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3,14

sur 38 notes
Intéressant et agréable à suivre.

Un nouvel univers mélangeant le post apo, la fantasy et la SF version cyberpunk. Arkhante et Mantris sont en compétition, à défaut d'être en guerre, trop coûteuse, avec le rift, le parent pauvre pour arbitre.

Ce premier tome nous fait découvrir les trois peuples se partageant la planète (?) à travers des combats (aux effets spéciaux, superpouvoirs magiques et techno, divers et variés), manigances et jeux de pouvoir de part et d'autre. On évolue dans les hautes sphères, au plus proche du pouvoir, là où ça compte.
L'univers est riche et annonce clairement une série de livre dont le nombre reste indéterminé. Un jeu sur internet a été développé en parallèle ( www.crosstheages.com) qui semble, d'après la présentation visuelle, être un jeu de combat et de cartes façon Yu-Gi-Oh! Et cet opus en est la vitrine. Après, n'étant pas particulièrement fan de jeux vidéo, je n'ai pas testé. Je vous pose donc ça là et vous laisse découvrir le jeux si le coeur vous en dit.

Même s'il nous permet de découvrir, effleurer dira-t-on ce nouveau monde, ce premier roman est surtout centré sur la Malkah Solis, la reine d'Arkhante, le monde fantasy. Une jeune femme très attachante qui illumine le récit.

L'auteur pose les bases très rapidement et la lecture est donc assez facile à suivre, un peu plus la partie fantasy que la partie cyberpunk d'ailleurs, mais rien de rédhibitoire. Les personnages, variés, sont bien identifiés. Un agréable divertissement qui aurait mérité d'être un poil plus complexe et soutenu, finalement, maintenant que j'y pense, (jamais content moi). Mince il y a du Damasio au casting quand même.

Bref un sympathique entrée en matière, qui ne révolutionnera pas le monde des jeux, de la SF ou de la Fantasy, mais qui mérite d'être suivie.
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Un monde, l'Artellium. Deux civilisations on ne peut plus opposées. D'un côté, il y a Arkhante, un univers qui se base sur la magie, une magie sur le déclin car reposant sur le pranah, indispensable à tout sortilège. de l'autre, Mantris, où les technologies les plus folles et une IA démentielle permettent d'augmenter les êtres « humains ». Tout petit problème : pour que cette civilisation puisse subsister, elle doit se délivrer de sa dépendance à une roche qui leur fournit l'indispensable énergie, le trisel. Or, du trisel, ils n'en ont presque plus. Cependant, une source abondante se trouve dans le Rift à portée de main. Problème, le gisement est adossé à la limite avec Arkhante, et les habitants de cette civilisation détestent qu'on martyrise la terre, qu'on y pratique des entailles, tout cela pour gaspiller l'énergie en inventions qu'ils jugent inutiles et débiles.
Après un conflit ô combien destructeur, les deux civilisations ont opté pour un affrontement moins sanguinolant, dans une atmosphère de guerre froide, où il suffirait de peu pour qu'une vraie conflagration sans merci reprenne pour de bon.
Le principe ? Chaque civilisation envoie sept champions, des gladiateurs en somme, s'affronter dans une arène située en territoire neutre : le Rift ! « Mais qu'est-ce que le Rift ? », vous demandez-vous. Pour résumer, un endroit désertique, malsain, où vous n'aimeriez surtout pas vivre. Enfin, quand je dis « vivre », vous me comprenez, n'est-ce pas ? « Mais pourquoi ce lieu est-il aussi malsain ? », m'interrogez-vous, bande de petits curieux insatiables ! Eh bien, je vais vous répondre. le Rift, suite à la guerre qui a opposé les deux civilisations, a été vibradié. Vous comprenez bien que toute vie y a été rendue impossible… Eh bien, non ! Pas tant que ça ! Là vivent des laissés pour compte, complètement négligés par les deux superpuissances. Ces individus sans aucun intérêt ne disposent ni de pouvoirs magiques ni de brillantes technologies, des moins que rien, vous dis-je !
Mais je m'éloigne du sujet. Si chaque civilisation, digne de ce nom, envoie sept combattants, sept glasiateurs, vous vous attendez à ce qu'ils s'affrontent, Arkhantes contre Mantre (nom invariable désignant un habitant de Mantris) ? Ah, comme c'est regrettable que vous n'ayez point l'esprit aussi tortueux que les inventeurs de ce jeu mortel, suivi par tous les habitants des deux camps, et objet de nombreux paris ! En fait, chaque Arkhante est relié par une sorte de chaîne/fouet magique/technologique à un Mantre. Ils forment équipe afin d'éliminer les autres binômes. A la fin, le lien, ou la chaîne si vous préférez, se brise et ils doivent s'éliminer l'un l'autre car il ne saurait y avoir plus d'un vainqueur. Il apporte ainsi la victoire à son camp qui est en droit de demander une faveur au perdant.
Tout est prêt. le coup d'envoi est lancé… Mais se pourrait-il qu'un grain de sable (du Rift) vienne gripper la belle machinerie imaginée par les deux puissances ?

Critique :

Attention, il vous faudra une bonne dose de courage en début de lecture tant il y a une profusion de mots inventés par les auteurs. Heureusement, il y a, en fin d'ouvrage, un lexique indispensable pour comprendre ce jargon. Personnellement, je n'aime pas ce principe qui consiste à créer totalement un univers en lui appliquant un vocabulaire très spécifique pour tout et pour rien, cela fait perdre un temps de lecture et peut décourager des personnes peu habituées à ces genres littéraires.
Passé ce cap, et une fois familiarisés avec ce jargon, vous voilà plongés dans deux mondes ô combien opposés, au point que vous ne savez plus à quel saint vous vouer : fantasy ou science-fiction ?
Les deux, mon capitaine ! Ceux qui aiment la magie pure vont tiquer avec l'intervention perpétuelle de la high-tech très teintée d'IA. Ceux qui détestent la fantasy verseront bien des larmes de métal en constatant l'omniprésence de la magie.
Quant aux autres, ils profiteront d'un récit palpitant où la diplomatie, les coups tordus, les combats, les complots se succèdent à un rythme effréné. « Et l'amour ? », me demandent les indécrottables amateurs de romance. Eh bien… Heu…
Ce roman rappellera à d'aucuns l'excellente série Hunger Games à cause des combats dans l'arène, mais là s'arrête la comparaison. D'ailleurs, on a ici affaire à des combats plus proches de ceux des jeux du cirque romain que de l'univers plein d'illusions de Panem.
Le récit est d'autant plus captivant que le lecteur passe de l'esprit d'un personnage à l'autre et se trouve confronté à des points de vue d'autant plus intéressants que les paroles des interlocuteurs dissimulent leurs vraies pensées et les préoccupations qui les tracassent le plus. Loin d'être manichéen, ce récit révèle la complexité des personnages principaux qui poursuivent souvent des objectifs nobles, dans l'intérêt exclusif de leurs peuples, sans oublier les ambitions personnelles. Cette complexité de sentiments est-elle due au fait que c'est un ouvrage collectif auquel six auteurs ont pris part ?
Bon, ben, à quand la suite ?

Merci aux éditions Bragelonne et à Babelio pour cette « Masse critique spéciale » qui m'a permis de jouir de ce 1er tome qui semble annoncer une série très prometteuse.
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Un monde « L'Artellium », deux nations Arkhante et Mantris, la magie contre l'intelligence artificielle, la fantasy et la science-fiction. Au milieu, le Rift, un monde post-apocalyptique, irradié, malsain et invivable pour ses habitants.
Le Rift a vu le jour lors de l'affrontement des deux autres nations pour le pouvoir. Un statu-quo s'est installé depuis, plutôt une guerre froide qui se règle à travers un jeu annuel, l'abbalition qui se déroule dans l'Appologium, arène où s'affrontent diverses équipes de chaque nation.
Lorsque l'histoire commence, la dirigeante d'Arkhante, Solis vient de succéder à son père. le trône est incertain et en butte aux intrigues. La jeune femme est inexpérimentée et son pouvoir magique pas vraiment défini.
Du côté de Mantrix, l'Ordonnateur est un vieux briscard rompu aux intrigues et manipulations.
Le vainqueur des jeux pourra demander à l'autre une « faveur diplomatique ».
Seule ombre au tableau, le Rift fait irruption dans le jeu grâce à Aurèle qui n'a qu'une idée en tête, capturer Solis et faire pression pour libérer son peuple.
Fantasy contre Sf. J'aime beaucoup les deux, ma préférence allant plutôt vers la fantasy. Deux mondes qui s'affrontent et s'entre-déchirent surtout sur le dos des Riftiens.
La magie contre l'hyper-technologie, les deux ont leurs points faibles, Arkhante voit sa magie le Pranah s'étioler et Mantris a besoin d'étendre la production de Trisel, l'énergie nécessaire à sa technologie, au sein du Rift.
Ce roman m'a laissé mitigée, surtout au début, l'emploi de mots fabriqués pour l'histoire casse un peu l'ambiance et le rythme de lecture, ceci dit j'ai préféré les moments avec les personnages d'Arkhante, favori oblige. La complexité de lecture avec les personnages de Mantrix colle bien avec l'ambiance de la technologie, des énumérations, des rapports d'ensemble. L'auteur a su ainsi retranscrire les deux mondes.
1er tome donc d'une série que je découvre totalement, étant donné que je ne connais absolument pas le monde du jeu de cartes dont est tiré le roman.
Les amateurs du jeu Cross the ages y trouveront j'en suis sûre un très grand plaisir de lecture.
Un petit mot sur la qualité de l'ouvrage, l'objet livre est magnifique, j'ai beaucoup aimé sa couverture et sa mise en page.
Merci à Babelio et aux Éditions Bragelonne pour cette masse critique privilégiée.
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Plusieurs choses sont attirantes dans la présentation de ce livre. Tout d'abord, le fait qu'il soit écrit par 6 auteurs, dont Alain Damasio. Ensuite, l'histoire. Ce mélange Science-Fiction et Fantasy, science d'un côté et magie de l'autre qui s'opposent dans une intrigue, il n'en fallait pas beaucoup plus pour que je me laisse tenter. Et puis pour les connaisseurs, il y a l'univers qui existe déjà pour un jeu (et qui m'est totalement inconnu). Donc, en ce qui me concerne, je découvre totalement cet univers avec le premier tome de cette série.
L'ouverture se fait en fanfare, sur un combat qui oppose les scientifiques au magiciens. Combat à mort, bien sûr. Célébrant un autre combat s'étant dérouler bien des années auparavant, et destiné à établir qui, des deux univers, est le plus fort. On retrouve dans ce début, un petit côté Hunger Games. Ce combat permet donc de mettre en avant le personnage d'Aurèle : mystérieux, qui ne vient ni d'un côté ni de l'autre et qui mène sa petite mission personnelle. Puis on plonge au coeur de ces 2 pays si différents, mais qui cohabitent.
Je ne dirais pas que j'ai totalement plongé dans cette lecture, mais ça n'a pas été inintéressant. Je l'ai pris surtout pour un tome d'ouverture. Il met en place l'univers et permet au lecteur de se familiariser avec tout ce petit monde. Moi qui d'habitude suis plutôt Fantasy que SF, j'ai eu une petite préférence pour Mantis et ses humains augmentés. Peut-être parce qu'on y côtoie plus la vie au quotidien. Alors que du côté d'Arkhante, on est tout de suite beaucoup plus dans les hautes sphères du pouvoir. Mais des 2 côtés, on a bien notre dose de manigances et d'intrigues, ce qui fut pour mon grand plaisir.
Malgré tout, je trouve qu'il manque tout de même d'un petit truc en plus, une cohésion de cet ensemble qui paraissait prometteur. Ce sont 2 univers difficiles à faire coexister dans une seule intrigue et pour l'instant, je reste un peu sur ma faim. J'espère que la suite donnera un souffle à tout ça.
Je remercie les éditions Bragelonne via la Masse Critique Babelio pour cette découverte.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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La Rune et le Code est un livre original mais dépassé par sa propre ambition. Réunir et opposer un univers de fantasy et de science-fiction est un concept qui m'a initialement intrigué... avant que la réalisation ne douche mes espoirs. L'auteur, Arnaud Dollen, s'est entouré d'un collectif d'écriture chargé d'élaborer les personnages, l'univers, les émotions. Méthode intéressante mais ces différentes visions n'arrivent pas à faire consensus et le texte se dilue et éparpille le peu d'âme de cet univers.

Comment en est-on arrivé là ?

Premier tome d'une saga dont l'ambition est d'atteindre sept volumes, ce roman est le prolongement littéraire d'un jeu vidéo d'échange de cartes NFT nommé Cross the Ages (un peu comme comme Yugioh à l'époque, mais en version dematérialisée mais bien monétisé malheureusement). Il semblerait donc que certains personnages et concepts existaient préalablement au livre. Malgré tout, le travail d'élaboration du lore témoigne d'une belle inventivité.

Parlons déjà des personnages. Les deux dirigeants, Solis et l'Ordonnateur, mis à part, les autres personnages n'accrochent pas. Plusieurs des personnages importants pour l'intrigue sont terriblement mal écrits. Aurèle, un jeune gladiateur, personnage assez creux, est ramené à un secret incessamment évoqué donc immédiatement de polichinelle. L'antagoniste principal est caché de tous mais réserve lui-même une salle de réunion où tout le monde s'y rend. Personne ne s'en rend compte alors qu'on attire notre attention juste avant sur le fait que les registres sont rigoureusement tenus par l'administration Arkhante (normal l'administration, c'est du carré, quelque soit l'univers). le reste des personnages secondaires n'inspirent rien et leur écriture est même parfois contradictoire comme le garde du corps de la Malkah ou la nourrice.
A contrario, les bons personnages se démarquent vraiment. L'ordonnateur claque. J'ai aimé son intelligence, son intériorité, ses motivations et son peu de scrupules. Solis est aussi captivante. Elle dégage une puissance et une sincérité renversantes. Elle n'est pas exempt de quelques contradictions mais a beaucoup de potentiel. Elle est d'ailleurs l'instigatrice de la plus belle séquence du livre, lorsque le héros de l'Appologium revient à Arkhante.

Côté scénario, je n'ai pas été emporté. Je n'ai que peu ressenti l'aventure, la tension, l'horreur ou les pulsions. le tumulte est sans saveur, les échanges entre personnages oscillent contradictoirement entre la grandeur et du creux. le système politique et l'univers autour de Mantrix est bon et original mais les autres décors et séquences s'enchaînent sans goût que ce soit le combat dans l'arène, la traque de l'égorgeur ou le monde d'Arkhante très stéréotypé, vu et mal-calqué. le système Un pays-une magie / des personnages Légendaires / des boosts qui donnent des pouvoir supplémentaires : tout ceci est un jeu vidéo. le Rift, qui aurait pu être un atout, est juste un macguffin. Même l'écriture est parfois terrible ! Je n'ai pas compris le choix d'assommer aussi rapidement le lecteur au début du livre de concepts évasifs et de mots-valises.

Bref, La Rune et le Code a des atouts indéniables : quelques personnages forts, un univers à double avers, original s'il est bien traité, et quelques scènes clés. Il est pourtant vérolé par une écriture erratique, des anticlimax sur des anticlimax et des personnages sans âme. Dans un livre de SF ou de fantasy, je m'attends toujours à ressentir de l'émerveillement et ce n'a pas été le cas pour ce livre. J'ai souvent eu l'impression d'être dans un MMORPG avec ses factions et personnages stéréotypés. Il faut certainement y voir un effet du lien de ce livre à son univers étendu, avec ses qualités comme ses défauts. Je ne suis pas bien sûr de comprendre pourquoi Bragelonne s'est lancé dans cette aventure. Vous allez me trouver étrange comme type, mais je suis même triste, incroyablement triste.

Merci tout de même à Bragelonne et à Babelio pour ce livre.

(V2)
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Alors, pour mon premier livre de littérature fantasy, on peut dire que j'ai été servi
Suite à la guerre entre Matris et Arkhante, le combat ultime, nommé bataille des héros qui a mis fin à l'affrontement, a aussi donné naissance au Rift, un troisième territoire, une sorte de no man lands, une terre dévastée mais au sous sol riche en Trisel, source d'énergie indispensable à la pérennité technologique.
Depuis, ils commémorent chaque année cette date, par des combats de gladiateurs. Ainsi Matris, citée de la technologie et des êtres augmentés s'oppose, dans l'arène, à Arkhante, royaume de la magie.
Voilà pour l'environnement et le synopsis.
Concernant les personnages, multiples, peut être un peu trop, ils ont tous, comme on peut s'y attendre, une particularité physique ou psychique qui les caractérise, Ils ont de plus chacun leur rôle dans la hiérarchie et l'organisation de ce monde
L'ensemble donne des descriptions florissantes qui favorisent l'imaginaire.
Ça c'est pour le positif, parce que pour le reste, j'ai trouvé l'histoire compliquée, sans vraiment d'entrain ni d'aboutissements, avec en plus un nombre conséquent de mots totalement inventés par l'auteur qui ne facilitent en rien la lecture et la compréhension, même si on peut se référé au glossaire en fin d'ouvrage.
Les chapitres s'enchaînent parfois sans réel lien, alors que le déroulement de l'histoire de base ainsi que son objectif sont somme toutes clairs et explicites, on se perd dans un dédale d'informations, de passages sans intérêt et de descriptions alourdîtes.
Ce bouquin est tiré d'un jeu de cartes que je ne connaissais pas, du style « Magic » et il est a priori le premier tome d'une saga que je lirai assurément pas, ayant déjà eu du mal à terminer cet ouvrage fastidieux
Merci tout de même à Masse critique pour cette découverte.
On ne peut pas gagner à chaque coup, il en faut pour tous les goûts
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Mon avis : Mais pourquoi j'ai dit oui ? Honnêtement, l'illustration de couverture y est pour quelque chose. Et cette annonce d'un mélange entre fantasy et cyberpunk, aussi. Mais j'aurais du me méfier.

Pourquoi ? Parce que j'ai lu je ne sais où que ce roman était écrit dans l'univers d'un jeu de cartes numériques à collectionner. Jusque-là, me direz-vous.... mais sur le site officiel du jeu : quasiment rien. Il faut bien admettre que l'affaire démarre. La page d'accueil s'ouvre sur une incitation à acheter le roman via internet. Je ne vous dis pas sur quel site ? Vous devinez ?

Ah ! comme je le disais, l'affaire ne fait que démarrer. Vous avez donc des reproductions des premières cartes du jeu. Je vais affirmer quelque chose qui n'engage que moi : elles sont moches. Pourquoi n'ont-ils pas choisi les mêmes illustrateurs que pour la jaquette (recto-verso) et les pages de garde du livre ? Elles, elles sont sympa. C'est bien le seul truc qui m'a accroché.

Maintenant, le « roman ». Pourquoi le mot « roman » entre guillemets ? parce que ce n'en est pas vraiment un sans être pour autant un recueil de nouvelles. Puisque vous enchaînez deux histoires indépendantes en changeant simplement de chapitre, cela vaudrait sans doute mieux que ce soient des nouvelles. En effet. J'ai eu le sentiment d'avoir affaire à un patchwork constitué de morceaux de tapisseries d'Aubusson liées entre elles par des bouts de ficelles et des vieux chiffons graisseux. Oui, il y a quelques beaux passages noyés dans un ramassis de ***. Non, je ne préfère pas réfléchir au mot que je pourrais insérer ici.

Pourquoi tant de haine ? parce que tout cela est globalement mal écrit. Avec des phrases ampoulées qui se veulent lyriques. Des combats invraisemblables et mal décrits. Et c'est peut-être parce qu'ils sont mal décrits qu'ils sont invraisemblables. J'oubliait ! Deux scènes de c** qui n'apportent rien à l'histoire.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de critiquer une description pseudo scientifique dépourvue de toute crédibilité. Et là, j'ai été servi. Je n'en citerai que deux : Celle qui m'a énervé le plus est ce canon à impulsion constituée d'un rayon d'ions à têtes chercheuses. Une autre assez extraordinaire : le tranchant d'une épée renforcé d'un filament d'antimatière. On ne sait pas si l'antimatière serait plus résistante que la matière mais on sais une chose : mettre en contact matière et antimatière est une très mauvaise idée. Boum !... Très gros BOUM.

Dernier point : je déteste trouver dans un roman un glossaire et une notice technique. le glossaire signifie que l'auteur a alourdi son oeuvre avec des termes peu usuels ou créés de toute pièce qui perturbent la lecture. Idem pour la notice technique. Quel besoin a-t-il eu — hormis pour faire joli — de surcharger certains des échanges des protagonistes par un jeu de symboles qui font penser à un codage de type programmation ?

En bref : Premier et dernier tome de cette saga auquel je me frotte.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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Cross the Ages, l'ovni livresque des éditions Bragelonne qui fait mouche !

Arnaud Dollen et les cinq autres auteurs qui l'accompagnent nous immergent dans un monde où Science-Fiction et Fantasy cohabitent avec brio, deux genres aux codes strictes qui pourtant s'épousent à merveille. Deux genres qui accueillent le lecteur dès la couverture, un magnifique travail d'illustration de Johann Papayou Blais.

Je ne suis pas férue de SF, tout du moins j'ai toujours eu quelques difficultés à me fondre au coeur des univers créés par les auteurs du genre, et pourtant, tout ou presque m'a semblé fluide dans Cross the Ages.

Le monde, l'Artellium, est divisé en trois civilisations : les Mantris (côté SF), les Arkhantes (côté fantasy) et les Riftiens (un mix des deux ?). Chaque partie se trouve au coeur d'une guerre froide que la moindre étincelle peut transformer en incendie ravageur. Pour entretenir un semblant de "justice" et apaiser les esprits en quête de vengeance, des jeux sont annuellement organisés : un combat, l'aballition, où l'alliance des deux principales civilisations menera paradoxalement à la perte de l'une ou de l'autre partie (les Riftiens étant historiquement interdits de jeu). Ce combat fera éclore un personnage clé qui changera la destiné de l'Artellium, sclérosé par des complots et affaibli par une nature en perte de vitesse qui menace la magie des Arkhantes et les ressources des Mantris.

J'avoue avoir une préférence pour la civilisation Arkhante, pour sa culture et sa magie même si les Mantris, ce peuple ultra-connecté et extrêmement doué en terme de robotique, n'est pas en reste. J'apprécie l'organisation royale des Arkhantes et leur magie, ces sept puissances qui leur donnent un avantage certain depuis des siècles : l'arkhome (ou magie) de l'Air, de la Terre, du Feu, de l'Eau, de l'Ombre et de la Lumière. Chacune de ces puissances est décrite de façon subtile par les auteurs : dès que l'un des Primus (les maîtres des mages) apparaît au coeur de l'histoire, le vocabulaire revêt les apparats qui les concerne (par exemple pour l'Eau, les adjectifs et verbes sont choisis en conséquence), rendant le lecteur complice des émotions et ressentis des personnages.

J'ai vraiment été sensible à la choralité du récit qui propose ainsi différents points de vue et à l'ensemble de ses plumes qui se sont unis pour donner une écriture de qualité qui use sans vraiment abuser de métaphores et comparaisons (procédés stylistiques qui sème la graine de l'imaginaire en nous). Ce premier tome (sur sept) comporte pas mal de descriptions, certains pourront accuser quelques longueurs, mais c'est idéal pour poser les bases des futurs tomes (un par an, l'attente va être longue). C'est un roman qui, au-delà de nous raconter une histoire fictive et post-apocalyptique, met également l'humain au pied du mur de ses capacités : quelles sont les limites à la création ? quelles sont les limites du "toujours plus" pour rendre l'Homme plus fort ? jusqu'où la liberté d'entreprendre peut-elle aller sans empiéter sur les libertés d'autrui ?

Les personnages sont nombreux, les principaux reviennent régulièrement tandis que d'autres apparaissent et disparaissent aussitôt, non sans laisser une trace importante dans le déroulé du récit. Une richesse "protagonistique" qui donne de la matière au roman, même si cela a pu me perdre par moment (surtout au début). Si je ne devais retenir qu'un personnage, je dirais que j'ai été sensible à Solis, cette reine si humaine qui évolue au sein d'un environnement où justement l'humain à chuter de plusieurs mètres dans la chaîne des valeurs. Sa puissance et son esprit font mouche. J'ai également un petit crush pour l'Ordonnateur, un personnage énigmatique qui promet pas mal de rebondissements (je trouve d'ailleurs qu'il est un peu le reflet masculin de Solis). En revanche, malgré sa position, Aurèle m'a un peu agacé... (comprendront qui liront :D )

En somme, à la lecture des premières pages, je n'imaginais pas que "Cross the Ages" serait un coup de foudre, la première phrase un brin alambiquée m'ayant fait penser que le roman risquait d'être complexe. Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je me fondais dans l'environnement et m'attachais aux personnages. Un véritable film qui s'est imprimé dans ma rétine et qui offrera je l'espère une belle saga littéraire (d'ailleurs, je me suis penchée sur le jeu de cartes Cross the Ages histoire que l'attente du prochain tome soit moins rude :p).
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Voici un ouvrage qui sort de l'ordinaire.

Tiré d'un univers vidéoludique, ce projet est la première occurrence papier des histoires le composant. L'équipe dirigée par Arnaud Dollen, comprend également Norbert Merjagnan, Alain Damasio, Héloïse Brézillon, Fabrice Capizzano et Pablo Servigne - chacun·e avec leurs attributions spécifiques.
Selon un article de la Tribune, les auteurices sont "engagés à coopérer pour dix ans autour de la rédaction de sept tomes"... Rien que ça !
Alain Damasio le technocritique (pour être gentil) dans un projet avec des NFT, il y a de quoi sourire.

L'univers de Cross the ages reprend une vieille lutte entre croyance et science, transposée en magie versus technologie - les deux rendues via la fantasy d'un côté et la science-fiction de l'autre. Deux peuples s'affrontent, et par leur entremise, deux traditions littéraires.
L'influence de Damasio (qualifié de "mentor") se sent dès les premières pages où les jeux de mots pullulent, puis devient "éclatante" dès le chapitre trois - le premier "côté" SF - avec sa mise en page qui fleure un peu la caricature.
L'histoire est pleines de péripéties mais, franchement, peu de plaisir à lire de mon côté. J'ai même fini par... ne pas finir !

En fin d'ouvrage un glossaire dans lequel sont rassemblés les trouvailles... On imagine que l'équipe s'est bien amusée à imaginer tout ça, mais franchement c'est assez lourd. Voire caricatural.

Peut-être que ce projet, via son apparente massive communauté de joueureuses, donnera envie à son lectorat de prolonger les lectures dans un genre ou l'autre. Peut-être. Pas sûr.
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La rune et le code : d'abord merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour ce masse critique privilège. Mais j'aurais dû gratter un peu plus avant d'envoyer ma candidature. Déjà le roman est édité par Bragelonne qui édite de plus en plus de livres écrits par des auteurs de piètre qualité (je parle bien entendu des auteurs francophones). Où plutôt on va dire que la maison d'édition formate ses auteurs à écrire des romans sans âmes. Certes la couverture est superbe et la présentation nous laisse admiratifs. Mais c'est sans doute la seule qualité du roman. C'est un peu comme acheté une voiture sans moteur ou une boite de chocolat sans chocolat à l'intérieur, n'est-ce pas Forrest Gump ? Je voulais voir si avec les années le côté produit formaté (à la sauce Disney) avait changé. Forcé de constater que non. Il faut vraiment être décérébré pour trouver des qualités à ce roman.

Donc apparemment ce roman est une adaptation d'un jeu vidéo ou jeu de cartes dont je n'ai entendu parler ni de Ève ni de Adam. Généralement les adaptations de jeu vidéo sont des vraies purges pour moi à part : le pouvoir de la Force (Star wars). Et en parlant de purge, ce roman mérite la palme. L'auteur de BD (signe que a maison d'édition est à la ramasse pour trouver des auteurs) s'associe avec d'autres pour sortir ce produit des plus indigestes. Un roman décharge public où l'on s'ennuie d'un bout à l'autre.

Parlons d'abord du style de l'auteur. Mais quel style amateur sans aucune finesse dans les mots. Quand on passe d'un roman classique à ça on se demande comment sont formés les nouveaux auteurs de nos jours. On est en plein amateurisme. Alors le fait de mettre plusieurs auteurs es-il une bonne idée, certainement pas, surtout quand les auteurs sont aussi mauvais les uns que les autres.

Les personnages n'ont aucune dimension ni finesse sans parler de l'absence totale de psychologie. Aurèle, Hannibal ! Sérieux ! Pourquoi pas César et Marc-Antoine tant qu'on y est ! Idées des concepteurs de jeux où des auteurs c'est presque une insulte à ces grands personnages de notre histoire. Quel manque d'originalité total.

Encore une fois le résumé m'y avait fait y croire, mais c'est Bragelonne donc je suis à peine surpris. Certains parlent de grande Saga, encore faudrait-il qu'il s'y passe quelque chose dans cette saga ! Vous voulez des grandes sagas tournez-vous vers Dune Frank Herbert, Catherine Asaro Saga de l'empire Skolien, Bernard Simonay la trilogie du Phenix, ou encore les très nombreux romans de David Brin. Mais surtout, ne mélangeons pas les torchons et les serviettes. En plus d'être une insulte au genre, les clichés et plagiats sont très nombreux. Par exemple la cuve de régénération qui fait penser étrangement à la cuve de Bacta dans Star Wars. On va passer un coup de fil à Lucas pour voir ce qu'il en pense !

On se rend vite compte du creux de cette histoire qui pompe à droite et à gauche tout ce qu'elle peut. Prenons un peu de Hunger Games, mélangé avec du Star Wars, du Gladiator, de la Stratégie d'Ender, John Carter et j'en passe. Mais franchement quel manque d'originalité que cette histoire sans aucune saveur. Ceux qui apprécieront cette histoire sont les mêmes qui ont adoré la dernière trilogie de Star Wars où des Avengers. Vite content pour un rien.

En plus l'auteur ne se prend pas pour de crotte de biquette dans ses remerciements. Mais qu'a-t-il accompli ? dit Gracchus dans Gladiator. Franchement pas grand-chose. Un roman insipide et décousu où il faut sans arrêt retourner en arrière pour voir la signification des noms pompeux, au lieu de les mettre en bas de page, comme c'est l'usage. On va même un peu parler des dernières pages où l'insipide maison d'édition présente son livre comme un film. Petite note à l'intention Bragelonne Basil Pouledouris est mort le 8 novembre  2006, et je pense pas que sa famille a donné son accord pour que son nom apparaisse dans cette fange que vous osez appeler un roman…

Cerise sur le gâteau, nous pouvons voir apparaître des profils sans la moindre critique ni livres ajouter autre que ce dernier. Simple fait du hasard où une stratégie désespérée de cette maison d'édition en perte de vitesse depuis des années...
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