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Les enfants des Otori tome 1 sur 2
EAN : 9782075205696
Gallimard Jeunesse (25/04/2024)
3.57/5   43 notes
Résumé :
Elevé en guerrier et promis à un brillant avenir, le jeune Sunoami, fils de traître, est condamné à devenir moine. Résigné à vivre au temple de Terayama jusqu'à la fin de ses jours, Sunaomi voit naître en lui des pouvoirs insoupçonnés. Des objets inanimés prennent vie sous ses yeux, des morts lui parlent... Et les forces qui s'affrontent pour régner sur les Huit Iles s'intéressent de près à ce puissant descendant de la Tribu.
Que lire après Les enfants des Otori, tome 1 : Les guerriers orphelinsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Takeo est mort.
Muto Kenji aussi, et ça fait encore un mal de chien.
Et puis j'en veux encore à Kaede, je me sens tellement trahie.
Takeo.

J'ai tellement aimé "Le Clan des Otori", je l'ai lu si souvent que c'est au-delà du raisonnable. J'en aime chaque page, chaque péripétie. J'en chéris chaque drame, j'en chéris jusqu'aux souffrances que m'a infligé impitoyablement "Le Vol du Héron", ce tome en forme de chant du cygne qui s'achève en tragédie sublime.
Sang et larmes, amours mortes et amertume. Et puis le feu et le poison. le sabre et le fracas des combats. La passion qui consume. Et puis la haine.
Je ne sais pas parler du Clan des Otori, pas vraiment. Je le dénature en en parlant, je lui fait perdre de sa force: dommage. Une tempête ne se décrit pas -à moins de s'appeler Victor Hugo-, elle se vit.
C'est pareil pour les Otori.

Quand j'ai appris que Lian Hearn avait écrit une suite, j'ai eu un moment d'hésitation: et si c'était le livre de trop? Et si ce n'était qu'un coup médiatique, du fan service? Et si elle abîmait ce qu'elle a créé? J'étais d'autant plus dubitative que, bien qu'ayant beaucoup, beaucoup aimé les quatre volumes de "Shikanoko" -le préquel qu'elle a donné aux Otori, je l'avais quand même trouvé en dessous de la saga originelle. Est-ce parce qu'objectivement, l'histoire de l'enfant du cerf est en dessous de celle de Takeo ou bien parce que j'aime bien trop cette dernière et d'un amour sans partage? Allez savoir...
Certes, j'ai eu des doutes mais je suis faible, très faible, j'ai donc précommandé "Les Guerriers Orphelins", guetté mon facteur comme la pire des concierges et lorsqu'enfin j'ai pu serrer contre moi le précieux colis et l'ouvrir, je ressemblais bien plus à une furie sous acide qu'à une adulte responsable.

Il n'y a pas de plaisir plus grand que celui qui précède l'instant magique du début, ce moment fugaces, ces secondes fugitives où on sent, où on sait ce qui nous attend. C'est le moment des trois coups au théâtre, des lumières qui s'éteignent au cinéma, du silence épais et un peu magique qui tombe sur le public juste avant l'entrée en scène du groupe ou du chanteur. C'est le moment aussi où l'on ouvre le livre.
L'estomac se serre un peu, les nerfs se tendent, le coeur manque un battement puis accélère un peu. C'est le moment.

Je suis retournée chez les Otori. C'était étrange d'y mettre les pieds sans Takeo, sans Kenji. Très étrange. C'est triste, trop triste et ils me manquent tellement. C'est comme retourner dans la maison de quelqu'un qu'on a aimé puis perdu. Ce silence. Je suis restée pourtant, pour tous les autres qui sont là, eux: Kaede, Miki, Makoto, Shigeko, Isaho et que j'ai été heureuse de retrouver.
Le roman s'ouvre quelques semaines après la fin du "Vol du Héron". Takeo a péri des mains de son fils, Kaede est inconsolable (j'espère bien qu'elle souffre!) et à Terayama, les sages tentent de faire perdurer l'oeuvre du souverain défunt tandis qu'en bas, Sire Saga rompt un à un tous ses serments, avec une cruauté qui confine à la folie. Auprès de lui Shigeko s'étiole. Ils sont nombreux pourtant à vouloir résister au potentat sanguinaire, par fidélité à la mémoire de Takeo, par amour, par haine, par intérêt aussi mais dans ce monde cruel et tout de faux semblants et de violence, à qui faire confiance? L'espoir et la lumière n'ont pas droit de cité dans une société divisée, en proie à la folie. D'autant plus que la Tribu est toujours là, dans l'ombre, prête à jouer une partition indéchiffrable... Il faudra compter également sur Hisao et son pouvoir inquiétant et sur les passions et les rancunes enfouies, prêtes à s'enflammer et à se déployer dans une fresque guerrière au souffle grandiose.
Tout cela nous est raconté à travers les yeux du petit Sunaomi, neveu de Takeo. Parce que ses parents furent des traîtres (je les ai tant maudits!), lui et son frère sont condamnés à devenir moine. Cependant, dans les veines de l'enfant coule aussi le sang des Muto et très vite, sa filiation se rappelle à lui. Son destin est en marche.

Que dire?
Que j'ai été surprise de me retrouver la compagne du petit Sunaomi qui était resté pour moi le gamin timorée de la saga précédente mais que j'ai fini par m'attacher infiniment à lui. C'est un personnage subtil, traité avec beaucoup de délicatesse.
Que j'ai été heureuse de reprendre le fil de l'histoire là où elle s'était arrêtée. Il y avait tant de choses en suspens, de trames non résolues. Les charbons étaient ardents, la soif de savoir inextinguible.
Que j'ai été ravie de retrouver la plupart des personnages. Toutefois, si l'évolution de la plupart m'a parue on ne peut plus convaincante, j'ai été un peu surprise de voir à quel point Hisao avait changé, tout comme Hiroshi. Ces évolutions sont logiques mais elles me paraissent rapide par rapport à la temporalité choisie.
Que j'ai adoré l'idée que cette nouvelle saga permettre au "Clan des Otori" et à "Shikanoko" de se rejoindre. C'est mystérieux, intelligent et bien pensé tout comme j'ai adoré certaines trouvailles, à base de poupées et de figurines.
Que j'ai regretté que le tome se résolve quand même un peu trop vite, un peu trop facilement. Lian Hearn nous avait habitué à plus de complexité.
Que j'ai trouvé que la part de fantastique, elle aussi, manquait un peu de subtilité.
Que j'ai retrouvé avec bonheur dans "Les Guerriers Orphelins" la poésie et le souffle d'une écriture onirique, fine et flamboyante, ainsi que cette atmosphère sombre, crépusculaire que je chéris particulièrement. Cette ambiance lourde de complots et de tragédies.
Que j'ai espéré ardemment les fantômes de Kenji et de Takeo, que je les espère encore, que je les espérerai toujours.

Que si clairement, ça ne vaut pas "Le Clan des Otori", c'est quand même passionnant, captivant et que j'attends la suite.

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J'ai lu cette suite peu de temps après la fin de la saga des Otori mais il y a un petit résumé en première page, ce qui est sympa !
Nous retrouvons les personnages juste après le tome 4 des Otoris. Il ne faut donc surtout pas lire les avis et résumés de ce tome si on ne veut pas être spoilé !
Dans cette suite, on suit principalement Sunoami, le fils de Zenko, qui n'a pas été tué en tant que fils de traitre, mais doit rester au temple toute sa vie. C'est sans compter sur les conflits qui renaissent puisque Saga, l'époux de Shegeko, trahit sa parole ... Chacun veut alors se servir de lui, le pire étant Hisao, le fils de Takeo.
Dans ce tome nous retrouvons deux personnages de la saga Shikanoko et la magie est bien plus présente. Ce que je regrette d'ailleurs ! Car autant j'adore voir les pouvoirs des membres de la tribu, autant la magie avec les poupées notamment, je la trouve bien malsaine. Même si j'aime beaucoup Gen !
En tout cas j'étais tenu en haleine sur le destin de chaque personnage, avec un petit espoir, toujours, pour Shigeko et Hiroshi. L'écriture est toujours aussi fluide, même si parfois, c'est un peu difficile de différencier le nom de deux personnages secondaires. Il y a une fin en soi dans ce tome donc je me demande ce que va être l'intrigue du dernier tome...
Challenge Mauvais genres 2024
Challenge auteure sfff 2024
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Le clan des Otori est une série de romans écrits par Lian Hearn au début des années 2000, réédité par les éditions Gallimard jeunesse en des tomes plus volumineux. L'histoire se déroule dans un Japon féodal imaginaire, où l'on suit Sunaomi, rebaptisé Kasho, un jeune garçon qui tente de comprendre la vie et de survivre tant bien que mal à son quotidien. Nous allons le suivre dans ses péripéties à travers le Japon féodal. Transbahuté d'une main à une autre, le jeune garçon va vivre milles aventures extraordinaires. Néanmoins, à trop vouloir en faire, j'ai trouvé que le fil conducteur du récit n'était pas franchement visible. L'action est bien présente, le rythme soutenu, mais je n'ai pas bien compris où Lian Hearn voulait nous mener, quelle était la finalité de ces pérégrinations. Tout se mélangeait dans mon esprit, tant les intrigues, les lieux des actions que les personnages eux-mêmes.

En effet, j'ai trouvé que les personnages étaient vraiment beaucoup trop nombreux : il m'était franchement impossible de m'y retrouver parmi l'ensemble, de comprendre leurs hiérarchies, leurs ascendances, qui est ami ou ennemi et avec qui. Ajoutons aux prénoms ou surnoms innombrables des appellations qui se rapprochent énormément : Kasho, Masao, Kichizo, Tomiko, Hisao et j'en passe. J'étais totalement perdue, incapable de me souvenir du rôle de chacun dans l'histoire. Malheureusement, ce n'est qu'en terminant ma lecture que je me suis rendue compte qu'un petit listing des personnages se trouvait à la fin, avec leurs rôles et leurs descendances : il aurait fallu le placer au début du livre, pour que l'on puisse s'y référer lorsque le doute nous aurait assailli.

En revanche, bien que le fil conducteur m'est totalement échappé, j'ai beaucoup aimé l'aspect imaginaire du récit, qui s'ajoute à l'univers en place. Ce n'est pas le genre de lecture que j'ai l'habitude de choisir sur les rayonnages d'une bibliothèque ; j'ai donc été agréablement surprise d'apprécier ce mélange d'aventures, de fantastique, d'actions qui prennent place dans un univers japonais inattendu. Kasho est doté de pouvoirs magiques, qui le rendent tout puissant : il peut ramener des morts à la vie, il peut animer des objets (des poupées, des constructions en bois), faire gronder le tonnerre, et pleins d'autres choses encore. Autant dire qu'il est une arme précieuse pour tout japonais qui souhaiterait combattre. Kasho est accompagné de créatures magiques, effrayantes aux premiers abords, mais fidèles et loyales : Gen, le chien loup, la poupée Moritsugi, et l'ours en bois. Ils le guident, le conseillent, lui rendent service aussi. Ce sont des compagnons fidèles, le genre de petites créatures que l'on retrouve souvent dans les romans imaginaires (je pense notamment à la saga Magic Charly de Audrey Alwett, que j'ai lu récemment, avec des petits êtres magiques qui suivent et aident le héros tout le long du récit).

Nous faisons face à tout un panel de thématiques très diverses : l'amour, l'amitié, la haine, la vengeance, la trahison, la famille, la violence, le respect, le pouvoir, la passion… À travers les personnages et leurs histoires respectives, Lian Hearn tente de nous immerger dans l'univers du Japon féodal, traditionnel, aux côtés de samouraïs, de tyrans avides de pouvoirs ou encore de chamans aux pouvoirs magiques. le pari n'est qu'à moitié réussi pour ma part, puisque je suis quand même resté passablement en retrait de l'histoire, n'ayant pas forcément réussie à me projeter dans l'univers conté.

Un premier tome décevant, un peu trop brouillon, dans lequel l'univers du Japon féodal imaginaire ne m'a pas spécialement transcendé. Je ne sais franchement pas si je lirai la suite un jour...
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Au programme : le destin fascinant des héritiers de la saga originelle prenant place dans un Japon médiéval mythique, des clans qui se déchirent dans un univers mêlant complots, magie, vengeance et poésie, sans oublier des personnages complexes et charismatiques, bienvenue dans ce nouvel opus de Lian Hearn : Les Enfants des Otori !

J'ai trouvé la couverture de ce roman absolument fascinante - d'une sobriété et efficacité redoutable - car chaque détail m'a plongée dans le Japon féodal et donné envie de découvrir cette histoire, que ce soit l'illustration, les écritures ou encore les effets de surbrillance (notamment sur la tranche, je suis complètement sous le charme !). Et c'est exactement l'atmosphère que j'ai retrouvée au fil des pages à mon grand bonheur : un univers complexe mais avec une grande profondeur, une intrigue fournie et pleine de rebondissements alternant des moments de complots, machinations et vengeance avec des scènes de magie, de poésie et de passion.

La force de ce récit tient selon moi dans les personnages. Kasho n'est pas un héros conventionnel : discret, androgyne et à l'apparence enfantine, j'ai été plus d'une fois bluffée par son analyse du monde qui l'entoure, sa sagesse et sa résilience. J'ai particulièrement apprécié ses compagnons de voyage uniques et protecteurs Gen et Moritsugi ainsi que les rencontres qu'il fait tout au long du récit et permettent d'aborder de nombreux thèmes : abus de pouvoir, sens du sacrifice, responsabilité face aux actes de chacun, amour, devoir, famille... La plume de Lian Hearn est riche et fluide, et j'ai donc hâte de découvrir le prochain tome de cette saga !
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« Les Enfants des Otori » est une invitation au voyage, on découvre un univers immersif et passionnant au coeur du Japon féodal.

Cette nouvelle saga de Lian Hearn peut se lire indépendamment du Clan des Otori, comme je l'ai fait. Certes, je me suis parfois sentie perdue face au grand nombre de personnages et aux références à la trilogie précédente mais cela ne m'a pas empêché de fortement apprécier ma lecture. L'histoire reste centrée sur cette nouvelle génération et il y a même la liste des personnages qui aide bien à se situer.

On retrouve Sunaomi (maintenant appelé Kasho), fils d'un traître, à qui on a laissé la vie sauve contre une vie de moine au temple de Terayama. Là-bas, il va rapidement se découvrir des pouvoirs qu'il ne maîtrise pas totalement. Ces derniers vont intéresser certains clans qui vont vouloir le faire sortir du temple où il s'était résigné à vivre.

Une fois que l'on a bien compris les bases de l'histoire, on est très vite conquis par la fluidité du récit et la force des personnages. Il est difficile de ne pas s'attacher à Kasho que l'on suit tout au long de cette aventure. Sensible et malin, il ne peut que vous attendrir. D'autres personnages, tels que Masao ou Kaede, se démarquent et m'ont plu pour leur côté intrépide et loyal.

Lian Hearn m'a surprise par ces touches de surnaturels qui apportent un gros plus au récit. A chaque chapitre, de nouvelles révélations attisent notre curiosité, en plus des nombreux rebondissements qui nous tiennent en haleine.

Ce premier tome est bien au-delà de mes espérances. Moi, qui avais si peur d'être complètement désemparée par cet univers complexe, j'ai plutôt été conquise et j'ai déjà hâte de retrouver Kasho et de connaître la suite de son évolution dans ce monde fait de guerre, de magie et d'espoir.
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critiques presse (1)
Syfantasy
07 mars 2024
L’autrice parvient à critiquer le totalitarisme à travers son histoire, en brossant le portrait d’un tyran assoiffé de sang et de pouvoir, dont les réactions vindicatives le caractérisent de facto comme le méchant de l’histoire, ce qui reste une bonne manière d’inciter les jeunes à saisir les enjeux de la politique et de faire la distinction entre le Bien et le Mal.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Soyez reconnaissants d'être vivants en cet instant même. La mort a beau arriver à l'improviste, et toujours trop tôt, la vie n'en a pas moins ses joies. Le secret, c'est de la savourer pleinement tout en étant prêt à y renoncer à tout moment.
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Un bon couteau, comme celui-ci, possède une vie qui lui est propre. Toutes les armes sont ainsi. Elles poursuivent leur but, quelle que soit la main qui les tient.
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- Je me souviens de ces promesses d'enfants, déclara Hiroshi en esquissant un sourire. On s'imagine alors que la vie est une aventure, que le destin va nous donner tout ce qu'on désire, du moment qu'on se montre courageux.
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Ne t'imagine pas que la vengeance puisse calmer ta douleur. Elle ne fera que t'apporter d'autres souffrances.
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N'agis jamais comme moi, Kasho. Ne t'imagine pas que la vengeance puisse calmer ta douleur. Elle ne fera que t'apporter d'autres souffrances.
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Videos de Lian Hearn (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lian Hearn
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- Isabella Bird - Femme exploratrice, 9 tomes (série en cours), Taiga Sassa, Ki-oon, collection Kizuna, 7,90€ - Quitter les monts d'automne, Emilie Querbalec, Le livre de poche, 8,90€ - Shikanoko, 4 tomes en grand format, 2 tomes en poche, Lian Hearn, Gallimard Jeunesse, Pôle Fiction, 8,20€
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