Citations sur Plus grands que le monde (51)
Autrefois, je croyais au bonheur. Je n'avais pas compris que nous ne parvenons jamais totalement jusqu'à cet univers-là. Nous le visitons lors de moments miraculeux, puis nous voyageons dans d'autres univers et, si nous avons un tant soit peu de sagesse, nous refusons l'amertume ou le regret quand le bonheur s'en va.
Les récits ne partent pas, je l'ai appris. Tout ce qui se passe reste en nous à jamais.
Nous vivons notre vie en espérant ne pas causer de mal, puis nous nous retrouvons à devoir faire face à nous-mêmes.
J'avais imaginé des vies de bonheur pour mes enfants, des vies dépourvues de toute appréhension de chagrin. Les leur avais-je promises ? J'espère que non. Petits, ils ont connu le bonheur, le vrai bonheur. La joie au quotidien. Ont-ils mal compris, pensant que cette joie les accompagnerait toute leur vie.
Pour tout, désormais, il y a un avant et un après. L'avant s'apparente à un rêve, le maintenant et l'après exigent quelque chose que nous ne possédons pas encore.
J’ai toujours cru que l’amour était joie. Que si l’amour nous lie, nous sommes assurés de toucher la grâce. L’amour nous lie, nous les Senter. Mais il ne nous a assurés de rien d’autre que de lui-même. Nous nous aimons. Tout peut arriver.
Autrefois, je croyais au bonheur. Je n’avais pas compris que nous ne parvenons jamais totalement jusqu’à cet univers-là. Nous le visitons lors de moments miraculeux, puis nous voyageons dans d’autres univers et, si nous avons un tant soit peu de sagesse, nous refusons l’amertume ou le regret quand le bonheur s’en va.
Cette forme de bonheur nécessite du courage. Elle requiert une volonté d'aimer. Une volonté de pardonner. Une volonté de croire en une sorte de bonté. Elle exige de chacun de nous que nous acceptions la perte et que nous nous offrions à ce que nous avons maintenant.
« Doris a toujours dit que je vivais trop dans ma tête. Désormais, ce n'est plus un sanctuaire. Tout ce qui peut nous aider, c'est trouver un moyen de laisser le passé et ma terrible défaillance suivre le cours de cette rivière impitoyable. »
Il n’y a jamais de retour en arrière. Ce que nous disons et ce que nous faisons demeure, toujours. Le prix à payer pour l’amour et l’attachement est la perte, et elle nous accompagne chaque jour. Mais ici aussi, chaque jour, s’offrent les grandes délivrances qu’ils procurent.