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Laurence Richard (Traducteur)
EAN : 9782384820641
Philippe Rey (01/02/2024)
4.16/5   166 notes
Résumé :
Lorsque Doris et Tup se rencontrent dans les années 1930, l'avenir leur apparaît comme une évidence. À tout juste dix-huit ans, Doris troque ses rêves d'enseignante pour une vie d'amour et de labeur aux côtés de Tup dans la ferme laitière familiale du Maine. Là-bas, leurs journées suivent les rythmes de la terre ; un quotidien fait de joies simples, en communion avec la nature, qu'égayent bientôt trois enfants au caractère affirmé : Sonny, qui fait de sa chambre un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Plus grands que le monde de Meredith Hall, un changement par rapport à mes dernières lectures. Un livre plein de douceur. Dans la première partie, du bonheur et de la joie partout dans cette ferme. La deuxième et la troisième parties, c'est plutôt le chagrin, les doutes, les remords. Mais l'amour est toujours présent.

Cinq générations de Senter, la Grande Dépression avait frappé durement et la ferme périclitait. Personne n'avait plus d'argent pour acheter du lait, de la viande ou des légumes. le troc était omniprésent et ne permettait ni de payer ses impôts ni de remplacer le toit. le père de Tup avait économisé toute sa vie pour envoyer son fils aîné à l'université. Veuf, quatre enfants, Il espérait pour son fils aîné, une autre vie que la sienne, un travail qui ne le brise pas.

Tup, vingt ans, était étudiant en ingénierie à l'université d'État de Claremont, il fit la connaissance de Doris dix-huit ans qui venait de finir ses études d'enseignante. le coup de foudre, ils se marièrent en août 1933. Une période difficile. le père Senter mourut au cours de l'hiver suivant le mariage et leurs rêves s'arrêtèrent là, les frères n'étaient pas d'accord pour continuer à payer les études de Tup.

Tup retourna à la ferme, Faisant valoir son droit d'aînesse, il en avait pris la direction. Ses frères ne s'en étaient pas plaints. Ils s'étaient partagés l'argent et étaient partis.

Tup et Doris se retrouvèrent propriétaires d'une ferme laitière, sans main-d'oeuvre pour les aider. Petit à petit ils lui redonnèrent vie. Par un travail assidu, et des années à oeuvrer intensément du matin au soir, cet endroit s'est relevé de son état de délabrement et redevint une jolie ferme. Trois enfants vinrent couronner ce bonheur parfait, Sonny, Dodie, Beston. La situation n'était pas facile, en plus des tâches quotidiennes, s'ajoutaient le potager, l'entretien, les tailles des arbres fruitiers, les conserves, les vaches, les champs. Ils étaient heureux. L'amour sortait par tous les pores de cette maison. Malgré la fatigue, tous les soirs, sous le porche pendant la saison chaude ou l'hiver dans le salon, la lecture à haute voix était de rigueur, ils adoraient ça, tous serrés les uns contre les autres. Les jeux, les pique-niques, les patins, la luge, étaient des moments inoubliables faits de tendresse et de complicité.

Doris, en vrai mère poule aurait aimé garder ses enfants sous ses ailes, pas de contact avec l'extérieur, elle n'en voyait pas le besoin, leur cercle familial lui suffisait, elle craignait qu'un étranger détruise tout ce qu'ils avaient construits.

« La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. » Matthieu 7:27.

Une vie de découverte et de partage bien réglée, jusqu'au jour où survient une terrible tragédie, ébranlant à jamais les fondations familiales...Tout le monde pense être fautif, des êtres brisés, comment se reconstruire, comment continuer à vivre, comment continuer à grandir, une chape énorme pèse sur leurs épaules. Comment se pardonner ou pardonner. Face à leur chagrin difficile de rester insensible. Chacun se replie sur ses questions, ses doutes.

Un très beau roman sur l'amour familial, la résilience, le courage pour continuer à avancer, porté par les voix de Doris, Dodie et Tup. Très émouvant. Une très belle histoire, portée par l'attachement, la bienveillance. J'ai trouvé quelques longueurs, mais un récit plein d'émotions. La nature est magnifique et bien décrite. Une lecture bien agréable.

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C'est une histoire simple, presque banale. L'histoire d'une famille de fermiers du Maine dans les années 50, l'histoire de Tup et Doris et de leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l'exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique nique au bord de l'océan. Mais toujours le bonheur a être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.
Jusqu'au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l'on suivra sur une vingtaine d'années.
.
Ce livre est d'une beauté renversante, et j'en ressors chamboulée et conquise.
Chronique à trois voix d'une famille endeuillée, il nous met au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. le rythme lent du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l'acceptation et du pardon.
Comment survivre à un drame ? Comment continuer à faire famille ? Comment assurer la banalité du quotidien quand on est dévasté par la peine ? Comment continuer à vivre et à tenir son rôle de parent, de frères ou de soeurs, quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur? Comme grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleur? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Par le repli, par la fuite, par le travail ou le renoncement. Au fil des pages, au fil des ans, on se prend d'un attachement très fort pour chacun d'eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.
Et pourtant ce livre n'est pas triste et c'est toute sa force. D'un sujet grave l'auteur réussit à faire un texte lumineux, empli de gratitude et éblouissant de douceur.
Tellement, que l'on quitte à regret leur ferme d'Alstead, ce foyer chaleureux et protecteur, cette ferme nourricière qui est presque le principal personnage du roman. Et en le refermant, le coeur serré, impossible de ne pas songer soi même avec bienveillance à sa propre famille. A ces liens qui transcendent tout, à ces sentiments qui nous constituent et nous guident.
Une très très belle lecture. de celles qui marquent durablement et laissent une douce empreinte dans le coeur.
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J'ai été bouleversée par ce roman.
L'histoire commence en 1947, Tup et Doris Senter viennent de se marier, ils vont reprendre la ferme qui est dans la famille Senter depuis plusieurs générations. Cette ferme se situe dans le Maine, près d'une rivière.
Tup élève des vaches laitières, Doris s'occupe des poules et de tenir la maison. Ils s'aiment énormément et apprécient leur vie. Ils ont trois enfants : Sonny, Dodie et Beston. Les trois enfants sont très proches également et ont un très grand terrain de jeu sur cette ferme. En hiver, ils patinent sur un lac, ils pêchent des éperlans. Les enfants participent aux travaux de la ferme et aident ainsi leurs parents.
Tup est assez sociable tandis que Doris ne sort jamais du périmètre de la ferme et ne s'intéresse pas au monde extérieur. Ses enfants et son mari lui suffisent et elle ferait tout pour que rien ne change, qu'aucun élément extérieur ne vienne perturber leur bonheur familial.
Lorsque le drame arrive, cet équilibre familial va voler en éclats. Chaque membre de la famille va réagir de façon différente pour faire son deuil et survivre. Ce sera très long, il y aura des disputes, des conflits.
Les personnages et leurs émotions sont très bien décrits. Ce sont de beaux personnages qui ont du coeur et s'aiment.
Ce roman est très bien écrit ; je me suis attachée aux membres de cette famille. Il se dégage une grande tristesse de ce roman mais aussi des valeurs telles que la rédemption, le pardon, l'acceptation.
Un vrai coup de coeur !
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Le roman de Meredith Hall se situe dans une ferme du Maine dans une période qui s'étend du milieu des années quarante pour finir en 1967. Tup Senter reprend la ferme laitière de son père avec son épouse Doris. Ils y vivent de très heureuses années avec leurs trois enfants, formant presque un îlot de joie et de bonheur simples liés à la terre et au travail à la ferme. Mais le drame vient frapper à leur porte.

Une grande partie du roman se concentre sur l'après drame, sur les réactions de chacun, comment ils sont affectés différemment, la façon dont ils essaient ou pas de surmonter tout cela, leur repli sur eux-mêmes, leur impossibilité à communiquer et donc leur impuissance à se réparer les uns les autres. Les voix des membres de la famille se succèdent pour raconter leur désarroi, leur peine et la façon dont la famille se délite. C'est là que le livre m'a perdue, cette narration du deuil très longue accompagnée d'un style lent, presque contemplatif de la douleur, m'a parue longue, lassante et j'ai eu bien du mal à terminer ce roman. Heureusement que la dernière partie laisse l'espoir réapparaître doucement.

De même dans la première partie ce trop-plein de bonheur simple et de bons sentiments m'ont empêchée de me laisser aller complètement dans cette lecture. C'est sans doute aussi le style empreint de langueur qui m'a lassée, même si je reconnais qu'il est parfaitement adapté à ce récit de deuil impossible et à cette vie rurale où le rythme suit le cours des saisons et des éléments.
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Roman racontant l'histoire d'une famille de fermiers américains touchée par un drame familial.
La ferme de la famille Senter est remplie d'amour et d'absence.
De lumière, de tendresse, d'affliction et de dévastation aussi.

« le soleil brillait au-dessus de nous, sur notre petite île au coeur de ce vaste monde d'innocence et de malheur ».

Doris et Tub se sont rencontrés dans les années 30 ; installés dans la ferme familiale du Maine, trois enfants sont nés de leur union.
La vie à la ferme laitière est rythmée par un quotidien de dur et rassérénant labeur.
La famille évolue dans une sorte d'autarcie domestique, rassurante, dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante renforcée par des liens très forts entre eux.

Pourtant, ce décor tranquille, ce monde à eux, ne restera pas si paisible et une tragédie va survenir.
Lorsque tout vacille et au-delà, la famille devra continuer à vivre, à se conformer aux exigences de la ferme, chacun se confrontant aux souffrances intimes infligées par l'insupportable drame, et tous réagissant de manière différente, tâchant de faire de son mieux en apprivoisant son propre chagrin.

L'autrice s'attache à dépeindre les liens familiaux, le sens des valeurs, les gestes quotidiens du travail à la ferme, avec force et sensibilité.
Dans cette histoire, on lit l'amour parental, fraternel, le chagrin, le deuil, les engagements qui se délitent parfois, la quête de réconfort, la reconstruction, l'espoir, et, l'amour et le pardon.
J'ai trouvé les personnages attachants, ils sont analysés avec fine psychologie, pertinence et sans aucun jugement.
C'est écrit dans un style que j'ai beaucoup apprécié, l'autrice réussit avec douceur et poésie à raconter la tristesse et la joie, l'amour et la rédemption.

Peu de dialogues dans ce roman d'atmosphère faits de ressentis et empreint de grâce et de beauté.
C'est une histoire qui prend son temps et c'est formidablement bouleversant.
Un très beau premier roman, promesse de belles émotions, notamment remarqué par Joyce Maynard, une autrice que j'adore.


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critiques presse (2)
LeFigaro
15 mars 2024
Un roman bouleversant sur une famille qui s'effondre et renaît après un drame.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Actualitte
19 février 2024
Meredith Hall laisse le temps agir et les membres de cette famille évoluer tranquillement, oscillant dans ce qu'ils ont de plus lumineux et de plus sombre. C'est par cette sagesse-là qu'elle construit un récit émouvant et intense, qui se déploie en douceur et sans jamais forcer.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
La vérité n'est jamais aussi intéressante qu'on se l'imagine.
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Autrefois, je croyais au bonheur. Je n’avais pas compris que nous ne parvenons jamais totalement jusqu’à cet univers-là. Nous le visitons lors de moments miraculeux, puis nous voyageons dans d’autres univers et, si nous avons un tant soit peu de sagesse, nous refusons l’amertume ou le regret quand le bonheur s’en va.
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Dodie s’était arrêtée devant elle avant de monter l’escalier pour remettre ses vêtements d’intérieur, et sa mère lui avait souri, elle aussi. Doris avait ajusté la manche courte de la robe, avant de tourner le dos et de nous laisser. Dodie m’avait regardé, souriant toujours, incapable de comprendre le choc de plaisir mêlé de tristesse qu’une telle étape dans la vie de sa fille fait éprouver à un parent, mais bel et bien en mesure de saisir complètement l’importance capitale du sourire et du geste de sa mère. Je revoyais Doris dans cette jeune fille, la luminosité sans artifice, la disposition authentique et la générosité du cœur. L’espace d’un instant, j’avais senti le poids écrasant de mon amour, puis mes pensées étaient revenues au premier bal de ma fille. 
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Pour tout, désormais, il y a un avant et un après. L'avant s'apparente à un rêve, le maintenant et l'après exigent quelque chose que nous ne possédons pas encore.
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J’ai toujours cru que l’amour était joie. Que si l’amour nous lie, nous sommes assurés de toucher la grâce. L’amour nous lie, nous les Senter. Mais il ne nous a assurés de rien d’autre que de lui-même. Nous nous aimons. Tout peut arriver.
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Vidéo de Meredith Hall
Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • • le Ciel t'attend de Grégor Péan aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/le-ciel-t-attend.html • Neil Armstrong et Iouri Gagarine: Deux vies, un rêve de Frédéric Martinez aux éditions Passés Composés https://www.lagriffenoire.com/neil-armstrong-et-iouri-gagarine-deux-vies-un-reve.html • L'enfant qui attendait un train de Jean d'Ormesson aux éditions Héloïse d'Ormesson https://www.lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html • Chut ! Je lis ! de Margaret Chiu Greanias et Kristyna Litten aux éditions Circonflexe https://www.lagriffenoire.com/chut-je-lis.html • Jean-Louis veut une mouche de compagnie de Emmanuel Bergounioux et Mayana Itoïz aux éditions Casterman https://www.lagriffenoire.com/jean-louis-veut-une-mouche-de-compagnie.html • Un ours pas comme les autres de Grégoire Solotareff aux éditions École des Loisirs https://www.lagriffenoire.com/un-ours-pas-comme-les-autres.html • Plus grands que le monde de Meredith Hall et Laurence Richard aux éditions Philippe Rey https://www.lagriffenoire.com/plus-grands-que-le-monde.html • 555 de Hélène Gestern aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/555-2.html • Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine de Philippe Colin-Olivier aux éditions Glyphe https://www.lagriffenoire.com/les-cadavres-n-ont-pas-toujours-bonne-mine.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #editionsrobertlaffont #editionsheloisedormesson #editionscirconflexe #editionsecoledesloisirs #editionsphilipperey #editionsfolio #editionsglyphe #editionscasterman #editionspassescomposes
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