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Hélène Dauniol-Remaud (Traducteur)
EAN : 9782742753529
114 pages
Actes Sud (20/01/2005)
3.73/5   132 notes
Résumé :
"A cette époque-là, nous passions tout notre temps sur la colline, parce que descendre au village était devenu trop dangereux. Christian semblait avoir grandi d'un coup ... On n'aurait jamais dit qu'il avait encore (et seulement) dix-sept ans.
A cette époque-là, notre vallée semblait dormir. Elle semblait dormir, blessée. Comme après une cuite de folie.
En regardant bien on voyait les trous des bombes. "

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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un ensemble gris, tout est réalisé au trait fin et lavis, l'ensemble est triste et morne. le coup de crayon un peu fébrile qui met en valeur l'équilibre précaire de ce monde. Il y a une guerre, trois garçons de 17 ans errent dans ce monde désoeuvré. Ce n'est pas un récit post-apocalyptique, ça pourrait se passer chez nous, ce n'est pas sans rappeler ce qui c'est passé en Bosnie, au Kosovo, il y a quelques années. Ces trois garçons survivent comme ils peuvent, c'est l'entrée dans l'âge adulte avec les rencontres que l'on peut faire dans un pays en guerre, avec les caïds, les profiteurs, les milices... et il vont s'en sortir en choisissant une voie pas très reluisante. le récit ne s'attarde jamais sur le sens de ce conflit, d'ailleurs, ces gars ne s'en soucient guère, leurs rêves restent les mêmes que s'il n'y avait pas de conflit, comme acheter une moto, ils ne mesurent pas les conséquences de leurs actes. Seule la conclusion nous en donnera un bref aperçu. le récit se concentre sur leurs relations, cette amitié dans une situation anormale, leur évolution, leur naïveté. Ce ne sont pas des héros, juste trois gamins ordinaires qui se croient plus forts qu'ils ne le sont. le tout est très réaliste, il faut seulement s'attacher aux personnages, à leurs sentiments, c'est tout en finesse et en pudeur, pas de grand spectacle, des petits moments de vie, dans un cadre de violence et de dangers. C'est d'une grande simplicité, ce qui le rend juste, fort et touchant. Une lecture marquante.
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J'ai beau essayer, je ne suis pas vraiment rentré dans cette BD. le problème est plus personnel que directement causé par la BD, mais je n'ai pas accroché à ce récit.

Le premier point qui m'a gêné est l'absence de repères, voulu par l'auteur de façon assez nette, mais qui ne m'a pas permis de comprendre les enjeux du conflit, la place de ces jeunes, de la milice et de leur environnement dans tout cela. de la même façon, l'absence de repères m'a perturbé sur le personnage de Félix, qui semble avoir des contacts partout même là où il n'est pas. Un personnage qui semble très puissant sans qu'aucune explication ne soit donnée, et ça m'a perturbé dans ma lecture.
D'autre part, j'ai un gros doute également sur la fin. Elle m'a paru un peu trop simple, dans le sens où le message n'est pas très clair sur toute l'histoire et sur ce qu'en pense l'auteur. Et une absence de position claire sur un tel sujet, ça ne m'intéresse que très peu. Il manque le corps de l'oeuvre, le message que l'auteur tente de faire passer. On sent une critique de ce que l'on devient en temps de guerre, mais elle manque de piquant. Au final, ces gamins qui font leur loi par la violence, l'auteur les admire-t-il, regrette-t-il qu'ils ne puissent vivre comme tout un chacun, les condamne-t-il ? C'est plutôt flou et dans le contexte j'aurais aimé quelque chose de plus concret. Surtout sur un tel sujet, encore une fois.

Pour le reste, je ne suis pas aussi critique : le dessin tient la route même si ce n'est pas particulièrement ma tasse de thé. Et les personnages sont touchants par leur jeunesse et leurs idéaux, ils sont bien campés et rien que leurs personnalités m'ont donné envie de lire jusqu'au bout ce récit.

Ce qui me dérange le plus, je crois bien, c'est qu'au final, sans le titre et les rapides deux-trois allusions à la guerre, ce récit aurait tout aussi bien pu être une histoire de jeunes qui glissent lentement dans la mafia napolitaine ou n'importe quelle autre, de celles qui transforment de vraies zones de paix actuellement en guerre presque ouverte. Et c'est le point où je trouve que cette BD atteint des limites dans le propos. C'est dommage, parce que j'ai senti quelque chose dans ma lecture, mais ne pas l'avoir vu plus que cela me dérange. C'est probablement que je suis passé à côté, tout simplement.
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Celui-là je vous conseille vivement d'y entrer !
Il y a quelque chose d'essentiel dans cette histoire (comme l'intention d'aller à la racine d'un thème). La guerre - sujet apparent de ce livre - peut-être comprise selon plusieurs niveaux de lecture. C'est justement le parti pris de dépeindre une guerre "imaginée" qui permet à ce livre d'explorer ce thème en profondeur, en particulier dans sa dimension sociale, voire de le dépasser.

Il y a peu en regardant le film Gomorra, (ce fameux brûlot sur la maffia) j'avais été frappé par cette scène où deux gamins en caleçon s'éclatent avec des mitrailleuses en ferraillant sur tout et n'importe quoi. En voyant ces images d'ados perdus j'ai immédiatement pensé : mais ça, c'est tout à fait "du Gipi" !! Ces cheveux ras, ces oreilles décollées, ces visages taillés au couteau, ces dégaines osseuses, cette bêtise sublimée de tendresse impitoyable, on y est...

Alors de me demander si d'albums en albums Gipi n'est pas en train de nous dessiner une manière de carte de l'Italie. Une certaine Italie d'en bas sans doute, mais après tout l'Italie ne serait-elle pas à sa manière un pays en guerre ? Et qu'en est-il chez nous ?

D'une manière générale je trouve que ça chauffe dans le monde, pas vous ?
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C'est l'histoire de 3 petits morveux qui se mettent au service d'un caïd pour faire son sale boulot dans une ville d'un Etat en guerre sans plus de précision sur l'époque ou le lieu. Ce caïd en question est milicien, d'où il est trop occupé et délègue son boulot.

On suit donc le parcours de ces 3 jeunes gens dont le milieu social est différent mais qui sont embarqués dans la même galère. Ceci a pour but de nous faire comprendre que les sales guerres recrutent leurs miliciens dans la misère et le petit banditisme. Ces fameuses guerres ne sont que le prolongement de leurs petites affaires misérables de racket et de drogue. La guerre comme terrain propice...

Le graphisme m'a littéralement repoussé. Or, il est de bon ton de penser qu'il ne faut pas noter une oeuvre à son seul graphisme même s'il est vraiment laid et repoussant. Soit. Mais que dire alors du scénario ? Il ne procure aucun plaisir au lecteur que je suis. A la rigueur, le parcours initiatique de ces 3 crétins m'a laissé totalement indifférent car on ne peut guère s'identifier à des personnages antipathiques. Quant à l'effet de style de la dernière case, c'est d'un regrettable dégénéré kitsch ou d'un carnavalesque rétro (au choix). Dure réalité...
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redécouverte d'un des meilleurs livres du débit des années 2000, justement primé à Angoulême.
Ils sont 3: Christian, Julien et Stéphane "P'tit Kalibre"
Ils ont 17 ans et rien à faire qui traficoter pour survivre dans un monde en guerre
pas une guerre spectaculaire, avec des tranchées, des offensives et contre-offensives fulgurantes
non, c'est une guerre discrète.
Un village disparaît sous les bombes entre le dîner et le matin.
la Guerre est proche, mais l'est-elle suffisamment pour en faire "notre" guerre?
Ils ne se posent pas vraiment la question.
Ils veulent juste survivre. Trouver de l'argent, à manger, un toit...
Parfois, ils croisent des miliciens. Ils se planquent, évitent le contact.
Puis ils rencontrent Félix, un de ces "hommes d'affaire" pas net, qui ressemble plus à un casseur teigneux qu'un homme respectable. Mais il séduit P'tit Kalibre, l'utilise avec ses potes pour de petites affaires, qui deviennent de plus en plus grosse.
La Guerre reste un élément de décors, mais qui ne veut pas se laisser oublier.
La Guerre peut les retrouver à tout moment.
Gipi s'imposait d'entrée comme l'un des auteurs les plus intéressants de la bande dessinée européenne. Ce livre a conservé toute sa puissance, 10 ans après.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- C'est quoi cette caisse ?
- Une Saab.
- Je suis dans une Saab, j'y crois pas...
- Une Saab 900 turbo. Avec ABS et déstringueur en série.
- C'est quoi un déstringueur ?
- un truc qui fait fondre les strings des nanas que j'embarque.
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Et à quelle distance doivent exploser les bombes pour te faire dire qu'une guerre est la tienne?
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faire le patriote, ça veut dire que tu fous ce qui te plait, mais tu dis que tu le fais pour la patrie.
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Mieux vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez.
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La ville fut florissante
Puis en ruine
Enfin
Et c’était incroyable
Elle fut florissante de nouveau
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