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EAN : 9782354089887
320 pages
Editions Mnémos (23/09/2022)
3.83/5   29 notes
Résumé :
Métalya est l’une des nombreuses pacificatrices de la cité de Tal Emmerak. Son boulot, c’est des enquêtes, si possibles pas trop compliquées, et bien payées, ce qui, dans un cas comme dans l’autre, n’arrive pas souvent.

Lorsqu’un riche client la contacte pour lui demander de retrouver sa femme disparue, Métalya accepte, appâtée par l’argent. La pacificatrice découvre rapidement que cette femme a en fait été assassiné or, elle était également une scien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Après La Crécerelle et Les Six Cauchemars, Patrick Moran signe avec Metalya entre les mondes, un nouveau roman chez Mnémos. Changement de registre pour ce livre qui délaisse le récit de fantasy pure au profit d'un texte qui louvoie entre les genres jouant autant avec les codes du polar qu'empruntant des éléments de science-fiction, agrémentés des notes de fantasy. Un titre clairement inclassable mais qui plaira à bien des lecteurs.

Dans Metalya entre les mondes, direction la cité de Tal Emmerak où Metalya exerce la profession de pacificatrice, une sorte de détective privée, ayant les mêmes prérogatives que nos agents de police. Bien qu'elle aime les enquêtes faciles et sans prise de tête, un boulot lorsqu'il se présente ne se refuse pas, surtout quand on bosse en indépendant et que l'on doit lutter contre la concurrence déloyale des grosses agences. Alors quand un courtier en assurance fraîchement veuf vient l'embaucher pour retrouver le meurtrier de sa femme, Metalya sent bien qu'elle n'a pas d'autre choix que d'accepter même si enquêter sur un meurtre l'a fait tiquer. le regrettera-t-elle ?

Dans Metalya entre les mondes, Patrick Moran a posé ses valises dans la métropole très moderne de Tal Emmerak où les gratte-ciels côtoient l'océan. A l'image de la cité-état, Tal Emmerak fonctionne sur un libéralisme économique fondé sur les lois du marché où chacun vend ses services au plus offrant puisque le service publique n'existe pas. Dans ce monde où la compétition fait rage, la corruption est donc légion et touche toutes les strates de la société surtout là où se concentre le pouvoir. Finalement, Tal Emmerak emprunte un peu au modèle de la start-up nation, vanté par certains de nos chefs d'Etat. Sa puissance, elle la tient surtout de l'énergie noogénique alimentée par ce que le folklore qualifiait de magie, mais que la science et la technologie ont transformé ici en force motrice. Ainsi, l'héroïne de Patrick Moran manipule des petits objets à usage unique, qualifiés d'éclats qui lui permettent, par exemple, de se rendre invisible ou de lire dans les pensées d'autrui. Finalement, ces munitions ont l'apanage des sorts mais sans l'énonciation de formules magiques.

Mais Metalya entre les mondes, c'est avant tout une enquête policière qui conduit Metalya à investiguer du côté de la communauté scientifique, de la sphère politique et du milieu de la pègre. Dès lors, on perçoit vite que cette affaire est épineuse et que la pacificatrice va devoir affronter de brûlants enjeux qui vont vite la dépasser.

Sous la plume de Patrick Moran, on suit une enquêtrice acharnée qui explore de nombreuses pistes, dont certaines nous mènent parfois nulle part, mais qui sont nécessaires pour nous absorber complètement dans cette investigation fort captivante.

Nonchalante et opiniâtre, Metalya est le genre de personnage avec lequel on sympathise de suite. Indépendante, elle tient à son statut et refuse de vendre son âme aux multinationales concurrentes dont les pratiques sont contestables. Dans ce récit, son professionnalisme et son éthique vont être en but à son envie de lézarder au soleil, conditionnée par son cadre de vie idyllique, bordé par la mer et les palmiers, rappelant, d'ailleurs, la Californie ou la Floride. Cela la rend d'autant plus attachante à nos yeux car qui pourrait se targuer de résister à l'attraction de la plage surtout à la vue des touristes qui s'y pressent.

Il y a une légèreté dans le ton employé qui allège considérablement l'ambiance du roman lui donnant un petit côté débonnaire et incitant le lecteur à ne pas lâcher le livre.

Sous le vernis d'un humour badin, Patrick Moran étrille l'hyper-capitalisme qui étouffe les peuples au nom du profit d'un petit nombre, évoque subtilement la question écologique et questionne le racisme persistant... plus sur Fantasy à la Carte.

Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Je connaissais Patrick Moran pour avoir lu "La Crécerelle", un roman très très noir que j'avais adoré. J'ai découvert avec curiosité et plaisir Metalya, une "pacificatrice" tout simplement irrésistible.
Metalya n'est pas une héroïne lisse et parfaite (mais après la Crécerelle, je ne peux que déduire que Patrick Moran aime les personnages qui sortent des cases, et c'est tant mieux !). Elle a son petit caractère, elle est opiniâtre, bourrée d'anxiété (plus exactement de troubles obsessionnels compulsifs, et de rituels bien à elle pour les apaiser), bref, pour moi ça a été un véritable coup de foudre. Les autres personnages sont moins présents, et beaucoup moins fouillés, mais ça ne m'a pas dérangé outre mesure : suivre les pérégrinations de Metalya me suffisait. En revanche, mention spéciale à Monsieur Octopode. J'ai tout simplement adoré ce personnage déjanté.

Au niveau de l'histoire, je me suis laissé porter : l'intrigue démarre de façon assez classique, un meurtre a été commis, et dans cette société ou quasiment tout est géré par le privé (y compris les homicides), Metalya, une pacificatrice, est engagée par le mari éploré pour trouver le coupable. Néanmoins, l'enquête ne va pas se dérouler comme prévue, au grand dam de Metalya qui assume volontiers aimer les contrats faciles, pour retourner au plus vite chiller chez elle. Malgré tout, une fois lancé, on ne l'arrête plus : parmi ses différents symptômes anxieux, elle déteste par-dessus tout que le moindre détail continue de gratter... Alors si c'est le cas, elle creuse encore.
Et autant dire que ce qu'elle va découvrir va être énorme.

Pour mener son enquête, et outre sa ténacité de roquet, Metalya utilise une sorte de livre de divination, mais aussi des éclats : des petits objets que j'ai imaginé comme des dés de JDR, et qui ont des effets très différents : assomer quelqu'un, rendre invisible, entendre les pensées, se téléporter... Des petits accessoires bien pratiques pour avancer dans l'enquête, et nous donner envie de la voir en acheter plus souvent ! Toutefois, et c'est peut-être là la faiblesse du livre : l'univers est extrêmement riche, les possibilités alléchantes, et on a le sentiment d'avoir à peine effleuré toutes les possibilités. On en veut encore plus !!! J'ai toutefois appréciée cette société, qui sous couvert de fantasy (au sens tout premier du terme, puisqu'on est littéralement d'un un autre monde, avec ses propres règles), nous parle du notre : écologie, racisme, capitalisme poussé à l'extrême (et qui rappelle sur certains points les anticipations de Damasio). J'ai également adoré la discrète référence à la Crécerelle (décidemment), et à notre monde. Ce roman serait-il une porte ouverte sur un univers immense et qu'on ne fait que découvrir, avec les premiers romans de l‘auteur ? Peut-être bien !

L'histoire est donc plaisante, et facile à aborder. Par ailleurs, l'humour est bien présent, et notamment grâce aux techniques toutes personnelles de Metalya pour mener une enquête (et sa nonchalance face au ridicule). L'enquête policière nous accroche car on souhaite en savoir plus, et les éléments magiques colorent le récit.

En parlant de couleurs, mention spéciale à la couverture, que j'ai trouvé non seulement très belle, mais également très bien choisie : les couleurs m'ont vraiment donné l'impression d'être tiré du livre. Mon seul bémol : j'ai hésité quant à savoir si l'ouvrage était à destination des adultes ou des jeunes. Toutefois, je pense qu'il peut se conseiller pour les YA également.

Bref, ça a été une très belle rencontre avec Metalya, et une excellente lecture, que je conseillerai très volontiers !
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Je clôture à l'instant cette très bonne lecture envoyée en SP par les éditions Mnemos que je remercie beaucoup. Une date de sortie prévue le 23 septembre prochain pour un roman mélangeant les genres et qui devrait ravir énormément de lecteurs.

- Nous suivrons ici les péripéties de Metalya, pacificatrice au sein de la cité de Tal Emmerak qui cette fois-ci enquête sur la mort de l'épouse d'un riche client. Vous l'aurez compris, cette lecture est difficilement classable et c'est ce qui fait son charme. Empruntant certains éléments du polar, vous aurez plaisir à voir Metalya avancer dans son affaire liée à des mondes parallèles (thème de science fiction). L'histoire est par ailleurs pimentée par des éléments de fantasy comme les éclats (petits objets modifiant la réalité et hérités de ce que l'on appelait autrefois « magie ») constituant l'essentiel de l'arsenal de Metalya. J'ai beaucoup apprécié l'originalité de cette lecture qui sort sincèrement des sentiers battus et vous présente ce qui pourrait être un univers fantasy dans le futur.

- Une nouvelle fois, je me retrouve dans un roman très riche dans les thèmes abordés. L'auteur nous dépeint parfaitement l'univers de Tal Emmerak, soumise à la domination et l'influence de deux entités, où la corruption est reine et la loi du plus fort prime. L'écologie est également un thème fort abordé et l'on ne pourra pas passé à côté du clin d'oeil fait à notre situation actuelle en milieu de lecture. Enfin, la question du racisme reste omniprésente entre désertiques et océaniques, abordée de la meilleure des façons par Metalya issue des deux mondes. A noter aussi une plume très agréable à lire, fluide et parsemée de pointes d'humour qui convaincra bon nombre de lecteurs.

- le personnage de Metalya est le point fort de cette lecture. Impossible de ne pas s'attacher à cette femme qui trime pour boucler ses fins de mois, qui préfère faire bronzette que bosser (terriblement pragmatique non). Son enfance, son caractère ne vous laisseront pas indifférents. C'est une héroïne opiniâtre qui malgré ses faibles moyens ira jusqu'au bout de son enquête quitte à se mettre dans ses situations ubuesques. Pas une seule page ne se lira sans elle et je vous garantis qu'elle vous fera passer par de nombreuses émotions (particulièrement dans les scènes d'action).

Je suis une nouvelle fois conquis par le travail éditorial de Mnemos avec ce nouveau titre (une qualité remarquable et une magnifique couverture). Ce roman dispose de tous les ingrédients pour vous faire passer un très bon moment dans ce monde original aux côtés de Metalya notre héroïne cool et attachante.
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"Faut qu'j'travaille
Je n'veux pas qu'on m'pousse
J'sais c'que j'ai à faire
Faut qu'j'travaille
Me la couler douce c'est c'que j'aime bien faire"
Princesse Erika

C'est un peu ce que nous serine l'héroïne depuis le début du livre, et pourtant en refermant ce livre kao bang, boum, tchak de partout, on a du mal à le croire tant elle travaille sans cesse.
Tout débute sur les turbos de roues avec une course poursuite, pour nous introduire Metalya, sa profession et son univers. Univers très détaillé, dense, attachant. On y serait bien resté plus longtemps. Tout y est bien pensé, détaillé, on s'y sent presque habitués au fil des pages. L'intrigue n'est pas en reste, aidée de petits bijoux technologiques, encore une chouette trouvaille, notre détective nous offre une vraie chouette aventure. Un presque coup de coeurven cette fin d'octobre pour cet auteur que je découvre avec ce bouquin et que je ne connaissais que de vue : celle des superbes couv' dorées des deux autres livres que j'ai vu fiers et magnifiques sur les étagères des libraires ou festivals.
Oui donc presque coup de coeur car j'ai trouvé l' héroïne parfois un peu lente à la détente, pour une détective ça pêche un peu, je me suis demandé si c'était un roman jeunesse (non). Et puis c'est un roman de son temps. Jusqu'aux tics de langage. Z'avez remarqué comme "du coup" se glisse partout ces dernières années ? Moi ça m'agace. Ben voilà ce livre du coupe par moment aussi. Et c'est, par conséquent (hehe brisons la malédiction), un peu pénible.

[Masse Critique]
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Metalya entre les mondes est un roman de Patrick Moran publié par les éditions Mnémos pour la rentrée littéraire. Patrick Moran avait précédemment publié 2 romans avec un personnage et univers commun : La Crécerelle et Les Six Cauchemars. Ces deux livres appartenaient au registre de la Dark fantasy. Avec Metalya entre les mondes, l'auteur mélange les genres avec de la science-fiction et du polar.

L'univers du roman est un peu particulier. Il semble lié à celui des précédents romans de l'auteur, mais à une époque qui ressemble à la notre. La Crécerelle est mentionnée à un moment dans le récit (comme quelqu'un faisant apparaitre des démons), ce qui me fait dire que l'univers est le même mais des années plus tard. Autre élément caractéristique de ce monde: il existe des éclats qui sont des petits objets à usage unique pouvant modifier la réalité pour obtenir l'effet que l'on souhaite. Ces éclats sont produits de manière technologique, grâce à de la science héritée de la magie. Les hommes ont appris à discipliner la magie et s'en servent dans le quotidien pour produire de l'énergie, ou comme aide temporaire dans une enquête comme c'est le cas pour notre héroïne.

Metalya habite la cité de Tal Emmerak où elle exerce la profession de pacificatrice. Les pacificateurs sont des sortes de détectives privés avec des prérogatives proches de la police. A Tal Emmerak, le libéralisme est roi, le service public n'existe pas, chacun peut vendre ses services au plus offrant. Pour résoudre un crime, il faut passer un contrat avec un pacificateur. La compétition est la norme pour toutes les strates de la société, accompagnée par la corruption. La cille est très moderne, bordée par la mer et les plages, mais la pauvreté y règne également. Les pacificateurs travaillent souvent dans de grosses agences mais certains préfèrent bosser en indépendant comme Metalya.

Metalya aime l'oisiveté et bronzer sur la plage. Malheureusement, il faut bien gagner de l'argent. Elle accepte habituellement des enquêtes faciles et sans prise de tête, mais elle va devoir accepter la nouvelle affaire qui s'offre à elle si elle veut gagner un peu d'argent. Même si c'est une affaire de meurtre et qu'elle n'a pas trop l'habitude de ce genre de cas. Alors, quand un courtier en assurances vient l'embaucher pour trouver comment sa femme est morte, elle prend l'enquête. le roman suit ainsi les péripéties de Metalya afin de résoudre ce meurtre mystérieux qui l'amènera à côtoyer un nouveau monde.

Metalya entre les mondes est un roman original de par son univers, mais aussi pour son héroïne. C'est une femme opiniâtre qui fera tout pour arriver au bout de son enquête alors qu'elle n'a pas du tout l'habitude de ce genre de cas. Elle souffre de troubles obsessionnels compulsifs, et est assez anxieuse. Elle a eu une enfance difficile de par ses origines métisses. Pas spécialement forte ni supérieurement intelligente, elle ressemble à toute jeune femme de notre époque. Elle est indépendante, débrouillarde et attachante. Les personnages secondaires sont un peu moins développés mais tout à fait crédibles.

Le récit est très rythmé et on se prend facilement à cette histoire, même s'il faut avouer que les noms son parfois difficiles à retenir. La plume de Patrick Moran est fluide et très agréable à lire. le roman est surtout une enquête mélangeant action et science-fiction, mais l'auteur aborde des thématiques modernes qui font écho à notre monde, en particulier le racisme et l'écologie.

Metalya entre les mondes est ainsi une belle surprise, une lecture détente portée par une héroïne loin des clichés et très attachante. L'enquête est bien ficelée, l'univers original. Il ne reste qu'à espérer que Patrick Moran nous fasse retrouver Metalya pour de nouvelles aventures.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ils sélectionnaient un fil de l'écheveau des mondes et le forçaient à devenir réalité.
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