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sur 203 notes
Alstead, dans le Maine. C'est dans la ferme héritée de son père que Tup, faisant valoir son droit d'aînesse, décide de s'installer avec Doris. Entre les vaches, les poules, le potager, le verger, la remise en état de la ferme qui, aujourd'hui, en cette année 47, retrouve sa noblesse, le couple ne manque pas de travail. D'ailleurs, leurs trois enfants, Sonny, Dodie et Beston, après l'école, les jeux en plein air, les balades au bord de la rivière, ne rechignent jamais à leur donner un coup de main. Toute la famille vit dans une bulle de bonheur et d'amour, ne manquant pas de partager des moments de complicité et de bonheurs tout simples. Malheureusement, cette bulle va éclater suite à un terrible drame qui va déchirer et anéantir cette famille ...

La ferme des Senter pourrait ressembler à un véritable jardin d'Eden. Un jardin au coeur duquel chaque membre de la famille y puise le bonheur et l'amour et où le travail quotidien est récompensé. Jusqu'au jour où ce quotidien enchanté et bucolique est frappé d'un horrible accident. Comment faire face à ce deuil aussi inimaginable qu'insensé ? Certain tente d'y faire face, de surmonter la douleur, en commettant quelques erreurs ; certain s'y plonge et s'y noie, jusqu'à suffoquer face à tant de souffrance ; certain culpabilise mais tente de se construire au coeur de cette famille dorénavant éclatée. Sur presque 20 ans, Meredith Hall déroule, avec beaucoup de finesse et de sensibilité, l'histoire de la famille Senter, donnant la parole, à tour de rôle, à Tup, Doris et Dodie. Une histoire aussi belle que tragique, aussi déchirante qu'émouvante, aussi sombre que lumineuse, portée par des personnages forts, marqués, intensément dépeints. Au coeur de ce roman, l'auteure aborde, intelligemment et avec une certaine élégance, divers thèmes tels que l'amour familial, le deuil, le pardon, la reconstruction...

Un premier roman remarquable et envoûtant...
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Plus grands que le monde de Meredith Hall, un changement par rapport à mes dernières lectures. Un livre plein de douceur. Dans la première partie, du bonheur et de la joie partout dans cette ferme. La deuxième et la troisième parties, c'est plutôt le chagrin, les doutes, les remords. Mais l'amour est toujours présent.

Cinq générations de Senter, la Grande Dépression avait frappé durement et la ferme périclitait. Personne n'avait plus d'argent pour acheter du lait, de la viande ou des légumes. le troc était omniprésent et ne permettait ni de payer ses impôts ni de remplacer le toit. le père de Tup avait économisé toute sa vie pour envoyer son fils aîné à l'université. Veuf, quatre enfants, Il espérait pour son fils aîné, une autre vie que la sienne, un travail qui ne le brise pas.

Tup, vingt ans, était étudiant en ingénierie à l'université d'État de Claremont, il fit la connaissance de Doris dix-huit ans qui venait de finir ses études d'enseignante. le coup de foudre, ils se marièrent en août 1933. Une période difficile. le père Senter mourut au cours de l'hiver suivant le mariage et leurs rêves s'arrêtèrent là, les frères n'étaient pas d'accord pour continuer à payer les études de Tup.

Tup retourna à la ferme, Faisant valoir son droit d'aînesse, il en avait pris la direction. Ses frères ne s'en étaient pas plaints. Ils s'étaient partagés l'argent et étaient partis.

Tup et Doris se retrouvèrent propriétaires d'une ferme laitière, sans main-d'oeuvre pour les aider. Petit à petit ils lui redonnèrent vie. Par un travail assidu, et des années à oeuvrer intensément du matin au soir, cet endroit s'est relevé de son état de délabrement et redevint une jolie ferme. Trois enfants vinrent couronner ce bonheur parfait, Sonny, Dodie, Beston. La situation n'était pas facile, en plus des tâches quotidiennes, s'ajoutaient le potager, l'entretien, les tailles des arbres fruitiers, les conserves, les vaches, les champs. Ils étaient heureux. L'amour sortait par tous les pores de cette maison. Malgré la fatigue, tous les soirs, sous le porche pendant la saison chaude ou l'hiver dans le salon, la lecture à haute voix était de rigueur, ils adoraient ça, tous serrés les uns contre les autres. Les jeux, les pique-niques, les patins, la luge, étaient des moments inoubliables faits de tendresse et de complicité.

Doris, en vrai mère poule aurait aimé garder ses enfants sous ses ailes, pas de contact avec l'extérieur, elle n'en voyait pas le besoin, leur cercle familial lui suffisait, elle craignait qu'un étranger détruise tout ce qu'ils avaient construits.

« La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. » Matthieu 7:27.

Une vie de découverte et de partage bien réglée, jusqu'au jour où survient une terrible tragédie, ébranlant à jamais les fondations familiales...Tout le monde pense être fautif, des êtres brisés, comment se reconstruire, comment continuer à vivre, comment continuer à grandir, une chape énorme pèse sur leurs épaules. Comment se pardonner ou pardonner. Face à leur chagrin difficile de rester insensible. Chacun se replie sur ses questions, ses doutes.

Un très beau roman sur l'amour familial, la résilience, le courage pour continuer à avancer, porté par les voix de Doris, Dodie et Tup. Très émouvant. Une très belle histoire, portée par l'attachement, la bienveillance. J'ai trouvé quelques longueurs, mais un récit plein d'émotions. La nature est magnifique et bien décrite. Une lecture bien agréable.

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J'ai été bouleversée par ce roman.
L'histoire commence en 1947, Tup et Doris Senter viennent de se marier, ils vont reprendre la ferme qui est dans la famille Senter depuis plusieurs générations. Cette ferme se situe dans le Maine, près d'une rivière.
Tup élève des vaches laitières, Doris s'occupe des poules et de tenir la maison. Ils s'aiment énormément et apprécient leur vie. Ils ont trois enfants : Sonny, Dodie et Beston. Les trois enfants sont très proches également et ont un très grand terrain de jeu sur cette ferme. En hiver, ils patinent sur un lac, ils pêchent des éperlans. Les enfants participent aux travaux de la ferme et aident ainsi leurs parents.
Tup est assez sociable tandis que Doris ne sort jamais du périmètre de la ferme et ne s'intéresse pas au monde extérieur. Ses enfants et son mari lui suffisent et elle ferait tout pour que rien ne change, qu'aucun élément extérieur ne vienne perturber leur bonheur familial.
Lorsque le drame arrive, cet équilibre familial va voler en éclats. Chaque membre de la famille va réagir de façon différente pour faire son deuil et survivre. Ce sera très long, il y aura des disputes, des conflits.
Les personnages et leurs émotions sont très bien décrits. Ce sont de beaux personnages qui ont du coeur et s'aiment.
Ce roman est très bien écrit ; je me suis attachée aux membres de cette famille. Il se dégage une grande tristesse de ce roman mais aussi des valeurs telles que la rédemption, le pardon, l'acceptation.
Un vrai coup de coeur !
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C'est une histoire simple, presque banale. L'histoire d'une famille de fermiers du Maine dans les années 50, l'histoire de Tup et Doris et de leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l'exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique nique au bord de l'océan. Mais toujours le bonheur a être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.
Jusqu'au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l'on suivra sur une vingtaine d'années.
.
Ce livre est d'une beauté renversante, et j'en ressors chamboulée et conquise.
Chronique à trois voix d'une famille endeuillée, il nous met au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. le rythme lent du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l'acceptation et du pardon.
Comment survivre à un drame ? Comment continuer à faire famille ? Comment assurer la banalité du quotidien quand on est dévasté par la peine ? Comment continuer à vivre et à tenir son rôle de parent, de frères ou de soeurs, quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur? Comme grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleur? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Par le repli, par la fuite, par le travail ou le renoncement. Au fil des pages, au fil des ans, on se prend d'un attachement très fort pour chacun d'eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.
Et pourtant ce livre n'est pas triste et c'est toute sa force. D'un sujet grave l'auteur réussit à faire un texte lumineux, empli de gratitude et éblouissant de douceur.
Tellement, que l'on quitte à regret leur ferme d'Alstead, ce foyer chaleureux et protecteur, cette ferme nourricière qui est presque le principal personnage du roman. Et en le refermant, le coeur serré, impossible de ne pas songer soi même avec bienveillance à sa propre famille. A ces liens qui transcendent tout, à ces sentiments qui nous constituent et nous guident.
Une très très belle lecture. de celles qui marquent durablement et laissent une douce empreinte dans le coeur.
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Voici un livre qui est encensé sur Babelio. 41 critiques .Plus de 1 200 lecteurs et une note moyenne de 4.15. Des critiques de la presse sont élogieuses ( le point - le temps -Times)
Joyce Maynard y va de son commentaire : Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce.
Les mots qui ressortent de ces éloges : famille, amour, compassion, résilience, chagrin, rédemption.
Le titre anglais du livre de Meredith Hall est Bénéficence que l'on peut traduire par Bienfaisance. L'éditeur français a choisi Plus grand que le monde.
Tout ce préambule pour dire que je ne me retrouve pas dans ces éloges et commentaires.
Avant de vous expliquer mon ressenti , un résumé de ce roman.
il s'agit d'une histoire familiale étendue sur 5 générations dans une ferme du Maine à Alstead dans le Nord Est des Etats Unis, Dans les années 30 vit dans cette ferme la famille Senter. Arrière grand père et grand père Senter ont vécu sur ces terres. Aujourd'hui c'est Tup Senter qui en a la charge. Il est marié à Doris et ils ont trois enfants : Sonny, Doddie et Beston. La vie va faire qu'un évènement tragique va affecté cette famille. le roman va se poursuivre jusque en 1968 et nous montrer l'évolution de cette famille.
C'est de cette histoire que ressort les mots : famille, amour, compassion, résilience, chagrin, rédemption.
Et bien pour ma part je n'ai pas ressenti cela. Bien au contraire.
Meredith Hall nous décrit effectivement une famille amoureuse, soudée, heureuse mais elle nous décrit surtout une ferme, des lieux et des personnages proches de la petite maison dans la prairie ou d'un dessin animé de Walt Disney. Cela dégouline de bons sentiments où tout est beau, bon et gentil. L'époux est bon, l'épouse est bonne, les enfants sont modèles, la ferme est d'une propreté incroyable. Tout est aseptisé. le côté religieux est présent bien évidemment avec le Bon Dieu. On vit en vase clos .Tout est beau.
Je n'ai pas trouvé de poésie, de grâce et de beauté.
J'ai trouvé au contraire une famille regroupée autour du patriarcat, d'une certaine idée du conservatisme et de la non remise en question.
Le drame familial sous couvert de solidarité et de résilience ne fait qu'amplifier ce ressenti.
Plus grand que le monde porte bien son titre.
Malaise.

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Le roman de Meredith Hall se situe dans une ferme du Maine dans une période qui s'étend du milieu des années quarante pour finir en 1967. Tup Senter reprend la ferme laitière de son père avec son épouse Doris. Ils y vivent de très heureuses années avec leurs trois enfants, formant presque un îlot de joie et de bonheur simples liés à la terre et au travail à la ferme. Mais le drame vient frapper à leur porte.

Une grande partie du roman se concentre sur l'après drame, sur les réactions de chacun, comment ils sont affectés différemment, la façon dont ils essaient ou pas de surmonter tout cela, leur repli sur eux-mêmes, leur impossibilité à communiquer et donc leur impuissance à se réparer les uns les autres. Les voix des membres de la famille se succèdent pour raconter leur désarroi, leur peine et la façon dont la famille se délite. C'est là que le livre m'a perdue, cette narration du deuil très longue accompagnée d'un style lent, presque contemplatif de la douleur, m'a parue longue, lassante et j'ai eu bien du mal à terminer ce roman. Heureusement que la dernière partie laisse l'espoir réapparaître doucement.

De même dans la première partie ce trop-plein de bonheur simple et de bons sentiments m'ont empêchée de me laisser aller complètement dans cette lecture. C'est sans doute aussi le style empreint de langueur qui m'a lassée, même si je reconnais qu'il est parfaitement adapté à ce récit de deuil impossible et à cette vie rurale où le rythme suit le cours des saisons et des éléments.
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Roman racontant l'histoire d'une famille de fermiers américains touchée par un drame familial.
La ferme de la famille Senter est remplie d'amour et d'absence.
De lumière, de tendresse, d'affliction et de dévastation aussi.

« le soleil brillait au-dessus de nous, sur notre petite île au coeur de ce vaste monde d'innocence et de malheur ».

Doris et Tub se sont rencontrés dans les années 30 ; installés dans la ferme familiale du Maine, trois enfants sont nés de leur union.
La vie à la ferme laitière est rythmée par un quotidien de dur et rassérénant labeur.
La famille évolue dans une sorte d'autarcie domestique, rassurante, dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante renforcée par des liens très forts entre eux.

Pourtant, ce décor tranquille, ce monde à eux, ne restera pas si paisible et une tragédie va survenir.
Lorsque tout vacille et au-delà, la famille devra continuer à vivre, à se conformer aux exigences de la ferme, chacun se confrontant aux souffrances intimes infligées par l'insupportable drame, et tous réagissant de manière différente, tâchant de faire de son mieux en apprivoisant son propre chagrin.

L'autrice s'attache à dépeindre les liens familiaux, le sens des valeurs, les gestes quotidiens du travail à la ferme, avec force et sensibilité.
Dans cette histoire, on lit l'amour parental, fraternel, le chagrin, le deuil, les engagements qui se délitent parfois, la quête de réconfort, la reconstruction, l'espoir, et, l'amour et le pardon.
J'ai trouvé les personnages attachants, ils sont analysés avec fine psychologie, pertinence et sans aucun jugement.
C'est écrit dans un style que j'ai beaucoup apprécié, l'autrice réussit avec douceur et poésie à raconter la tristesse et la joie, l'amour et la rédemption.

Peu de dialogues dans ce roman d'atmosphère faits de ressentis et empreint de grâce et de beauté.
C'est une histoire qui prend son temps et c'est formidablement bouleversant.
Un très beau premier roman, promesse de belles émotions, notamment remarqué par Joyce Maynard, une autrice que j'adore.


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Trois raisons m'ont poussée d'emblée vers ce roman :

1) LA COUVERTURE : juste magnifique ! Comment ne pas penser à la pépite "où vivaient les gens heureux" !

2) LE LIEU : dans le Maine, là j'ai commencé à flancher !

3) L'HISTOIRE : la reconstruction d'une famille endeuillée, le craquage s'est avéré inévitable !

Ça c'était avant la lecture.
Vous allez me dire, et après ?
Et bien après, je dis wouahhhh !!!!!
Un roman choral en dehors du "monde" à des années lumière des réseaux sociaux.
1930
Une ferme dans le Maine.
Une famille heureuse.
Un drame.
Un avant, un pendant et un après.

La famille Senter vit en autarcie, en dehors du temps, comme pour se protéger du danger du "monde" extérieur. le dur labeur de la ferme ne leur fait pas peur, l'amour de leur terre tout comme l'amour qui les unit et la foi en Dieu suffit à leur bonheur mais le danger n'est pas toujours "ailleurs", il est parfois caché là où on se sent le plus en sécurité et le chagrin devient alors "plus grand que le monde" ...
Ce "monde" idéal qu'ils avaient construit s'est écroulé ce jour-là et nous assistons impuissants à son délitement, le poids de la culpabilité les fait tomber dans un puits sans fond ...

Le mot "monde" revient régulièrement dans ce récit lumineux, un récit sur l'amour filial, parental et fraternel qui se déploie sur vingt ans et explore le cataclysme qu'est le deuil. Il nous emmène sur un long chemin douloureux, sinueux et rocailleux à la recherche d'un "monde" fait d'acceptation et d'espoir.
En dire plus serait trop en dire,  je rajouterais seulement que Joyce Maynard a trouvé les mots justes : "Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce "
Bravo Mérédith Hall pour ce premier roman 👏📚
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J'ai été bouleversée par ce premier roman. le bandeau de Joyce Maynard annonçait un magnifique texte... Il a été à la hauteur de l'annonce !

On suit page après page la vie de la famille Senter, un couple de fermiers et leurs enfants qui vivent et exploitent la ferme familiale dans les années 50 et 60. Cette ferme se situe dans le Maine, l'état le plus au nord-est des Etats-Unis, un état rural tourné vers la terre et l'océan qui le longe à l'est.
L'importance de la nature est omniprésente dans ce roman. Ces agriculteurs prennent soin de leur terre et en louent son importance, avec tout l'attachement qu'ils peuvent y avoir.
Au fil de la lecture, les années s'égrainent comme les saisons : la rudesse de l'hiver et ses tempêtes, le renouveau du printemps, les grandes chaleurs estivales puis le retour de l'automne et des premiers frimas. Et chaque saison s'accompagne d'activités en famille comme le patin à glace sur les rivières gelées ou les baignades sur le littoral rocheux.

La première partie de ce roman présente la famille Senter et son quotidien à travers les voix de la maman, de la fille cadette et du papa. Leurs petites joies et leurs grands bonheurs. La vision de ces trois personnages différents est très complémentaire, c'est du coup très intéressant de lire les différents points de vue selon les membres de la famille.
Mais vous vous doutez bien que quelque chose va venir troubler cette quiétude. Cette famille très unie va vivre un grand drame qui va complètement la déstabiliser.
Les parties suivantes s'attachent à nous faire vivre, toujours avec les voix de la maman, de la fille et du papa, ce drame puis les différentes façons que chacun aura de le surmonter.

Je me suis retrouvée complètement happé par cette histoire familiale où la culpabilité et le pardon ont un rôle prédominant. On navigue entre les zones d'ombre et de lumière que les personnages traversent au fil du temps. D'ailleurs la chaleur et les lumières douces du foyer son présents tout au long du livre et recréent une atmosphère protectrice dont chacun a bien besoin.

C'est un magnifique roman sur la notion de famille et d'amour familial où le pardon est omniprésent. Quand pardonner, comment, pourquoi ? Evidemment, les regrets prennent une place prépondérante. Mais chacun va, à sa façon, chercher la résilience et l'acceptation. Tout au long du livre j'ai eu le coeur serré et plus d'une fois les larmes aux yeux.
En le refermant, on ressent l'immense gratitude que ces personnages ont pu ressentir, et leur amour qui malgré les failles perdure.

N'hésitez pas ! Un magnifique roman pour ceux qui aiment être chamboulés et réfléchir au sens de la famille et à ce que l'on peut en retirer.

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Suite à une chronique plus qu'élogieuse de Gérard Collard je me suis empressée d'emprunter ce bouquin de Meredith Hall, qui est un premier roman. Et quelle réussite. L'auteur nous entraîne durant les années d'après-guerre dans la famille Senter qui possède une ferme dans le Maine. La famille est installée là depuis plusieurs générations. Il y a Tup, Doris et leurs trois enfants. le roman est divisé en quatre parties : avant, pendant , après et ici qui couvrent la période de 1947 au début des années soixante. C'est un événement majeur (je vous laisse découvrir lequel), qui va ébranler cette famille si unie. C'est une histoire de deuil, de culpabilité, de rédemption, d'amour familial. Mais c'est surtout l'attachement de cette famille à cette ferme familiale, à cette region, qui est transcendé par la plume de l'auteur qui est ciselée comme de la dentelle. L'amour de la nature est présent à chaque page. La communion de l'homme avec cette terre que les héros doivent travailler chaque jour durant et qui les nourrit abondamment, l'amour qu'ils éprouvent envers leurs bêtes, les soins qu'ils leur prodiguent jour après jour, tout ça l'auteur nous le raconte dans une langue poétique, tel un chant millénaire. Les véritables héroïnes de ce beau roman est en fait cette ferme transmise de génération en génération, cette nature rude et pourtant généreuse au coeur desquelles une famille vit, souffre, aime, se culpabilise, se pardonne pour notre plus grand bonheur.
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