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EAN : 9782382845738
Editions des Equateurs (07/06/2023)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Il y a quarante ans, le 4 octobre 1982, Glenn Gould mourait dans la ville de Toronto qui l'avait vu naître 50 ans plus tôt. Un personnage original, fantasque, totalement hypocondriaque, mais aussi pénétré par la musique. Un pianiste atypique qui a fasciné deux générations d'interprètes et de mélomanes, et à marqué certaines oeuvres (les Variations Goldberg en particulier) d'une empreinte indélébile.
Mais à l'exception de ses Bach, on connaît mal son héritage ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pour moi, Glenn Gould est étroitement lié à Bach et son oeuvre et plus particulièrement les variations Goldberg.
J'avais un CD de ces Variations, que j'ai écouté à de nombreuses reprises, mais je n'ai jamais cherché à en savoir plus sur son interprète.
C'est finalement grâce à Babelio et son opération Masse critique ainsi qu'aux Editions Équateur que j'ai pu en apprendre davantage sur Glenn Gould.
Enfant surdoué, Glenn Gould s'est distingué dès son enfance par son comportement et son mode de vie.
Une fois adulte, avec sa carrière de concertiste qui l'emmènera jusqu'en Europe, il rencontrera les plus grands noms de la musique comme par exemple Herbert von Karajan, pour n'en citer qu'un.
Cependant, son coté hypocondriaque prendra le dessus et au bout de quelques années, il ne franchira plus l'Atlantique, préférant se consacrer aux enregistrements de ses interprétations.
Une découverte intéressante d'un musicien atypique, j'avoue qu'à l'issue de cette lecture, je suis allée fouiner sur le net, et quand on écoute et observe Glenn Gould, on ne peut s'empêcher d'être subjuguée....
Peu importe ses manies, c'était un grand musicien ...
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Mon histoire d'amour avec Glenn Gould a commencé un après-midi d'hiver, sur Nantes, quand j'étais étudiante, sans doute en 1994, quand son album titré « Glenn Gould, la légende du piano » est sorti chez Sony. A cette époque, il y avait un grand espace de musique, rue Crébillon, ou dans une rue parallèle, peut-être. Je me promenais seule là-bas, et le disque était en présentation. Machinalement, j'avais mis les écouteurs sur mes oreilles, et là… ouah. Je me souviens avoir retiré les écouteurs, frustrée sur le coup de ne pas pouvoir partager avec quelqu'un ce qu'il y avait d'extraordinaire dans cette écoute. Bref, les gens continuaient leur vie, alors que la foudre venait de s'abattre sur moi… Dans la biographie que je vous présente aujourd'hui, Lionel Esparza tente d'expliquer le « phénomène Gould ». Glenn Gould est mort en 1982, à 50 ans, au Canada, le pays d'où il était originaire. Très tôt, alors jeune garçon, il se met à la musique sous le regard de sa mère. Il se révèle doué et doté de l'oreille absolue. Assez vite, son rapport au piano est spécial. Il va adopter cette allure basse qui le caractérise, assis sur un siège construit par son père, qu'il emportera avec lui toute sa vie. A 23 ans, il parcourt le monde et connaît le succès. C'est un personnage qui fascine, par ses manies principalement, mais aussi par ses prises de positions musicales et ses exigences. Son interprétation des Variations Goldberg de Bach n'aura pas d'équivalent. Plus tard, ce musicien qui aime par dessus tout son existence austère, renonce aux voyages et préfère jouer en studio… J'ai vraiment beaucoup aimé ce plongeon intense dans la vie d'un musicien qui a été une des fascinations de ma jeunesse. Je m'étais déjà intéressée à sa vie, bien sûr, j'en connaissais donc certains grands traits, mais Lionel Esparza a le talent d'en explorer ici tous les recoins, même les moins reluisants, donnant un portrait complet de l'artiste. Et j'ai ressorti mon vieux CD d'il y a trente ans, pour conclure en musique cette lecture. What else ?
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Derrière le pianiste atypique et fascinant, qui était Glenn Gould ? C'est pour essayer de répondre à cette question que Lionel Esparza avait proposé une série d'émissions sur France Musique durant l'été 2022. Ce livre en est le prolongement.
Il suit chronologiquement la vie de Glenn Gould. L'enfance d'un fils unique d'une famille aisée et austère dans ses principes, choyé par sa mère. La formation musicale où Glenn se révèle très rapidement doué et déjà original. La carrière fulgurante de concertiste avec un nombre étourdissant de concerts et de voyages. Puis le retrait du monde pour se consacrer à l'enregistrement de disques, qui apparaît comme une nouvelle manière pour l'artiste de travailler son art.
Au milieu de ce déroulé chronologique, une pause avec un chapitre intitulé "Portrait de l'artiste en naufragé" que je trouve très éclairant et qui pour moi aurait pu être la conclusion du livre, notamment la page 109. Beaucoup plus que la dernière partie du dernier chapitre où en parlant "du spirituel dans l'art et dans la musique en particulier", l'auteur part dans une explication spiritualisante un peu exagérée !
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Comment vous décrire la richesse de cet essai ?
J'ai beaucoup aimé me plonger dans la vie de Glenn Gould, cet artiste hors norme autant adulé et admiré que critiqué !
Ce pianiste si talentueux et brillant lorsqu'il joue mais au caractère si exigeant et sombre.
Cet homme seul, fils unique, très proche de ses parents, qualifié de maniaque, d'autiste, d'hypocondriaque, marquera profondément le monde de la musique classique.
J'ai adoré découvrir la vie de ce personnage atypique, j'ai adoré découvrir de nouveaux pianistes, j'ai appris beaucoup de choses !
L'auteur raconte avec passion la vie de Glenn Gould, c'est extrêmement documenté, j'ai beaucoup aimé !
La lecture est accessible à tous, c'est passionnant et riche ! Une très bonne idée de cadeau !
Que dire de plus sur ce génie de Glenn Gould au tempérament si sombre ! Mais derrière chaque homme ou femme de légende ne se cache t-il pas bien souvent des artistes torturés ?
À lire !!!!!!
Et puis son interprétation des Variations Goldberg de BACH est absolument somptueuse….. magnifique !!!!!!

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Comédien dans l'âme, romancier rêvé, friand d'entretiens, d'interviews, et plus large ment de toutes les formes de communication, il sera jusqu'au bout et de mille et une façons un être en perpétuelle et joyeuse représentation. Curieusement, ce grand pudique a passé une partie de sa vie à l'inventer pour la donner à voir. « Un jour j'écrirai mon autobiographie. Ce sera probablement une œuvre de fiction. » II ne l'a jamais fait, mais ses films, ses entretiens, ses textes en constituent comme une secrète approche.
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S'il fut parfois considéré comme un iconoclaste, voire comme un pur anticonformiste Gould ne remettra jamais en question la morale puritaine de ses parents, assez austère il faut bien le dire. Tout son parcours consistera même à trouver une traduction artistique aux valeurs qu'ils lui ont inculquées. Vivant la plupart du temps comme un moine, ordonné jusqu'à l'obsession, il rejettera toujours les émotions trop démonstratives, la nourriture trop abondante ou trop relevée, la sensualité, et tout ce qui en art relève du spectaculaire gratuit- I'opéra italie en particulier, ne suscitant jamais chez lui que mépris. Significativement, il déclarera un jour que la plus belle minute de toute la musique, "celle qui m'hypnotise littéralement", est un bref hymne d'Orlando Gibbons pour les anges chantants.
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La musique savante est devenue tellement marginale dans notre paysage culturel qu'on a du mal à imaginer un pianiste « classique » vivant et souffrant, comme une vedette de cinéma ou de la chanson, les joies et les affres de la célébrité. C'est pourtant ce qui est arrivé à Glenn Gould lors de son entrée sur scène, au milieu des années cinquante.

Prélude, p. 7
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En parallèle de sa musique, il lit énormément , « par grandes bourrées ». Et en trois ans rattrape son retard (toute relatif pour un si jeune homme) en littérature, théâtre, poésie, philosophie… Parmi ses auteurs de prédilection : T. S. Eliot, Kafka, Camus, Borges, Joyce, Mishima, Strindberg ; les Russes : Tolstoï et Dostoïevski. Puis, bien en accord avec ses goûts musicaux, les Allemands : Nietzsche, Schopenhauer, et surtout Thomas Mann. Mais les contemporain, le laissent de marbre : il jugera toujours Nabokov immoral et Henry Miller assommant.

L'éternel adolescent (1947-1955), p. 51
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Le pianiste l'a dit souvent : " La solitude est pour l’être humain le plus sur chemin vers le bonheur."
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Videos de Lionel Esparza (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lionel Esparza
Le 26.01.2023, Lionel Esparza évoquait “Conversations” de Steve Reich dans “Relax !” (France Musique).
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