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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'auteur nous embarque dans une histoire totalement passionnante, qui se déroule en Islande. Il nous immerge, avec une grande dextérité, dans ce monde glaçant ,frissonnant. Habillez vous chaudement, et laissez vous embarquer dans cet univers hors norme, avec des personnes hauts couleur.
Trois corps sont découverts, emprisonnés dans la glace , un mystère qui sont-ils, comment ont- 'il pu se retrouver ainsi Un trouvaille du pur hasard, le réchauffement climatique qui entraîne la fonte des glaces , les sont fait ressurgir .Dans un deuxième temps, la découverte de la jeune Annicka , âgée de 15 ans ,qui a ému le pays à bord d'un chalutier en fuite, quel lien si lien il y a entre ces deux affaires ,
Le dégel permet de découvrir une ancienne base nucléaire américaine, que personne ne connaissait l'existence La vérité refait surface, et il n'est jamais bon de remuer un tel passé. L'auteur nous plonge dans un monde nauséabond, du milieu politique, un monde de manipulations , un monde de corruption. Une histoire qui nous mène du Groenland et des États-Unis,  Cette double enquête est confié à Korneluis Jakobsson , un homme qui vaut mieux éviter , son surnom est « le pire meilleur flic » Cette affaire est un véritable casse tête, mais rien ne l'arrêtera, il fonce, rien ne lui fait peur, même en mettant un danger sa personne et sa vie privé ?
Arrivera t'-il à mener à bien cette affaire ? Il utilise les bons mots, pour définir le monde sans scrupule de la politique Une histoire à multiples rebondissements, une intrigue et un suspens passionnants La plume est fluide, subtile entraînant une lecture addictive
Un grand cru de Ian Manook.
Livre reçu dans le cadre Masse Critique Privilège, un grand merci a l'équipe babelio et aux Editions Flammarion
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Le Krummavísur, cette complainte du corbeau affamé que chante Kornelius Jakobsson, plane sur ce nouveau polar islandais signé Ian Manook. Ce chant et la présence des corbeaux étaient déjà évoqués dans Heimaey.
Je retrouve donc ces terres froides et volcaniques situées entre le Groenland et le Danemark. Si le Groenland a obtenu une autonomie renforcée, sa capitale, méconnue, se nomme Nuuk. Kornelius y passera… Les États-Unis avaient creusé la glace du Groenland, « Iceworm », pour aménager une base secrète destinée à contenir le péril soviétique, base que le réchauffement climatique a révélée.
Voilà pour la géopolitique qui sous-tend l'intrigue de ce thriller venant après Heimaey et Askja, sans oublier À Islande, consacré aux pêcheurs bretons. Après avoir créé Yeruldelgger (Les temps sauvages et La mort nomade) sur les terres mongoles, Ian Manook a donné vie à un autre flic hors normes : Kornelius Jakobsson. Comme pour son alter ego asiatique, je suis vite intéressé, captivé par cet homme qui se joue des convenances, des principes, des autorités figées dans leurs routines et les compromissions, pour faire éclater la vérité, abattre l'injustice.
Le corbeau, le piolet et les taches de sang qui ornent la couverture du livre, évoquent bien le principal d'une intrigue qui paraît souvent compliquée, voire tarabiscotée. Pourtant, l'essentiel n'est pas là.
Pour me laisser porter par l'écriture imagée, sensible, non dénuée d'humour de Patrick Manoukian (Ian Manook), je n'ai pas tenté à tout prix de décrypter toutes les révélations politiques du roman pour m'attacher aux femmes et aux hommes impliqués dans l'histoire.
D'abord, cela débute très fort. Dans ce petit avion qui, en 1995, survole plus grand glacier d'Islande, le Vatnajökul, en pleine tempête, le stress est à son maximum. C'est pour ça que j'adore lire Ian Manook ! Ils sont deux à bord, avec le pilote, car son passager porte une mallette, une fameuse mallette dont on reparlera souvent.
Des années plus tard, de découvertes en événements dramatiques, se met en place toute l'histoire, récit basé sur le réel. Avec l'Islande, cette île à la fois captivante, envoûtante et dangereuse, je suis gâté. de Reykjavik à Akureyri, je passe par la lagune glaciaire de Jökulsárlón, le cratère de Hrossaborg, sans oublier le volcan Herðubreið et bien d'autres lieux extraordinaires.
Alors qu'il n'est plus flic, Kornelius se retrouve au coeur d'une histoire folle qui lui permet de faire parler son expérience et son savoir-faire. S'il retrouve des collègues, c'est le jeune Ari Eiriksson qui se met rapidement en évidence et tape sur les nerfs de Kornelius avec les proverbes de son grand-père qu'il adapte à toutes les situations. Il faut dire que son aïeul en a sept-cent trente-quatre à son palmarès, de quoi voir venir !
Bien sûr, impossible de passer sous silence l'action extraordinaire de l'inspectrice Botty Sigmarsdóttir qui intervient depuis l'hélicoptère de la Viking Squad, les forces spéciales islandaises. Avec un courage exemplaire, elle réussit à neutraliser deux criminels qui, sur un chalutier, emmènent le corps sans vie de la jeune Anika.
Ça y est ! Tous les éléments commencent à s'assembler dans ce qui fait penser à un vrai puzzle. Heureusement, tout est passionnant, haletant, dépaysant et… instructif.
Il ne manque plus que les politiciens corrompus, un avocat véreux, la CIA et les rencontres étonnantes, parfois dangereuses qui jalonnent le parcours de Kornelius. Ian Manook maîtrise bien une écriture qui peut passer du percutant très animé à de savoureuses descriptions. L'auteur sait si bien donner vie à l'Islande qu'il excite ma curiosité comme il l'excite souvent en débutant certains chapitres de manière très énigmatique. Impossible de résister. Il faut aller plus loin, surtout que, comme d'habitude, il intitule chaque chapitre avec les derniers mots de celui-ci.
Au-delà de l'enquête policière souvent chaotique, de remises en question, je me régale avec les pauses salutaires, la gastronomie locale et la complicité retrouvée entre Kornelius et Ida, la légiste, et l'inspecteur Komsi. J'ajoute que celui que l'auteur qualifie souvent de troll, s'offre deux excursions nécessaires à son enquête : au Groenland et au Danemark.
Ian Manook m'a donc offert un nouveau polar très animé, plein de surprises, d'actions, de rebondissements, de violence mais aussi d'amour, sans oublier les pauses salvatrices dans les fameux hot spots.
Je remercie Babelio et les éditions Flammarion qui m'ont permis de poursuivre l'aventure aux côtés d'un auteur qui me régale à chaque fois en m'emmenant loin. Je n'oublie pas Ravage (Canada) et surtout L'oiseau bleu d'Erzeroum et le chant d'Haïganouch, saga familiale sur le génocide du peuple arménien.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Si vous voulez voir du pays, vous frotter à d'autres cultures, mieux qu'un guide touristique, lisez Ian Manook. En effet, ce journaliste écrivain n'a pas son pareil pour nous emmener loi, très loin de notre petit confort.
Dans Krummavisur, l'auteur nous plonge dans le feu et la glace de ce pays rude qu'est l'Islande.
Nous retrouvons le flic Kornelius Jakobsson, qui n'est plus flic, mais qui va quand même jouer au flic pour mener l'enquête sur la découverte de corps congelés et d'autres morts mystérieuses.
Lecteur, accroche-toi bien, car, outre le climat rigoureux de l'île, il te faudra affronter moult personnages impliqués dans plusieurs intrigues. Mais l'effort en vaut la chandelle car l'histoire sert d'ouverture sur le monde avec ses politiques corrompus, l'avidité de ses voisins plus gros et le réchauffement de la planète. Et oui, ça ne rigole pas ! Mais tout cela est tempéré par des dialogues vifs et désopilants.
Le début du roman s'ouvre sur la lutte d'un petit avion avec la tempête. Outre le pilote, il transporte un passager : « Ils survolent le Vatnajökull, le plus grand glacier d'Islande ».
Sept ans plus tard, alors que des pans de glace se brisent, voilà que réapparaissent les deux corps congelés des mystérieux voyageurs. Dans le même temps, en pleine mer, la jeune et intrépide inspectrice Botty arraisonne un bateau de pêche qui transporte le corps de la petite Anika.
Kornelius a du pain sur la planche, ou plutôt du « pylsa » sur la planche, ce qui permet un petit détour gastronomique et le lecteur apprendra que la pylsa est ce fameux « hot-dog aux trois viandes. Saucisse d'agneau, de porc, de boeuf, bardées de bacon ; pain vapeur à peine grillé ; ketchup sucré aux pommes ; rémoulade à base de mayonnaise, de cornichons, de carottes et de câpres ; chou rouge émincé mariné au vinaigre ; oignons frits et moutarde brune sucrée. » …et c'est tout ! Ce met emblématique est à la mesure de la vie islandaise et de ses excès.
Dans l'équipe de notre colosse Kornélius, on trouve l'inspectrice Botty qui n'a pas froid aux yeux et le dévoué inspecteur Ari, fidèle dépositaire des sept cent trente-quatre dictons de son grand-père auxquels on ne comprend couic. Un exemple : « le mouton a peur du loup mais c'est toujours la bergère qui finit par le cuire. ».
Chacun des personnages de ce roman a sa personnalité et ses failles et on les aime pour cela.
Krummavisur, c'est plus qu'un polar à l'intrigue bien ficelée, c'est aussi l'affection particulière et sincère de l'auteur pour l'Islande et ses habitants. Et je ne résiste pas à partager avec vous ce petit bout de paysage :
« Quelques touffes de joncs frissonnent dans le vent. Plus loin, des moutons ronds, clairsemés dans l'herbe verte. On devine les mâles attentifs à leurs cornes torsadées en spirale. Des chevaux à la crinière insolente se chamaillent puis se suivent, au pas, comme des promeneurs. Et surtout, ce qui donne sa perspective et sa dimension à tout ce paysage, tout au fond de la plaine étroite, le glacier. » …je vous laisse méditer !

Je remercie les éditions Flammarion et Masse critique de Babelio pour cette lecture haletante.



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Krummavisur est un roman policier, qui se passe en Islande. Et pourtant non, pas d'un de ces auteurs au nom imprononçable, mais d'un Français, que j'adore, au nom quand même plus facile à retenir, quoique le facétieux en utilise plusieurs, ....
Ian Manook revient donc en Islande, où il redonne vie à un de ses héros récurrents, Kornelius Jakobsson, déjà présent dans deux romans que je n'ai pas lus, mais que celui-ci m'a vraiment donné envie d'ouvrir. J'avais pourtant déjà croisé cet auteur dans ce pays avec le très beau A Islande que je vous conseille ... aussi.

Le livre s'ouvre sur une scène saisissante : un chalutier au milieu des flots déchainés, un hélicoptère qui le surplombe, deux commandos dans l'eau glaciale, et une flic qui réussira elle à prendre pied sur le chalutier et ...

Il y aura aussi des gros morceaux de glace, pas de ceux que vous mettez dans l'apéro, mais de ceux qui peuvent contenir des cadavres gelés et des morceaux d'avion, des cadavres de phoque servant de garde-manger, un député et un avocat véreux (non ce ne sont pas des pléonasmes), des manoeuvres politiques, des agents secrets américains, des lituaniens fort antipathiques, et puis des corbeaux...

Il y a a surtout la plume de Ian Manook, que j'ai trouvée dans cet opus proche parfois de celle de Roy Braverman, dans la série Freeman, pour cette capacité à créer des personnages hors normes,ente le géant Jacobsson, « le pire meilleur flic » d'Islande, mais aussi Ari au fameux grand-père, et puis Botty surnommée Bottyful après ses exploits sur le chalutier, et puis tous les autres ...

Pour aussi cet humour, saupoudré par petites touches au travers des pages, qui permet souvent de faire baisser la tension, des dialogues qui m'ont fait parfois éclater de rire, surtout quand Ari y glisse un des 734 proverbes inventés par son grand-père.

Pour aussi cet art à peindre les paysages, ceux de l'Islande, volcanique, minérale, tourmentée, sauvage. Un pays qui fait dire à Jacobsson :
« Si les hommes sont vraiment ce que fait d'eux la terre qu'ils habitent, pas étonnant que nos vies soient si compliquées »

Un pays où habitent aussi les corbeaux que Jacobsson invoque par ce chant qu'il fredonne, le Krummavisur, complainte envoutante, qui donnera des alliés ailés à l'ex inspecteur.

Un roman à l'atmosphère souvent glaciale, malgré les bains chauds, malgré ce diner en extérieur (pensez, il faisait 10° ce soir-là), aux informations distillées peu à peu, à une tension qui ne se dément pas, aux personnages inoubliables tout comme les paysages. J'ai adoré, et je rajoute les deux premiers dans ma PAL.

Un immense merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour ce beau cadeau. Quand j'ai été sollicitée pour cette masse critique privilégiée, je n'osais y croire. Et puis, j'ai été sélectionnée. Quelle chance !
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Le réchauffement climatique nous apporte tous les jours la preuve de ses ravages. En Islande , il accélère la fonte glacier et dans les glaciers des fois, on trouve des cadavres....

Première incursion pour moi dans le monde islandais de Ian Manook , lui que je n'avais connu que dans les steppes mongoles . Et vraie réussite.

Tout d'abord , les personnages , avec en tête de gondole Kornelius , flic encore plus borderline que les plus borderline des flics. Rien ne l'arrête, ni les malfrats , ni les collègues , ni les politiques . C'est lui qui donne le tempo au roman. Mais tous les autres protagonistes valent leur pesant de cacahuètes : L'inspecteur Ari , avec son air con et sa vue basse et les proverbes de pépé va clouer le bec à toute l'Islande, les Botti, Ida sont des tornades .Et que dire de la première ministre ?

Après , il faut planter une histoire au milieu de tout à ça , et sans être l'énigme du siècle ni de la décennie, l'auteur a monté un scénario intéressant, mêlant géopolitique , où les US sont habillés pour l'hiver , même l'islandais , et culture locale.

Car la aussi, c'est une réussite , on s'y croit en Islande , le pays aux deux routes et 100000 volcans. C'est bien documenté, instructif et dépaysant.

Une vrais réussite , à la lecture addictive tant par son enquête que par tout ce qui gravite autour..
Merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour leur confiance.
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1995 : Islande Deux hommes survolent le glacier Vatnajökull alors que la tempête fait rage. le pilote est chevronné, cela suffira t-il à les tirer d'affaire ? Que font-ils là et que transportent-ils dans leur mallette ?

2002 : Islande toujours Un vulcanologue recherche LA faille qui lui en apprendra plus sur les éruptions passées. Il est accompagné de son guide, chevronné lui aussi. Il faut l'être pour affronter les difficultés liées au climat rude de ce pays. Que leur réserve cette exploration périlleuse ?

De nos jours : Un hélicoptère des forces spéciales islandaises prend en chasse un chalutier en route vers le Groenland. La mer est déchaînée. On assiste à une arrestation digne des plus grands films d'action. Une adolescente a disparu.

Le cadre est posé. Des enquêtes à hauts risques et pleines de rebondissements attendent l'inspectrice Botty et Kornélius Jakobsson, héros récurrent de cette série policière de Ian Manook. Car bien sûr, derrière la présentation du début se cachent des mystères qu'il va falloir résoudre et qui mieux que "le pire meilleur flic d'Islande" pour le faire, j'ai nommé Kornelius Jacobsson !

Entre disparitions, politiciens corrompus, avocat véreux, il aura fort à faire, aidé par ses collègues notamment par Ari , l'inspecteur aux 734 citations inventées par son grand-père, citations placées dans chaque réflexion d'Ari et qui apportent une touche d'humour. de nombreux personnages sont impliqués dans différentes intrigues mais on ne s'y perd pas.

Des personnages sympathiques et attachants, des sujets forts notamment celui du réchauffement climatique sont présentés ici

Le début du roman m'a rappelé un autre livre gagné aussi en Masse critique "Sentinelle du climat" où la glaciologue Heïdi Sevestre nous explique les causes et conséquences du réchauffement climatique. Ian Manook parle très bien de ce phénomène. Dans ses descriptions, j'ai retrouvé les rivières souterraines, les lacs glaciaires, les effondrements de la banquise, les conséquences du changement climatique dans ces régions glaciaires. Krummavisur est un roman très documenté.

C'est avec le dégel que l'on découvrira des éléments déclencheurs de l'enquête, l'inconscience des hommes illustrée par des constructions incroyables que je vous laisse découvrir où politique et profits priment sur des conséquences pourtant prévues.

Ian Manook, avec sa belle écriture poétique, nous fait voyager dans ce pays magnifique qu'est l'Islande. L'enquête nous mènera jusqu'au Groenland et au Danemark. L'auteur m'a vraiment donné envie de découvrir les paysages somptueux de l'Islande, ses fjords, ses volcans. Comme toujours, il nous présente la Culture et la Gastronomie du pays, rendant l'aventure très enrichissante.

De la violence bien sûr, on est dans un roman policier, mais aussi de l'amour dans ce livre avec un personnage principal à la fois fort et fragile dans sa vie professionnelle comme personnelle.

En plus de l'écriture souvent très poétique, j'ai énormément apprécié le rapport à la nature. J'ai fait un voyage très intéressant avec ce 3ème volet des enquêtes de Kornélius. je suivrai les précédentes tant j'ai été embarquée dans ce magnifique pays. En écoutant la complainte du corbeau affamé, le Krummavisur, que chante le héros ! Corbeaux qui auront un rôle à jouer, je n'en dis pas plus...

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Flammarion pour ce beau cadeau que j'ai vraiment été ravie de recevoir, je n'osais pas y croire. Un grand merci !
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Pour ne pas déroger à mes mauvaises habitudes, j'ai encore découvert la plume d'un auteur en commençant par le dernier tome d'une série... Et, comme c'est souvent le cas, cette lecture m'a donné envie de découvrir les précédents tomes ;-D

J'ai beaucoup aimé l'entrée en matière de ce roman qui nous plonge directement dans le bain (si je puis dire sans mauvais jeu de mots) après la découverte de trois corps dans la glace d'un iceberg et une course-poursuite contre un chalutier emportant le corps d'une enfant au large de l'Islande.

Thriller très visuel, je n'ai eu aucune difficulté pour m'imaginer accompagner nos personnages tout au long de leurs enquêtes. Par ailleurs, j'ai trouvé cette histoire très prenante et j'ai finalement fait plusieurs rapprochements avec les ouvrages de Mo Malo se déroulant en grande partie au Groenland.

J'ai adoré les personnages de cette série dont les personnalités et les caractères les rendent très attachants. Alors que Kornelius Jakobsson, l'ancien flic est considéré par la plupart comme une tête brûlée, en tant que lecteur, on ne peut que l'apprécier.

Finalement, si je dois trouver un défaut à cette lecture, c'est qu'il est dommage de ne pas avoir commencé cette série par son premier tome, car si on est fan des romans policiers nordiques, c'est un petit iceberg (et non bijou) glacé ;-D

Je tiens à remercier les Éditions Flammarion et Babelio pour cette masse critique que j'ai adorée.

Mention spéciale pour notre cher inspecteur Ari dont le grand-père a inventé sept cent trente-quatre proverbes et dictons qui m'ont fait beaucoup sourire...
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Chronique d'une flingueuse : L'avis de Sylvie K la Polardeuse pour Collectif Polar
Krummavísur c'est le dernier de la trilogie islandaise de Ian Manook et le retour de Korneluis Jakobsson dit le Troll.
En pleine tempête et à bord d'un chalutier groenlandais, la jeune inspectrice téméraire Botty, dans une scène digne d'un film d'action, arrête les deux assassins d'une jeune fille portée disparue Anika 15ans.
En Islande, le froid assassin rend deux corps conservés dans la glace du Vatnajökull puis ensuite un autre. Les corps n'ont apparemment rien à voir entre eux mais quand sur l'un deux est découvert une blessure mortelle, Kornelius, en presque retraite, ne peut s'empêcher d'y fourrer son nez. Les américains s'en mêlent, font disparaître les corps et l'inspecteur Ari Eiiksson pas encore aguerri aura Kornélius comme consultant pour l'aider dans cette enquête. Dans cette contrée froide, le réchauffement climatique sévit, une base nucléaire américaine à l'abandon et oubliée fait jour. Forcément, les évènements ont un lien et Kornélius devra en trouver le fil conducteur, une quête de la vérité qui va le plonger dans les arcanes d'un scénario dangereux et impliquant les services secrets.
Manook ne cherche pas une efficacité immédiate, l'enquête dans ce contexte géopolitique où interviennent corruption mensonges, manipulation et pouvoir sera difficile. Comme toujours la patte de l'auteur est reconnaissable avec la particularité de certains personnages comme l'inspecteur Ari et ses sept cent trente-quatre proverbes, Botty la super Boottyful, Ida celle qui fait battre le coeur de Kornélius et Kornélius personnage complexe à lui tout seul. Comme son écriture très visuelle avec l'image des glaciers aux couleurs étonnantes, le lac, la mer, les volcans, la vague géante qui déferle et devient mortelle. Et l'envers de la carte postale avec la découverte d'une base nucléaire et ce que cela comporte pour la nature, la glace qui se détache des glaciers, les vagues meurtrières qui en découlent, l'homme contre la nature est peut- être ce qui me fait le plus froid dans le dos.
J'aime à penser que c'est ce que l'auteur a voulu dans ce polar, attirer notre attention sur ce qui se passe dans ce pays d'Europe du Nord mais qui pourrait se passer ailleurs.
Et j'allais oublier l'immersion culinaire et des noms imprononçables qui nous immergent comme des icebergs dans cette contrée !
Un polar pour des lecteurs pour veulent partir au bout du monde et qui sont exigeants.
Merci à Babélio pour cette masse Critique ainsi qu'aux Editions Flammarion pour cette extraordinaire lecture.
Pour en savoir plus sur ce polar et son auteur, vous pouvez cliquer ci-dessous ⏬⬇⏬
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Qui pourra jamais comprendre l'Islande et les Islandais et leur indestructible résistance aux éléments ? de la nature comme de la vie. Après avoir lu Krummavisur, je peux affirmer que son auteur Ian Manook possède de nombreux éléments de réponse à cette question. Auteur français polymorphe un temps délocalisé en Mongolie, il déménage ses intrigues dans cette « pétaudière où l'on vit nez au vent et pieds dans la braise », dans ce pays de lave et de courants marins, de feu et de glace. Je précise d'emblée qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les précédentes aventures réfrigérées de son pire meilleur flic – Kornelius Jakobsson - pour apprécier Krummavisur. C'est sans doute un plus sans être un pré-requis.


Grand voyageur, l'auteur connaît intimement - dans sa vie contemporaine et son Histoire-, l'Islande ; certains détails qu'on ne peut pas trouver même dans le meilleur guide touristique ont le goût irremplaçable du vécu, et j'ai beaucoup aimé son regard affectueux sur ces terres médiocres où ont échoué un jour avant de faire souche, tanneurs et tisseurs, mineurs de sel et de sulfate, pêcheurs, marins et armateurs. Depuis, mondialisation oblige, l'Islande devient de plus en plus un vaste disneyland touristique.


Krammavisur est riche de plusieurs intrigues, qui au départ, ne semblent avoir rien à faire les unes avec les autres, et couvre un large spectre : historique, géo-politique, géologique, sociétal, le tout bien enveloppé dans les particularismes de l'insularité. Qu'est-ce qu'un député « presque » pédophile a à voir avec des cadavres congelés dans un iceberg, ou un avion sorti des radars il y a des décennies ? Ian Manook insiste à juste titre sur la position stratégique de l'Islande, plantée au milieu de l'Atlantique nord, tantôt base avancée de l'Otan, tantôt base de repli de l'US army, mais toujours sous l'oeil colonisateur du Danemark. Les bruits de bottes actuels pourraient attiser de nouvelles convoitises. Dans Krammavisur, il y a : du récit d'actions menées par les renseignements militaires, des soupçons d'éliminations de nationalistes groenlandais, des secrets d'Etat du gouvernement américain, des personnalités politiques corrompues, des accidents inexpliqués, des disparitions... de quoi satisfaire le plus exigeant lecteur.


Et puis à côté de ces intérêts mondiaux exacerbés par le réchauffement climatique révélateur, il y a le peuple islandais qui en dépit du climat extrême n'a pas froid aux yeux, capable d'avoir installé juste en face de la maison du gouvernement, dans d'anciennes toilettes publiques, un Musée punk, peu éloigné du Musée du phallus où l'on peut admirer l'organe de 46 espèces animales et de quelques humains - que je vous laisse découvrir - et qui ne peuvent rivaliser avec celui d'une baleine, long d'un mètre soixante-dix.


Bref, Krummavisur est un roman dans lequel toute l'affection de Ian Manook pour l'Islande transpire à chaque page ; au rythme bien frappé ; à l'intrigue bien équilibrée entre ses différentes composantes ; dont les personnages sont consistants - avec une mention spéciale pour Ari qui égrène dans toutes les circonstances les sept cent trente-quatre dictons légués par son grand-père -. Pour conclure, je note cette coquetterie littéraire qui consiste à utiliser les derniers mots d'un chapitre en guise de titre, et quelques néologismes amusants : être passoirisé par un tueur, ou chourouper un thé ou café.


Seul reproche : lorsqu'il décrit la chambre d'une gamine de 15 ans tapissée de posters de groupes islandais - Reykjavikurdaetur et Solstafir, Sigga, Betta Og Elin -, Ian Manook n'évoque pas Björk. Bon, nobody's perfect, je lui pardonne cette impardonnable omission.


Merci à Babelio et Flammarion pour leur confiance. Sortie en librairie le 03.04.24
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L'island, le pays le moins dangereux du monde.
Tout au moins niveau criminalité, car concernant le climat, mieux vaut être prudent
Patrick Manouchian, qui signe cet ouvrage sous le pseudonyme de Ian Manook va nous en faire la preuve, en tout cas niveau température, pour le reste je vous laisse deviner.
Le Krummavisur, titre de ce roman, est le chant des corbeaux, un chant guttural que Kornelius, notre pire meilleur flic à la retraite, aime fredonner, et vous comprendrez bien assez tôt pourquoi.
Alors évidemment si comme moi vous démarrer ce roman sans avoir lu les deux premiers tomes, vous allez démarrer en plein dénouement de l'enquête précédente
Ce qui, je ne vous le cache pas, n'ai pas le plus pratique, mais l'auteur déroule l'histoire de tel façon que se ne soit pas un handicap, pour l'intrigue.
C'est plus compliqué pour les relations entre personnages, au début en tout cas, car évidemment ils ont un passé commun qui les lie, mais la aussi, l'histoire est bien agencée et il est simple de s'y retrouver au bout de quelques chapitres.
Il est donc préférable de débuter par «haimaey» et «askja » mais ce n'est pas une obligation.
Et franchement, je me suis régalé, une double intrigue, des personnages attachants, hormis l'inspecteur Ary, qui finit par être saoulant avec les dictons de son grand père.
Quelques détails sympathiques qui font découvrir la culture islandaise, on est sur un polar du grand nord dans le style Mo Malo ou Olivier Truc, l'auteur nous balade du Groenland au Danemark, le suspense est présent jusqu'à la dernière page et la lecture est fluide.
J'ai vraiment apprécié, alors merci à Masse critique qui m'a permis de découvrir cet auteur et merci à l'auteur que j'ai pu croiser au quai du polar, pour sa gentillesse.
Je vais donc prochainement tenter un Roy Braverman puis un Page Coman, pour découvrir les différentes facettes de cet écrivain et ainsi voir les différences, ou pas
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