Tout d'abord, je souhaite exprimer ma gratitude à Babelio et aux éditions Bragelonne pour m'avoir offert l'opportunité de découvrir et de critiquer le premier tome de la série “Cross the Ages” dans le cadre de la “Masse Critique”. Pour ma part, cette lecture ne fait pas partie de mes préférées, car bien que le livre soit ancré dans la fantasy, c'est surtout la science-fiction qui est au premier plan, un domaine qui n'est pas ma préférence littéraire, de loin.
Je tiens à souligner que bien que je n'aie pas été entièrement convaincue par ma lecture, je n'ai pas donné une note inférieure à la moyenne car je pense que le livre n'est pas intrinsèquement mauvais et comporte également des aspects positifs. Il présente de bons éléments et une histoire intéressante. Cependant, il ne correspond pas à mes attentes personnelles, mais je suis convaincue qu'il plaira davantage à d'autres lecteurs et lectrices qui apprécient particulièrement la science-fiction.
Lorsqu'on aborde l'écriture, sa complexité est immédiatement perceptible. J'ai dû vérifier plusieurs mots dans le dictionnaire car je ne les connaissais pas du tout. de nombreux termes spécialisés étaient également utilisés, en particulier pour tout ce qui concerne la robotique, mais heureusement, un glossaire à la fin du livre permettait de comprendre ces éléments et l'histoire plus en profondeur.
Les chapitres comptent environ quinze pages, parfois un peu plus courts ou plus longs, ce qui évite de donner l'impression qu'un chapitre dure une éternité. L'histoire est principalement racontée avec une bonne dose de narration, les dialogues sont également bien présents, notamment à travers les échanges via les réseaux et la technologie.
Mis à part quelques répétitions, l'auteur joue aussi avec les mots et l'orthographe. Cela m'a conduit à penser qu'il y avait des fautes, mais en consultant le glossaire, j'ai compris que c'était intentionnel de la part d'
Arnaud Dollen. Ce qui ressort particulièrement de son travail, ce sont les détails minutieux sur les lieux, les objets, les vêtements et les descriptions physiques des personnages.
En ce qui concerne les événements, il y avait de l'action à travers divers combats. Cependant, j'ai remarqué un manque de suspens et de rebondissements. A maintes reprises, je me suis retrouvée totalement perdue, confrontée à une incompréhension totale. J'ai souvent eu du mal à suivre le fil de l'histoire et je me demandais jusqu'à la fin du livre quelle direction l'auteur voulait prendre. En fin de compte, j'avais du mal à saisir le sens global car l'histoire semblait partir dans toutes les directions, et il était ardu de réunir les différents éléments de l'intrigue.
De plus, je n'ai jamais lu un livre avec autant de personnages, surtout dans un premier tome. J'ai compté plus de quarante personnages, présents et cités. Heureusement, je prends des notes, car il était difficile de les distinguer en raison de leur nombre. Honnêtement, je ne pourrais même pas dire qui est bon ou méchant à la fin, même si on peut avoir une idée pour certains. Bien sûr, malgré le grand nombre, certains personnages sont bien plus présents que d'autres, ce qui les rend plus reconnaissables au fil de l'histoire.
Il est possible de discerner les relations entre certains personnages, et leur passé est fréquemment mentionné. En raison de leur nombre, il peut être difficile d'apprécier un personnage plus que les autres, mais on peut tout de même développer un attachement notamment vers la petite Onyx ou la guerrière Kora. Ce que j'ai particulièrement aimé dans l'histoire, c'est surtout la profondeur psychologique des personnages, qui est, à mon avis, très bien élaborée.
Parmi tous les personnages, ceux qui m'ont le plus marqué sont Solis, Aurèle, Hannibal et l'Ordonnateur. Ce sont des personnages qui mettent en lumière divers sujets. Pour Solis, on doute de sa capacité à diriger, simplement parce qu'elle ne suit pas les pas de son père. On comprend qu'elle refuse de lui ressembler. Hannibal agit comme un grand frère pour elle, mais en même temps, il ne supporte pas l'idée qu'un autre homme puisse lui tourner autour, révélant ainsi des sentiments de jalousie et de possession.
Aurèle a ce désir de vengeance et de destituer Solis puisqu'il la tient pour responsable de ne pas se rendre compte de ce que les citoyens traversent dans le Rift, mettant en avant le côté politique qui ne s'inquiète nullement de la misère du peuple. Mais c'est surtout avec l'Ordonnateur que j'ai beaucoup apprécié le découvrir psychologiquement parlant. On comprend qu'il y a une manipulation avec lui qui se joue derrière son dos, mais c'est surtout son histoire et l'amour qu'il porte à sa soeur qui m'a beaucoup touché.
Outre les personnages, il est essentiel de souligner que ce roman peut heurter la sensibilité des lecteurs en raison de son contenu. Certains langages peuvent sembler crus, et le livre comporte des scènes de combats de gladiateurs sanglantes, ainsi que des descriptions détaillées d'interactions intimes. Comme aucune mise en garde n'est donnée au début du livre, le lecteur n'est pas toujours prêt à rencontrer ce type de passages.
Il est essentiel de souligner le remarquable travail d'illustration dans le format relié, avec une couverture et un jaspage présentant de magnifiques dessins richement colorés. Ces éléments attirent immédiatement l'oeil, même sans aller plus loin que le résumé. Ce détail mérite d'être mis en avant car il constitue l'une des plus belles caractéristiques du livre.
En conclusion, l'auteur a prévu au moins sept tomes pour sa saga. Même si je n'ai pas pleinement apprécié ma lecture, j'ai des doutes quant à poursuivre la série. Cependant, je pourrais envisager une seconde chance, car le premier tome était principalement introductif et la suite pourrait éclairer l'histoire et répondre à mes interrogations. Bien que ce livre ne m'ait pas totalement convaincu, il plaira sûrement aux amateurs de science-fiction qui aiment également une touche de magie.
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