Citations de Jenn Guerrieri (233)
- Me trouvez-vous à votre goût, ce soir?
Il sourit, mais pas d'une manière qui me rassure. Intense et prédatrice, à première vue. Mon coeur fait un bond lorsqu'il écarte mes genoux et s'immisce entre me jambes. Ses mains se posent de chaque côté de mon corps. Alden se penche ensuite vers moi et plante un doux baiser sur la chair tendre de mon lobe. La douleur qui flambe à l'intérieur de moi devient insupportable. Je veux qu'il fasse taire cette vague de frustration qui me décime. LE soupir suppliant qui se libère du fond de ma gorge doit certainement lui mettre la puce à l'oreille.
- Est-ce que, par hasard, tu soupçonnerais que tu es à mon goût seulement ce soir?
Je respire son odeur à pleins poumons et savoure ce corps-à-corps incendiaire.
- Tu évites ma question, observé-je.
Son regard sombre se pose sur mes lèvres lorsque je les humecte. Nous nous engageons sur un terrain dangereux.
- Parce que tu n'est pas prête à entendre la réponse.
- C'est ce qui s'appelle êtreau mauvais endroit au mauvais moment, Trésor, lâcha-t-il sadiquement.
Je l'aimais. Je l'aimais si fort que ça me faisait mal, ça me donnait l'impression de sombrer un peu plus dans la folie chaque jour.
Ne déteste pas tes cicatrices, elles sont là pour forger l’homme que tu es.
"ℝ𝕖𝕘𝕒𝕣𝕕𝕖 𝕥𝕠𝕦𝕛𝕠𝕦𝕣𝕤 𝕕𝕒𝕟𝕤 𝕝𝕒 𝕕𝕚𝕣𝕖𝕔𝕥𝕚𝕠𝕟 𝕕𝕦 𝕤𝕠𝕝𝕖𝕚𝕝 𝕝𝕖𝕧𝕒𝕟𝕥 𝕖𝕥 𝕥𝕦 𝕟𝕖 𝕧𝕖𝕣𝕣𝕒𝕤 𝕛𝕒𝕞𝕒𝕚𝕤 𝕝’𝕠𝕞𝕓𝕣𝕖 𝕕𝕖𝕣𝕣𝕚è𝕣𝕖 𝕥𝕠𝕚."
« Les paroles, sombres et percutantes, racontent l’histoire d’une personne baignée dans un profond mal-être. Et malheureusement, elle n’a pas su se relever à cause de la disparition d’un être aimé. Elle a tout perdu. Un lien fusionnel s’est brisé et un chagrin immense s’est métamorphosé en une cage de désespoir. La noirceur domine. La lumière se dissipe. L’espoir d’un lendemain radieux n’existe plus. Chester semble confirmer que la douleur de l’attente est brûlante et que rien ne peut l’éteindre. J’ai l’impression que j’entre dans une intimité qui m’est interdite, qu’à travers sa voix, il exhale un conflit qui le tiraille du plus profond de son être. »
« J’ai sombré à travers les prémices de cette folie pure et dure, sans jamais avoir voulu qu’on me tende la main. Le cœur déjà meurtri, sa disparition a été le coup de grâce. Je suis condamné à vivre avec ces démons qui me bouffent de l’intérieur. Mes pensées vrillent, je perds toute logique dans ma ligne de conduite. J’ai crié à l’aide trop tard, plus personne ne m’entend. Je suis seul, plus personne ne me voit. Et me noyant dans les abysses d’un océan aussi noir que mon cœur, je comprends que la lumière que j’avais tant espérée ne viendra jamais. L’espoir me fuit, la désolation crache sur mon âme et s’immisce sous ma peau pour empoisonner chacune de mes veines. J’ai perdu l’esprit. »
Ally Owen ne sera jamais une conquête. Elle est tellement plus que ça. Jamais une étreinte, un parfum ou un sourire ne m’avait à ce point touché au cœur. Elle repousse le pire en moi, me débarrasse de toute cette merde qui m’encombre. Lorsque mes yeux se ferment, ce n’est pas mes tourments que je vois, mais sa silhouette gracile et sa démarche légère.
Dors, Armance. Je n'ai peut-être pas le pouvoir d'arrêter les orages, mais je peux veiller sur toi.
- Tu sais ce qui m'a traversé l'esprit, au moment où j'ai su que tu étais River ?
- Dis-moi.
Je déglutis.
- Le petit garçon que j'ai connu n'est pas devenu heureux...
La solitude a du bon, bien que parfois elle m'effraie. Quand le silence m'enveloppe et se fait trop pesant, je ressens ce besoin urgent d'interagir avec n'importe qui. De parler, d'écouter, de toucher... du moment que je me vide l'esprit de mes sombres pensées.
- C'est quel spectacle qui est à l'affiche, ce soir ?
- Un couple trop con qui crève à la fin.
- Roméo et Juliette ?!
J’aimais transgresser les règles, braver l’interdit. C’était excitant de casser les codes et de ne plus se sentir sous l’emprise de la société. Et cet état d’esprit avait changé à jamais mon existence, m’entrainant dans une spirale sombre, incapable de discerner ce qui était juste ou non.
- Putain, Maya Johnson, tu vas mourir ! l’entendis-je crier.
Que de belles paroles douces et rassurantes… Enfin un homme qui excellait en matière de psychologie féminine, la délicatesse incarnée ! Ah c’est sûr, ça me donnait vachement envie de faire demi-tour pour me jeter dans ses bras !
Dans quoi m’embarquais-je ? Je n’en savais trop rien, à part que j’étais sur le point de me jeter dans le vide sans avoir la certitude que mon parachute allait s’ouvrir.
À mes risques et périls.
Première règle : ne jamais réfléchir avant de tuer quelqu'un. Deuxième règle : ne pas plonger son regard dans celui de sa victime plus de cinq secondes. Troisième règle : ni pitié ni peur.
Je l’aime. Mais pas d’un amour doux, pas celui qui te file des papillons au ventre à longueur de journée. Pas celui où tu te sens sur un petit nuage. Et encore moins celui qui te donne l’impression de nager dans un océan de bonheur. Non, je l’aime de manière abrupte, sauvage, à m’en détraquer le cerveau. C’est si fort, si intense, que ça fait mal.
« Nos bouches humectées s’entrouvrent à l’unisson, essoufflées par nos ardeurs.
— Tu préfères quand je t’appelle sorcière, peut-être ?
L’une de ses mains se referme sur ma nuque.
— Va en enfer ! décrété-je.
Mes doigts se resserrent sur l’encolure de son tee-shirt.
— Alors, brûle avec moi…, me provoque-t-il.
Il appuie fort son front contre le mien.
— J’attends que ça... »
— Tu mens ! hurlé-je.
Furieuse, mes poings s’abattent contre son buste. Le Chainless me bloque les poignets et me fait reculer jusqu’au mur derrière moi. Il me cloue contre la surface, puis cache son visage dans le creux de mon cou.
— J’en peux plus…, lâche-t-il sur un ton douloureux.
Il conserve sa prise sur moi et presse son front contre le mien, les paupières closes.
— J’en peux plus de faire semblant, avec toi…
Un nœud enserre ma gorge et mes yeux me piquent. Impossible de le nier, je suis bouleversée. Comment est- ce possible? Comment une personne aussi cruelle peut- elle être dotée d'une telle profondeur d'âme?