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Critiques de Sophie Griselle (59)
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Into the deep

Cela faisait un moment que ce livre traînait dans ma pàl, je l’en ai sorti à l’occasion d’une LC avec Siabelle et Srafina. C'est toujours un plaisir.



Quel roman ébouriffant! Il ferait un bon film.



La fosse des Mariannes est l’endroit le plus profond de tous les océans de la Terre : un abîme de plus de 11,000 mètres de profondeur. Cet endroit fascine Sam Luzarche, un jeune océanologue.



Sam est le chef d’une mission d’exploration dans la région des îles Mariannes. Il n’a qu’une seule interdiction : s’approcher de l’île Blackney.



27 ans plus tôt, toute la population de l’île a disparu sans laisser de traces. Ce mystère reste inexpliqué bien que Henri Luzarche, le père de Sam, ait ses théories sur la question. Il faisait partie de l’équipe d’explorateurs qui avait fait connaissance avec les habitants.



Sam fait une découverte majeure en capturant une créature hybride (mi-humaine, mi-aquatique). Elle est gardée dans un aquarium du bateau pour y être étudiée. Cela va placer Sam face à un dilemme cornélien : la garder ou la relâcher.



Difficile de deviner ce que Sam va finalement décider. J’ai vraiment beaucoup aimé ce sentiment d’incertitude et la complexité du personnage.



Sophie Griselle a franchement bien construit son intrigue : les personnages, les rebondissements savamment placés, la tension qui va crescendo jusqu’à la confrontation finale…



J’ai aussi beaucoup aimé la manière de l’auteure de remettre en question mes certitudes par rapport à la créature.



Une réflexion intéressante sur l’éthique scientifique. Impossible également de ne pas s’interroger sur l’influence de la «civilisation » sur les peuples primitifs. Dans l’Histoire, beaucoup de ces peuples ont disparu.



J’ai bien aimé cette fin ouverte où on peut imaginer la suite à sa guise.



Excellent moment de lecture.







Challenge mauvais genres 2024

Challenge multi-auteures SFFF 2024
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Into the deep

Sam est un jeune océanologue, fasciné par la fosse des Mariannes, le lieu le plus profond et le plus mystérieux du Pacifique.

Il est membre d’une expédition de recherches menées près d’une île, interdite depuis la disparition soudaine et simultanée de tous ses habitants, un peuple primitif que les scientifiques n’ont jamais réussi à retrouver. Lors d’une de ses explorations, il parvient à capturer une créature aquatique humanoïde. Sa fascination pour cette découverte va se heurter à l’intérêt scientifique et à ses propres interrogations sur son identité.



Sophie Griselle livre un roman d’action qui interroge l’éthique scientifique, les relations parentales et le sentiment amoureux.

L’écriture est fluide, le style simple mais efficace.

Tour à tour introspectif ou riche en actions, le récit se lit très bien avec, en toile de fond, de très belles et précises descriptions du monde marin. L’écriture se fait volontiers scalpel scientifique pour nous décrire les technologies sous-marines et les rapports entre les divers métiers présents sur le navire. J’ai trouvé l’ensemble très crédible et l’immersion, sans jeu de mot, dans le récit encore plus complète.



Sam, le protagoniste principal est un personnage ambivalent. Attiré depuis toujours par les profondeurs sous-marines, il a choisi d’en faire son métier. Ce jeune océanologue mû par la curiosité scientifique est dévoré par les remords sur le traitement réservé à sa créature.

Il saute d’un état d’âme à un autre et j’avoue que par moment, cela m’a pas mal agacée.

Henri, le père de Sam est malheureusement trop caricatural dans son rôle d’homme de sciences froid et presque désincarné de toute humanité.

Au final, et hormis quelques personnages secondaires, Ophélie, la copine de Sam m’a paru la plus humaine. Loin de l’étude froide et malaisante dont la créature est l’objet, elle pose un regard bienveillant sur les possibles que cette existence fait naître. Le comportement de Sam à son égard est parfois limite, et j’ai beaucoup apprécié l’attitude de la jeune fille face aux retournements de situation.



Avec sa créature de légende, Sophie Griselle développe une histoire intéressante, loin des clichés sur les sirènes. Elle renouvelle le mythe de la Selkie, ces femmes qui, une fois sur le rivage, se dépouillaient de leur corps de poissons, ou de phoques selon les versions, pour attirer à elles les marins et les noyer.

La fin bon enfant m’a un peu déçue au regard des personnalités en présence. En revanche, j’ai bien aimé l’interrogation qui persiste après la lecture.

C’est un récit qui comblera les attentes d’un lectorat avide d’explications scientifiques sur un mythe ésotérique.
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Into the deep

Notre monde est toujours avide d’infini, il y a l’espace, les étoiles mais aussi nos fonds sous-marins les plus profonds. La fosse océanique des Mariannes en fait partie. Les scientifiques sont prêts à tout pour découvrir, explorer. La passion est là, la curiosité, l’intérêt de l’inexploré et de l’inconnu. Il y a tant à découvrir sur notre belle planète.

Sam est un jeune océanologue prêt à tous les excès, jusqu’à mettre en péril sa vie, pour faire de nouvelles découvertes. L’attrait de l’eau, des profondeurs est ancré en lui. Il ressent la mer, son attirance, son bien-être au contact de l’élément liquide. Il est le leader d’un groupe de scientifiques partis en exploration dans la zone des Mariannes. Ils vont découvrir une nouvelle espèce de créature qui va les mener au bord de l’abîme.

Ce roman nous raconte l’obsession de Sam, des scientifiques, de la découverte.

Tout cela à un prix, l’éthique est au cœur du roman. Tout est-il permis pour assouvir sa curiosité. L’humanité de chacun sera mise à rude épreuve.

Il y a Sam, il y a Ophélie, deux opposés qui s’attirent, qui s’aiment mais qui se heurtent. Sam est très complexe. De plus il a un père horrible, qui ne connaît que le résultat de la recherche et non de la compréhension de l’autre.

Intéressant roman à la frontière du fantastique. Je pensais rentrer dans un monde de fantasy, mais non nous sommes plutôt immergés dans un monde scientifique, froid et analyste.

A partir des mythes de la région des Mariannes, l’auteur nous livre une belle histoire qui nous mène à nous questionner sur le bien fondé de certaines recherches. Sam est en quête du sens à donner à sa vie, il a Ophélie à côté de lui pour le soutenir. Que choisira-t-il ? Son questionnement, son chemin vers ce qui lui semble essentiel sera dur.

Intéressante lecture en compagnie de Fifrildi et Siabelle. Merci à elles-deux pour ce choix, je l’ai trouvé très agréable.



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Into the deep

« La disparition de l'île Blackney a défrayé la chronique dans tous les pays du monde pendant des semaines. Luzarche et son équipe ont même fait quelques apparitions télévisées. Pour le jeune ethnologue de l'époque, la seule réponse logique était sans appel : l'océan. Des plongeurs furent dépêchés sur place. Ils ne découvrirent jamais rien. Mais avec onze mille mètres de fond, comment auraient-ils pu ? ».



Je suis très contente de lire avec mes deux amies Fifrildi et Srafina et qu'on passe du temps à échanger ensemble. Je ne connais pas du tout l'écrivaine alors je me lance à la découverte de l'auteure Sophie Griselle de son livre « into the deep ».



L'auteure Sophie Griselle nous offre une très bonne lecture. On suit le personnage principal Sam qui est constamment en quête personnelle de lui-même. On l'accompagne avec plaisir, on découvre Ophélie sa copine ainsi qu'Adam. On fait la connaissance de son père Henri Luzarche. Sam est un jeune océanologue passionné qui traverse la fosse océanique des Mariannes, au large de l'océan Pacifique à plus de onze mille mètres de fond : l'endroit le plus profond sur terre… Il découvre alors une créature qui ramène avec lui et c'est ainsi que tous les évènements se basculent. Il se remet en question sur la science, sur sa découverte et sur ses valeurs.



« Comme toujours, le poids formidable des abysses m'attire. Je rejoins en esprit ces poissons qui se réfugient dans les profondeurs, insensibles au danger. Peu importe la houle ou le vent. Les eaux sous mon ventre sont devenues complètement opaques. La fosse des Mariannes retient son souffle, pour une de ces épouvantables colères auxquelles le Pacifique nous a habitués ».



C'est super de partager avec mes deux copilotes tout au long de la lecture. J'adore suivre Sam dans sa quête, c'est un personnage entier et complexe. C'est agréable également de faire la connaissance des autres protagonistes qui l'entourent. L'auteure Sophie Griselle nous amène avec elle, elle possède une belle écriture, elle décrit très bien son environnement. On ressent bien qu'on est avec Sam et le lecteur se sent concerné par ce qui se passe.



J'apprécie également l'attention autour de la créature, on admet qu'elle ébranle Sam mais il n'y a pas juste lui. On comprend bien que l'ambiance est fragile, on perçoit bien la tension et on constate que les secrets sont bien gardés. Sam ne sera pas épargné lorsqu'il découvre la vérité. L'auteure Sophie Griselle garde bien sa thématique et elle aborde bien des enjeux importants.



« Comment pourrai-je vivre avec tout ce qu'elle m'a révélé ? Avec cette porte ouverte juste au fond de moi, ce fragment d'incroyable qui murmure : et si c'était vrai ? Et si tu pouvais la rejoindre ? ».



C'est une très bonne lecture commune, je remercie mes deux complices pour nos partages autour de notre livre. Je suis très satisfaite et l'auteure Sophie Griselle nous permet de nous poser des questions à nous le lecteur.



J'invite donc à aller lire les beaux billets de Fifrildi et de Srafina.



Je conseille bien évidemment, je remercie Fifrildi pour le titre de notre roman.



Siabelle

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Into the deep

Sophie Griselle nous emmène dans la fosse des Mariannes, avec son nouveau roman Into the deep paru chez Snag.



L'autrice nous emmène au sein d’une mission scientifique pour une exploration sous-marine. La rencontre du chef de projet avec une « créature » dans ces tréfonds marins amène l’autrice à décrire avec une précision extrême les travaux scientifiques que les personnages vont mener. Le travail préparatoire a dû être immense pour parvenir à un tel résultat de réalisme ! C’est bluffant, on s’y croirait. On sent que l’autrice est elle-même enseignante et chercheuse pour décrire aussi bien tous ces protocoles.



C’est passionnant, jamais ennuyeux, et imbriqué dans une intrigue à deux fils narratifs qui s’entremêlent. Disparitions étranges sur une île, métamorphose d’une créature inconnue, et un passé lourd qui vient hanter les personnages… Chaque chapitre se clôt sur un joli cliffhanger qui vous poussera à lire la suite très vite. La plongée est double : dans les fonds marins et dans le fond de la conscience torturée des personnages principaux. C'est une plongée à la fois sous-marine et métaphorique qui se vit dans ce roman.



J’ai aimé la reprise d’un thème déjà vu (les abysses et ses mystères) de manière originale. Point de Cthulhu ici, ni de facilités scénaristiques. Au contraire, on a un roman fort bien ficelé, à la plume maîtrisée et imagée, abordant des sujets difficiles : dépression, éthique scientifique, bien-être animal et surtout questionnement sur la nature humaine et son positionnement dans le vivant… C'est un roman parfois difficile, résolument adulte selon moi, et qui aborde ces sujets de manière délicate.



J’ai beaucoup aimé ma lecture, malgré une narration au "je" qui m'a un peu laissée perplexe et des personnages que j'ai franchement détestés (mais c'est fait exprès). Mais Sophie Griselle m'a surprise, j'ai trouvé l'immersion fort convaincante. J'ai passé un très bon moment de lecture !




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Into the deep

Je ne connaissais pas ce roman avant qu’il soit mis en avant sur le « Challenge SFFF », le 4ème de couverture m’ayant inspiré, je me suis lancé et j’ai bien fait car c’est une lecture plaisante.





Inspiré par diverses œuvres sur les océans tels que « Le grand bleu », « Titanic » ou encore « Abyss », nous sommes sur une expédition de recherche dans la fosse des Mariannes, le lieu le plus profond et le plus mystérieux du Pacifique et du monde.





Toute l’intrigue est construite autour d’une île interdite et d’un événement étrange qui amènera le personnage principal à faire cette exploration. Une chose incroyable va se dérouler et donner le ton à l’histoire.





Les personnages sont assez intéressants et approfondis psychologiquement, Sophie Griselle joue vraiment avec les sentiments et les états d’âme de chacun. L’histoire, elle, m’a vraiment beaucoup plu, il y a pas mal d’action, du mystère (on aborde le mythe de la « sirène »), mais aussi de l’exploration, une recherche des origines et de la parentalité, les relations parents/enfants ou encore les relations amoureuses.





La fin est efficace et le dénouement assez surprenant.





Au final j’ai passé un très bon moment de lecture et les pages se tournent toutes seules grâce à une écriture très fluide.
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Into the deep

Une belle histoire, bien écrite et originale où je n'ai pas su m'immerger totalement.



J'ai aimé la plume l'autrice, le récit est poétique et les personnages sont bien décrits. Néanmoins, à l'instar du film Abyss, je me suis plutôt ennuyé durant ma lecture. Non pas que le livre soit ennuyeux, je pense que c'est une appréciation toute personnelle. Ce type de rythme est un peu trop lent pour moi. Il y a de l'action, il y a des rebondissements évidemment mais le coeur de la narration est trop stagnant... En revanche ce livre m'a donné envie de repartir en voyage, moi qui voyage deux a trois fois par an, ce livre m'a convaincu que ça ne suffit pas. La terre a bien trop de choses à nous montrer et notre passage est si rapide, profitons en le plus possible.



Je ne ferme pas la porte à l'autrice, bien au contraire, car si l'histoire n'a pas été un coup de coeur, la plume est très belle.
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Into the deep

C'est une assez bonne découverte de mon côté, c'est fluide et prenant. Je l'ai finis en une après-midi, c'est pour dire.



"À plus de onze mille mètres de fond, la fosse océanique des Mariannes, au large de l’océan Pacifique : l’endroit le plus profond sur Terre…

C’est là que Sam Luzarche, jeune océanologue, découvre une créature qui pourrait bien remettre en question tout ce qu’il croyait savoir sur la science, sur les fonds marins et, en définitive, sur lui-même."



Je trouve ça sympa d'être dans les fonds marins tout en gardant le côté humain. D'habitude, nous avons : l'espace, les fonds marins versions petite sirène, sur la surface de l'eau tels des pirates... Bref, là, c'est appréciable.



Sam, c'est un chercheur tourmenté par son passé : entre un père sans affection et une mère s'offrant à l'océan lors de sa douzième année. Son père lui reprochera ce suicide. Sam est complètement obnubilé par les fonds abyssaux, il est envoûté et réagit de façon irrationnelle de temps en temps. On aura d'ailleurs durant tout le roman ses états d'âmes décrites... C'est déprimant.



L'histoire va se dérouler près de l'île de Blackbey, au bord de la fosse des Mariannes. C'est sur cet amas qu'un peuple indigène avait disparu une vingtaine d'année auparavant. Près des côtes, son équipe et celle du père de Sam vont finir par faire une découverte majeure : une créature marine Inconnu qui semble correspondre aux légendes de l'île.
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Ezéchiel

Ezéchiel un roman peu (pas ?) connu, et j'aime bien sortir un peu des sentiers battus parfois. On découvre, au hasard des sentiers qu'on prend, des pépites. C'est le cas d'Ezéchiel.



On nage en plein onirisme dans ce texte. Cal est un lycéen qui mène une vie banale, parfaite. Jusqu'au jour où il commence à faire des rêves, terriblement réalistes. Il se transforme en Ezéchiel, assassin drogué, qui porte son même prénom (que Cal dénigre) et son visage. Cal et Ezéchiel sont-ils une même personne ? Comment faire la différence entre rêve et réalité ?



J'ai été happée très vite dans ce texte, complètement captivée par ces rêves. L'ambiance fantastique est parfaite, l'hésitation entre réel et illusion teintée d'angoisse présente pendant une bonne partie du roman. L'intrigue mélange deux fils narratifs (le rêve et la réalité, ou l'inverse ?), qui vont se croiser, se mélanger, se superposer, se séparer, se retrouver…

Une petite romance vient couronner le tout, mais à l'image de l'intrigue alambiquée, elle n'est ni fleur bleue, ni évidente, ni énorme, plutôt protéiforme, compliquée, saupoudrée parcimonieusement. Elle sert directement l'intrigue, elle est dosée avec justesse, c'est très appréciable.



Enfin, j'ai adoré la maîtrise de l'écriture, qu'on sent travaillée, réfléchie jusque dans le maniement habile des temps. On est véritablement dans une sphère réaliste assez dure, visiblement documentée, d'un côté, et une autre plus… quel serait le mot adéquat : imaginaire, fantasmée, rêvée, fantastique, surnaturelle, étrange ? Un peu tout ça à la fois, mais ce n'est pas forcément évident non plus.



C'est un texte dont je recommande la lecture. Son autrice a en plus de beaux projets à venir et à mon avis nous réserve de belles surprises. Le texte est paru aux éditions Edelweiss et bénéficie d'un beau travail éditorial, tant dans la couverture que dans la maquette qui habille le texte.



Je me suis vraiment éclatée dans ce roman, beau pavé de plus de 500 pages, que j'ai avalé avec avidité mais aussi délices en une journée. Sophie Griselle m'a offert un très beau moment de lecture, qui va me marquer durablement.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/s..
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Into the deep

Into the deep est un roman de science-fiction qui se déroule au milieu de l’océan Pacifique. Sam est océanologue. Il est à la tête de sa propre équipe et mène des recherches aux abords de la fosse des Mariannes. Un jour, il pense apercevoir une créature jamais vue auparavant. Cette dernière devient une obsession pour Sam qui cherche à tout prix à la capturer…



Je suis bien embêtée pour vous livrer mon sentiment final sur ce roman car j’en ai adoré le début et la fin mais le milieu m’a ennuyée. J’ai tout de suite adoré l’ambiance du roman. Je l’ai trouvé originale. Pour une fois, nous ne sommes pas dans l’espace mais dans les profondeurs de la mer. J’ai trouvé ce thème original et passionnant. On sent que l’autrice a fait de nombreuses recherches. Le début du livre m’a donc emballée. Sam pense apercevoir une créature et se lance sur ses traces. Sophie Griselle développe toute une mythologie autour d’une île mystérieuse, celle de Blackney. Le mystère se renforce avec cette fameuse créature.



Mais, et c’est là que le bât blesse, l’intrigue secondaire, qui se concentre autour de la vie de Sam m’a ennuyée. Le personnage d’Ophélie, la copine de Sam, m’a particulièrement dérangée. Cette esquisse de romance ne m’a pas plu du tout et m’a même gonflée en fait. C’est dommage parce que l’intrigue scientifique principale est passionnante et l’histoire de Sam et d’Ophélie, leur relation amoureuse a vraiment mis un frein à ma lecture, ralentissant le rythme. Sans cela, je suis sûre que j’aurais passé un excellent moment de lecture à découvrir, tout comme Sam, tout ce qu’il y a à savoir sur cette créature.



En fait, je me suis surtout concentrée sur les découvertes scientifiques, qui apparaissent surtout en début et fin de roman. Le mystère est dévoilé au fur et à mesure et je reconnais le talent de l’autrice pour cela. Sophie Griselle interroge le lecteur sur les limites de la science et pose des questions éthiques et morales très intéressantes.



C’est donc une lecture assez mitigée pour moi. Si j’ai adoré l’aventure scientifique, je n’ai pas aimé les relations entre les personnages qui ralentissent le rythme du récit.
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Into the deep

Je pense que "Into the deep" avait du potentiel. J'ai été attiré par le thème évoqué, le milieu dans lequel l'action se déroule : l'océan plus précisément le pacifique et la fosse des Mariannes (endroit le plus profond sur la terre) Les première pages m'ont beaucoup enthousiasmé !



Nous suivons Sam Luzarche, océanologue qui entreprend une exploration dans la fosse des Mariannes pour découvrir de nouvelles espèces aquatiques. Quand après une tempête, il se retrouve face à une créature qui possède des points communs avec un être humaine. Il s'en suivra une épopée scientifique pour retrouver sa trace.



J'ai aimé la première partie, jusqu'au moment où Sam trouve cette créature, mais après cela plus rien ne va pour moi. Le point extrêmement négatif selon moi, c'est le côté très exécrable des protagonistes. Aucun, je dis bien Aucun n'a trouvé grâce à mes yeux 😅. Ils sont tous assez horriplant à leur manière....Difficile d'apprécier un roman quand les personnages sont aussi agaçants



Autre point négatif, c'est que Sam est constamment en introspection. Cela pourrait être intéressant, si c'était de temps à autre, mais ici c'est constant et bien trop long, et souvent répétitif.



Par contre, l'autrice a une très bonne écriture. J'ai apprécié sa façon d'écrire, ses recherches sur le thème scientifique et océanographique. Elle évoque l'éthique scientifique et ce qui peut jouer sur la conscience humaine. On y parle également du suicide à de nombreuses reprises, une chose qui peut être difficile pour certains, mais j'ai trouvé sa façon de traiter le sujet, très juste.



Une bonne lecture, mais qui comporte trop de maladresse pour moi.
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Into the deep

J'ai vraiment apprécié que l'autrice prenne le temps de poser son histoire et ses personnages. J'ai trouvé que c'était bien écrit, bien construit, et que l'histoire était riche. Le personnage principal masculin, Sam, est assez torturé, et il peut agacer. J'ai apprécié l'univers de l'apnée qui est représenté ici, et toute l'ambiance autour de la Mer. J'ai ressenti une ambiance proche d'Abyss et du Grand Bleu, avec l'omniprésence de l'eau.

La thématique proposé est intéressante, même si assez classique (je préfère ne pas vous la dévoiler pour vous laisser la découverte).

Si certain ont pu trouver que le rythme était assez lent, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'introspection / questionnement des personnages, peut être au détriment de l'émotion. Si cette lecture fut agréable, je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour les personnages, et j'ai finalement gardé une certaine distance.

Je prendrai plaisir à découvrir les prochains écrits de l'autrice, car ce titre fut tout de même un très bon moment.
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Into the deep

J'ai lu tellement de bons retours sur ce roman que je voulais absolument le lire avant de faire mon choix des 5 finalistes du #plib2023 ! Je l'ai commencé avec une certaine appréhension car, comme souvent lorsqu'il y a un fort engouement pour un livre, je suis super hyppée mais au final la magie n'opère pas. Sauf qu'ici, j'ai tout de suite été embarquée ! Les premières pages et la plume agréable de Sophie Griselle ont suffient à me transporter !



Cette histoire nous plonge dans une expédition océanographique dirigée par Sam Luzarche. Il va faire une incroyable découverte en explorant les fonds marins et cela va remettre en question ce qu'il croyait savoir sur la science et sur lui même.



J'ai aimé ce roman notamment pour les questionnements éthiques qu'il apporte mais aussi pour les enjeux scientifiques qui sont importants et intéressants. Il permet de s'interroger sur les limites de l'expérimentation et des recherches sur un être vivant mais aussi sur la notion d'être sensible. Les thématiques du suicide et de la dépression sont également abordés.



C'est un roman totalement addictif qui revisite avec ingéniosité le mythe de la sirène ! Les mystères qui entourent l'île Blackney et la disparition de ses habitants m'ont tenues en haleine. J'avais une envie irrépressible de savoir ce qu'il s'était passé 27 ans auparavant !



En revanche, si vous cherchez des personnages attachants, ce n'est pas ici que vous en trouverez ! Sam est un personnage égocentrique et lâche (notamment face à son paternel). D'ailleurs son père est tout aussi détestable, il n'hésite pas à écraser ce qui est sûr son passage pour arriver à ses fins. Leurs réactions et leurs choix à tous les deux sont discutables d'un point de vue éthique mais sont toutefois cohérents. Nous sommes face à deux scientifiques vraiment à fond dans leur truc et prêt à passer outre l'aspect éthique pour faire avancer leurs recherches.



C'est une belle pavasse de presque 500 pages mais qui se lit très vite ! Une super lecture pour ma part ! Je recommande chaudement !



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Into the deep

Tout d’abord merci à @SNAG Fiction et @Sophie Griselle de m’avoir permis de lire ce roman en m’envoyant ce service presse.



Mes premières impressions :

Comme à son habitude, SNAG fiction nous offre là un objet livre de toute beauté. La couverture nous met tout de suite dans l’ambiance, le concept de couverture à rabat apporte du cachet en plus.

Sophie Griselle nous offre ici son second roman, le premier édité chez SNAG Fiction. Lorsque j’ai lu le résumé autrice, j’ai tout de suite fait tilt. Mêmes études que moi, au même endroit !

Tout dans ce livre m’a attiré en somme. Seul hic, mon angoisse des fonds marins. Mais j’ai décidé de tenter la plongée en eaux troubles et profondes, très profondes d’ailleurs !



Résumé :

Un jeune océanologue, Sam Luzarche, fait LA découverte scientifique de sa carrière. S’en suivent les recherches, les questionnements, les doutes, les peurs. Voilà je n’en dirai pas plus. Lisez ce livre si vous voulez plus de détails sur l’histoire, l’aventure et les personnages.



Mon analyse :

Dès le prologue, je reconnais un récit analytique utilisé durant mes études en histoire de l’art et archéologie : comme une impression d’assister à un documentaire scientifique fort intéressant sur un lieu et un peuple méconnu. Je vois très bien le travail de recherche préalable que l’autrice a effectué et je l’imagine colossal. Je vois dans cette plume la passion professionnelle et le souci du détail réaliste.

Autre réminiscence : les documentaires du Commandant Jacques-Yves Cousteau que je regardais étant enfant. Certes, le sujet des fonds marins est fascinant mais il est également accompagné d’une ambiance oppressante que l’autrice a su retranscrire à la perfection lorsque Sam et ses compagnons partent en exploration à bord du Perséphone. J’ai eu un peu de mal à ne pas suffoquer lors des premiers chapitres je l’avoue. Mais en faisant abstraction de cette angoisse, j’ai réussi à m’immerger (non promis je ne ferais pas trop de jeux de mots !) totalement dans l’intrigue. Car oui, tout au long de la lecture, on suit un personnage et ses questions, ses doutes et ses peurs. On les vit avec lui.



Sam est envahi par une inquiétante attractivité pour les profondeurs abyssales depuis son enfance, suite à un événement tragique dont je ne dirai là non plus rien de plus. Un mystère émerge autour de Sam Luzarche et il se développe au fur et à mesure de la lecture. Cette énigme à fait que j’ai tourné les pages encore et encore. Ce mystère qui lie Sam au monde marin m’a tenu en haleine tout au long du roman. Et c’est à la fin que j’ai compris que mes intuitions (sans pour autant avoir deviné réellement) étaient fondées.



Plusieurs thèmes ressortent de ma lecture : le lien entre Sam et le monde sous-marin bien sûr, celui de l’éthique scientifique concernant les recherches et les avancées technologiques. Jusqu’où peut-on aller pour le savoir universel et la connaissance ? La présence d’un être fantastique qui a toujours émerveillé les humains apporte aussi du surnaturel. Mais mêlé à l’aspect scientifique, le monde réel et le fantasme, cette « chimère » pourrait nous faire espérer que cela peut exister.



En prenant du recul, je me suis rendu compte que l’on pouvait faire une double lecture du roman. Un deuxième sens qui m’a directement impacté et personnellement touchée. Là aussi désolée mais je vous laisse le soin de le découvrir car cela vaut vraiment la peine de se poser devant ce beau bébé de 498 pages. Tous les questionnements de Sam, les rapports qu’il a avec son entourage, ses sensations, ses doutes, ses peurs et ses désirs ont un intérêt pour cette « lecture parallèle », plus introspective et métaphorique. Une sorte de recherche, une quête de soi, une dualité du personnage qui vit dans le doute. Il doit faire des choix constamment…la vie en somme. Sam lutte contre ses devoirs et ses envies. Un combat interne contre ses propres démons et ses devoirs…



Je m’arrête là mais honnêtement, cette lecture qui au premier abord traite d’une aventure scientifique au plus profond des abysses regorge de secrets enfouis, de recherches scientifiques, de personnages qui ne sont pas parfaits mais qui font ou doivent faire des choix plus ou moins moraux. De minutieuses descriptions nous font pénétrer dans un univers encore inconnu de la grande majorité. Et surtout, mais quel dénouement !!!



Voilà, j’espère vous avoir convaincu de plonger à votre tour. Pour moi, c’est un pari gagné que cette lecture et la découverte de Sophie Griselle. J’ai hâte de découvrir ses prochaines parutions.


Lien : https://www.instagram.com/fl..
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Into the deep

J’ai d’abord été attirée par la photo de couverture, sombre et mystérieuse. Puis par l’accroche, courte, intrigante, tentante.

J’ai fait la connaissance de Sam Luzarche, un jeune océanologue champion d’apnée qui travaille pour le CNRS. Sa mission actuelle : une exploration de la fosse des Mariannes, avec toute une équipe de chercheurs sous ses ordres.

C’est un personnage complexe : obstiné, qui ne vit que pour son travail, ce qui le rend parfois un peu égoïste. Il a beaucoup de mal à s’attacher à une femme. Sans doute a-t-il peur d’être abandonné, comme il l’a été quand sa mère s’est suicidée 20 ans auparavant. Il ne s’entend guère avec son père, le célèbre Henri Luzarche, ethnologue renommé qui lui reproche ce suicide. Tout cela explique son comportement, sa tendance à la déprime.

Et puis…il découvre une créature étrange, inconnue. Elle va devenir son obsession, jusqu’à ce qu’il arrive à la capturer. Puis à l’étudier. Mais est-il prêt à pour cela ?

*******

Ce livre appartient au domaine fantastique. Mais pas que. On trouve toute une approche d’une mission scientifique, le matériel, les dangers, les protocoles… C’est très intéressant et loin d’être ennuyeux puisqu’inséré dans l’’intrigue.

On ressent également toutes les sensations que peuvent éprouver ceux qui se rendent dans les grands fonds ; des sensations comme l’isolement, la crainte, l’émerveillement. C’est très bien décrit et très vivant.

On explore les profondeurs avec eux, tout comme on explore l’âme de Sam. Une double plongée en quelque sorte.

Mais ce n’est pas tout. A travers cette histoire se pose la question de l’éthique scientifique. Vous comprendrez en lisant…

Le rythme n’est pas spécialement rapide, mais plutôt posé, pensé, dosé. Comme un travail de recherche méthodique, soigné et au final « excitant » par son but et ses avancées.

Un mélange d’aventures, de fantastique, de notions scientifiques : une excellente découverte que la plume de Sophie ! Des personnages fouillés, des situations pleines de réalisme, une ambiance assez stressante, des émotions font de ce roman quelque chose d’hypnotique que j’ai eu du mal à lâcher. D’ailleurs les chapitres se terminent par un « vite, tourne la page pour savoir ! »

Un excellent moment de lecture !

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Into the deep

J'ai eu la chance de recevoir en Service Presse Into the deep de Sophie Griselle aux éditions Snag Fiction suite à l'appel que l'autrice avait lancé sur son compte Instagram.



Il s'agit pour moi d'un roman SF même si je peine à trouver un sous-genre dans lequel le classer. Dans le pacifique, au dessus de la fosse des Mariannes, l'endroit le plus profond des océans, nous rencontrons Sam un jeune océanologue qui dirige une expédition du CNRS chargée d'explorer ces abysses et d'étudier les nouvelles espèces découvertes. Il va justement découvrir une créature qui va bouleverser tout ce qu'il croyait savoir.



Ce roman est un coup de coeur ! Il est addictif, intriguant et dense. On sent qu'un énorme travail de recherches a été réalisé par l'autrice sur la fosse des Mariannes, les fonds marins, les expéditions scientifiques car tout est bien détaillé, expliqué et cohérent. J'ai également beaucoup aimé la mythologie présentée ici.



Les personnages et leur psychologie sont fouillés et bien construits. La plume est très belle et addictive et si les chapitres sont un peu longs, ils s'enchaînent rapidement grâce aux petits cliffhangers que l'autrice nous distille au fur et à mesure du récit.



Pendant toute ma lecture, j'ai été plongée dans une ambiance qui m'a fait penser à un subtil mélange de deux films que j'adore : Abyss de James Cameron et le grand bleu de Luc Besson.



N'hésitez plus si vous souhaitez être embarqué dans ce récit comme je l'ai été !

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Into the deep

J'ai adoré ce roman grâce à sa thématique assez rare qui m'a donné envie de l'acheter. Les abysses et ses mystères... ça sonne déjà comme du déjà vu mais pas du tout. C'est avec passion que j'ai suivi l'histoire de Sam, le suspense reste à son comble jusqu'au bout, je recommande cette lecture
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Into the deep

Ce fut une aventure vraiment pénible !



Tout d'abord je n'aime pas les tournures de phrase du type :

- ... nanana, je demande

- ... tatata, je dis



Le thème est prometteur, mais l'histoire est truffée d'incohérences

- on ne comprend pas pourquoi la créature qui sort de la chrysalide est identique à la créature d'origine (sauf qu'elle peut maintenant parler !)

- le bateau qui coule, en se couchant sur le flanc, parce que la réserve d'eau douce, dans la cale est ouverte et le balourd amplifie les mouvements dû aux vagues !?



Tous les personnages principaux sont vraiment antipathiques (sauf Ophélie). Le fait de faire changer leur caractère une ou deux fois au cours de l'histoire (un coup méchant, mais en fait gentil, non finalement vraiment méchant) fait qu'on n'a pas envie de s'y attacher



Et surtout, il y a dans l'histoire des longueurs insupportables, des discussions entre les protagonistes qui n'en finissent pas, en particulier entre Sam et son père lorsque le navire est en train de couler !!!



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Into the deep

Avec « Into the Deep », je suis sortie de ma zone de confort, car si la cryptozoologie est un sujet que j’adore, je l’aborde rarement sous l’angle de la fiction et certains autres éléments de ce roman sont clairement loin de ce que je lis habituellement. D’un côté, le combo « Perso principale insupportable + narration à la première personne », m’a donné une impression de longueur et d’un texte parfois trop verbeux. De l’autre, le côté cryptozoologie, les questions d’étiques qui vont avec, ainsi que le dernier quart du livre mené tambour battant ont fait que j’ai été incapable de décrocher avant la fin. Sophie Griselle livre donc une histoire qui n’est pas parfaite, pas toujours dans mes goûts, mais malgré tout très intéressante et dont certains passages sont habilement menés. Le tout porté par une chouette plume. Il est à espérer que sa carrière d’égyptologue lui laissera le temps d’écrire d’autre fiction.
Lien : https://blogconstellations.h..
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Into the deep

Ce roman possède de grosses qualités, et surtout, la principale : il nous transporte dans un autre monde, à la fois séduisant, dangereux et mystérieux. Il se dévore : les 400 pages s’avalent comme rien ! Dès le premier paragraphe, le lecteur est happé par les mystères soulevés, dans une histoire qui fait référence aussi bien à Lovecraft qu’à Dan Simmons (pour l’habillage scientifique et la dimension horrifique). Les conflits entre personnages sont savoureux d’injustice et donnent envie de poursuivre pour savoir comment tout ça va se terminer. Pas de temps mort pour nous sortir de la lecture : l’immersion est totale, du début jusqu’à la fin.



C’est également un roman à « créature » (mon genre favori) et, comme d’habitude, j’attendais beaucoup de celle-ci. Rien de tel qu’un bon monstre pour pimper une histoire !

C’est aussi une intrigue très intelligente et habilement menée, qui explore toutes les pistes, toutes les possibilités du scénario, et nous laisse la porte ouverte, à nous, lecteur, pour tirer des conclusions. Enfin, c’est une très belle fable sur le pouvoir d’attraction des fonds, qu’ils soient liquides, ou mentaux...



Le roman est particulièrement bien structuré, avec un prologue très accrocheur, et un épilogue qui laisse une porte bien ouverte, dans la pure tradition du roman fantastique. Aucune question n’est laissée en suspens, et les points noirs du début du roman sont résolus, que ce soit au niveau de l’intrigue, des personnages ou même du rythme. Je vais quand même vous détailler les petites choses qui m’ont gênée, même si certaines trouvent leur résolution à la fin.



Parlons de la forme, d’abord.



La narration à la première personne, dans ce roman, n’est pas très bien passée pour moi, même si j’ai fini par m’y habituer. Principalement parce qu’à part nous faire de l’expo sur le milieu et son histoire, le narrateur ne nous dit rien de ce qu’il est, ce qu’il pense (ou le fait de façon maladroite). Ses conflits intérieurs (et c’est dire s’il en a...) passent uniquement à travers de tirades grandiloquentes et de dialogues assez lourds et peu naturels, en s’exprimant sous la forme de conflits avec les autres. Tout cela culmine au cours d’une scène de drama interminable (20 pages !) et éprouvante, qui fait bien mal à la tête. Mais là encore, il s’agit d’un style, auquel on s’adapte facilement à la lecture.



Le rythme : tout va un peu trop vite à mon goût, surtout au début. Tellement vite que parfois, j’ai dû relire des passages pour comprendre que ça y est, le perso n’est plus sur le bateau, mais dans l’eau, puis dans le bathyscaphe, et enfin, sur l’île... ça va vite, très vite ! En revanche, les passages de disputes (nombreuses), eux, prennent bien leur temps, avec forces redites. Faut dire que les persos ne désarment pas, de vrais requins-bouledogues !



Justement, les persos, parlons-en ! Ils sont tous détestables, et peuvent, au début, paraître un peu caricaturaux. Le héros est un genre de Jacques Mayol dans le Grand Bleu, en plus égoïste et tête brûlée encore. Beau comme un dieu tahitien, adulé par toute son équipe, les femmes et les dauphins, il est en plus supra-intelligent : il a soutenu sa thèse à 20 ans, tout en ayant eu le temps de devenir champion mondial de plongée en apnée. Un Gary Stu de compétition (ce qui est renforcé par l’usage de la 1° personne), mais pas sympa, en plus. La façon dont il traite son entourage est ignoble : sa copine Ophélie, qu’il n’utilise que pour le sesque et la lessive, ses amis et ses subordonnés, dont il risque la vie sans cesse « pour la science »... Mais la palme d’or du salaud revient à son père, le vrai méchant de l’histoire : une caricature de savant fou (évidemment prix Nobel), un genre de Tywin Lannister croisé avec le professeur Hojo et Heihachi Mishima. Enfin, Ophélie, la copine du héros, est évidemment canon, intelligente, mais potiche (et traitée comme telle, j’y reviens tout de suite) ... En tout cas, c’est la seule qui manifeste un comportement normal et humain dans cette histoire.

Sachez tout de même que, quoi que vous pensiez des personnages dans la première moitié du roman, vous changerez d’avis sur eux dans la seconde partie. C’est là toute l’intelligence de l’intrigue !



Le second vrai point faible est donc, selon moi, la peinture du milieu scientifique que ce roman nous donne, dont les réalités sont très éloignées de ce que vivent les personnages. Thèse à 20 ans, directeur de mission à un âge où les gens normaux rempilent pour leur 5° année de doctorat, budget illimité venant du CNRS — et pour un ethnologue en plus...! —, navire-labo de pointe qui ferait pâlir un méchant de James Bond... Tous ces éléments sont un peu gros. Bon, je reconnais qu’ils servent bien l’intrigue. Mais de ce côté-là, j’attendais plus de ce roman qui se veut aussi une réflexion sur l’éthique scientifique. Quid des chercheurs sans poste qui bossent gratos sur le bateau, de ceux dont les rêves se sont brisés sur les écueils du manque de moyens et de soutien institutionnel, mais qui continuent à grenouiller dans ce milieu auquel ils ont consacré leurs plus belles années ? Adam, le personnage qui sert de carpette au héros et à son père, pourrait entrer dans cette catégorie là, mais le roman ne s’intéresse pas vraiment à lui, à son histoire et son ressenti. Idem pour Ophélie, la copine du héros, qui pour le coup, ne sert vraiment à rien d’autre que... d’être la copine du héros super brillant, surhomme et beau gosse. Ok, la place des chercheuses est questionnée à travers la façon dont elle est traitée (et encore, de manière assez caricaturale), mais tout cela manque de dimension socio-éco. Dommage !



Bilan



Mais je chipote. En dépit de ces petits détails qui pourront très bien ne pas être un problème pour d’autres, j’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui, pour moi, possède la qualité principale d’un bon livre. À savoir, susciter une soif de lecture qui pousse à tourner les pages jusqu’à la fin, et nous transporter dans un monde onirique (et parfois dangereux), hors de notre réalité. De ce côté-là, mission accomplie !

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