AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dernières critiques /RSS

Nova, tome 3

Commenter  J’apprécie          00
L'Ambition

Chroniqueuse et romancière historique, Amélie de Bourbon Parme entame, avec L’ambition, une trilogie romanesque consacrée à son ancêtre Alessandro Farnèse. Ce premier tome nous plonge en pleine Renaissance italienne, au XVe siècle, et retrace la jeunesse de celui qui deviendra le pape Paul III, sauveur d’une Eglise catholique ébranlée par la Réforme protestante et seul prélat fondateur d’une dynastie – qui le relie à l’auteur.


Lorsque s’ouvre le récit, l’homme qui, au soir de sa vie, déclare « Je n’ai renoncé à rien. Ni au pouvoir, ni à la richesse, ni au savoir, ni à la beauté. Ni à l’amour, ni à ma charge. J’ai laissé à d’autres le soin d’être irréprochables et la folie des regrets », se souvient n’avoir été « qu’un jeune ambitieux, nourri de convictions et d’espoirs, aussi obstiné que malléable, aussi indomptable que perméable aux événements, rêvant de gloire et d’aventure. »


Né au sein d’une famille de l’aristocratie militaire provinciale et doté très jeune d’une éducation humaniste, il vient à peine de pénétrer la Curie romaine comme écrivain apostolique, que le pape Innocent VIII, en guerre contre le roi de Naples et tous ces condottieri qui se disputent les mille morceaux du territoire de la péninsule italienne, le fait emprisonner au château-Saint-Ange. A tout juste dix-huit ans, le jeune homme réussit une évasion spectaculaire et se réfugie à la Cour de Laurent le Magnifique, à Florence, alors haut lieu des arts et de la connaissance. Il y parfait son éducation au contact des intellectuels les plus prestigieux de l’époque, synthétisant les principales doctrines philosophiques et religieuses alors connues auprès de Pic de la Mirandole, ou se nourrissant des théories politiques de Machiavel.


C’est que cet ambitieux, bien décidé à jouer toutes les cartes possibles pour réintégrer les rangs de l’Église et en gravir les échelons, compte autant sur le savoir que sur les grandes manœuvres permises en ces temps d’effervescence. Pas une famille qui n’échappe au jeu des rivalités et des guerres, les états pontificaux intriguant comme les autres pour tenter d’asseoir un pouvoir disputé. Complots, trahisons, luxure et collusions d’intérêts : le pape Borgia et ses enfants inspireront autant Machiavel qu’ils s’attirent déjà les foudres de Savonarole. En attendant, ils offrent à Alessandro une opportunité en or au travers de sa sœur, favorite du pape, et donc marche-pied idéal vers le cardinalat qu’il désire tant, sans pour autant envisager de renoncer aux femmes et au désir de descendance puisqu’une passion amoureuse le lie déjà à la future mère de ses enfants : l’aristocrate Silvia Ruffini.


Documentée et fidèle à l’Histoire mais aussi grande romancière, Amélie de Bourbon Parme anime son récit d’un puissant souffle romanesque : composition, finesse des personnages et précision du cadre, enfin situations romancées, tout concourt à rendre aussi vivant que passionnant ce portrait d’un homme qui sut tirer parti du grand trouble de son époque, particulièrement violente et instable politiquement, pour paver la route de son ambition. Pas spécialement religieux, avant tout motivé par la volonté d’asseoir sa famille, on le voit ici construire ses larges capacités intellectuelles tout en se rapprochant des puissants et influents de son temps, jouant avec sagacité de toutes les opportunités pour faire son chemin sans renoncer à rien, à commencer par sa vie d’homme marquée par les femmes. Fait cardinal en même temps que César Borgia, les deux hommes pris dans les mêmes remous contextuels connaîtront des destins opposés. L’un, sombre et brutal, verra sa violence se retourner contre lui. L’autre, intelligent et talentueux tout en conservant sa part de coeur, saura rester du côté de la lumière malgré le jeu pervers des manipulations politiques.


Un très bon roman historique donc, aussi documenté que vivant, pour réfléchir, au travers d’une poignée de grandes figures de la Renaissance italienne et comme Stendhal qui en a tiré Le Rouge et le Noir, à ce thème si ambivalent de l’ambition.


Encore merci, Denis3, pour la teneur de nos discussions autour de ce livre.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          10
Phoenix Girl

J'adore l'univers de la musique aussi j'ai foncé pour découvrir ce roman ! Au final, je ressors de cette lecture a moitié emballée. Tout d'abord, j'ai eu la sensation qu'il manquait des informations (bien que pas utiles à la compréhension de la relation), mais comme si j'avais loupé quelque chose. Après quelques recherches, j'ai en effet découvert que ce roman était le spin off d'un autre mettant déjà en scène le groupe Sparkle Kiss et la petite sœur de l'héroïne.

Ce côté flou se ressent aussi dans l'intrigue qui manque d'une certaine progression. Comme l'attirance est déjà là entre les personnages dès le début, on a la sensation d'avoir loupé quelque chose. Puis ils s'autorisent à se rapprocher, se l'interdisent, etc... c'est un peu le yo-yo, ce qui ne m'a pas trop convaincue, j'ai manqué d'une progression crescendo.

En dehors de ça, il y a des éléments que j'ai adoré à commencer par l'héroïne elle-même ! C'est la première fois que je lis un roman avec un personnage albinos dans une romance contemporaine et j'ai trouvé ça super top ! Bien sûr, il y a d'autres thèmes assez profonds comme les violences conjugales, sujet qui est commun à tous les deux et que j'ai également apprécié. Le côté visite de sites mythiques de la musique / du monde m'a plu, mais au final j'ai eu la sensation qu'on suivait plutôt un groupe en vacances plutôt qu'un groupe en tournée.

Bref vous l'aurez compris, ce roman véhicule de très bonnes valeurs, mais je n'ai pas vraiment réussi à vibrer avec les personnages. Nul doute qu'il parlera à d'autres lecteurs plus réceptifs que moi !
Lien : https://marinemelodieauteu.w..
Commenter  J’apprécie          00
Le goût des fraises, tome 2

Le charme du Goût des Fraises opère toujours aussi bien : j'ai à nouveau passé un très bon moment avec Sara et Minori.

Alors que dans le premier tome, l'intrigue restait très concentrée sur les deux jeunes gens, le monde extérieur s'invite davantage dans leur relation cette fois : nous découvrons leurs familles, leurs occupations en dehors de l'exploitation fraisière, etc.
Après encore de longues hésitations, Minori parvient enfin à parler de ses sentiments à Sara, mais il est interrompu par l'arrivée du père de la jeune fille, pas très heureux... et la suite de la conversation tarde à venir.

Les dessins sont toujours très sympa et j'ai bien aimé aussi les chapitres "mini fraises", très courts et amusants, qui sont un peu comme des bonus.

Le dernier chapitre nous raconte les débuts d'une autre histoire d'amour où là encore, la question de la différence d'âge vient compliquer les choses...

J'ai beaucoup aimé ce deuxième tome, même si l'intrigue s'interrompt de manière assez frustrante sur un malentendu qui pourrait tout gâcher et qu'il va falloir patienter des semaines avant de voir si (ou plutôt comment) les choses s'arrangent pour notre délicieux couple...
Commenter  J’apprécie          00
Falling for my teacher

C'était incroyable !!!!!

Je suis tombé sur cette histoire totalement par hasard & alors QUELLE SURPRISE !!

Une histoire pleine d'interdits & des personnages attachants & émouvants avec chacun leur propre histoire !! Une histoire loin d'être malsaine malgré le fait que l'on soit sur un age gap, prof/élève (clairement mes tropes fav') ! Mais on parle également de différences culturelles & de religion (un petit peu )

Le petit plus : l'histoire se passe à Nantes 😉.
Commenter  J’apprécie          00
Amandine

Marie de PALET. Amandine.

Amandine a épousé Jean à la veille de la première guerre mondiale. De cette union est né Bernard . Mais la guerre terminée, Jean n’est pas revenu. Vraisemblablement tué sur le front. Amandine élève seule son enfant. Dans la détresse, elle décide de quitter Montpellier et de se rapprocher de la famille de son « défunt époux », installée sur le causse, en Lozère, près de Mende. Cette famille possède une petite propriété agricole , tenue et exploitée par marie, la mère de Jean, Basile son dernier fils, qui mal aimé est devenu alcoolique ; ses deux autres fils ont disparus lors de la guerre. Amandine va participer aux travaux de la ferme et ne craint pas sa peine. Elle est très vaillante. Elle désire faire valoir ses droits : percevoir une allocation de veuve de guerre comme prévue par la loi. Elle se rend à Montpellier afin de faire sa demande. C’est un long voyage, elle résidera chez son frère Victor, son épouse Marianne et leurs enfants.

Le dossier dûment rempli, elle regagne la ferme. Son frère lui a remis une lettre. Amandine va de surprise en surprise à la lecture de ce courrier anonyme. Son époux serait vivant. Avec son beau-frère Basile, sa belle-mère, ils vont tenter de découvrir la vérité. Jean a t- il disparu au cours de la guerre, est-il mort ? Que d’inquiétude pour la jeune femme, et toute la famille ? Est-ce un canular ou la vérité et où se terre le corbeau qui déclare connaître ce secret ? Ce courrier sera suivi, au cours des ans par d’autres lettres, toujours anonymes et ne dévoilant pas le lieu où Jean réside en toute liberté et sous quel nom. Comment a t-il pu revenir de l’enfer du combat du Mort-Homme ?

Dans ce récit, Marie de Palet tisse un roman de terroir relatant la dure vie quotidienne de nos ancêtres paysans. Elle expose les avancées du progrès dans nos campagnes avec l’arrivée de l’électricité, l’éducation, les progrès techniques. Amandine craint de retrouver cet homme, mais Bernard, leur fils désire faire la connaissance de ce père qui les a lâchement abandonné. Un e narration jouant avec le suspense de cette vraie ou fausse disparition. La rencontre aura-t-elle lieu ? Un bon roman relatant un épisode douloureux de la première guerre mondiale qui me rappelle «Le retour de Martin Guerre ». si vous aimez les romans régionaux, pas de souci, emparez-vous de ce livre. La plume de l’autrice est agréable. Son style alerte et les paysages bien décrits, ses personnages bien campés. Bonne journée et belle lecture.
(17/05/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          10
Réinventer l'amour

Essai mêlant expérience personnelle et références littéraires, cinématographiques, journalistiques sur l'influence du patriarcat dans les relations hétérosexuelles.
L'autrice analyse l'arrière plan culturel de l'amour, la romantisation de l'amour passion voire de la violence (c'est vrai que la lecture d'articles de presse à la suite de la mort sous les coups en 2003 de Marie Trintignant est édifiante), l'infériorisation ou au moins la limitation de la femme (qui doit être physiquement fragile, pas trop forte...) pour ne pas menacer l'ego masculin.
Bien sûr la condition de la femme a évolué en Occident mais nous sommes encore influencés par ces références, par des constructions sociales qui perdurent. Ambition et amour s'excluent souvent chez les femmes quand ils s'additionnent chez les hommes, les femmes surinvestissent l'amour, les émotions quand au contraire les hommes les sous évaluent. Les femmes doivent souvent encore choisir entre couple et réalisation de soi et l'espace du désir est pétri de désirs masculins auxquels les femmes doivent se conformer (passage très intéressant sur le fantasme masculin de la femme asiatique jeune, fragile, docile, douce, "poupée").
Il ne s'agit pas d'une réflexion radicale mais d'analyses qui invitent à un rééquilibrage auquel hommes et femmes auraient à gagner puisque les hommes eux aussi doivent se conformer à un modèle social.
J'ai trouvé cependant l'essai un peu long et répétitif. J'en attendais peut-être trop tant il m'a été conseillé.
Commenter  J’apprécie          00
La Maison des morts, tome 1 : La Forgeuse d..

Franchement, je n'aurai jamais pensé un jour trouver un roman si bien écrit et passionnant. Je suis plutôt habituée à des livres moins sombres, mais en lisant " la forgeuse d'os ", je me suis beaucoup attachée à la noirceur dans les histoires. Je me suis évadée de longues heures dans ce roman incroyable où les personnalités de chacun sont très bien exprimées. Le suspense est insoutenable et les rebondissements sont passionnants. Je conseille très fortement ce livre !!
Commenter  J’apprécie          00
La force de renaître

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu du Brittainy C Cherry & ça m'avait manqué. J'ai adoré ma lecture, même plus que la ça dernière saga (que je n'ai pas encore fini d'ailleurs 🙄). Ce one shot est juste 👌 !!
Tout y est !! Le beau gosse un peu dur qui protège son coeur derrière des murs de briques, la demoiselle en détresse (sans en faire trop). Avec un chacun un bagage émotionel aussi lourd qu'un éléphant !!!
Le côté famille, musique tout était parfait !
Commenter  J’apprécie          00
Les Anémones sauvages

Une histoire autour de 3 personnages féminins attachants et d’une force de caractère certaine : il y a la veuve Gransagne propriétaire d’un domaine jouxtant un marais lourd de mystères et de drames, Hélène sa locataire une jeune femme fuyant son ex amant et Alice sa petite fille qui vit dans un monde imaginaire pour fuir la réalité.

En réalité nous devrions même parler de 4 personnages féminins puisque Liliane, la dame de compagnie de la veuve est également bien présente, avec un rôle de médiatrice entre sa patronne, Alice et sa maman.

Les Anémones sauvages vont nous faire remonter le temps, percer un drame vieux de plus de 60 ans. Au bout d’un long chemin parsemé de cauchemars pour chacune, la paix va t-elle revenir? le bonheur trouvera t-il enfin sa place?

L’écriture est très imagée, le style parfois un peu lourd mais une vraie atmosphère est là, nous faisant constamment hésiter entre rester accrocher au livre jusqu’à la fin ou le refermer définitivement.
En synthèse un oui mais… et donc une invitation à se faire un avis propre .

Je remercie Babelio et surtout les éditions du Seuil pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          00
Piège nuptial

Intriguée lors d’un live, mais sur le roman dont cette bd est adaptée, je me suis dit que j’allais tenter la bd car disponible à la bibliothèque.
Par contre, je n’ai pas lu le roman encore, peut-être que cela suivra.
Mais pour la BD, j’ai trouvé très bien.
J’ai aimé les dessins et les couleurs rendent bien l’effet bush australien.
L’histoire est vraiment bien trouvée.
Je me suis vraiment régalée avec ce récit.
Par contre, ça se lit vraiment trop vite.
Il y avait d’autres adaptation du même auteur, j’aurais du les emprunter aussi.
Chose certaine, c’est que j’ai bien envie de découvrir l’oeuvre originale.
Commenter  J’apprécie          00
Nevada, tome 1 : L'étoile solitaire

J’avais reçu cette BD dans le cadre d’un calendrier de l’avent il y a pas mal d’années maintenant, mais je ne l’avais toujours pas lue.
C’est maintenant chose faite.
J’ai trouvé l’histoire intéressante. Un acteur disparait et Nevada tentera de le retrouver.
Sinon, pour ce qui est des dessins, il y a des planches que j’ai trouvées sublimes, et d’autres pas du tout. J’ai eu un peu de mal avec les visages.
Par contre, les couleurs sont vraiment très belles.
C’est un peu une lecture en demie teinte. Je ne suis pas certaine de lire la suite, malheureusement.
Commenter  J’apprécie          00
La quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autr..

Splendide adaptation de la magnifique histoire fantastique " la quête d'Ewilan ", écrite par le regretté Pierre Bottero ! Camille est une jeune fille très attachante, les dessins sont incroyables et l'aventure extrêmement bien racontée. Chaque personnage a sa propre personnalité vraiment bien exprimée à travers cette BD. Je conseille absolument cette histoire !!!
Commenter  J’apprécie          00
Comment jouir de la lecture ?

Faites-vous plaisir…

Un peu mon neveu 😉 En ces temps où, comme dit dans ma précédente chronique, rien ne trouve grâce à mes yeux, je me suis lancée dans la lecture de ce petit essai. 33 pages. Finger in the nose.

Pourquoi ne jouis-je pas de la lecture en ce moment ? En aurais-je marre du missionnaire ? N’aurais-je pas trouvé mon clito ?

Le postulat de départ de Clémentine Beauvais est intéressant : comparer la lecture au plaisir sexuel, en citant « Au-delà de la pénétration » de Martin Page, et en conclure que vraiment, il y a énormément de choses à explorer et qu’on ne nous a jamais appris à le faire ! Qu’on se contente d’un plaisir plan-plan « construit, conditionné et culturel » alors qu’il faudrait une éducation à la jouissance (livresque) !

Alors, par où commencer pour prendre son pied ? Déjà, dire qu’on a dévoré un livre, qu’il nous a transporté, qu’on a eu un coup de cœur pour lui ou qu’il nous a mis une claque, c’est cliché et quand on dit ça on ne parle pas du lien entre le texte et le plaisir. On se contente de se ranger dans une des deux catégories de discours sur le plaisir de lire décrétée par Clémentine Beauvais : le discours réac, qui classe les livres selon une hiérarchie bien définie, que l’on retrouve dans la culture dominante et dans le système éducatif (et où on retrouve Proust, Flaubert, Hugo) ou le discours de la lecture plaisir, à l’opposé, qui se veut bienveillant, répandu dans les milieux progressistes, qui ne juge pas, tant qu’on prend plaisir à lire et qu’on choisit ses lectures.

Les deux discours sont décriés par l’autrice, le premier en raison de son snobisme intellectuel, le second en raison de sa complaisance avec l’industrie culturelle.

Bon alors on déconstruit tout ça (c’est à la mode), non aux bouquins chiants comme la pluie, non aux lectures imposées qui fabriquent des générations de lecteurs traumatisés, non aux plaisirs faciles, addictifs mais peu gratifiants !

Oui aux mille plaisirs de lire : passion expurgatoire, jouissance, aspiration fantasmatique, plénitude existentielle, galvanisation politique, extase linguistique… mais aussi « plaisir de voir ses émotions reflétées, plaisir d’une bonne histoire, plaisir d’anticiper des péripéties, plaisir de comprendre, de découvrir une autre époque, une autre culture ».

Certains plaisirs sont connus, d’autres demandent des explorations, aucun n’est inintéressant en lui-même. Il faut se poser la question de ce que suscite un texte en nous, de quel plaisir nous avons besoin, quels plaisirs nouveaux nous souhaiterions découvrir. Et ces questions doivent se poser dès le plus jeune âge pour construire notre éducation littéraire car « apprendre à jouir de la lecture n’a rien à voir avec la culture dominante. Bien au contraire. C’est devenir, par la jouissance, capable de s’en libérer ».

Le plaisir de lire est aussi politique. Il faut réfléchir à ce que nous lisons, prendre du recul sur ce que « nous dévorons » et que nous trouvons « merveilleusement écrit » car ce n’est pas suffisant : il faut « explorer ce que dissimulent nos jouissances ». Bref, se poser des questions sur ce qu’on lit.

Cette petite lecture est vivifiante, intelligente et piquante juste ce qu’il faut, l’autrice donne son avis tranché et argumenté sur ce qu’est une bonne lecture, sur ce que devrait être une bonne lecture pour chacun. C’est très intéressant pour tout ceux, ici, qui chroniquent leurs lectures, moi la première, car je trouve toujours difficile de dire pourquoi j’ai aimé un livre. Il parait que c’est normal, on ne nous a jamais appris à le dire…

Bon, au prochain livre, c’est décidé, je vise l’orgasme !
Commenter  J’apprécie          00
Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre

Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre de Luis Sepúlveda
27 nouvelles.

Un jour de pluie il s’abrita par hasard dans une galerie où on exposait des photos de portes, et il la vit, celle du numéro 20 de la rue Ricantén, celle qu’il n’avait jamais retrouvé, celle où Isabel l’attendait, il y avait si longtemps…

Il part avec son père négocier l’achat de fruits de mer pour approvisionner son restaurant. Dans le train, ils sont assis face à un policier et un prisonnier enchaîné. Quand ils reviennent du wagon restaurant il aperçoit un couteau qui brille, glissé dans sa chaussure…

Le Negro venait de purger cinq ans de prison pour de la coke, c’était pas lui, à Valparaiso, tous savaient, aussi quand il entra, on ne fut pas surpris de voir briller l’acier…

Le train doit s’arrêter suite à un brouillard épais, les lumières s’éteignent, la radio ne fonctionne plus. Les heures passent, un voyageur écoute son transistor et apprend que leur train a déraillé…

Il était son meilleur ami, c’est lui qui l’avait préparé pour faire un numéro de fakir, avalé du verre et des clous, mais pourquoi avait il voulu avaler un sabre…

Quand tu n’auras plus d’endroit où pleurer, va voir Mama Antonia, elle est énorme, gigantesque, elle te fera oublier…

Il est inquiet, une voiture est garée en bas de l’immeuble, elle ne devrait pas être là, des hommes cherchent, montent les étages, près de sa porte, il monte sur le fauteuil, ouvre la fenêtre…

Un fonctionnaire du ministère des relations extérieures en passant devant une maison voit une famille hisser le drapeau argentin sur un mât. Affolé il pense que le ministère a oublié une commémoration…

Elle lui avait donné son heure d’arrivée à la gare, cinq heures du matin, il avait préféré ne pas se coucher, 15 ans qu’il n’avait pas vu Elena…

Le champion de boxe welter accueille dans son garage des guérilleros qui doivent rejoindre le Che dans les montagnes, ils prennent le train, l’accueil n’est pas celui prévu…

Mabel lui avait demandé de la sortir au cinéma ou danser, elle passait tout son temps libre avec ses sœurs, il le fit en évitant ses copains de billard, et puis un jour…

Elle lui plaisait, il allait la voir ce soir quand il aurait surveillé le prisonnier qu’ils allaient exécuter…

Il a une expo à Stockholm, il ne se sent pas prêt, il veut voir la mer, la vraie, pas celle là, il part avec elle, Espagne, Portugal…

La découverte d’un livre en espagnol dans la vitrine d’un bouquiniste à Prague va le mettre sur la trace de Pilar Solorzano…

De courtes histoires de photos Polaroïd, d’improbables répondeurs téléphoniques, de parapluies qui vous protègent des souvenirs, du morceau « Favourite Things » de Thelonious Monk qu’il n’écoutera plus, du journal qui annonce qu’on a fusillé le président et ses douze ministres, du train qu’on attend avec le général pour savoir s’il est un héros ou un salaud, des douze prisonniers envoyés à Tula qui rêvent de remettre en marche la locomotive anglaise, de la fabuleuse description de la cité inconnue Moxoxomoc parJuan Ginès de Sepúlveda, et d’autres encore.
Sepúlveda nous promène du Chili au Panama en passant par l’équateur, le Nicaragua, l’Argentine et tant d’autres pays, il cultive un mélange de fantastique, d’onirisme et de poésie, ses personnages baignent dans des rêves révolutionnaires, admirent le Che et croient encore dans des lendemains qui brillent. Un étonnant recueil.
Commenter  J’apprécie          00
Tout est jazz !

Racontant les aventures d'une jeune comédienne et de sa bande, ce roman nous offre une plongée folle et exaltante dans les cabarets et milieux interlopes de la République de Weimar. ça va vite, ça tape fort et ça pulse. Si vous aimez les textes qui vibrent et qui embrasent le réel, Tout est jazz est pour vous.
Commenter  J’apprécie          00
Les dragons de Venise

C'était pourtant un objet-livre sublime, mais ma lecture se finit en grande déception. L'auteur a eu plein de bonnes idées mais je m'attendais pas à ce que j'ai eu. D'abord une plume et un ton très jeunesse malgré quelques scènes assez violentes.
Ensuite, des personnages caricaturaux. Carlo est immature et capricieux, je lève les yeux au ciel dès qu'il ouvre la bouche. Alonso le méchant est juste débile, avec le QI d'une moule ouverte.
Le récit contient énormément de facilités, des pouvoirs magiques qui sortent du chapeau...
J'ai eu du mal à arriver au bout malgré les 300 pages du livre.
Je pense que je ne suis pas la cible de ce roman et qu'il conviendra à un public bien plus jeune ou amateurs de fantasy jeunesse.
Commenter  J’apprécie          00
Désirs immortels

Vous connaissez notre amour immense pour la duologie Ces plaisirs violents. Alors forcément, quand j’ai lu que Désirs immortels était une réécriture d’Antoine et Cléopatre de Shakespeare, je l’ai commencé avec des attentes. Je pense que ça a un peu desservi ma lecture.

Le problème c’est que j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, j’ai lu les 100 premières pages en une semaine, ce qui est énorme pour moi, je n’avais pas le courage d’y retourner bien que j’étais totalement fan de l’écriture. Le côté futuriste me bloquait et j’étais un peu perdue dans le worldbuilding. Il y avait des chapitres sur des personnages et je n’avais aucune idée de qui était là pour quoi. Ça c’était pour la première partie, pour le reste…

J’ai adoré, une fois que l’on passe l’installation de l’univers, que l’on commence à suivre les personnages, que le tournoi débute et qu’on s’habitue aux échanges de corps, j’étais totalement happée. Alors bien sûr, ce n’est pas un livre qui peut plaire à tout le monde, je vous conseille davantage Ces plaisirs violents, mais si jamais l’histoire vous tente, je ne peux que vous dire de foncer. On est dans un genre de Hunger Games très futuriste, avec un rivals to lovers aux petits oignons (même si sincèrement ça ressemblait à un trope second chance sans en être un, j’avoue que ça c’était un peu bizarre). On a des surprises, des retournements de situations de folies, la fin est ???? Et nous laisse avec le besoin obsédant de lire la suite. Pour tout vous dire, si j’ai lu les 100 premières pages très lentement, j’ai lu tout le reste en une journée, parce que ça devient vite addictif et je n’arrivais pas à le reposer. J’ai aussi adoré les personnages, autant Anton que Calla et même Auguste et j’ai vraiment trop aimé une des dernières scènes du livre entre Calla et Anton qui pour moi est une PÉPITE et qui m’a brisée en deux.

L’écriture de Chloe Gong est toujours aussi belle, je pense qu’elle est en train de devenir mon autrice préférée de tous les temps.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Paysans, le champ des possibles

La réalisatrice Marie-France Barrier parcourt la France à la rencontre de paysans qui pratiquent des cultures ou élevages respectueux de la Nature, non intensifs. Ils ont auparavant exercé une toute autre activité professionnelle ou ont pratiqué pendant des années l'agriculture intensive, la monoculture destructrice des sols. Ils réinventent des pratiques permettant de récolter des produits de qualité tout en respectant les paysages et les arbres.
Un ouvrage pédagogique au graphisme apaisant, délicat. On peut commencer la bande dessinée en se disant que c'est pour les bobos mais on apprend beaucoup à sa lecture.
Commenter  J’apprécie          10
La Vérité sur Socrate

Un très bel album sur Socrate, ses dernières heures et surtout ses disciples qui se retrouvent autour d’un banquet clandestin pour honorer sa mémoire.

Mais que vont ils réaliser à l’occasion de leurs échanges? Que Socrate était sage? Certes. Qu’il était parfois difficile à comprendre? Assurément? Que la mort n’est rien d’autre qu’un passage que chacun va prendre? Et quoi d’autre?

L’abum est découpé en 8 chapitres (le retour, le banquet, la soif, la tempête…) chacun illustré superbement par des coloris travaillés et variés. En début d’album nous sont présentés les 18 personnages rencontrés, important.
En synthèse un album plaisant à lire et regarder.
Commenter  J’apprécie          30


Suivez toutes les critiques de la presse Voir plus

Actualitte

3299 critiques

LeFigaro

4048 critiques

LeMonde

5763 critiques

Lhumanite

509 critiques

Liberation

2716 critiques

Bibliobs

2492 critiques

LePoint

1265 critiques

LesEchos

1329 critiques

Lexpress

4147 critiques

Telerama

3479 critiques

LaPresse

2664 critiques

LaLibreBelgique

2167 critiques










{* *}