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EAN : 9782756069982
192 pages
Delcourt (03/06/2015)
3.35/5   13 notes
Résumé :
Rebaptisée la République Volgane, l'ex-Russie a passé un accord avec les États-Unis dans une sorte de nouveau Yalta, afin de se partager le monde. Mais les pays libres et le Royaume- Uni refusent cette nouvelle donne et la résistance se met en place. 2004 : Les Volgans ont envahi l'Angleterre. Un certain Bill Savage se bat contre l'oppresseur. Une atmosphère de guerre et de guérilla envahit l'Albion.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Quatre premières planches, un attentat suicide, huit morts dont trois graves. Le ton est donné. On est pas là pour rigoler. L'Angleterre est sous dictat Volgans. Ce qui ressemble vaguement à une énième marque de bagnole s'avère être, en fait, une faction fascisante issue de l'ancienne URSS. Leur chef tout-puissant, Vashkov, biberonna à l'idéologie Stalinienne jusqu'à plus soif. Volgans et USA signèrent un pacte de non-agression les laissant ainsi libres de se partager le monde en toute tranquillité.
Mais alors, personne n'allait-t-il s'élever, le poing vengeur, face à ces barbares sanguinaires, au nom de la liberté ?
Nooooo....Siiiiiiii !

My name is Savage, Bill Savage.
Ancien camionneur reconverti dans le défouraillage journalier, j'ai largement oeuvré pour mon pays à coups de bastos dévastatrices et d'attentats ravageurs. Comme quoi la ritournelle des routiers sympas, on oublie.
Si je n'aspire pas au prix orange, je ne cracherai pas sur le prix carmin, rouge du sang de mes ennemis éradiqués par dizaines, les jours sans.
J'ai plutôt bon fond mais il est un sujet sensible qui me fait sortir de mes gonds, la famille. Surtout la mienne. Ma femme, tuée. Mes n'enfants, tués. Alors, taxez-moi de mec rancunier si vous voulez mais les Volgans allaient désormais payer le prix fort. Loi du Talion, sur tous les murs j'écris ton nom !

Décidément, les Anglais jouent de malchance. Déjà aux prises avec Norsefire dans l'excellent V pour Vendetta d'Alan Moore, ils récidivent en se retrouvant désormais sous la coupe des Volgans. Comme un p'tit air de déjà vu donc.
Au crayon, Charlie Adlard, dessinateur reconnu de la série Walking Dead. On joue sur du velours.
Au scénar', Pat Mills. Une patte habile qui pourtant ne met pas dans le mille. La faute à une vilaine mais persistante impression de manque d'épaisseur, notamment au niveau des dialogues régulièrement faciles, à la limite de la caricature grossière.
Des saillies verbales dévastatrices, bien plus pour leurs auteurs que leurs cibles.
N'était un évident manque de subtilité dans l'écriture et une absence coupable de tout degré, qu'il soit second, troisième, consonne, 11 lettres Bertrand avec désillusion!...les péripéties de ces révolutionnaires revanchards se laissent malgré tout apprécier pour ce qu'elles sont, un honnête divertissement qui ne saurait pourtant faire oublier la qualité intrinsèque de ses aînés.

Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour cette douce comédie au romantisme échevelé.
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Ce tome fait suite à "Invasion!" (en anglais), l'une des 4 histoires présentes dans le premier numéro de l'hebdomadaire anglais "2000 AD". Il contient une saison complète, découpée en 3 chapitres, initialement parus dans les numéros 1387 à 1396, 1450 à 1459, et 1526 à 1535, de "2000 AD", en 2004 (chapitre I), 2005 (chapitre II) et 2007 (chapitre III). Les 3 chapitres ont été réalisés par Pat Mills (scénario) et Charlie Adlard (dessins et encrage). Il s'agit d'une bande dessinée en noir & blanc, de 190 pages.

L'histoire se déroule en 2004, alors que l'Angleterre a été envahie par les Volgans en 1999. Les États-Unis ont signé un pacte de non-intervention avec les volgans. Sur le territoire anglais, la résistance existe et elle dispose d'une organisation structurée. Bill Savage y occupe une place de choix en tant qu'opérateur de terrain, du fait de ses actions d'éclats chroniquées dans "Invasion!". Après avoir s'être fait refait le visage au Canada, il revient en Angleterre, où il usurpe l'identité de son frère Jack, porté disparu, vraisemblablement mort.

Sous couvert de sa fausse identité, Bill Savage continue ses actions de sabotage la nuit, en plein Londres avec d'autres résistants. Première mission : libérer Rusty, un compagnon d'armes capturé à la suite de l'accident qui a fait passer Bill pour mort. Puis il faut éviter de se faire prendre, et essayer de retourner l'opinion publique, pour provoquer un soulèvement populaire contre l'occupant.

Cette histoire bénéficie d'une courte préface d'une page, écrite par Pat Mills en mars 2007, où il évoque rapidement l'une de ses sources d'inspiration (un voyage à Plovdiv en Bulgarie en 2002), ainsi que sa volonté de donner plus de consistance à la personnalité de Bill Savage. Si cette histoire a connu un regain d'intérêt, et une publication en version française, c'est du fait du dessinateur : Charlie Aldlard, dessinateur professionnel depuis le début des années 1990, mais ayant connu le succès grâce à sa participation à la série "Walking dead" de Robert Kirkman dont il est le dessinateur en titre depuis l'épisode 7, en 2004.

Le lecteur de "Walking Dead" retrouve les dessins caractéristiques de cet artiste. Il y a pour commencer cet usage intensif d'aplats de noir massifs, des gros blocs qui donnent du poids à chaque case. Il y a la facilité apparente avec laquelle il dessine des personnages normaux, à la morphologie raisonnable (pas de muscles hypertrophiés), des tenues vestimentaires de tous les jours (sans beaucoup de détails, mais suffisamment pour ne pas donner l'impression que tout le monde est en jean & T-shirt).

Les personnages sont aisément reconnaissables du premier coup d'oeil, avec une apparence cohérente du début jusqu'à la fin. Les expressions des visages ne sont pas très nuancées, mais elles sont assez justes pour que le lecteur puisse se faire une idée claire de l'état d'esprit de chaque personnage. Adlard aborde les accessoires de la même manière. Il ne s'agit pas d'en mettre partout dans toutes les cases. Mais il y apporte un soin réel, comme les ordinateurs, les pots à crayons, les voitures, les couverts, ou encore les draps de lit.

De séquence en séquence, le lecteur peut constater qu'Adlard apporte une véritable attention dans les décors et les arrière-plans. Il est possible d'identifier certains monuments de Londres, comme Westminster Abbey. Les façades des immeubles ressemblent à celles bien réelles que l'on peut voir dans cette ville. le lecteur constate que le niveau de détails des décors est assez élevé, et qu'ils sont présents très régulièrement, lui permettant de s'immerger dans cette guérilla urbaine.

Les séquences d'action sont facilement lisibles et fluides, sans en devenir trop spectaculaires, ce qui aurait constitué un contresens par rapport à la tonalité du récit. Éventuellement le lecteur un peu tatillon pourra se lasser du systématisme dans les aplats de noir, sans réelle logique avec les ombres portées. Ce même lecteur constate qu'en tant que metteur en scène, Adlard manque d'imagination lors des scènes de dialogue, n'hésitant pas s'en tenir à des cases occupées uniquement de têtes en train de parler. Mais il s'agit de défauts mineurs au regard de la qualité de sa narration visuelle.

Dans le premier tome "Invasion!", le scénariste Gerry Finley-Day dépeignait Bill Savage comme un individu n'ayant rien à perdre, et ayant juré de massacrer le plus possible de soldats volgans, et même les collaborateurs anglais se trouvant sur son chemin. Pat Mills décide de ramener le personnage au coeur du territoire occupé, à Londres. Il commence par éclaircir la question de la nationalité des volgans, en indiquant qu'il s'agit du nom d'un parti politique créé par le maréchal Vlad Vashkov, en mémoire de Joseph Staline. Page 15, il expose la chronologie des événements ayant mené à l'invasion de l'Angleterre de manière synthétique et concise. Et c'est parti.

Le principe de a série reste basique : Bill Savage extermine des volgans à coup de carabine, et continue à tuer sans état d'âme tous les collabos. Les objectifs de la résistance prennent de l'ampleur, jusqu'à préparer l'assassinat de Vlad Vashkov (le chef d'état volgan), lors d'une visite officielle à Londres. Bill Savage est un combattant hors pair, tuant sans hésitation, grand et fort. S'il se tire souvent de situations périlleuses et de pièges, il commet aussi des erreurs qui lui coûtent cher. le lecteur apprécie d'avoir son quota d'action spectaculaire, mais pas trop. Il constate que Pat Mills n'a rien perdu de son inventivité sadique, qu'il s'agisse du goudron pyrophorique (les individus posant le pied dessus prennent feu), ou du sort réservé aux prisonniers (âmes sensibles s'abstenir).

Le scénariste a l'art et la manière pour que son intrigue dégage une impression de vraisemblance, à la fois quant aux capacités de Bill Savage, à ses stratégies (même s'il fonce parfois dans le tas pour s'en sortir), et à la politique d'occupation des volgans qui n'a rien de naïve. À plusieurs reprises, le lecteur constate que les actions des uns et des autres évoquent des stratégies réelles mises en place lors de la seconde guerre mondiale, ou dans d'autres pays occupés plus récemment.

Petit à petit, le récit prend une dimension horrifique du fait de sa vraisemblance, malgré ses dehors d'anticipation. Pour commencer, Bill Savage lui-même n'est pas un preux chevalier sur son destrier. Il tue sans remords les soldats ennemis, comme s'il ne s'agissait que de pions interchangeables. Or Pat Mills prend la peine à plusieurs reprises de montrer qu'il s'agit de simples troufions, des êtres humains dont le travail est d'être soldat, sans réelle conviction politique. Il ne va pas jusqu'à les dépeindre comme des individus peu consciencieux, juste des êtres humains faisant leur boulot. Effectivement, il insère dans la narration quelques tortionnaires particulièrement impliqués. Mais à la surprise du lecteur, ces tortionnaires peuvent aussi bien être des volgans, que des anglais. Les fanatiques et les profiteurs sont dans les 2 camps, et ils appartiennent aux 2 sexes (la terrible et crédible Svetlana Jaksic pour les volgans).

Bill Savage présente la même ambigüité. Certes Pat Mills joue avec le patriotisme anglais, en montrant les anglais bon teint (ouvriers, comme cols blancs) humiliés par l'envahisseur (et même des femmes violées par les soldats volgans, hors caméra, fait malheureusement courant lors d'une invasion). Mais Bill Savage est un individu violent. Il ne mène pas une guerre de salon, ou une guerre propre.

Dans sa série La grande guerre de Charlie, Pat Mills a exposé sa façon de concevoir la guerre : une guerre propre est une vue de l'esprit, ça n'existe pas. Il n'est donc pas étonnant que Savage se salisse les mains, et ne fasse pas de détails. Un bon ennemi est un ennemi mort. Il est légitime de résister à l'envahisseur, et c'est même un devoir, mais ça ne grandit en rien le personnage principal.

Non seulement Savage n'hésite pas à tuer y compris des anglais, mais ne plus il manipule les autres autour de lui pour sa cause, à savoir la résistance. Il n'éprouve aucun scrupule à se servir de Noddy (le mari de sa soeur Cassie), même si celui-ci n'a plus toute sa tête et ne se rend pas compte des risques qu'il prend. Il n'hésite pas à le menacer physiquement pour obtenir de lui ce qu'il veut. Il doit y avoir une résistance contre l'occupant, mais elle ne sera jamais propre ou même honorable. La fin justifie les moyens, et la vengeance est la motivation première.

Pat Mills montre très bien comment les chefs d'état-major ou des gouvernements usent de tous les stratagèmes à leur disposition pour manipuler l'opinion. Bill Savage n'hésite pas à organiser des coups d'éclat pour frapper l'opinion, même si le coût en vie humaine est élevé, tant pis pour les otages détenus par les volgans. Les États-Unis n'hésitent pas à acheter la paix en laissant les anglais à leur triste sort, de l'autre côté de l'océan.

Bien sûr, le gouvernement volgan et le maréchal Vashkov sont ceux qui utilisent les moyens les plus perfides, de la torture des prisonniers, à la manipulation par les médias (avec des émissions de télévision calibrées pour faire accepter la situation de manière subliminale), en maquillant le massacre d'otages en exécution de dangereux terroristes, pour conserver une paix précaire, et faire avancer le pays vers la paix, dans une démarche prétendument participative. L'accumulation de ces manipulations et de ces vies humaines gaspillées finit par installer un climat de terreur palpable, une horreur omniprésente et très concrète.

Quand Pat Mills joue avec les médias pour montrer comment les hommes de pouvoir les manipulent, il semble décrire une réalité bien concrète et présente, indépendamment du contexte d'occupation du récit. Les médias décrits ne sont pas ceux d'une anticipation farfelue, mais bien ceux en place aujourd'hui, le sous-entendu que le concept de "temps de cerveau disponible" et d'acceptation de l'idéologie en place sert de nombreux intérêts qui ne sont pas forcément ceux du peuple, ou de l'individu. L'intimidation qui pèse sur le journaliste Tom Savage (un frère de Bill) ne semble pas relever que de la pure fiction, mais renvoie à des faits bien réels de menaces pour faire taire les reporters trop compétents.

Ce tome peut se lire comme une saison autonome de la série "Savage", autocontenue, Pat Mills prenant soin d'effectuer tous les rappels nécessaires de manière claire et concise, la fin apportant un niveau de résolution satisfaisant. Les dessins de Charlie Adlard décrivent un monde noir et violent, où les faibles sont des victimes toutes désignées. le scénario de Pat Mills dépasse largement le simple cadre du récit d'aventure, ou même de celui de la résistance contre l'occupant, pour emmener le lecteur vers une réflexion sur les exigences des conflits armés, leurs dommages collatéraux, les bobards que le vulgus pecum est prêt à accepter en toute connaissance de cause pour bénéficier de la paix. Ces auteurs ne décrivent pas un monde d'anticipation, mais les différents degrés de totalitarisme qui accompagnent toute forme de gouvernement, par les politiques, par l'argent, par l'idéologie… Pour les plus courageux, Bill Savage continue de se battre dans "The Guv'nor" (en anglais) avec des dessins de Patrick Goddard, et toujours un scénario de Pat Mills.
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Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Delcourt pour cette bande dessinée qui réinvente le passé de l'Angleterre, colonisé par la Russie.
Savage est le nom du personnage principal, révolté par le système en place, il se lance dans un mouvement de résistance contre les envahisseurs russes suite aux meurtres de sa femme et ses enfants, perpétrés par ces derniers.
Nous sommes donc plongés en 2004, un autre 2004, bien plus sombre où l'avenir est incertain et le monde divisé entre deux grandes puissances : les Etats-Unis et la Russie qui se partagent le monde. On peut imaginer que l'histoire s'est écrite d'une autre manière : une guerre froide permanente ayant engendré un avenir différent. En cette année 2004, l'Angleterre vit dans un climat de terreur où les russes ont envahi leur territoire et ont imposé de nouvelles règles : leurs règles. Tout contre-pouvoir est étouffé, les révolutionnaires torturés, massacrés, violés. La dictature est en place.
Savage va tout tenter pour sauver son pays et se venger de l'assassinat de sa famille. C'est un personnage violent, sans aucune empathie envers l'ennemi. Il se doit de mener son combat jusqu'au bout ! Il lui reste frère et soeur sur lesquels il va s'appuyer pour arriver à son but ultime : assassiner le président russe Vashkov et mettre hors du pays les volgans.

Ce comics a été réalisé par Pat Mills et Charlie Adlard, le dessinateur de la série Walking Dead, dont j'avais lu les premiers volumes.
Au cours des premières pages, j'ai eu du mal à me mettre dans l'histoire : les personnages se ressemblaient, le dessin ne servaient pas le scénario... En fat, je pense qu'il m'a fallu un peu de temps pour intégrer l'histoire. Puis, au fur et à mesure, je me suis plongée dans la révolution de Bill Savage et ai apprécié son combat pour la justice.
Malgré une violence quasi omniprésente du début à la fin de l'ouvrage, cette bande dessinée est une jolie découverte, une uchronie qui vous fait voyager dans le temps.
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Savage… que dire de cette bande dessinée ? Ce qui m'a sauté aux yeux dans la librairie, alors que je faisais mes recherches pour le comité de lecture, c'est cette accroche : « Par le dessinateur de The Walking Dead ». Je n'ai jamais lu The Walking Dead, mais j'en ai beaucoup entendu parler et j'espère bien avoir le temps de tester un jour. Mais bref, du coup, je me suis arrêtée devant Savage. Ajoutez à cela le coup de coeur du libraire posé dessus et le résumé plutôt intriguant, il ne m'en fallait pas plus.

Savage c'est… J'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans au départ. J'étais un peu perdue, je dois bien avouer. Je ne m'y retrouvais pas dans les personnages, j'avais l'impression qu'on faisait des bonds dans le temps mais sans qu'on nous prévienne, j'avais du mal à distinguer les vignettes les unes des autres. Et puis, le sujet est quand même pas évident. Pendant un instant, j'ai cru que j'allais en rester là. Et puis, le lendemain, je lui ai redonné sa chance. Et je l'ai lu d'une traite. A tête reposée, on arrive mieux à suivre le fil de l'histoire. Une histoire forte intéressante d'ailleurs, une histoire de victoire militaire, d'envahisseurs, de dictature et de résistance. Une histoire qui ne laisse pas insensible. Dans un futur, ou un présent, difficile de dire, où l'URSS aurait envahi l'Europe de l'ouest et où les Etats-Unis auraient choisi de ne rien dire.

J'ai plongé dans cette histoire comme si je plongeais dans un roman historique. Parce que finalement, ça se lit comme ça aussi. Nous suivons Bill Savage, un homme, appelé terroriste par les Volgans (une faction de l'URSS, au pouvoir au Royaume Uni), mais qui en fait, n'est ni plus ni moins qu'un résistant qui utilise les armes à sa disposition pour combattre les Volgans et libérer le peuple. Il y a trop de personnages pour qu'on puisse vraiment s'attacher à l'un ou à l'autre. Même Bill n'apparait pas comme franchement sympathique. Mais on s'attache bien plus à leurs idées, à leur combat.

Niveau dessin, je dois avouer que j'ai trouvé ça très perturbant. le fait que ça soit en noir et blanc, l'agencement des vignettes, le coup de crayon, c'est certainement ce qui a fait que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans la BD. Je ne suis pas fan de ce style, mais au bout d'un moment, on l'oublie au profit de l'histoire, heureusement.

Pour conclure, ça reste tout de même une bonne BD que je pourrais recommander même. Dire que j'ai failli passer à côté !
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Sur la couverture... un petit sticker nous apprend que le dessinateur a aussi dessiné Walking Dead... On trouvera sans doute une boucherie quelque part avec un sticker... "j'approvisionne le dessinateur de walking dead en viande froide"...

Car Walking Dead fait vendre.

D'ailleurs, moi, tout insensible que je sois à ce genre d'information, j'ai salivé discrètement en saisissant le tome...

Préambule, j'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique, et je remercie Babelio et Delcourt pour cette découverte. Cela dit, étant très peu "suites", si j'avais su que ce tome avait un prologue et une suite, nous contenus dans le bouquin, je n'aurais sans doute pas coché la case pour le recevoir...

Allons-y, donc.

Nous sommes en 2004 et l'angleterre est aux mains des bolcheviks, appelés Volgans... aïe, cela démarre mal... nous sommes en 2015, et rien de tout cela n'existe... Je rigole. L'uchronie, j'adore cela. Même quand elle est ultra linéaire et simpliste comme dans ce cas-ci.

Un peu trop simpliste quand même. En 190 planches, on a surtout une répétition des mêmes séquences. du bim bam boum où Savage lamine du Volgan, d'abord au fusil à pompe puis à la mitrailleuse, pour les achever au couteau... ou presque.

Voilà pour le scénario. Sympa, sans plus. Assez straight, sans intrigue complexe (sauf pour la mort simulée du début), sans personnages dont la psychologie tiendrait sur davantage qu'un timpbre-poste.

Et le dessin? le malheur a voulu que je relise La Ballade de la Mer Salée, et que je compare le noir et blanc d'Hugo Pratt avec celui de Charlie Adlard... Pas vraiment de comparaison à faire.

OK, Charlie Adlard encre énormément. Il ne fait pas dans la dentelle. Univers sombre, désespéré, noir... ah, quand on dit noir à Charlie Adlard, il est comme Johnny, noir, c'est noir...

Même les scènes de plein jour, elles sont dark... elles servent bien l'intrigue... oui mais justement, j'ai dit que l'intrigue était légère... Entre histoire light et dessin dark... pas convaincu.

Qu'en ai-je pensé? Au final, cela se lit sans peine. C'est clair. Mais cela suffit-il?
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critiques presse (2)
BoDoi
19 août 2015
Background pourtant quasi-inexistant à l’arrivée, l’accent étant mis exclusivement ou presque sur l’action et l’ultra-violence. Impossible de se raccrocher ici ne serait-ce qu’à un seul protagoniste et surtout pas à son personnage-titre. Mais le noir et blanc maîtrisé de Charlie Adlard devrait à lui seul contenter les amateurs de récits brutaux.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
17 juin 2015
Un volume très prenant et réussi. Dommage qu’il soit présenté comme un One-shot car une suite existe.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me souviens toujours de ce que papa disait quand j'étais gamin... "Si tu as des ennuis, fiston, esquive-les... négocie-les... ou fuis-les... mais si ce n'est pas possible... et si tu sais que tu n'y couperas pas.. élimine-les!" (p.65)
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