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Patrick Imbert (Traducteur)
EAN : 9782404080635
544 pages
Gallmeister (02/05/2024)
3.82/5   244 notes
Résumé :
Un soir, en rentrant chez lui, Jason Dessen, professeur de physique, est agressé et kidnappé par un inconnu masqué. Quand il reprend connaissance, tout a changé : Daniela n'est plus sa femme, leur fils Charlie n'est jamais né, et Jason lui-même est un physicien de premier plan à l'aube d'une découverte fondamentale. Que lui est-il arrivé? Qui lui a volé sa vie, et pourquoi? Les réponses à ces questions entraîneront Jason sur les multiples chemins d'un voyage extraor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 244 notes
Emballée par la trilogie "Wayward pines" de Blake Crouch, je n'ai pas hésité une seconde avant d'acheter ce thriller one-shot mis à l'honneur par ma libraire sur son linéaire.

J'ai retrouvé le même rythme addictif, la même action rondement menée, une science-fiction immersive et un sens aigu du suspense. Toutefois, je n'ai pas été aussi prise par ma lecture, et d'ailleurs c'est un leurre de croire que d'un roman à l'autre, on retrouvera les mêmes sensations.

"Dark matter" est un thriller qui vous parlera de physique quantique (c'est sans doute là que le bât a blessé en ce qui me concerne) et vous demandera de lâcher la bride à votre imagination. Dans un Chicago tout ce qu'il y a de plus réel habitent Jason, professeur d'université, sa femme Daniela et leur fils de quinze ans, Charlie. Leur vie est plutôt routinière, avec ses hauts et ses bas jusqu'au soir - pareil à tous les autres - où Jason, rentrant tard d'une soirée entre amis, se fait tout simplement kidnappé et perd connaissance. A son réveil, il se retrouve dans un Chicago qui n'est plus le sien.

Peu familière du multivers, j'ai très peu lu de romans sur les mondes parallèles et il m'a été difficile de comprendre le concept. J'ai même rapidement renoncé à entrer dedans pour me concentrer sur la forme et m'intéresser davantage aux personnages qu'à la colonne vertébrale du récit, par crainte d'y perdre mon latin. de fait, je n'ai pas tout compris mais je me suis divertie.


Challenge TOTEM
Challenge MULTI-DEFIS 2024
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Parmi les thèmes traités par la science-fiction, celui des univers parallèles est sans doute l'un des plus riches par ses possibilités spéculatives, et aussi parce qu'il touche au rapport que nous avons à notre destin individuel en ce qu'il a de plus intime.
Avec la mécanique quantique (tout au moins selon certains de ceux qui y comprennent quelque chose, soit probablement pas plus d'une douzaine de mes contemporains ; personnellement, après de longues réflexions, je n'ai toujours pas réussi à mettre les choses au clair avec le Chat de Schrödinger. Sale bête, va!) le concept accepte à un début de justification théorique possible ; en effet, si j'ai bien comrpsi, à chaque choix binaire, chacune des deux possibilités ouvertes se réalise effectivement donnant ainsi lieu à un univers distinct, et ainsi de suite à chaque choix binaire dans chaque ligne de possibilité depuis la création de l'univers ; le résultat est vertigineux, et il faut bien comprendre que le nombre de choix résultant de l'existence et de la place et du volume de n'importe quel grain de sable entraine la naissance d'une infinité d'univers aussi infinie (si cela veut dire quelque chose) que celui résultant de choix de beaucoup plus de portée ou qui nous semble tel.
Et il en résulte ceci : puisque votre personne actuelle est le résultat d'une infinité de bifurcations binaires effectuées dans le passé, qu'elles résultent de choix délibérés ou conçus comme tels ou de circonstances extérieures, que vous en ayez eu ou non connaissance, il existe en ce moment une infinité de versions plus ou moi différentes de votre version qui me lit en ce moment, que cette différence porte sur d'infimes détails, ou sur des choix substantiels ; par conséquent, il existe au moins une version de vous dans laquelle tous les choix binaires dont vous résultez se sont produits pour le mieux (à côté d'une infinité de versions meilleurs mais moins parfaites ; mais ne compliquons pas encore les choses).
Et maintenant imaginez ! Si déjà à tel moment vous n'aviez pas dit ou fait telle chose...eh bien il existe une infinité d'univers où vous ne l'avez pas dit ou fait. Et si vous pouviez échanger votre destin contre celui de la version de vous qui en résulte ?
Justement, dans cet univers-là (disons qu'au départ c'est celui que partagent au moins nos versions actuelles en ce moment) on a trouvé le moyen de le faire.
Et certains vont vouloir en profiter. Mais bien sûr ce n'est pas si simple ; c'est le sujet du livre, et je m'arrête là car j'ai déjà suffisamment spoilé, mais c'était impossible sans le faire un minimum.
Qu'en est-il du traitement du sujet ? Dans l'ensemble l'auteur se débrouille assez bien avec le maniement de ses postulats de départ ; peut-être n'a-t-il pas suffisamment tenu compte de l'infinité des réalités possibles, qui aurait peut-être permis de trouver d'autres solutions au dilemme final.
On a comparé défavorablement le livre au Replay de Ken Grimwood ; même si ce dernier livre lui est supérieur, il ne s'agit pas en réalité de la même chose, puisque là les variations se situent dans un cadre temporel ; il existe d'excellents romans sur le thème des univers parallèles, je pense par exemple aux Colmateurs, série malheureusement inachevée de Michel Jeury, ou à la série de la Longue Terre de Terry Pratchett (qui est d'ailleurs devenue un peu longue sur la fin...), mais finalement relativement peu qui se soient attachés à le traiter de leur effet sur les destins individuels.
Et finalement je ne vois guère dans la même veine que l'excellent Univers en Folie de Fredric Brown, sans doute son chef d'oeuvre, et l'un des chefs d'oeuvre de la SF tout court, ou peut-être la série Stranger Thing
Je serai plus sévère sur la question du traitement romanesque ; les péripéties sont peu répétitives, les invraisemblances matérielles (postulat de départ mis à part bien sûr, puisqu'on l'accepte par définition) parfois gênantes, ainsi que la psychologie et les réactions des personnages.
Quant au dénouement avec le balai de personnages courant dans tous les sens, sur lesquels je ne peux trop donner de détails sous peine de spoil, il est d'une comique hélas involontaire qui confine au burlesque.

Précisons pour terminer que le livre,, paru une première fois en France en 2017, vient d'être réédité chez Gallmeister en raison de la sortie en France de la série télévisée qui en est tirée, et que je regarderai pas, les séries de SF, même tirées de bons livres, étant généralement assez navrantes en raison des modifications que les réalisateurs et les scénaristes ont cru devoir y apporter, par exemple 22/11/63 (où apparaissent au deuxième épisode un groupe de personnages qui n'a rien à y faire et menacent de parasiter l'histoire ( c'est là d'ailleurs que j'ai abandonné).et Good Omen également abandonné pour des raisons similaires.
Mais si je commence à parler des adaptations à l' écran que j'ai détestées, nous n'avons pas fini; mieux valent sans doute les séries non Issues de l'adaptation d'un livre, même si les scénaristes, dans le but de se renouveler,se mettent à faire n'importe quoi. On le sent venir dans la dernière saison du pourtant excellent Stranger Things


Il y a quelques livres de vulgarisation scientifique sur la possibilité d'
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Dark Matter est un roman de l'écrivain américain Blake Crouch, publié en 2016 en VO. Il est arrivé en France avec la traduction de Patrick Imbert en 2017, puis vient d'être réédité en poche par Gallmeister dans sa collection Totem. le roman vient d'être adaptée en série télé par Apple TV, avec Blake Crouch au scénario. J'avoue être assez curieuse de découvrir la série tant on se l'imagine facilement à la lecture du roman.

De nos jours, Jason Dessen est un professeur de physique à l'université de Chicago. Il est marié à Daniela, une artiste, et ils ont un fils Charlie, adolescent. Il mène une existence paisible auprès des siens. Mais un soir comme un autre sa vie va être bouleversée. Il est enlevé par un mystérieux personnage et va se réveiller dans un monde étrange où sa vie est totalement différente et où ses proches ne sont plus là.

Voilà le point de départ de ce thriller de science-fiction où un homme se retrouve dans un monde façonné par les choix d'un autre. Je vais essayer de ne pas divulgâcher même si ce n'est pas facile. le roman jongle entre physique et philosophie pour parler des choix de vie. le thème est assez classique. Qui ne s'est jamais demandé ce que serait sa vie si il ou elle avait fait des choix différents à certains moments? Mais l'auteur bâtit une intrigue solide en s'interrogeant également sur ce qui fait ou pas le bonheur d'une personne, sur ce qui constitue notre identité, notre individualité.

Le roman se lit très vite et se révèle addictif, en grande partie pour son intrigue, mais aussi grâce au style de l'auteur. Blake Crouch utilise des phrases courtes et percutantes. Les passages explicatifs sont clairs, concis, on ne se perd pas dans des théories complexes. le rythme est très élevé et on a vraiment envie de connaître le fin mot de l'histoire.

Ainsi Dark Matter est un thriller autour de la physique quantique mais aussi un véritable page-turner. le roman est loin d'être révolutionnaire, mais on se prend très vite à cette lecture et à l'ambiance sombre du roman.
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Chicago. Jason Dessen, professeur de physique, est agressé alors qu'il rentrait chez lui. En se réveillant, il se rend compte que Daniela n'est plus sa femme et qu'il n'a plus de fils. Que s'est-il passé ? Peut-il retrouver sa vie d'avant ?
Dark matter, c'est des possibilités de vie à l'infini. Blake Crouch reprend le principe du chat de Schrodinger pour donner un thriller haletant à la recherche de la vie perdue. Je ne peux pas trop en dévoiler mais ce livre se lit très vite, des phrases très courtes, de l'action 100%. Il manque parfois des détails sur deux faits pour avoir une continuité entre les deux. La dernière partie, quand il comprend que ce sera difficile de retrouver sa vie sans mettre en danger la sienne, est presque risible au début ! Sans compter les scènes de tchat (d'ailleurs comment font-ils pour savoir qu'ils vont se connecter à ce moment-là ?) Au-delà de ces petites imperfections, je me suis laissée entrainée par cette histoire où la physique se mêle à la vie ordinaire, ça peut donner quelque chose d'impressionnant. Dark matter a aussi le mérite de nous faire réfléchir sur nos choix, nos peurs et espérances.
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« J'ai fait quelque chose qui a provoqué cette situation. » (p. 15) Ancien physicien atomiste prometteur, Jason est devenu professeur de physique dans une faculté de seconde zone. Marié et père, il est heureux, mais ne peut pas s'empêcher de se demander comment aurait tourné sa vie s'il avait pris d'autres décisions. D'étranges et violents évènements lui apportent des réponses à ce questionnement : le voilà dans un monde où il n'est pas marié à Daniela et où leur fils Charlie n'existe pas, mais où il est un scientifique reconnu qui a concrétisé une des énigmes de la physique quantique. « Je sais que vous me prenez pour un dingue, mais je n'ai pas de tumeur au cerveau, ce n'est pas un canular, et je ne suis pas fou. » (p. 74) Pour retrouver son monde, Jason est prêt à tout. Si vous connaissez la (vieille) série Sliders, vous connaissez la suite. « S'il existe une infinité de mondes, comment retrouver celui qui m'appartient à moi seul ? » (p. 155)

Blake Crouch est l'auteur de Wayward Pines, trilogie adaptée en série dont j'avais beaucoup apprécié les premiers épisodes, mais pas du tout les derniers. Même constat avec ce roman : il y a une idée de départ géniale, vraiment exceptionnelle, mais elle perd rapidement en intensité et tout devient convenu et prévisible. Ajoutez à cela un style plat et médiocre, ça n'aide pas à achever la lecture. « Les huit dernières heures de ma vie n'ont aucun sens. Tout paraît réel, mais... ce n'est pas possible. » (p. 50) Cependant, je suis allée jusqu'au bout parce que, 60 pages avant la fin, il y a un nouvel élément intriguant qui relance un peu l'intérêt. La conclusion est plutôt bonne, mais assez mièvre. le livre fait l'objet d'un projet de film : reste à savoir si j'ai envie de m'infliger l'adaptation passée à la moulinette d'Hollywood d'un roman à la qualité assez moyenne.

« La théorie du multivers en mécanique quantique part du principe que toutes les réalités possibles existent. Que tout ce qui a une probabilité de se produire se produit. Tout ce qui aurait pu arriver dans notre passé est arrivé, mais dans un autre univers. » (p. 101) Si la théorie des cordes, la superposition quantique et la matière noire ne vous passionnent pas, passez votre chemin. le roman n'en donne qu'une approche très sommaire, et le pauvre chat de Schrödinger en prend une nouvelle fois plein la tronche. Néanmoins, il y a un point intéressant dans le roman, c'est la réflexion sur l'identité et le fil de l'existence. « Je peux maintenant oublier la piqûre permanente des regrets dans mon existence. Les chemins dont je me suis détourné ne sont pas l'inverse de ce que je suis devenu. » (p. 163) Ça fait un peu réfléchir sur les choix et les renoncements, mais aussi sur le libre arbitre, l'autodétermination, la destinée, etc. Mais surtout, ça interroge sur le fait d'être ou non le maître d'une histoire dont nous sommes le héros. « Nous valons plus que la somme de nos parties. Les voies dont nous nous sommes détournés constituent elles aussi notre identité. » (p. 231) Sauf que – sans doute aurais-je dû commencer par ça –, toute l'intrigue du roman repose selon moi sur une incohérence majeure que je m'abstiens de détailler pour préserver l'intérêt du livre à ceux qui voudraient l'ouvrir. Je suis peut-être trop cartésienne (en fait, non, pas du tout), mais je sais que comme les voyages dans le temps, les voyages entre des réalités superposées/simultanées/parallèles sont un sujet vraiment casse-gueule. Et quand l'auteur se prend les pieds dans le tapis en page 40, les 190 pages restantes sont bien difficiles à avaler.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
C’est terrifiant de se dire que chacune de nos pensées, chacun de nos choix que nous faisons à chaque instant produit un nouveau monde.
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Tant que tout ne s'est pas effondré, on ne mesure jamais ce qu'on a, à quel point tout tient dans un ensemble merveilleux et fragile.
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Je croyais que j’appréciais chaque instant, mais ici, assis dans le froid, je sais que j’ai toujours tenu tout ça pour acquis. Et comment m’en vouloir ? Tant que tout ne s’est pas effondré, on ne mesure jamais ce qu’on a, à quel point tout tient dans un ensemble merveilleux et fragile.
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Nous vivons tous au jour le jour, inconscients du fait que nous appartenons à une réalité bien plus vaste, bien plus étrange que tout ce que nous pouvons imaginer.
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Je ne suis pas riche.
Ma vie n'a aucune valeur, excepté celle que moi et mes proches lui donnons.
Je n'ai jamais été arrêté, je n'ai jamais commis de crime.
Jamais couché avec la femme d'un autre.
Bien sûr, de temps en temps, je fais des doigts d'honneur aux autres conducteurs, mais bon, c'est Chicago.
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Dark Matter, based on the bestselling book by Blake Crouch
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