Et si l'on faisait un peu de tourisme ?
Nous allons visiter des contrées fantastiques et mystérieuses, toutes plus passionnantes les unes que les autres ; se perdre dans des méandres insoupçonnées, découvrir des criques cachées, s'ébahir de spectacles inouïs. Je veux bien sûr parler du cerveau humain. le nôtre. Unique à chacun et différent de tous les autres même s'il présente les mêmes caractéristiques.
Il est toujours bon de bien connaitre ce que nous utilisons tous les jours. En exemple : les rouages des institutions gouvernementales, la mécanique des moteurs de voiture, les lois de la nature et/ou celles, plus sociales, du vivre ensemble.
JD Vincent a eu la bonne idée de présenter les choses par d'amples références littéraires. le début de notre voyage est un plaisir des mots.
Malheureusement ces bonnes résolutions ne dépassent pas le premier chapitre et on se retrouve vite submergé par une glose médico-scientifique digne des premières années de médecine où le charabia de termes médicaux reste impénétrable au plus fin des Champolions.
Pourtant l'auteur fait des efforts, il propose même une recette de cuisine (un livre qui en présente ne peut être totalement mauvais) et nous montre comment goûter un vin.
Bref, sujet passionnant s'il en est, on aurait aimé davantage de vulgarisation, sans perdre cette rigueur scientifique d'autant que chaque chapitre est clôturé par l'intervention d'un spécialiste, pas moins compréhensible que l'auteur. La palme revenant à Bernard Biouac exposant l'intentionnalité de l'action au niveau neuronal. Je ne m'y connais pas beaucoup en grands vins, mais cette gorgée est parfaitement imbuvable.
En revanche, le chapitre traitant de la mémoire est quasiment parfait, quant à celui concernant le rêve, je renvoie les amateurs de neurosciences au spécialiste du genre :
Michel Jouvet.
On trouve quelques schémas qui n'éclairent pas vraiment un propos austère, quoique d'une grande précision. Dernier point noir : le livre est paru il y a dix ans, ce qui, au rythme des découvertes scientifiques, risque de le reléguer déjà à une obsolescence dommageable.