Quand j'ai refermé cet album, j'ai eu besoin de temps. Besoin de temps pour assimiler ce que je venais de lire, ce que je venais de voir, ce que je venais de vivre. Et maintenant que c'est fait, je vais vous parler de cette claque que fut cette lecture, que dis-je, ce coup de coeur.
La route, c'est l'histoire d'un père et de son fils après la fin du monde. Nous n'avons pas d'autres détails et au final, pourquoi faire? On peut avoir très peu d'informations et pourtant s'attacher aux personnages, pardon, aux personnes. Parce que ce qui m'a fait aimer ce duo, ce sont les valeurs transmises à travers les quelques dialogues qui jonchent les pages noircies de dessins. Laissez moi vous citer quelques lignes…
« - 𝘌𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘷𝘢 𝘮𝘰𝘶𝘳𝘪𝘳?
- 𝘜𝘯 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘰𝘶𝘪… 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 »
« 𝘙é𝘧𝘭é𝘤𝘩𝘪𝘴 à 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘮𝘦𝘵𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘵𝘢 𝘵ê𝘵𝘦, 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 ç𝘢 𝘺 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦𝘳𝘢 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴. »
« 𝘖𝘯 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦 𝘤𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘵 𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘦𝘵 𝘰𝘯 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘥𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦𝘳 »
Nos deux protagonistes marchent encore et toujours. Ils visent le Sud, pour passer l'hiver au chaud. Mais tout n'est pas si simple et dans ce monde totalement anéanti dans lequel la cendre règne, c'est chacun pour sa peau. En parlant de peau, c'est à peu près tout ce qu'ils ont encore sur les os à force d'être privé de nourriture et sans céder au cannibalisme… Les dessins sont d'ailleurs magistraux et pleins de détails qui glacent le sang. On peut y rester plongés de longues minutes, à admirer la beauté et la dureté des illustrations. Mais on continuer de les tourner, ces foutues pages…
Et là, les larmes.
Le souffle coupé.
J'ai marché avec eux. J'ai frissonné avec eux. Parce que La Route n'est pas de tout repos. Elle vous tient en haleine, elle est éprouvante et surtout, elle est tout sauf bienveillante.
Une lecture coup de poing, si dure et pourtant si belle.
Âmes sensibles s'abstenir. Sinon, lancez-vous, vous ne le regretterez pas.
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