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Critique de dannso


Krummavisur est un roman policier, qui se passe en Islande. Et pourtant non, pas d'un de ces auteurs au nom imprononçable, mais d'un Français, que j'adore, au nom quand même plus facile à retenir, quoique le facétieux en utilise plusieurs, ....
Ian Manook revient donc en Islande, où il redonne vie à un de ses héros récurrents, Kornelius Jakobsson, déjà présent dans deux romans que je n'ai pas lus, mais que celui-ci m'a vraiment donné envie d'ouvrir. J'avais pourtant déjà croisé cet auteur dans ce pays avec le très beau A Islande que je vous conseille ... aussi.

Le livre s'ouvre sur une scène saisissante : un chalutier au milieu des flots déchainés, un hélicoptère qui le surplombe, deux commandos dans l'eau glaciale, et une flic qui réussira elle à prendre pied sur le chalutier et ...

Il y aura aussi des gros morceaux de glace, pas de ceux que vous mettez dans l'apéro, mais de ceux qui peuvent contenir des cadavres gelés et des morceaux d'avion, des cadavres de phoque servant de garde-manger, un député et un avocat véreux (non ce ne sont pas des pléonasmes), des manoeuvres politiques, des agents secrets américains, des lituaniens fort antipathiques, et puis des corbeaux...

Il y a a surtout la plume de Ian Manook, que j'ai trouvée dans cet opus proche parfois de celle de Roy Braverman, dans la série Freeman, pour cette capacité à créer des personnages hors normes,ente le géant Jacobsson, « le pire meilleur flic » d'Islande, mais aussi Ari au fameux grand-père, et puis Botty surnommée Bottyful après ses exploits sur le chalutier, et puis tous les autres ...

Pour aussi cet humour, saupoudré par petites touches au travers des pages, qui permet souvent de faire baisser la tension, des dialogues qui m'ont fait parfois éclater de rire, surtout quand Ari y glisse un des 734 proverbes inventés par son grand-père.

Pour aussi cet art à peindre les paysages, ceux de l'Islande, volcanique, minérale, tourmentée, sauvage. Un pays qui fait dire à Jacobsson :
« Si les hommes sont vraiment ce que fait d'eux la terre qu'ils habitent, pas étonnant que nos vies soient si compliquées »

Un pays où habitent aussi les corbeaux que Jacobsson invoque par ce chant qu'il fredonne, le Krummavisur, complainte envoutante, qui donnera des alliés ailés à l'ex inspecteur.

Un roman à l'atmosphère souvent glaciale, malgré les bains chauds, malgré ce diner en extérieur (pensez, il faisait 10° ce soir-là), aux informations distillées peu à peu, à une tension qui ne se dément pas, aux personnages inoubliables tout comme les paysages. J'ai adoré, et je rajoute les deux premiers dans ma PAL.

Un immense merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour ce beau cadeau. Quand j'ai été sollicitée pour cette masse critique privilégiée, je n'osais y croire. Et puis, j'ai été sélectionnée. Quelle chance !
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