Une pour toutes

Je m'attendais à toute autre chose et pour le coup j'ai été un peu surprise par ce récit rocambolesque qui nous narre la vie de Julie d'Aubigny. Une histoire qui se veut féministe, je n'en doute pas, mais qui le fait à travers une femme qui n'a rien de très sympathique… Volage, impétueuse, capricieuse, colérique, agaçante… et j'en passe. Difficile de s'attacher donc et de vraiment prendre part à sa vie.

Je suis restée très détachée au final, suivant les ennuis dans lesquels Julie se fourre encore et encore. C'est avec une insolence incroyable qu'elle s'en sort d'ailleurs à chaque fois. La crédibilité de l'ensemble en prend un coup au passage. En soi, je n'ai pas vraiment compris le but de Une pour toutes ? Je ne connais pas le roman donc je n'ai pas de point de comparaison mais au final, je me suis dit « tout ça pour ça ». Oui, je suis passée totalement à côté, c'est certain.

Le point qui a sauvé un peu ma lecture a été Méphistophélès, démon qui suit Julie tout au long de sa vie et qui tente de la corrompre en lui proposant un contrat à chacun de ses problèmes. La relation est étrange mais au final intéressante et originale. Une amitié qui sort des sentiers battus, ambiguë mais qui pousse aussi notre héroïne à aller au-delà de ses capacités.

Concernant les illustrations, bien que je n'y sois pas très réceptive surtout en ce qui concerne la gent masculine, il n'en reste pas moins que les dessins sont superbes. le style est riche, plein de détails avec un effet un peu aquarelle qui donne un effet vintage qui se prête tout à fait à l'époque.

Qui est Julie d'Aubigny ? Où plutôt faut-il l'appeler Mme Maupin puisqu'elle se marie en janvier 1688. Un mariage non souhaité avec un mari non choisi. Elle qui est la fille du secrétaire des écuries royales a pu suivre l'école des pages à Versailles. Danse, chant, langues, équitation, voltige et surtout, l'escrime.

Ce qui, avec un caractère bien trempé, fait d'elle une jeune femme à part. Jean-Laurent del Socorro a raconté sa trajectoire dans un roman paru en 2022. Dominique Monféry le met en images et brosse le portrait d'une femme qui a choisi son destin. Elle envoie son mari à Limoges puis vit sa vie, entre amants et maîtresses, défis à l'épée et opéras. une vie agitée qui lui vaudra d'être traquée par la police.

Ce récit passionnant a la langue belle et le dessin à l'avenant. Dans un dialogue avec Méphisto qui tente de prendre son âme, Julie prend magnifiquement forme dans des tons pastels. Elle virevolte, danse autant sur scène qu'en amour ou l'épée à la main. Les décors sont beaux, les personnages ont du charisme, c'est un régal pour les yeux.

Après "La neige en deuil", Dominique Monféry confirme son talent pour réussir des adaptations BD. Cette Julie d'Aubigny, que je ne connaissais pas, est un personnage historique à découvrir absolument !

Cette bande dessinée est une adaptation du roman de Jean-Laurent del Socorro qui relate la vie de Julie d'Aubigny, une femme qui a défié les conventions de son époque pour vivre selon ses propres règles.

« Ni Dieu ! Ni maître ! Telle sera ma devise. »

Julie d'Aubigny, née en 1670 (ou 1673), a grandi à la cour de Versailles, elle est la fille du secrétaire des écuries royales et bénéficie des éducations de l'école de pages où elle étudie les lettres, la grammaire, le dessin, la danse, le chant, l'équitation et l'escrime. Contrainte au mariage en 1688, elle devient madame de Maupin. Cependant, attirée par l'aventure, elle parvient à faire partir son époux à Limoges et à quitter elle-même Versailles. Elle s'habille en homme, pratique l'escrime, accepte les duels, entretient des relations tant masculines que féminines, se perfectionne dans l'art du chant, se produit sur les scènes d'opéra, et en femme déterminée, elle ne renonce jamais à son désir de liberté.

« Quitte à aimer, il ne faut jamais le faire à moitié. »

Cette biographie nous raconte la vie incroyable d'une femme fascinante, rebelle et audacieuse du XVIIe siècle sur laquelle souffle un vent de liberté. La Maupin va tout mettre en oeuvre afin de vivre selon ses propres choix, défiant ainsi les normes sociales imposées aux femmes de son époque.

Cette oeuvre présente un charme théâtral, avec des dessins aux ambiances poudrées, mettant en scène une Maupin aux traits expressifs, accompagnée d'un Méphistophélès espiègle cherchant à tout prix, à lui prendre son âme. Tout au long de l'histoire, ils se retrouvent, Méphisto tentant d'aider la Maupin dans ses épreuves, toujours prêt à lui faire signer son fameux contrat, mais la Maupin est une femme de caractère !

Quand la jeune et aventureuse Julie D'Aubigny se voit contrainte et forcée de se marier par son père, un sentiment de révolte l'envahit.
Elle veut vivre, décider de sa vie et provoquer ses propres aventures, y compris sentimentales et sexuelles, d'autant que son mari, Monsieur Maupin n'a pas l'air plus dégourdi que cela.
Mais quand on veut croquer la vie par les deux bouts comme Julie s'apprête à le faire,les ennuis ne sont jamais bien loin.
Voilà le terrain de jeu préféré d'un autre personnage, toujours prêt à aider, en échange d'une signature, faite avec votre propre sang, au bas d'un pacte : Méphisto.

Une très belle adaptation BD, servie avec un superbe dessin de cette aventure fantastique de cape et d'épée.
Une lecture très plaisante.

Je suis une fan d'escrime et du XVII, j'adore les combats de cape et d'épée, les aventures, etc alors j'ai tout de suite commandé la bande-dessinée "une pour toutes" mais malheureusement elle ne m'a pas convaincue ...

On y découvre Julie Maupin, jeune femme en avance sur son temps qui a le privilège de s'entraîner à l'escrime et autres "arts" du XVIIe dès son plus jeune âge, grâce au statut militaire de son père. Mais un jour celui-ci la marie souhaitant qu'elle devienne enfin une Dame, ce qui ne lui convient guère. Elle rencontre juste à ce moment-là Mephisto, le diable en personne, qui est épris d'elle. Elle envoie son époux en retraite et part avec Satan à travers la France où elle va vivre de grands moments.

Mouais... Mis a part le diable qui vient s'inviter à la fête, c'est du vu et revu ce type d'intrigue (la magnifique femme imbattable aux duels qui accumule les amant.e.s et qui se sort de tous les dangers). Alors certes, en ayant appris que c'est une biographie, je comprends que l'auteur n'a pas eu vraiment de liberté pour se permettre plus de fantaisie. le format BD ne permet de plus certainement pas une exploitation approfondie. Mais la chronologie des événements va tellement vite qu'on n'a pas le temps de ressentir des émotions ou de s'attacher ne fusse-ce qu'un peu aux protagonistes.

J'ai tout de même mis trois étoiles car certains textes sont très lyriques/poétiques, j'ai trouvé cela beau et les dessins sont magnifiques.

Excellent! J'avais entendu beaucoup de bien du roman mais je lui ai préféré son format BD pour découvrir son histoire. Je me suis régalée du début à la fin, tant avec le style graphique qu'avec l'intrigue. Un récit entre historique et fantastique qui nous conte l'histoire de Julie Maupin, jeune femme ayant réellement existée éprise de liberté, tout en lui prêtant une relation imaginaire des plus étranges avec le Diable. J'ai adoré!

Julie nous entraîne dans la vie qu'elle a choisi, c'est une femme libre qui ne recule devant rien, qui manie aussi bien sa rapière (son épée) que les mots. Elle use de ses multiples talents pour s'affranchir de la vie qui lui est promise. En plein XVIIe siècle, elle n'a le droit à rien par elle-même, c'est une femme. Elle est audacieuse, courageuse, rusée, très bonne bretteuse, prête à apprendre, suit son coeur et privilégie sa liberté à tout prix. Julie née d'Aubigny, devenue de Maupin, est tirée d'un personnage historique ayant vraiment existé, quelques libertés ont été prises, également car certains faits ne sont point connus exactement. le bonus de fin donne quelques précisions sur la question, sur la vie de cette femme.
Elle a été mariée, a un homme qu'elle n'a pas choisi, elle le fait et accepte mais règle vite à sa manière l'affaire.
Elle ne tient pas en place, c'est une aventurière, les personnages présents dans sa vie changent. Si vous aimez l'aventure, tout ce qui est de cape et d'épée, les réparties savoureuses et piquantes, une femme qui défie son époque, alors ce one-shot est fait pour vous. D'ailleurs, on n'a qu'une seule envie, le voir prendre vie à l'écran sous forme de film d'animation ou de film.
Cet album est édité par Rue de Sèvres, et mis en scène par Dominique Monfery, qui a aussi oeuvré sur "Mortel imprévu" (dispo sur Izneo, ma chronique aussi), "La neige en deuil", "Evil Road" (dispo sur Izneo) et la série "Tin Lizzie" (dispo sur Izneo). Pour ma part, je ne connais que les deux premiers qui ont été des one-shots intéressants et surprenants comme l'est celui-ci. C'est adapté du roman de Jean-Laurent del Socorro, édité par l'école des Loisirs.
Cela fait plaisir de la voir s'affirmer en tant que femme. Elle a des réparties cinglantes. le graphisme est beau, toute la mise en scène sait plaire, fasciner, intéresser.
Quand Julie est en plein combat, souvent ce sont des doubles combats, d'un côté avec sa rapière, et parfois comme une danse, de l'autre avec ses mots. Nous assistons à une double jouxte savoureuse.
J'apprécie également particulièrement le texte de narration dans lequel elle nous conte ce qui se passe. Elle est assez unique dans son monde, et refuse toute aide. Elle vit par et pour elle-même, virevoltant tel un papillon, ne s'assagissant jamais véritablement. Elle passe d'un endroit à un autre sans vraiment sourciller, elle est aussi capable de bien des choses pour suivre son désir. Elle peut même aller jusqu'à montrer ses seins sur scène pour prouver que c'est une femme. D'ailleurs, il y a des scènes de nus avec ces multiples amants, homme ou femme, ou comme ce passage là.
Sur la couverture, elle apparaît avec Méphisto, un être qui la poursuit depuis un cours à Paris et qui dit être le diable. Il n'a de cesse que de lui mettre un contrat sous le nez en échange de la tirer d'un guêpier, mais elle n'a de cesse de refuser et de dire qu'elle s'en tirera alors toute seule. Un duo assez explosif, étrange, avec autant une sorte d'amitié que de danger. Et cela donne également lieu à des échanges savoureux, et des références qui nous parlent.
Julie vit d'art, de talent, d'abord celui de bretteuse, mais aussi celui du chant qu'elle affûtera. Elle a choisi un style de vie très particulier, et agit au gré de ses envies. Elle n'a pas la langue dans sa poche et cela vaut totalement le coup de la rencontrer.
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Une super bande dessinée historique et féministe. Elle raconte les aventures de Julie D'Aubigny, épouse Maupin. Une femme qui entend bien conserver sa liberté, même en 1688. L'illustration est superbe, le personnage de Julie défie toutes les conventions mais parvient à résister aux propositions de Méphisophélès. Elle est douée pour l'escrime, développe son talent pour le chant. Elle vit mille vies, fait de nombreuses rencontres. C'est l'adaptation d'un roman de Jean-Laurent del Socorro.

Cette BD sur Julie d'Aubigny a été l'occasion de découvrir un personnage historique dont j'ignorais jusqu'à l'existence et dont j'ai d'ailleurs douté de l'existence tant elle ne paraissait pas pouvoir exister à l'époque dépeint dans la BD. J'en ai d'autant plus apprécié le petit résumé de fin d'ouvrage qui éclaire sur la véracité ou non des faits cités.
Irrévérencieuse, impudique, amoureuse jusqu'à la folie elle a quand même foutu le feu à un couvant par amour , on comprend pourquoi l'histoire l'a oublié.
Cette histoire de cap et d'épée est porté par un très beau coup de crayon avec notamment des jeux de lumière subtils qui créent une atmosphère immersive agréable. Ce qui n'est pas le cas de l'écriture, que j'ai trouvé en-deçà du dessin. L'écriture, bien que correcte, manque parfois de relief et de profondeur peinant à transporter le lecteur au coeur de la vie de madame Maupin.

Pour qui ? Les fans d'histoire ou d'escrime, les nonnes « défroquées »

Julie Maupin, née Julie d'Aubigny, expédie son mari en province le lendemain de leurs noces. La voilà libre de vivre sa vie à sa guise. Elle danse, chante, croise le fer et va défrayer la chronique pendant de longues années.

Julie D'Aubigny a vécu au 17ème siècle comme elle le dit « Sans Dieu, ni maître ». Cette bande dessinée décrit le début de son émancipation et de sa carrière artistique. A la fin de l'album, quelques lignes sur la suite de sa vie.
Méphistophélès l'accompagne et n'aura cesse de vouloir lui prendre son âme.

Je suis restée un peu sur ma faim. Les dessins sont beaux mais je n'ai pas réussi à entrer complétement dans l'histoire. On apprend néanmoins des choses sur la vie de Mademoiselle de Maupin mais dommage que l'histoire s'arrête au moment où sa carrière commence vraiment.