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Saint-Elme tome 4 sur 5

Frederik Peeters (Autre)Serge Lehman (Autre)
EAN : 9782413077954
80 pages
Delcourt (13/09/2023)
4.08/5   79 notes
Résumé :
La mort de Roland Sax crée des remous : Gregor Mazur et son entourage débarquent à Saint-Elme pour assister à l'enterrement. À la Vache Brûlée, Franck se remet de ses blessures et tente de convaincre Philippe de rester en ville malgré le danger. Stan et Yérim font un tour en boîte de nuit. Yves Mertens cherche une maison à louer. Et Piotr est touché par la grâce.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Franck, c'est un bout de fer. Plus on lui tape dessus, plus il devient dur.
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Ce tome fait suite à Saint-Elme, tome 3 : le Porteur de mauvaises nouvelles (2022) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour suivre l'intrigue. Son édition originale date de 2023. Il a été réalisé par Serge Lehman pour le scénario, et par Frederik Peeters pour les dessins et la mise en couleurs. Il compte soixante-dix-huit pages de bande dessinée. Ces deux auteurs avaient déjà collaboré pour L'Homme gribouillé, paru en 2018. Il commence par trois paragraphes de résumé assez denses.

Les tuyauteries à l'arrière de l'auberge de la vache brûlée évacuent les fumées de la cuisine. Chen est au fourneau. Romane Mertens et son père mangent à une table, en silence. À une autre, deux touristes se font face sans parler, absorbés par leur téléphone portable. Dans l'escalier, le propriétaire Arthur Spielmann monte, accompagné par Sylvia Lamont, une infirmière. Arrivée à l'étage, il la présente à Madame Dombre, comme étant également une amie. Ils pénètrent dans la chambre où Franck a repris connaissance et est en train de parler avec son frère Philippe. Il lui dit qu'il se passe quelque chose d'incroyable ici, il faut qu'ils restent. L'infirmière pénètre dans la chambre et demande à Spielmann et Dombre de rester à l'extérieur car il lui faut du silence et de la place. Dans le couloir, Madame Dombre appuie sa tête contre le torse d'Arthur. Il lui demande ce qui se passe : elle ouvre son sac et lui montre le cadavre de Bruce, son furet. L'infirmière ressort en indiquant que les pansements doivent être changés tous les deux jours, et qu'elle ira demain en ville faire le plein de gel osmotique. Elle estime que Franck va étonnamment bien compte tenu de ce qu'il a subi. Son frère Philippe ajoute que Franck, c'est un bout de fer, plus on lui tape dessus, plus il devient dur. Philippe décide de veiller son frère pendant la nuit. Madame Dombre et Arthur Spielmann vont rentrer la Volkswagen dans la grange pour qu'elle ne soit pas visible depuis la route, puis il aide Dombre à enterrer Bruce dans le jardin.

Dans le salon, au coin du feu, Madame Dombre raconte un peu sa vie à Arthur, tous les deux assis côte à côte sur le canapé. Elle évoque son fils David, petit dealer, sa disparition, l'enquête menée par Philippe Sangaré. Après ça, son mariage a explosé, elle a quitté son travail, vendu sa maison et elle s'est mise à aider les frères dans leurs enquêtes. Philippe était tellement bon que Franck n'avait presque rien à faire. Une seule fois, il a manqué de vigilance. Philippe a pris une balle et il en est mort. Cliniquement mort. Pendant une heure. Elle y était. Et puis il est revenu à la vie et ses yeux étaient entièrement noirs ! Franck ne s'est jamais pardonné son erreur. Il en veut à la terre entière. Mais pour Philippe, c'est différent. Ses dons d'enquêteur sont devenus… presque effrayants. Parfois, elle se dit que la fin du monde a eu lieu. Pas comme dans les films. Discrètement. Pendant qu'on ne regardait pas. On s'est habitué à ce que tout soit détraqué. On n'y fait même plus attention.

Le lecteur entame ce tome avec la ferme intention de se montrer à la hauteur de la construction ludique du récit, de détecter chaque indice permettant de mieux comprendre l'agencement global de l'intrigue, de combler les trous dans les événements du passé, de saisir les nuances relationnelles des personnages entre eux, d'être vigilant quant aux signes avant-coureurs d'une prise d'initiative dramatique. le tome précédent ramenait le récit dans le genre du polar, avec une enquête, un plan pour forcer certains propriétaires à vendre. le lecteur s'attend donc à ce que le scénariste poursuive dans cette veine, que Philippe Sangaré continue d'utiliser ses extraordinaires dons d'enquêteur pour progresser rapidement. Or, les frères Sangaré n'interviennent que dans dix pages du récit. Il est vrai que Franck est bien mal en point, le dessinateur représentant au premier degré ses bandages qui lui couvrent quasiment tout le corps, à l'exception de la bouche et du nez, sans oublier ses lunettes de soleil de marque. le lecteur pense direct à une momie, tout en prenant lui aussi la chose au premier degré, d'autant plus qu'une infirmière vient changer les bandages. Il reste bien une forme de genre policier dans ce tome, qui vient d'autres personnages. de manière inattendue, Romane Mertens et Paco découvrent une jeune fillette dans le chalet de Simon Leer, un ami, et elle a littéralement un oeil dans le dos. Pour autant les auteurs se montrent facétieux car la jeune demoiselle répète qu'elle ne peut rien dire.

La moitié de ce tome (quarante-deux pages) est consacrée à la famille Sax élargie. Après le drame survenu en fin du tome précédent, la famille se réunit pour la cérémonie d'enterrement. Gregor Mazur vient en personne, et en hélicoptère, pour comprendre ce qui s'est passé et pour s'assurer que les affaires continuent. Les auteurs s'en donnent à coeur joie pour utiliser les conventions de genre associées à une famille mafieuse, à commencer par le pouvoir que donne l'argent. L'arrivée du patriarche se fait dans deux pages muettes en vis-à-vis, vingt et vingt-et-un. L'artiste en donne pour son argent au lecteur, avec trois cases sur la page de gauche pour l'arrivée et l'atterrissage de l'hélicoptère, la forme artificielle de l'engin, la séquence prise sur le vif, et pourtant le lecteur se dit que les couleurs ne relèvent pas du naturalisme, tout en donnant une impression organique. La page de droite commence par une grenouille qui vole dans les airs et qui connaît un sort funeste, rappelant au lecteur l'omniprésence des grenouilles dans le premier tome. Puis le patriarche descend, avec son loup en laisse, et un regard aussi fou que celui du derviche. Dans la page suivante, ses hommes de main descendent de l'hélicoptère, certains portant leur matériel dans un sac de sport. Un grand moment de tension : il est évident que ces individus sont dangereux et qu'ils savent utiliser la violence d'une manière définitive. En même temps, le lecteur ressent qu'il aurait suffi d'un trait un tout petit plus appuyé, d'une expression de visage un tant soit peu plus exagérée pour le ton du récit bascule dans la parodie. Ces auteurs savent ce qu'ils font et ils s'approprient les codes du genre polar avec dextérité et élégance, et un soupçon de sarcasme.

Au fil des pages, le lecteur sent qu'il est cueilli par la narration de plusieurs manières. Dans cette histoire de mainmise sur les ressources et le territoire d'une ville produisant de l'eau de source, par une famille utilisant des moyens criminels, le lecteur se retrouve dans des situations d'une normalité paisible déconcertantes : un moment d'intimité devant un feu de cheminée, regarder la neige tomber doucement, faire un tour de motoneige, remettre une chaudière en route, manger des céréales au petit-déjeuner, voir passer un malade en fauteuil roulant dans un couloir d'hôpital. L'artiste n'a pas son pareil pour transcrire la banalité d'une situation commune. le contraste n'en opère que plus avec les moments de tension, ou teintés de surnaturel : ce qui est arrivé aux yeux de Franck Sangaré, un affrontement à main nue sur un ring, un homme assis regardant un loup droit dans les yeux, une pilosité anormale, une sensation d'infinie en regardant longuement une chondrite, un pied bandé se posant dans une flaque de sang. Au fur et à mesure, il semble que les ingrédients surnaturels soient sur le point de reprendre le dessus sur les éléments policiers. Encore que…

Les auteurs se montrent très forts pour donner une personnalité distincte à chaque protagoniste. Romane et Paco ne se comportent pas du tout de la même manière, ils ont chacun leur caractère. Chaque homme de main de la famille Sax présente des particularités dès qu'il fait plus que de la figuration. le lecteur observe des émotions et valeurs différentes d'un individu à l'autre : de la compassion de Romane pour Katyé, au comportement erratique de Stan Sax sous l'effet de produits psychotropes. le lecteur sourit en voyant ce jeune homme se mettre à rire avec Yérim, à la suite d'une réflexion anodine, tout à fait représentatif de l'effet des cigarettes qui font rire. Il ressent l'état d'hébétude de Vik Sax, sous l'effet des médicaments. Il se trouve gêné par l'état d'excitation d'Arno Cavaliéri sous l'emprise de substances chimiques bien plus fortes. Il repense à Stan et Yérim et à leur comportement idiot sous l'effet des produits, avec des conséquences catastrophiques décalées dans le temps, comme dans les meilleurs romans de Donald Westlake (1933-2008). Il prend conscience que le scénariste a conçu une intrigue ayant la précision d'un système d'horlogerie suisse, avec une maitrise totale de l'intrication des différents fils narratifs, de leur synchronisation, des éléments du passé révélés avec une anticipation machiavélique. Cela lui fait s'interroger sur le sens à donner à ces cases d'ouverture de chaque tome, toutes consacrées à une tuyauterie. Comme rien n'est laissé au hasard, quelle information capitale, quelle métaphore constituent-elles ? Dans un autre ordre d'idée, le lecteur reste toujours indécis sur la dimension surnaturelle : faut-il la prendre au premier degré, loup garou et entité cosmique compris ? Faut-il y voir une métaphore de l'état d'esprit de certains personnages, de leur perception ou de leur interprétation déformées de la réalité ?

À ce stade du récit, le lecteur est tout acquis à l'intrigue et au savoir-faire narratif des auteurs, il ne demande qu'à être conquis. Il l'est pleinement : par la narration visuelle évidente à la lecture, à la composition très complexe pour paraître aussi naturelle, par l‘intrigue à la fois très balisée pour cette famille agissant au-dessus des lois, à la fois totalement imprévisible quant à ses ingrédients, entre polar et surnaturel.
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Roland Sax est mort. Tout l'équilibre financier de la ville vacille. Qui va reprendre les rênes du pouvoir de Saint-Elme ? Pour gérer la transition, le patriarche arrive : Mazur, tout en rides, prend les choses en main et distribue les rôles. Pas question de lui dire non. Derrière son sourire carnassier, on ne sent aucune pitié.

Depuis le début, lors des trois tomes précédents (La Vache brûlée, L'Avenir de la famille et le Porteur de mauvaises nouvelles), les auteurs ont mis en place de nombreux personnages, de nombreux arcs narratifs. Et le lien entre eux tous, au premier abord, n'étaient pas évident. Mais là, l'étau se resserre, les trous se comblent. On commence à entrevoir des pistes de résolution. Et il est temps : la série Saint-Elme doit se terminer dans un dernier (et j'imagine explosif) volume. le cinquième.

La famille Sax, qui domine le village et son économie, se trouve donc réunie dans son entier pour l'enterrement de Roland. Y compris Mazur, le patriarche au visage creusé de rides tels des canyons impitoyables. Comme son caractère d'ailleurs : tout ce qui se trouve sur son chemin doit être immédiatement et définitivement écrasé. de leur côté, Romane et Paco découvrent la jeune fille qui était à l'origine du premier bain de sang. Celle qui a un signe sur le dos qu'elle reproduit sur les vitres, dans la buée, en espérant que son père vienne ainsi la chercher. Celle qui donne son titre à cet album, puisque le dessin représente bien un oeil ouvert. Philippe, lui, reste ici en retrait, car il voudrait bien partir. La présence de Mazur l'inquiète, à juste titre semble-t-il. Mais son frère s'accroche. Il revient au centre de l'histoire, avec sa silhouette longiligne toute de bandelettes. Quand tous ces personnages seront réunis, le cocktail risque d'être détonnant !

La magie, ou en tout cas des présences étranges, des manifestations surprenantes, n'est pas en reste. Plus de grenouilles (ou presque : une petite page 40, qui lance un modeste « coâ » et une autre qui se blesse sur un pare-brise page 21), mais on reste dans le vert, avec les yeux du chien de Mazur, terrifiant. Également avec les yeux de la momie, autrement dit Franck, terriblement brûlé et depuis recouvert de bandelettes. Cela ne l'empêche pas de marcher. Et, surtout, cela lui donne une furieuse envie de se venger. Quand son frère appelle à la prudence et au départ, il refuse. Il ne laissera pas sa douleur impunie.

Mais il ne faut pas oublier la femme avec laquelle dialogue le père de Romane. Tout le monde le croit fou car il est le seul à la voir. Enfin, peut-être pas, finalement. Encore une part de fantastique dans cette BD qui pourtant tire davantage vers le polar. Avec ses truands, aux ordres d'une famille composée de cinglés (le fils est un drogué qui joue avec les explosifs comme s'ils n'étaient que des jouets et n'hésite pas à les utiliser dès que quelqu'un l'ennuie, par exemple). Avec ses tueurs qui ne respectent pas les règles, comme le derviche, que décidément Mazur n'aime pas et tente de mettre en difficulté. Avec ses luttes de pouvoir. Avec ses victimes, enlevées, blessées, tuées. Mais un polar qui joue aussi sur la dérision : Stan, le fils Sax, est un gros loser, qui rate tout ce qu'il entreprend et se retrouve dans des situations ridicules, comme lors de l'enterrement de son père (j'aime ses yeux pleins de flammes page 64). Un vrai pied nickelé.

Certaines planches m'ont fait penser à Hillbilly (j'ai lu et chroniqué les tomes 1 et 2) d'Eric Powell. Non pas pour les couleurs qui, chez l'Américain sont plutôt dans les tons pastel alors que Frederik Peeters n'hésite pas à utiliser des verts ou des bleus fluo. Plutôt pour l'uniformité chromatique de quelques pages. La nuit emplit la page 42 de plages bleu ou violette. La nuit passionnée de Paco et Romane teinte les cases de violet et de rose.

Pour le reste, le dessinateur aime les gros plans sur les yeux, qu'ils soient pleins de haine ou pleins de terreur, d'inquiétude ou de certitude. Ils nous informent davantage que les paroles, parfois. Et le trait n'hésite pas à frôler la caricature. Mais cela correspond tout à fait au scénario, aux personnages, entiers, tranchés.

Les Thermopyles, cinquième et dernier tome de Saint-Elme est paru en janvier. Les auteurs ont eu la gentillesse de raccourcir la durée de parution entre deux volumes. Qu'ils en soient remerciés. Car L'oeil dans le dos donne vraiment envie de connaître le dénouement, maintenant que tout est bien mis en place. Je veux assister à l'explosion finale, à la rencontre ultime dans la ville où tout est spécial.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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J'aime beaucoup de dessin très contrasté de Frederik Peeters, le trait noir épais, les aplats de couleurs saturées. le récit semble prendre une direction beaucoup plus polar, avec une histoire de famille mafieuse, mais c'est pour mieux nous égarer, le fantastique (SF) revient nous prendre au dépourvu. L'ambiance de cette histoire est forte, intense, l'intrigue est lourde et pesante, les personnages très intéressants, c'est un récit qui accroche, j'attends le dernier tome avec fébrilité.
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La parade monstrueuse.
Si Roland Sax avait été fakir, peut-être aurait-il mieux supporté les piques du Derviche tourneur fraiseur mais Sax aphone, ça commence à jaser dans les alpages. le boss disparu, il faut reprendre les affaires en main. Aux funérailles de Sax, la famille mafieuse est réunie pour le mielleux et pour l'empire. le vieux Gregor Mazur, le grand-père au râtelier rutilant et aux yeux bleus comme l'enfer, redistribue les cartes et nomme sa petite-fille Tania aux commandes de l'entreprise d'exploitation des eaux de la montagne. Pendant que les vilains se distraient, les faux gentils pansent leurs plaies et Franck Sangaré, momifié sous ses bandelettes aseptisées, reprend du poil de la bête, bien décidé à en découdre avec ses tortionnaires. Romane et Paco (qui craint d'être lycanthrope) découvrent la jeune Katyé, transie, dans un chalet non chauffé. Elle attend son père et porte tatoué sur la peau du dos un oeil énigmatique.
Le 4e et pénultième tome de la série Saint-Elme sert avant tout d'album de transition. Bien qu'il n'y ait aucune surprise majeure, aucune révélation fracassante, les personnages qui se mettent en place pour le round final ont tous suffisamment de densité pour faire pulser le dancefloor ou le plancher des vaches. le Derviche à lui seul vaut le spectacle et certains échanges sont franchement drôles. Quand il s'énerve, on croirait voir un Tryphon Tournesol en colère, krrr, krrr mais avec un cran d'arrêt au bout de ses petits poings serrés qui frappent et tranchent : « Tomp ! Arg, Kof ! Gh ! Mpf ! Pat pat pat ! ». Mise en page, dessin, mise en couleur sont toujours aussi étonnants, séduisants, intrigants. Les auteurs sont doués et se complètent à merveille. le lecteur en profite pleinement.
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Résumé des épisodes précédents...Le détective Franck Sangaré avait débarqué dans la petite ville de Saint-Elme avec son assistante Dombre, à la recherche d'un fugueur. Dans le tome 3, c'est Philippe Sangaré, le frère de Franck, qui vient à la rescousse. Car rien ne s'est passé comme prévu à Saint-Elme. « Ici c'est spécial… »

Dans ce tome 4, Franck se requinque lentement, le père Sax est mort, le grand-père Gregor Mazur et ses truands débarquent pour assister à l'enterrement, la petite Katyé a un oeil peint dans le dos, Tania signe le projet Saint-Elme 2.0, la montagne est encore pleine de mystères !
Le "Twin Peaks à la sauce Manchette" approche de la fin et ne déçoit pas. Quel plaisir de retrouver cette ambiance noire unique, ces couleurs hypnotiques, ces personnages habités... On sent bien que certaines choses se mettent en place mais il faudra attendre le tome 5 final pour y voir clair !
Cette série polar psyché va bientôt révéler tous ses secrets. Ou pas ! Difficile de savoir ce qui nous attend avec le duo Lehman-Peeters qui n'aura cessé de nous surprendre, pour notre plus grand plaisir.
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critiques presse (2)
ActuaBD
07 novembre 2023
Intrigue toujours au cordeau, parfaitement maitrisée, et personnages tous plus étranges les uns que les autres : ce nouvel opus confirme la haute tenue de cette série.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
08 septembre 2023
"L’œil dans le dos" apporte les dernières touches et promet une conclusion explosive. Vivement la suite et les réponses à tous ces secrets !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ça, c’est l’histoire pour les touristes. En fait, c’était un loup. Un loup dressé. Il y a six ans, le grand patron des eaux de Saint-Elme est venu ici pour faire une tournée d’inspection. La boîte commençait à racheter des terres un peu partout dans la montagne. Moi, j’étais avec mon troupeau sous le col de la Lanterne. Et je tombe nez à nez avec ce type. Ses hommes étaient en train de poser des clôtures au milieu des alpages. Et il avait ce putain de loup dressé. Il l’a lancé contre moi. Et il l’a laissé me bousiller la jambe. Tu sais, avant d’être mordu par ce loup, j’avais pratiquement pas de poils. Maintenant, j’en ai partout. Et quand on arrive à la pleine Lune, ils deviennent plus épais. On dirait du crin.
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Après ça, mon mariage a explosé. J’ai quitté mon travail, vendu ma maison, et je me suis mise à aider les frères dans leurs enquêtes. Philippe était tellement bon que Franck n’avait presque rien à faire. Une seule fois, il a manqué de vigilance. Philippe a pris une balle et il en est mort. Cliniquement mort. Pendant une heure. J’y étais, je vous jure que c’était vrai ! Et puis il est revenu à la vie et ses yeux étaient entièrement noirs ! Vous les avez vus, ses yeux ? Franck ne s’est jamais pardonné son erreur. Il en veut à la terre entière. Mais pour Philippe, c’est différent. Ses dons d’enquêteur sont devenus… presque effrayants. Vous voyez, parfois, je me dis que la fin du monde a eu lieu. Pas comme dans les films. Discrètement. Pendant qu’on ne regardait pas. On s’est habitué à ce que tout soit détraqué. On n’y fait même plus attention.
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Mourir en combattant, c’est la mort détruisant la mort. William Shakespeare. Roland Sax n’est pas mort en combattant. Il a glissé de son balcon a lors qu’il contemplait Saint-Elme et rêvait de nouveaux projets. Pour nous, il restera comme un ingénieur, un entrepreneur, et un citoyen exceptionnel, dévoué au bien public. Mais sa fille gardera surtout de lui, l’image d’un père et d’un mari aimant. Oui, la vie et l’œuvre de Roland Sax méritent d’être célébrées. Et si rien ne peut atténuer le choc de sa disparition, nous pouvons nous réjouir à l’idée que ses enfants, Tania et Stan, sont déjà prêts à reprendre le flambeau.
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Tu vas me faire chier longtemps, là ?! Tu n’es qu’une petite employée ! En haut de ta fiche de paye, il y a marqué Société des eaux de Saint-Elme, c’est clair ?! Alors tu fais ce qu’on te dit ou tu changes de boulot !!
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Bon ! Maintenant qu’on est entre adultes, profitons-en pour éclaircir un petit détail. J’entends des histoires sur toi Fakir. Il paraît que tu as mis une raclée à Piotr. Amusant, mais pas vraiment un exploit olympique, tu en conviendras. Ce pauvre maître-chien en pré-retraite… Alors je me demande ce que vaudrais face à un adversaire plus viril. Hum… Sacha, j’ai cru voir qu’un de tes gars avait pris quelques kilos depuis Noël.
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