La chute, l'accident, le coma, les visions… Tant de choses arrivent à
John Smith, un jeune homme pourtant si sympathique, si tranquille et sans histoires. Une malédiction, selon lui, qui se situe dans ce qu'il appelle la « zone morte » de son cerveau. Une malédiction qui va se confirmer car il en aura des histoires ! Et parallèlement aux déboires de ce garçon, on assiste à l'ascension fulgurante, inexorable de Gregory Stillson, une espèce de sociopathe brutal et violent qui vise le poste suprême : président des Etats-Unis d'Amérique. le problème, et Johnny le sait, c'est que s'il y arrive, ce sera le chaos, la guerre, l'apocalypse. Alors il doit prendre une décision et cette fois, plus que jamais, il faut que ce soit la bonne.
Dead Zone est un thriller bien mené car le suspense est présent de bout en bout. Il y a plusieurs épisodes dans ce roman qui n'est pourtant pas difficile à suivre car le fil conducteur reste Johnny Smith et sa « zone morte ».
Stephen King nous permet également de nous mettre à la place de ce jeune homme et de comprendre, d'appréhender les injustices et les difficultés auxquelles il doit faire face. Et au-delà de cette histoire prenante, il y a aussi les messages que nous envoie l'auteur. Car
Dead Zone est enfin un moyen pour
Stephen King de s'attaquer à la bigoterie de certains Américains qui n'ont aucun esprit critique et sont capables de croire tout et n'importe quoi du moment que cela leur apporte un peu de réconfort (même si le réconfort pour certains consiste à envoyer des lettres de menace et/ou à cracher son venin sur les « émissaires de Satan », autrement appelés « mécréants »). Il s'attaque également au système politique de son pays, à la corruption, à tous ces représentants et politiciens aux dents si longues qu'elles rayent le parquet, à toutes ces personnes pour qui la fin justifie les moyens. N'importe quels moyens.
J'ai beaucoup aimé
Dead Zone, pour toutes ces raisons et puis aussi, plus simplement, parce que c'est un thriller (qui comporte quelques touches de fantastique) écrit par
Stephen King. Il y en a d'autres dans ma PAL, plusieurs dans mon pense-bête et je sais déjà que j'aurai (rapidement) bien d'autres occasions de savourer les récits du King.