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sur 222 notes
Hazlehurst, Mississipi, le 8 mai 1911, Robert Leroy Johnson est né. Son père, Noah Johnson, quitte presque aussitôt sa mère, Julia, déjà abandonnée par son premier mari mais qu'elle finit par retrouver. Robert est donc élevé par son beau-père au milieu de ses demi-frères et soeurs. Malheureusement, c'est sa mère qui quitte le foyer avec son troisième amant et laisse ainsi ses enfants. Son beau-père, ne supportant pas le jeune garçon, le renvoie à Robinsonville, chez sa mère et son nouveau mari. Robert n'aimait pas l'école et l'abandonne à cause d'un problème aux yeux. Il passe ainsi le plus clair de son temps à jouer de l'harmonica et de la guimbarde puis de la guitare. A 17 ans, il fait la tournée des juke joint et rêve d'imiter Willie Brown. Il connaît un succès fou auprès de la gent féminine. Malgré cela, il se marie avec Virginia. Malheureusement, celle-ci mourra en couche et le bébé ne survivra pas non plus. Il va vers l'est où il rencontre Son House qui lui conseille d'arrêter la guitare. Il fait fuir les gens. Il décide alors de retrouver son père. Faute de le trouver, il rencontre Ike Zinnerman. Les nuits passées avec Ike ont fini par payer et lorsqu'il revient, un an plus tard, voir Son House et Willie Brown, il raconte qu'il a vendu son âme au diable contre le talent...

Robert Johnson est devenu une légende bien qu'il ait commencé à produire des disques (seulement 29 titres dont le célèbre Love in vain qui donne le titre de cet album) seulement 2 ans avant sa mort. Il a inspiré bon nombre de musiciens et chanteurs tels que Jimi Hendrix, Jimmy Page, Bob Dylan, Brian Jones, Keith Richards ou encore Eric Clapton. Il mourra tragiquement à 27 ans, rejoignant ainsi "Le Club des 27". Jean-Michel Dupont lui consacre cet album, passionnant de bout en bout et fort documenté, se cantonnant à ce que l'on sait de lui, sans en rajouter. L'on est envouté par cette voix-off dont on ne devine qu'à la toute fin l'identité. Mezzo, pour illustrer cette biographie, utilise un noir et blanc profond et charbonneux. Son trait marqué et épais est expressif et fourmille de détails. le format à l'italienne séduit aussitôt.

En bonus, une quinzaine de chansons illustrées par des dessins au fusain.
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Robert Johnson est un des bluesmen les plus connus. D'une part grâce à nombre de musiciens, notamment Clapton, qui ont maintes fois repris ses chansons. Et d'autre part par la légende à l'allure Faustienne qui l'entoure et à son statut de musicien ayant inauguré le funeste "club des 27".

La bande dessinée "Love in vain" de Mezzo et Dupont se démarque du mythe pour se recentrer sur l'homme. Ce choix, pertinent et parfaitement scénarisé par Jean-Michel Dupont, permet au récit d'être vecteur d'une grande émotion. La vie de Robert Johnson nous est contée avec simplicité et sobriété.

Robert Johnson apparait comme un homme brisé dès sa naissance dans une époque de douleur pour les hommes noirs, brisé ensuite par le drame intime de la perte de sa femme et de l'enfant qu'elle portait. Dès lors, il sera un rebelle, s'adonnant au jeu, aux femmes, à l'alcool, buvant la vie avec excès jusqu'à en mourir. Cela sans jamais se départir d'une certaine tendresse et d'une humanité qui transparaissent dans ses chansons.

Sans aucun misérabilisme mais avec réalisme, le récit plonge le lecteur dans le quotidien des hommes noirs du début du siècle. A travers cette peinture de la dure vie du peuple du coton, le blues apparait comme une lueur d'espoir, comme une étincelle de vie dans une existence promise à la souffrance.

L'émotion est renforcée par le superbe travail d'illustration de Mezzo. Les dessins sont tout simplement magnifiques. le trait est fin, subtil, les cadrages sont audacieux, le noir et blanc porteur d'une grande intensité. Chaque planche est un tableau d'une richesse telle que le lecteur s'attarde sur chaque case pour en saisir le moindre détail.

La voix off qui nous conte la vie de Johnson est bien utilisée. Trop souvent en b.d le recours à un narrateur s'avère un procédé superflu et prétentieux. Dans "Love in vain" il n'en est rien. La voix off est utilisée de manière intelligente et subtile. le mystérieux narrateur, dont l'identité nous sera dévoilée à la fin, joue le rôle de témoin de façon astucieuse. Ceci jusqu'à un épilogue parfait où le lecteur se retrouvera aux côtés des méchants rejetons du blues, les Rolling Stones, lors de leur infernal concert à Altamont, permettant ainsi au récit de renouer avec la dimension légendaire de l'histoire de Robert Johnson.

Challenge Musique 5
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Robert Johnson est une légende de la musique noire américaine. le plus grand bluesman de tous les temps, un mythe vénéré par Hendrix, Clapton, Led Zeppelin, les Rolling Stones et tant d'autres. Un musicien raté qui aurait vendu son âme au diable pour jouer comme un Dieu. Ceux qui l'ont vu à l'oeuvre affirmaient que ses mains couraient sur le manche de son instrument comme des araignées. Sur scène, il se tenait dos au public pour que personne ne puisse voir sa technique. Son image sulfureuse, il l'a entretenue soigneusement. Oui, un soir d'errance, sur une route du Mississipi, à un carrefour, le prince des ténèbres lui est apparu. Il a pris sa guitare et lui a accordé, scellant le pacte. Johnson a alors connu la gloire dans les Juke Joints, « ces églises de la nuit qui sentaient bon le soufre ». Il a pu enregistrer vingt-neuf chansons entre 1936 et 1937. Tout ce qu'il reste aujourd'hui de celui que les apôtres de la vertu appelaient « le fils de Satan », mort empoisonné par un mari jaloux au cours de l'été 1938. Il avait 27 ans.

Dupont et Mezzo (« le roi des mouches ») remontent la vie de Johnson à contre courant des versions folkloriques pour ancrer son parcours dans la réalité. La référence au diable est présente mais elle s'affiche surtout comme un élément « commercial » que bien d'autres avant lui avaient d'ailleurs déjà utilisé. L'histoire de ce gamin n'a rien d'originale. Enfance difficile. Marié très tôt, sa femme adorée et son enfant meurent en couches. Il n'a que 19 ans. Il entame alors une longue errance sur les routes et les rails du sud profond, sa guitare en bandoulière. Des débuts catastrophiques où les autres musiciens se moquent de son manque de talent. Il disparait plusieurs mois. A son retour, son jeu s'est transfiguré, sa technique éblouit l'assistance. Ainsi débute la légende. Sa transformation est selon lui due à sa rencontre avec le Malin, sa réputation est en marche. Il en jouera jusqu'au bout, au moins autant que de son charme incroyable. Chaque nuit, il se noie dans l'alcool et les aventures d'un soir. Les femmes sont folles de sa beauté troublante, de son charisme, de son visage imberbe, de son regard aux lueurs ensorcelantes. Son ascension sera aussi fulgurante que sa chute. L'enfer l'attendait de toute façon, il lui fallait bien payer sa dette, le moment venu. Et le lecteur de tourner la dernière page en se disant que, finalement, sa seule malédiction était sans doute son inégalable talent.

Graphiquement, c'est juste fabuleux. le noir et blanc de Mezzo est sensuel, presque organique. Ses aplats sont d'une profondeur et d'une densité rarement vues. le format à l'italienne, les nombreuses illustrations pleine page et la voix off achèvent de plonger le lecteur au coeur de cette vie brûlée par les deux bouts. Cerise sur le gâteau, on trouve en fin d'ouvrage les textes des chansons de Robert Johnson, en VO et en français, dont le célébrissime « Sweet Home Chicago ». Un album incontournable !

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Robert Johnson a démarré sa vie de façon tout à fait "banale" et ordinaire pour un Noir né dans le sud des Etats-Unis au début du 20ème siècle. Élevé par une mère célibataire qui a eu des enfants de 3 père différents - car ces messieurs sont partis un beau jour sans laisser d'adresse - et décide à son tour d'abandonner ses enfants à un membre de la famille plus ou moins proche afin de vivre pleinement sa vie de femme dans un Etat du nord.

Cette instabilité familiale et sentimentale le poursuivra malgré une vaine tentative d'entrer dans le droit chemin à ses 19 ans, année où il épouse l'amour de sa vie. Malheureusement, cette dernière meurt en couche avec l'enfant qu'elle portait. de ce drame naît sa carrière où il fait du vice sa seule règle de conduite et de la musique sa raison de vivre.

Cette superbe bande dessinée en noir et blanc au décor très intimiste et parfois oppressant retrace la vie d'un artiste maudit , qui a rejoint le club des "morts à 27 ans".

Quand on pense qu'au départ l'éditeur a refusé d'imprimer cet ouvrage à cause de la présentation qu'elle jugeait peu judicieuse.. on se dit que ces éditeurs devraient se payer un jury de vrais lecteurs qui aiment lire pour de vrai et pas des soit-disant professionnels seulement préoccupés par leurs petits chèques.

L'auteur adopte un point de vue narratif original qui met en évidence la dimension tragique du fait que le vice ne constituait pas seulement un chemin pour des individus "fragiles" en manque de repères, mais surtout, que c'était LE chemin que suivait les Noirs par opposition aux voies des Blancs vertueux trop prompts à les pointer comme ceux que le Seigneur a damné. Provocation ? Rébellion ? Ou preuve que le Seigneur les avaient bel et bien maudit ?

Un beau moment de lecture même si on ne peut s'empêcher de se demander : combien de vie comme celle-ci ont été gâchées à cause des lois (et mentalités..) ségrégationnistes ?
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J'aime le blues et l'infinie nostalgie que cette musique véhicule. Ce superbe roman graphique nous raconte l'histoire d'un musicien de légende.

On dit de Robert Johnson qu'il avait vendu son âme au diable pour avoir ce jeu si brillant à la guitare, et ces chansons qui parlent du sud, de départ, de mort et d'amours perdus.

Il était menteur, joueur, buveur, coureur de jupons et désespéré, une personnalité borderline. La tragédie marque sa vie entière, dans les années trente, une époque très dure pour les populations noires du sud des États- Unis. Il avait tout pour réussir dans le Nord, il a sombré dans la misère attiré comme par un aimant dans le Sud, comme s'il voulait vraiment ce rendez-vous avec le diable.

Ce roman graphique est magnifique, chaque planche est une oeuvre en noir et blanc, avec très peu de blanc pour restituer ce destin sulfureux. Le tracé est précis, la composition est magistrale et rend bien cette ambiance moite et sensuelle véhiculée par le personnage, sa musique omniprésente, le Mississipi, les boîtes de nuit, les filles aux croupes aguichantes, l'alcool et ce texte magique.

Écoutez Robert Johnson, il nous parle de solitude et d'amour triste...
" je voudrais qu'on m'enterre au bord de la route sur le bas-côté
Pour que le démon qui est en moi puisse prendre le bus et filer"

Un album pour les amoureux de la musique, et des poètes maudits.
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Avec de belles illustrations très noires, très contrastées, comme des gravures sur bois, en adéquation avec le thème, cette bande dessinée nous immerge dans l'histoire du blues. C'est la biographie romancée d'un musicien, Robert Johnson, à travers l'Amérique des années 30. Ça raconte le racisme, la condition des noirs, et l'art du blues. le sujet est passionnant, le ton, servi par un graphisme un peu rétro colle parfaitement au thème, même si je l'ai trouvé parfois un peu trop documentaire, qu'il n'allait pas assez loin dans l'épique et le romanesque, du moins pas aussi loin que ce qu'on aurait pu attendre en lisant la dernière phrase.
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Né dans une plantation de coton au sud des Etats-Unis, Robert Leroy Johnson (1911-1938) est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands guitaristes de tous les temps. La légende veut qu'à un carrefour, il ait vendu son âme au diable pour hériter de sa virtuosité. Beau garçon, on lui prête également une réputation de coureur de jupons invétéré et d'écumeur de troquets notoire. Une vie de débauche qui le mènera, à l'âge de 27 ans, à une mort prématurée et voilée de mystère. le premier d'une longue lignée d'artistes maudits partis trop jeunes... Durant sa courte carrière, Robert Johnson aura seulement laissé une trentaine de titres enregistrés et 3 photos. Mais sa vie, sa musique et sa mort en ont fait une légende pour plusieurs générations de bluesmen et de rockers. Découvrez son histoire... En grands amoureux du blues et de la musique du Delta, Jean-Michel Dupont, par son écriture subtile, et Mezzo, par son graphisme léché, signent un somptueux album comme une ode à la mémoire de ce père du blues qui a inspiré tant de grands musiciens comme Jimi Hendrix, Bob Dylan ou encore les Rolling Stones.
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Avec cette bande-dessinée plutôt sobre, aux teintes sombres, aux planches assez minimalistes en termes de cases - le format choisi aidant - qui laissent toute la place aux scènes et aux graphismes réalistes, parfois hallucinatoires, proposés de s'étendre, Jean-Michel Dupont et Mezzo retracent l'histoire de Robert Johnson, musicien mort à 27 ans, à l'origine de la légende des 27 - Jones, Joplin, Hendrix, Morrison, Cobain, Winehouse -, qui aurait vendu son âme au Diable pour devenir un artiste génial.

De son enfance chaotique à son succès éphémère, en passant par son goût pour les femmes et l'alcool, par ses combines pour trouver un bon parti, et par son fameux "pacte" qui créera la légende, la bande-dessinée est complète, très agréable à lire, à regarder, dans un jeu d'ombre et de lumière constant qui met parfaitement en valeur notre musicien maudit.

Moi qui ne connaissais qu'en partie Robert Johnson, j'ai été ravie d'en découvrir davantage sur son histoire par l'intermédiaire d'un travail graphique et narratif dans l'ensemble réussi.

Et comme chouette bonus : les paroles des chansons de l'artiste pour conclure le volume.
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Je l'ai déjà dit, je lis peu de B.D. Mais celle-là pas question de la rater, vous pensez bien. J'ai mis longtemps avant de l'obtenir d'une petite librairie indé, j'ai patienté tant pour la libraire que pour moi, étant donné que j'ai presque renoncé à ces commandes d'un clic que je n'ai que trop utilisées. Mais quel bel album, tant le fond que la forme me ravissent. Mezzo et Dupont nous livrent un objet d'art d'une incroyable beauté plastique qui mérite de plaire bien au-delà des amateurs de blues et de l'histoire de Tin Pan Alley dont vous savez l'importance qu'elle a pour moi.
Robert Johnson (1911-1938) fut l'un des premiers météores de la musique américaine qui me préoccupe depuis toujours. Love in vain est le titre d'une de ses plus célèbres chansons (merci aux Stones et à Clapton). Plongée en noir et blanc dans le Mississippi des années trente, les cadres très cinématographiques nous jettent sur les routes souvent brutales de ce Sud aux accents à peine sortis de l'esclavage et de la sécession. Venez avec moi dans ces bastringues, ces juke joints, ces honky tonk témoins de la genèse de ces blues historiques qui en général n'ont rapporté que des horions et quelques cuites à leurs auteurs. Méfiez-vous, vous avez certainement entendu parler de certains carrefours, de ces Crossroads où le diable recrute des musiciens. Tous ces bluesmen, c'est sûr, ont peu à voir avec les anges du ciel même s'ils prennent souvent God à témoin. Robert Johnson à très peu enregistré. A défaut de Lucifer un mari jaloux lui aura probablement administré un bouillon de 11 heures à base de poisson-chat faisandé sorti d'un grigri bag des bayous, vous savez, ces délices cajuns à vous expédier ad patres.

Gommeux, nanti de son costume rayé, Robert Johnson pique aux plus vieux que lui un riff ici, un arpège là, avant d'être lui-même pillé puis oublié jusqu'à ce que des gamins de la vieille Angleterre ne déterrent moralement son cadavre pour le porter aux nues. Jeu, alcool, cocaïne, coups et blessures, voies de fait sur les femmes, ces gars là étaient des voyous, mais capables de vous faire tutoyer les étoiles. Love in vain, l'album, est un incunable à peine sorti des presses. Quoi, vous n'êtes guère porté sur les douze mesures I-IV-V? Cet album est quand même pour vous, comme un doc historique, une passionnante virée dans l'Amérique encore rurale, souvent teigneuse et prompte à tresser une corde dès qu'il y a un bel arbre assez résistant.
Une chose encore, quelques chansons ont leurs paroles et leur traduction transcrites à la fin du livre, chacune illustrée par une planche grand format. Dont Love in vain que je vous propse aussi. Somptueux.
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Vie et mort (à 27 ans...) de Robert Johnson, légendaire bluesman au talent diabolique qui a inspiré les plus grands, de Hendrix à Clapton.

Plans et planches somptueuses, format élégant, texte fort, contexte (Amérique noire des années 30) superbement rendu: on comprend que ce roman graphique ait fait le buzz, car c'est un véritable bijou!

A accompagner par l'écoute du prodige :

https://www.youtube.com/watch?v=3MCHI23FTP8

Voire prolonger, par exemple, par l'interprétation du grand Eric (Clapton) :

https://www.youtube.com/watch?v=¤££¤5Plans 8¤££¤

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