AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citations les plus appréciées
Et je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que décidément, ces sites d’évaluation constituaient un des traits les plus répugnants de l’époque – quoique, en la matière, la concurrence demeurait féroce. Chacun y va de son commentaire mesquin, immonde, suintant la bêtise crasse, la frustration, l’illusion d’avoir un peu de pouvoir pour une fois, même si c’est seulement celui de nuire, de dénigrer. Et bien sûr les gens satisfaits, ou dotés d’un minimum de goût, de sensibilité ou de cervelle, de leur côté, n’éprouvent jamais le besoin de s’exprimer sur ces sites ni où que ce soit. Le pire, c’est que plus personne n’est à l’abri désormais. La culture de l’évaluation ne cesse d’étendre son emprise. Elle contamine tous les domaines.
Commenter  J’apprécie          412
Même si nous avons chacun nos rêves, le voyage est plus savoureux quand il est partagé.
Commenter  J’apprécie          402
Cri n°94

Un résistant de l'an deux mille :

Mon père n'avait pas de téléphone. Ni mon grand-père. Ni mon arrière-grand-père. Ni aucun de mes ancêtres. Je n'aurai pas de téléphone.



Mais monsieur, puisqu'on vous l'offre !... C'est gratuit !



Je n'en veux pas.
Commenter  J’apprécie          405
Un ciel ,c'est comme un plafond qu'on ne peut pas voir ?

- Oui on peut dire ça comme ça.
Commenter  J’apprécie          400
Or il y avait cette essence que chacun oublie quand un amour s'éloigne dans le passé - comment c'était, quel effet cela faisait et quel goût cela avait d'être ensemble seconde après seconde, heure après heure, jour après jour, avant que tout ce qui allait de soi n'ait été rejeté, puis recouvert par la réécriture du dénouement, et ensuite par les défaillances mortifiantes de la mémoire.
Commenter  J’apprécie          401
Alfred de Musset
Le temps emporte sur son aile

Et le printemps et l’hirondelle,

Et la vie et les jours perdus ;

Tout s’en va comme la fumée,

L’espérance et la renommée,

Et moi qui vous ai tant aimée,

Et toi qui ne t’en souviens plus !
Commenter  J’apprécie          401
Pierre-Michel Sivadier
Le métronome, meilleur ami de l’homme après le chien.

Un Saint-Bernard sauveteur du temps.
Commenter  J’apprécie          400
La violence est partout puisque la pauvreté est immense. Tu ne peux pas mettre ensemble près de dix mille hommes, venant des pays les plus dangereux de la Terre, quasiment enfermés, tributaires de la générosité des Calaisiens et des humanitaires, sans autre espoir qu'une traversée illégale, et croire que tout va bien se passer. Des morts, il y en a toutes les semaines.
Commenter  J’apprécie          400
Elle règne sur toutes sortes de légumes et de fruits dont elle connaît les secrets et les besoins. Le potager n’est pas un hobby valorisant pour néorural épanoui, mais un travail contraignant, une façon de produire sa nourriture, un souci d’autosuffisance.
Commenter  J’apprécie          400
Je mesurai combien les êtres et les lieux nous deviennent précieux dès l’instant où prend corps l’éventualité d’une perte.
Commenter  J’apprécie          390
Il lui arrivait de se demander : pour qui vit-on ? Vit-on pour soi ? Ou bien parce qu'on est le témoin qui ne doit rien dire ?

Il ne trouvait jamais de réponse. Il finissait par s'habituer à l'inquiétude. Sa tête était bien trop grosse pour son corps. Ca ne servait à rien de redresser sa nuque, comme Stine le recommandait.

Il ne savait pas quand l'idée lui en était venue. Que personne jamais ne pourrait le sauver de quoi que ce soit. C'était à lui de se sauver lui-même...
Commenter  J’apprécie          392
Jamais, sans doute, n'y eut-il, dans l'histoire, une rupture aussi violente, brutale et profonde dans le continuum d'une époque. 1968 fut un voyage intergalactique, une épopée bien plus radicale que la modeste conquête spatiale américaine qui ambitionnait simplement d'apprivoiser la lune, Car en ce mois de mai, il s'agissait ni plus ni moins que d'embarquer, au même moment, sans budget particulier, ni plan concerté, ni entraînement, ni führer, ni caudillo, des millions d'hommes et de femmes vers une planète nouvelle, un autre monde, où l'art, l'éducation, le sexe, la musique et la politique seraient libérés des normes bornées et des codes forgés dans la rigueur de l'après-guerre.
Commenter  J’apprécie          396
Billy se demande si Ken Hoff est sur les tablettes de Colin White et des autres employés de Business Solutions. Sans doute pas. Les individus auxquels Hoff doit se l’argent - car il a des dettes, Billy en est convaincu - ne vous relancent pas par téléphone. Au bout d’un moment, ils débarquent chez vous, ils noient votre chien dans la piscine et vous cassent les doigts, en choisissant la main qui ne signe pas les chèques.
Commenter  J’apprécie          390
L'opposition



En 2005 aux élections législatives, avec 75 % des suffrages, la gauche remporta la plus écrasante victoire qu'elle ait jamais enregistrée.

Quelques semaines plus tard, ne pouvant digérer leur défaite, tous les hauts responsables de droite, presque tous les P.D.G. réactionnaires et la plupart des directeurs de grosses entreprises se mirent en grève. Exactement comme les prolos autrefois.

C'est alors que le pays connut un essor tout à fait inespéré.
Commenter  J’apprécie          392
Mais Cornebidouille ne bougeait plus. Ils firent porter la princesse toute pâle dans leur chambre et veillèrent sur elle jour et nuit. On fit venir les plus grands médecins du pays, incapables de se prononcer sur le mal qui la rongeait.

« La peste peut-être... ? Une indigestion... ? Le Coronabidouille... ? »
Commenter  J’apprécie          397
La médiocrité ne voit rien au-dessus d'elle ; en revanche, le talent s'incline tout de suite devant le génie.
Commenter  J’apprécie          392
La maison battait de partout cette étendue fauve et roussâtre.
Commenter  J’apprécie          390
La vie est une si étrange aventure que pour la supporter certains d’entre nous ont besoin de se convaincre qu’elle possède un sens.
Commenter  J’apprécie          392
Quelques années avant sa mort, Philip Roth s'est vu refuser la correction de la notice Wikipédia à propos de son roman La Tache.



La notice stipulait que le héros du roman, Coleman Silk, était directement inspiré d'un personnage réel, Anatole Broyard. Roth a voulu corriger ce détail, pour la simple et bonne raison qu'il était archi-faux : il ne connaissait pas Broyard, il n'en avait jamais entendu parler.



Mais Wikipédia a refusé de corriger ce point, prétextant que la thèse avancée dans la notice renvoyait à une source vérifiable sur Internet, tandis que celle de Philip Roth, tout auteur qu'il était, ne renvoyait à rien. Aucun article, aucune prise de parole ne corroborait son point de vue, et ce dans toute l'immensité de la toile à bobards.



Le réel valait donc moins que son interprétation, l'original moins que son commentaire, la parole de l'écrivain moins que celle de son critique.
Commenter  J’apprécie          385
Pour savoir pourquoi on fait une chose, il faut la faire.
Commenter  J’apprécie          382












{* *}