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EAN : 9782330151645
256 pages
Actes Sud (16/06/2021)
4.34/5   19 notes
Résumé :
A l'égal d'un Baptiste Morizot alliant, sur le terrain, la philosophie et les sciences naturelles pour en dégager de nouvelles manières d'être vivant, Estelle Zhong-Mengual oeuvre à hybrider l'histoire de l'art et les savoirs naturalistes les plus contemporains.
Apprendre à voir est un livre érudit mais toujours accessible, passionnant, intimiste lorsque l'autrice partage ses émotions devant une fleur ou une mésange, un guide qui brouille les frontières entre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
livre obtenu lors d'une masse critique chez Babelio et donc coché et souhaité.

Merci aux éditions Actes Sud et à Babelio

Ce livre est plus un essai qu'un livre et j'avoue avoir été un peu rebutée et déçue de mon choix.

Livre érudit, oui, très érudit et donc pas toujours accessible, du moins pour moi...

Le propos est très intellectualisé et le parti pris de l'auteure ne m'a pas convaincu.

L'auteure est normalienne et professeure aux beaux arts alors je pense que son livre est très orienté vers une frange de la population dont je ne fais pas partie.

Dommage, certains passages sont intéressants mais les démonstrations et analyses m'ont fatiguées et je me suis sentie vraiment à côté de a plaque, comme si on me parlait en langue étrangère non connue ...

Nous sommes loin de la lecture estivale sans prise de tête, je n'ai vraiment pas fait le bon choix avec ce livre ...

Pourtant je m'intéresse à l'art et à la nature, mais je n'apprécie pas quand on intellectualise trop l'art. Oui, un peu, pourquoi pas, mais pas quand voir un tableau et l'admirer se transforme en longue interrogations et disgressions, je ne suis alors pas bon public.

De plus concernant le propos de voir le vivant, j'avoue que pour ma part je n'ai pas attendu d'observer cette nature seulement à travers des tableaux ... le rapace en Ardèche je pouvais très bien l'observer.

J'ai davantage apprécier le livre "Oiseaux" dans sa mise en avant des différentes techniques de dessins et de l'histoire de celles -ci dans les représentations en peinture de la nature et des oiseaux. J'ai appris énormément de choses dans ce livre et en plus les tableaux et dessins étaient magnifiquement mis en valeur. Voir mon AVIS ICI

L'auteure nous offre ici des analyses très, très poussées et laborieuses de certains tableaux pour nous démontrer ce qu'il y a à voir ou ce qui ne peut être vu...

Mais forcément, il y a des partis pris dans les oeuvres. Apprendre à voir ce n'est pas se pencher sur le passé. Apprendre à voir ne passe pas forcément par l'art...

Je n'ai pas vraiment saisi le sens des propos de l'auteure. Je me suis appliquée néanmoins à la lire mais je le concède j'ai parfois avancé en survolant (mais pas trop parce que sinon je me perdais encore plus et ce n'était pas nécessaire ... )

Cette lecture n'est pas abordable par tout un chacun, non c'est faux d'énoncer ceci dans le résumé et en accroche de ce livre.

Je pense néanmoins qu'à l'oral et dans ses cours, séminaires et/ou présentations, l'auteure doit savoir capter son auditoire. Sur la vidéo de présentation de son livre je n'ai pas ressenti cet abattement que j'ai eu à la lecture en me trouvant vraiment, mais alors vraiment, à côté de son discours.

Concentration et connaissances pointues sont nécessaires. Alors je m'excuse de m'être autant trompée vis à vis de ce livre et de m'être considérée comme une potentielle lectrice de celui-ci.

Apprendre à voir pour moi n'est pas forcément dans toutes ces analyses et uniquement dans l'art mais dans une approche curieuse et ouverte de multiples sources.

Je suis donc déçue par cette lecture qui m'a fait penser être bien "bête"

Je pense que ce texte est en fait une thèse et que la novice de l'art que je suis et la curieuse par nature et sur la nature n'a pas pu trouver son bonheur à sa lecture.

Merci néanmoins à Babelio et à Actes Sud pour ce partenariat

Je pense que d'autres lecteurs sauront trouver leur bonheur dans cette lecture.

Quant à moi je retourne à l'observation de la faune et de la flore
de mon petit jardin de campagne.

Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Encore une excellente lecture de la collection Mondes Sauvages d'Actes Sud !
À chaque fois ça fait mouche, ça me touche.
Ça fait écho à des idées qui me trottent aussi dans la tête. Et j'ai l'impression alors de dialoguer avec les livres.

Dans Apprendre à voir le dialogue porte sur la façon dont on voit (ou ne voit pas) la « nature » autour de nous. Sur ce qu'on voit vraiment quand on s'extasie sur un paysage. Sur ce qu'on décide de ne pas voir : le vivant.

Estelle Zhong Mengual est historienne de l'art. Elle choisit donc une approche très intéressante pour poser ces questions : les représentations du vivant dans la peinture de paysage, entre symboles et nouvelle sensibilité. Et elle croise ses réflexions sur les artistes du XIXe siècle avec les écrits des femmes naturalistes, au Royaume-Uni et aux États-Unis à la même période. C'est très accessible, et c'est passionnant !

Du décor à l'enquête, on apprend à regarder différemment ces paysages sur lesquels mon oeil serait passé très rapidement. Que signifie la représentation de ce rapace au-dessus de cette montagne ? Pourquoi cette orchidée et ce colibri sont peints ainsi ?
Et on continue de se poser des questions. Sur la façon dont on voit le monde autour de nous.
Ce livre, c'est une exploration, une occasion d'apprendre à voir.
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Estelle Zhong Mengual déploie une grande passion et sensibilité pour nous ouvrir les yeux sur un monde visuel auquel nous sommes en réalité aveugle. Elle fait appel à l'art naturaliste, peinture de paysage et histoire naturelle qui ont tant forgé notre perception depuis des siècles. L'être humain s'est distancé de la nature, il l'a mise à l'écart, loin de lui et l'a traité comme un objet sans rapport avec lui. Il a minutieusement coupé les liens et s'en est éloigné sans prendre conscience de ce qu'il perdait. "Apprendre à voir" fait le chemin inverse.

J'ai vraiment adoré ce changement de paradigme dans l'observation du
monde. On prend conscience de l'étroitesse de notre regard : on ne perçoit qu'à travers un prisme très étroit (celui d'un Occidental, d'un humain, d'un citadin). Il nous faut déconstruire les vieilles idées préconçues sur ce qui doit être et redécouvrir avec une âme neuve ce qui est.

Ne plus seulement voir les choses avec l'oeil humain mais tenter de les observer avec l'oeil du saumon, du chevreuil, d'un indien ou d'un naturaliste. Il y a en réalité mille façon de voir et ce livre nous offre les clés pour l'apprendre.

Il s'agit d'une lecture dense, intense, qui se savoure en plusieurs fois tant les idées sont riches d'enseignement. C'est le genre d'ouvrage que l'on devrait proposer aux amateurs d'art, de sciences naturelles ou à tous un chacun, histoire de réviser un peu notre conception si petite et de pallier à cette "crise de notre sensibilité au vivant."

L'ouvrage se concentre sur la conception occidentale du vivant mais je serais curieuse de savoir ce qu'il en est dans d'autres cultures. Par exemple dans la psyché asiatique où la nature englobe l'art au quotidien. Comment vois-t-on le monde ailleurs?
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L'Historienne de l'art va donc nous prendre par la main et nous accompagner à la lecture de tableaux divers et variés, panel du thème suscité. Elle va nous apprendre à voir, mais au-delà de ça, elle va nous apprendre à comprendre ce que notre regard, notre esprit, notre référentiel voit. Ce sont de très agréables lectures de tableaux qui se succèdent, un livre parfait pour éduquer son regard aux oeuvres, pour ne plus jamais aller dans un Musée de la même manière.
Cela permet d'avoir conscience de la composition d'un tableau, du mouvement qui suit l'oeil, dirigé par cette même composition. Ce sont des études de la couleur, des contrastes, des jeux de lumières, des diverses techniques de peintures, des mouvements, des formes et corps qui s'opposent, de l'arrière plan jamais réellement anodin… Ce sont vraiment de très belles analyses de tableau, bien décortiquées, qui vous permettront de faire de même par la suite.

Ensuite, nous arrivons à l'étude des botanistes, qui étaient-ELLES ?! Ils, certes, on les connait, mais à nouveau, voici un beau livre qui lutte (mine de rien) contre l'invisibilisation des femmes et qui partage les recherches de naturalistes femmes. Des best-sellers, des femmes réellement importantes au début du XIXe siècle et « oubliée » depuis.

Enfin, le livre se clôt sur une hypothèse intéressante que je ne développerais pas pour vous laisser le plaisir de la découvrir toute entière. Il s'agit de la représentation des fées et autres gnomes dans l'imaginaire, le fameux tronc commun de référence qui nous amène aujourd'hui en tant qu'Occidentaux a passer par les tableaux pour figurer la nature, mais qui à l'époque était bien plus emprunt de légendes. Et si ces farfadets et autres nymphes, qui habitent la nature et les éléments, ne sont simplement que la manifestation des molécules et autres atomes, l'intuition que les choses sont habitées et fonctionnent justement grâce à l'invisible. Mais qu'à l'époque, justement, il était impossible de l'expliquer autrement.
Je trouve que cette idée renferme une poétique et une magie, incroyables.
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Il y a des ouvrages qui nous troublent, qui nous laissent de marbre, qui nous interpellent ou qui peuvent nous remettre en question.
Cet ouvrage m'a ouvert les yeux, tel était le but de l'auteur !
J'ai voyagé à travers les hypothèses, les recherches de l'auteur, de l'apprentissage qu'elle souhaite nous transmettre par l'ensemble de ses connaissances.
J'avoue avoir eu peur de me perdre dans ce monde qui n'est pas le mien, pourtant je m'y suis sentie bien.
J'ai été émerveillée par les oeuvres, surtout par "Au coeur des Andes" de Frédéric Edwin Church et "Orchidées et oiseau-mouche" de Martin Johnson Heade.
J'ai ressenti la force qui se dégage de ces femmes naturalistes, des messages transmis par leurs combats et leurs oeuvres, leurs travails, par ce puissant savoir qu'elles ont au fond d'elles et qu'elles dévoilent.
L'auteur m'a fait voir l'art avec un autre regard et j'ai adoré m'évader face à toute cette poésie.
Le vivant prend réellement forme et m'a éclairé.
Une multitude de notes est disponible à la fin du livre pour compléter l'ensemble de ce savoir.
Apprendre à voir est précieux, je le relirai, plusieurs fois, je m'y perdrais à nouveau pour me guider encore plus vers cette découverte.
Lien : https://www.instagram.com/a...
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critiques presse (1)
LaViedesIdees
17 octobre 2023
Nous ne voyons pas véritablement le vivant : telle est la thèse d’Estelle Zhong Mengual qui, dans un texte mêlant observations personnelles, analyse des œuvres visuelles et littéraire, et nous invite à porter une autre forme d’attention au monde naturel.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'art de voir tel que mené par Frances Theodora Parsons consiste à activer en soi les pouvoirs du corps des plantes. A voir depuis leur corps-perspective, ce corps construit par son historicité évolutive, par ses relations écologiques, ses communications éthologiques et constitué comme une perspective positionnelle-relationnelle." Or si France Theodora Parsons peut activer en elle les pouvoirs du corps-perspective de la fougère, c'est à partir , grâce, à travers son propre corps-perspective de vivant, hérité le l'écoévolution.
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Comme chez Gosse, le texte commence par une mise à distance de l'approche scientifique, ici incarnée par la discipline de l'écologie scientifique : " La pensée écologique a été façonnée par des logiques fonctionnalistes et néodarwiniennes qui racontent la nature en termes militarisés, mécanisés, hétéronormatifs et déterministes. Ces fondations ont produit une science écologique dont les formes de données et les modes d'enquête supposent tacitement et explicitement que la seule mesure valable d'une vie est la capacité d'un organisme à survivre et à reproduire son génome. Il n'y a pas de place pour la sentience (sentience) dans ces comptes rendus des corps et des terres."
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Videos de Estelle Zhong Mengual (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Estelle Zhong Mengual
Estelle Zhong Mengual vous présente son ouvrage "Peindre comme une autre : les fleurs de Georgia O'Keeffe" aux éditions Actes Sud.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2606381/estelle-zhong-mengual-peindre-au-corps-a-corps-les-fleurs-et-georgia-o-keeffe
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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