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4,08

sur 222 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Robert Johnson est un des bluesmen les plus connus. D'une part grâce à nombre de musiciens, notamment Clapton, qui ont maintes fois repris ses chansons. Et d'autre part par la légende à l'allure Faustienne qui l'entoure et à son statut de musicien ayant inauguré le funeste "club des 27".

La bande dessinée "Love in vain" de Mezzo et Dupont se démarque du mythe pour se recentrer sur l'homme. Ce choix, pertinent et parfaitement scénarisé par Jean-Michel Dupont, permet au récit d'être vecteur d'une grande émotion. La vie de Robert Johnson nous est contée avec simplicité et sobriété.

Robert Johnson apparait comme un homme brisé dès sa naissance dans une époque de douleur pour les hommes noirs, brisé ensuite par le drame intime de la perte de sa femme et de l'enfant qu'elle portait. Dès lors, il sera un rebelle, s'adonnant au jeu, aux femmes, à l'alcool, buvant la vie avec excès jusqu'à en mourir. Cela sans jamais se départir d'une certaine tendresse et d'une humanité qui transparaissent dans ses chansons.

Sans aucun misérabilisme mais avec réalisme, le récit plonge le lecteur dans le quotidien des hommes noirs du début du siècle. A travers cette peinture de la dure vie du peuple du coton, le blues apparait comme une lueur d'espoir, comme une étincelle de vie dans une existence promise à la souffrance.

L'émotion est renforcée par le superbe travail d'illustration de Mezzo. Les dessins sont tout simplement magnifiques. le trait est fin, subtil, les cadrages sont audacieux, le noir et blanc porteur d'une grande intensité. Chaque planche est un tableau d'une richesse telle que le lecteur s'attarde sur chaque case pour en saisir le moindre détail.

La voix off qui nous conte la vie de Johnson est bien utilisée. Trop souvent en b.d le recours à un narrateur s'avère un procédé superflu et prétentieux. Dans "Love in vain" il n'en est rien. La voix off est utilisée de manière intelligente et subtile. le mystérieux narrateur, dont l'identité nous sera dévoilée à la fin, joue le rôle de témoin de façon astucieuse. Ceci jusqu'à un épilogue parfait où le lecteur se retrouvera aux côtés des méchants rejetons du blues, les Rolling Stones, lors de leur infernal concert à Altamont, permettant ainsi au récit de renouer avec la dimension légendaire de l'histoire de Robert Johnson.

Challenge Musique 5
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Robert Johnson est une légende de la musique noire américaine. le plus grand bluesman de tous les temps, un mythe vénéré par Hendrix, Clapton, Led Zeppelin, les Rolling Stones et tant d'autres. Un musicien raté qui aurait vendu son âme au diable pour jouer comme un Dieu. Ceux qui l'ont vu à l'oeuvre affirmaient que ses mains couraient sur le manche de son instrument comme des araignées. Sur scène, il se tenait dos au public pour que personne ne puisse voir sa technique. Son image sulfureuse, il l'a entretenue soigneusement. Oui, un soir d'errance, sur une route du Mississipi, à un carrefour, le prince des ténèbres lui est apparu. Il a pris sa guitare et lui a accordé, scellant le pacte. Johnson a alors connu la gloire dans les Juke Joints, « ces églises de la nuit qui sentaient bon le soufre ». Il a pu enregistrer vingt-neuf chansons entre 1936 et 1937. Tout ce qu'il reste aujourd'hui de celui que les apôtres de la vertu appelaient « le fils de Satan », mort empoisonné par un mari jaloux au cours de l'été 1938. Il avait 27 ans.

Dupont et Mezzo (« le roi des mouches ») remontent la vie de Johnson à contre courant des versions folkloriques pour ancrer son parcours dans la réalité. La référence au diable est présente mais elle s'affiche surtout comme un élément « commercial » que bien d'autres avant lui avaient d'ailleurs déjà utilisé. L'histoire de ce gamin n'a rien d'originale. Enfance difficile. Marié très tôt, sa femme adorée et son enfant meurent en couches. Il n'a que 19 ans. Il entame alors une longue errance sur les routes et les rails du sud profond, sa guitare en bandoulière. Des débuts catastrophiques où les autres musiciens se moquent de son manque de talent. Il disparait plusieurs mois. A son retour, son jeu s'est transfiguré, sa technique éblouit l'assistance. Ainsi débute la légende. Sa transformation est selon lui due à sa rencontre avec le Malin, sa réputation est en marche. Il en jouera jusqu'au bout, au moins autant que de son charme incroyable. Chaque nuit, il se noie dans l'alcool et les aventures d'un soir. Les femmes sont folles de sa beauté troublante, de son charisme, de son visage imberbe, de son regard aux lueurs ensorcelantes. Son ascension sera aussi fulgurante que sa chute. L'enfer l'attendait de toute façon, il lui fallait bien payer sa dette, le moment venu. Et le lecteur de tourner la dernière page en se disant que, finalement, sa seule malédiction était sans doute son inégalable talent.

Graphiquement, c'est juste fabuleux. le noir et blanc de Mezzo est sensuel, presque organique. Ses aplats sont d'une profondeur et d'une densité rarement vues. le format à l'italienne, les nombreuses illustrations pleine page et la voix off achèvent de plonger le lecteur au coeur de cette vie brûlée par les deux bouts. Cerise sur le gâteau, on trouve en fin d'ouvrage les textes des chansons de Robert Johnson, en VO et en français, dont le célébrissime « Sweet Home Chicago ». Un album incontournable !

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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J'aime le blues et l'infinie nostalgie que cette musique véhicule. Ce superbe roman graphique nous raconte l'histoire d'un musicien de légende.

On dit de Robert Johnson qu'il avait vendu son âme au diable pour avoir ce jeu si brillant à la guitare, et ces chansons qui parlent du sud, de départ, de mort et d'amours perdus.

Il était menteur, joueur, buveur, coureur de jupons et désespéré, une personnalité borderline. La tragédie marque sa vie entière, dans les années trente, une époque très dure pour les populations noires du sud des États- Unis. Il avait tout pour réussir dans le Nord, il a sombré dans la misère attiré comme par un aimant dans le Sud, comme s'il voulait vraiment ce rendez-vous avec le diable.

Ce roman graphique est magnifique, chaque planche est une oeuvre en noir et blanc, avec très peu de blanc pour restituer ce destin sulfureux. Le tracé est précis, la composition est magistrale et rend bien cette ambiance moite et sensuelle véhiculée par le personnage, sa musique omniprésente, le Mississipi, les boîtes de nuit, les filles aux croupes aguichantes, l'alcool et ce texte magique.

Écoutez Robert Johnson, il nous parle de solitude et d'amour triste...
" je voudrais qu'on m'enterre au bord de la route sur le bas-côté
Pour que le démon qui est en moi puisse prendre le bus et filer"

Un album pour les amoureux de la musique, et des poètes maudits.
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Vie et mort (à 27 ans...) de Robert Johnson, légendaire bluesman au talent diabolique qui a inspiré les plus grands, de Hendrix à Clapton.

Plans et planches somptueuses, format élégant, texte fort, contexte (Amérique noire des années 30) superbement rendu: on comprend que ce roman graphique ait fait le buzz, car c'est un véritable bijou!

A accompagner par l'écoute du prodige :

https://www.youtube.com/watch?v=3MCHI23FTP8

Voire prolonger, par exemple, par l'interprétation du grand Eric (Clapton) :

https://www.youtube.com/watch?v=¤££¤5Plans 8¤££¤

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Premier estampillé au lugubre club des 27 comprenant notamment Jim Morrison, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Brian Jones, Kurt Cobain et sans oublier la toute dernière impétrante Amy Winehouse, Robert Johnson est une légende du blues du delta, mais de manière plus générale du blues, du rock et – ne mâchons pas nos mots – de la musique ! Ayant inspiré Eric Clapton mais aussi les Rolling Stones, Robert Johnson ne nous a laissé que quelques 78 tours (et l'on remercie les bienfaits de la numérisation car si les heureux possesseurs d'une platine 78 tours lèvent la main, l'horizon ne risque pas d'être obscurci par une forêt de mimines …) qu'on peut écouter en moins de trois heures (avec un son dont la qualité nous laisse supposer que l'enregistrement a été effectué dans des pots de yaourt). A la première écoute, je ne me suis pas extasié d'avoir enfin découvert le messie du blues ! Il faut préciser que le blues du delta, dont il est une des icônes, est un peu brut de décoffrage : une guitare suffit le plus souvent à l'orchestration …. Mais après une première écoute, en laissant reposer un peu puis en réchauffant doucement (cela ressemble à de la cuisine …), on commencera peut-être à apprécier.
On peut alors se pencher sur le phénomène qui a eu une vie digne du club des 27 : enfance ballotée d'un foyer à l'autre avec de nombreux beaux-pères, des concerts aux cachets si misérables que l'alcool consommé devait sûrement titrer plus haut, une femme ou plus dans chaque rade … Et enfin mort en apothéose, il fut soit-disant empoisonné par un mari jaloux … Mais pour rentrer dans le club, il faut en avoir les clefs, du moins la clé de sol …. Et la légende rejoint la portée de musique : une nuit, alors qu'il dormait à un carrefour, il aurait signé un pacte avec le diable pour jouer comme un dieu (hum … vraiment !).
Dans cette BD toute en noir et blanc, Mezzo et Dupont nous renvoient toute la chaleur de la nuit du Sud des Etats-Unis des années 30 entre alcool, luxure et musique ! Et en bonus, le texte de certaines chansons en version originale et traduite. C'est là que je me suis rendu compte à quel point les textes étaient empreints de sexe et de violence … On comprend alors pourquoi Johnson a influencé les jeunes Mick et Keith au début des années 60 !
Petit conseil : Comme on trouve les enregistrements de Robert Johnson assez facilement, parcourez cette BD en écoutant sa musique en fond sonore. On plonge direct dans le Mississippi !
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Je découvre avec beaucoup de bonheur cet icone de la culture musicale noire américaine. le Blues est une musique que j'aime beaucoup et rencontrer Robert Johnson à travers les ouvrages qui lui sont consacré me rapproche un peu de lui. Dès son enfance, il a vécu l'abandon, la pauvreté, la violence. Une cataracte non soignée le gratifie d'un étrange regard. Ce problème de santé l'empêche d'être bon à l'école. Il quitte très tôt l'école et commence à travailler. Dans le même temps, il apprend à jouer de l'harmonica où il se distingue rapidement. La guitare, ce n'est pas trop ça. Humilié, il disparait quelques temps pour revenir enfin avec un talent magique de guitariste. Avant, il a perdu sa femme et l'enfant à naître. C'est à ce moment que la légende nait. Robert Johnson abandonne Dieu pour le diable, une nuit à la croisée des chemins.
Love in vain est le titre d'une de ses chansons. Les planches sont magnifiques. On les dirait dessiner à l'encre de chine. Ce qui, à mon avis, transfigure les émotions ressenties au fil des pages.
C'est un ouvrage à offrir.
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Le personnage de Robert Johnson est, de notoriété publique, un personnage sulfureux, à l'aura mystique et ténébreuse. Musicien subitement devenu génial (il prétendra toute sa vie que c'est suite à un pacte avec le Diable), alcoolique, convoitant volontiers la femme de son voisin, il meurt très jeune, à 27 ans, fondant malgré lui le fameux "27 club".
Grace à tous ces éléments, il est devenu une icône du blues dont se réclament volontiers des compositeurs et des chanteurs comme Johnny Cash, les Stones ou Dylan.
Dans cette magnifique BD, la voix off qui ne manie pas la langue de bois, nous retrace la vie et les tourments du bluesman sans fausse pudeur mais aussi sans élucubrations hagiographiques.
C'est très bien documenté, c'est très intéressant et, qu'on aime ou non le blues, c'est édifiant.
Le dessin est admirable, parfaitement maitrisé, et traité dans un noir et blanc splendide.
A lire et à conserver!
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Une évocation en BD de la (courte) vie et carrière de Robert Johnson.
Robert Johnson, je résume pour les gens qui ne connaissent pas trop le blues, c'est un peu l'archétype du bluesman qui attire la mouise: Enfance misérable dans une plantation, une mère abandonnée avec ses enfants par son premier mari qui tente de joindre les deux bouts avec le père de Robert.. qui la quitte à son tour, le travail aux champs de coton pour un salaire de misère, un mariage qui se solde par un veuvage à 19 ans, et la tentative d'oublier tout ça en se réfugiant dans l'alcool.
L'alcool et la musique. Car Robert a une énergie vitale et une ténacité hors du commun, qui lui permettent de rebondir même après avoir essuyé des critiques négatives par le grand bluesman de l'époque, Son House.Non seulement il continue la musique qui lui permet de gagner quelques sous vites dépensés avec des filles ou en bouteilles, mais il se fixe l'objectif de devenir meilleur que les autres.

Un personnage donc pas très fréquentable, orgueilleux, provocateur, menteur qui entretien une fausse parenté avec Lonnie Johnson ( un presque homonyme assez célèbre à l'époque) et qui apprécie de se faire entretenir par les femmes, mais au vu de son passé, on pourrait difficilement le blâmer, lui.. et les autres musiciens évoqués dans cet ouvrage: Charley Patton, Peetie Wheatstraw, Memphis slim, Howlin' wolf, Elmore James.. qui tous ont puisé dans leur vécu pour alimenter leur répertoire.. sans même se rendre compte qu'ils apportaient individuellement une contribution à une oeuvre commune: la musique noire américaine, ici évoquée dans ses prolongements jusqu'à Clapton et aux Stones qui ont abondamment mis en avant cet héritage musical


Le tout étant, cerise sur la gâteau, narré par un personnage.. avec qui Robert Johnson comme plusieurs autres prétendaient avoir passé un contrat, un soir, près d'un carrefour.. Vous le connaissez, je suis sûre que vous devinez son nom, il est ici depuis très longtemps et a damné beaucoup de gens...

j'ai donc choisi cette BD non pas tellement pour son sujet, puisque je connais assez bien les enregistrements de l'authentique robert Johnson et les grandes ligne de sa vie, mais pour l'ensemble: un beau livre relié, papier bien épais de qualité et un graphisme assez spécial, à la Robert Crumb, où Gilbert Shelton. du coup, à la lecture, j'ai eu l'impression que Love in Vain est presque autant un hommage à la BD underground américaine dans sa forme qu' une évocation d'un lieu et d'une époque ( les états du sud dans les années 30) et d'un personnage réel, un des plus célèbres, parmi toute une foule d'autres musiciens, connus ou anonymes.

A lire donc, qu'on soit amateur de blues, de BD underground, d'humour noir ( l'accident de Peetie wheatstraw ne manque pas d'ironie!), ou simple curieux.

En écoutant bien sur le standard ultime de Robert Johnson, "sweet home chicago",
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Cette superbe bande dessinée est consacrée au musicien Robert Johnson. Ce grand guitariste et chanteur de blues est né en 1911 (Missisipi) et mort 27 ans plus tard. Son nom ne me disait rien de prime abord mais je me suis aperçue, en faisant des recherches, que je connaissais plusieurs de ses titres (dont un repris par Eric Clapton).

Ce qui frappe en ouvrant l'album, c'est son esthétisme. le dessin, en noir et blanc est très évocateur. La première page nous met dans l'ambiance. On voit le musicien jouant de la guitare, avec autour de lui trois femmes aux courbes généreuses. En arrière plan se trouve une bouteille. La musique, les femmes et l'alcool, voilà un résumé de la vie du musicien, développée dans cet ouvrage somptueux.





Robert Johnson s'est retrouvé très jeune sans père. Ce dernier a dû quitter son domicile, poursuivi par le propriétaire de la plantation dans laquelle il travaillait. La mère du petit Robert aura successivement deux autres compagnons, qui feront office de père mais auxquels Robert donnera du fil à retordre. La seule chose qui intéresse le garçon, c'est de jouer "de la musique du diable". Après des débuts laborieux, le jeune musicien fera une rencontre qui lui mettra le pied à l'étrier. En quelques mois, il apprendra la technique et deviendra un excellent guitariste. Ses progrès sont si spectaculaires qu'on le soupçonnera "d'avoir vendu son âme au diable" en échange de ce talent fulgurant.


Dès les premières pages, j'ai été intriguée par le narrateur, qui ne se présente qu'à la toute fin, sous la forme d'une devinette que l'on élucide sans trop de difficultés. J'ai aimé le ton décalé de ce narrateur mystère.

"Love in Vain" est une BD que j'ai eu envie de parcourir une deuxième fois, après avoir fait quelques recherches complémentaires sur ce génie qui fait encore référence dans l'univers du blues. Je ne résiste pas à vous faire écouter la reprise par Clapton du titre "Sweet Home Chicago".


A la fin de l'album, il nous est proposé de découvrir quelques paroles de chansons, superbement illustrées..


Une belle réussite, à tous points de vue
Lien : http://www.sylire.com/2020/0..
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Petit chef d'oeuvre visuel sur le grand Robert Johnson, musicien talentueux victime de la malédiction de la 27ème année (il aurait été empoisonné). On y suit le quotidien de cet homme mais des autres aussi, dans le ségrégationnisme des années 30. Ici transpire le blues et le mal de l'âme.
« You may bury my body, down by the highway side. So my old evil spirit can get a greyhound bus and ride ». 🎸🖤
Un poète et un guitariste prodige à découvrir à travers cette sublime BD.
Vous écouterez différemment Sweet Home Chicago ou encore Me And The Devil Blues.
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