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Citations sur Les Effacées (57)

C'était ainsi que fonctionnaient les sociétés modernes : entre pessimiste et légèreté, morale et hypocrisie, excédent informationnel et amnésie. Sauf que, comme elle l'avait lu quelque part, l'information rend le sage plus sage et l'idiot plus dangereux.
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Alors, pour pouvoir haïr en toute bonne conscience, il faut dépersonnaliser l'objet de sa haine.
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À l'heure où beaucoup de gens ont des réponses toutes faites sur un tas de sujets sans véritable réflexion ni retour sur soi,le dilemme moral nous amène à questionner nos certitudes.
Il nous enseigne que vouloir trouver des réponses simples à des questions complexes est illusoire.
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Lucia était fascinée par les documentaires animaliers, c’est ce qu’elle matait le plus souvent à la télé, avant d’aller dormir. Fascinée par la cruauté de la nature, qui n’avait rien à envier à celle des hommes.
Elle se demandait parfois si la violence, le sadisme, la prédation n’étaient pas l’ordre naturel des choses et la bonté, la justice, des inventions humaines. Un subterfuge darwinien pour éviter la guerre de tous contre tous et un trop grand gaspillage d’énergie au sein des populations. Si tel était le cas, ça avait moyennement fonctionné.
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J'ai coutume de dire que les gens épris de théories méprisent les détails, alors que ce sont les détails qui comptent.
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Lucia sentit la tension dans sa nuque, tel un petit foyer de chaleur, une noix ardente.
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Il y a chez l'homme un besoin constant de dissoudre son intelligence individuelle dans la stupidité ovine du troupeau.
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Deux très bonne enquêtes de Lucia Guerrero qui se retrouve à Madrid pour enquêter sur des meurtres de riches et également sur les traces d'un tueur en série en Galice. Une très belle écriture et un livre qu'on a envie de finir pour connaître le dénouement.
Lucia est un personnage très attachant et le fin nous fait pressentir une suite
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Lucia sentit la tension dans sa nuque, tel un petit foyer de chaleur, une noix ardente.
— Allons-y, dit-elle en se mettant en marche.
— Il n’est pas ici, dit Arias. Il est parti depuis longtemps.
Elle baissa le regard vers ses bottines. Sales. Pleines de sable. Elle eut envie de les secouer.
— Ma lieutenante…, murmura Arias à côté d’elle.
Elle leva les yeux.
La haute silhouette.
Corps gigantesque, large dos, tête minuscule posée sur d’immenses épaules, bras trop longs : elle s’éloignait tranquillement dans la brume. À environ trente mètres. Vêtue d’un très grand coupe-vent vert, capuche rabattue, taille 4XL ou 5XL.
— Putain, souffla Arias dans un murmure, et elle entendit que sa respiration était plus heurtée tout à coup.
De sa main droite, Lucia chercha l’arme sur ses reins, sous le cuir de la veste. Ses doigts se refermèrent sur la crosse. Arias portait son HK USP Compact sur la hanche. L’instant suivant, ils tenaient tous les deux leurs armes à deux mains, bras levés. Ils pressèrent le pas – mais sans courir.
— Hé ! Vous ! lança-t-elle quand ils furent à moins de dix mètres derrière lui. Arrêtez-vous !
La haute silhouette ne se retourna pas, ne s’arrêta pas non plus, continua de leur présenter son dos immense.
— Stop ! Ne bougez plus !
Il obtempéra. Pendant une demi-seconde. La seconde d’après, il s’était éclipsé dans une rue sur sa droite, avec une vivacité sidérante compte tenu de sa masse.
Où es-tu ? Que fais-tu en ce moment ? Es-tu déjà en chasse de la prochaine ?
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Elle redoutait d’apprendre une nouvelle disparition. Une nouvelle proie enlevée sur le chemin du travail : une ouvrière, une employée des conserveries, une parmi ces millions de femmes de l’ombre, ces millions d’âmes anonymes qui se levaient tôt le matin pour faire tourner le pays pendant que d’autres restaient bien au chaud dans leur lit.
Assise à l’arrière de l’hélico, elle sentit les braises de la colère rougeoyer au creux de son ventre. Elle les sentait de plus en plus souvent ces temps-ci.
Car, avant Vera Sáez Louro, il y avait eu Paz Ruíz Barranco, vingt-huit ans, et Andrea del Árbol Castro, trente-trois ans. Toutes deux enlevées tôt le matin alors qu’elles partaient au travail (Andrea trimait dans une conserverie de La Corogne, Paz était femme de ménage). À chaque fois, on avait retrouvé leur cadavre quelques jours après leur disparition. Le premier au fond d’une barque abandonnée dans une crique au nord d’O Pindo, non loin d’une usine désaffectée où on découpait et préparait jadis les baleines.
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