1803 : La Nuit de la sage-femme

Anne Villemin Sicherman, c'est d'abord un style.
Un style qui vous plonge dans l'ambiance de l'époque de l'intrigue ; un style qui apporte un démenti flagrant à ceux qui pensent qu'une belle langue est nécessairement de lecture ardue.

C'est ensuite une intrigue qui vous emporte à travers les pages à la rencontre de personnages de chair et non de constructions mécaniques à la psychologie sommaire comme on en trouve trop souvent dans une littérature considérée à tort, sous prétexte d'une trame policière, comme de second rang.
Et ces personnages vous font découvrir une ville, et une période de l'histoire, non pas sur le seul fond de décor des événements qui l'ont marquée, mais comme elles ont été vécues par les différentes couches de la société de l'époque.
C'est ainsi que le mort pas vraiment mort, mais déjà enterré, dont la résurrection ouvre le livre, vous fait entrevoir ce qu'était le rapport à la mort au temps du consulat.

C'est aussi un sens appuyé de l'humour dans la présentation de certaines situations : l'embarras d'un préfet surpris, en recevant la sage-femme Victoire pour une réunion de travail, avec, dans son vêtement, des indices d'un précédent rendez-vous nettement moins austère, ou encore Madame de Staël, descendue dans le bel hôtel de la ville où travaillait le disparu, prise dans les contradictions d'un élan amoureux auquel son interlocuteur tente de ne pas vraiment répondre.

Bref, un régal de lecture, comme dans ses livres précédents, mais à chaque fois avec un renouvellement complet dans le type de situations.

Je pressentais qu'avec cette nouvelle série, je pourrais retrouver tout ce qui m'avait tant attaché au personnage d'Augustin Duroch, et, malgré ma tristesse de l'avoir perdu, à la veille de la terreur dans son développement le plus effrayant, je me suis précipité en librairie dès l'annonce de la parution de la "nuit de la sage-femme" et mon seul regret est d'avoir déjà terminé la lecture de ce beau roman historique.

Même si je ne lis plus aussi vite je mets 5 étoiles, d'abord l'histoire se passe dans notre bonne ville de Metz ensuite certains personnages rehaussent par leur droiture et leur volonté de remettre un peu d'ordre en Moselle l'ambiance qui régnait tout de suite après la révolution.
J'aime beaucoup les livres de Mme Villemin Sicherman et j'ai appr!s que elle allait nous faire une suite à notre vétérinaire détective préféré Gabriel et c'est formidable.
J'ai beaucoup aimé l'histoire : c'est la femme d'un commissaire de police qui est sage femme et qui s'est faire parler les gens (hommes et femmes) et c'est grace à elle que nous saurons ce qui s'est passé.

J'ai adoré ma lecture ! L'écriture est riche, fluide, imagée, tout ce que j'aime ! L'aventure est captivante et bien menée . La façon dont l'histoire se passe et l'aboutissement de l'intrigue sont vraiment très réussies. Je me suis beaucoup attachée aux personnages, surtout à Victoire la sage-femme. Un très bon roman historique plein de rebondissements !

C'est un polar historique que j'ai beaucoup apprécié. Loin d'être une enquête policière halletante, il faut se laisser porter par les intrigues politique et sociale mis en place par l'auteure d'une plume fine et élégante.
Un mort enterré trop vite d'un côté, la sulfureuse Mme de Staël et sa clique pleine de polémiques de l'autre. Et encore d'un autre côté, le complot royaliste qui cherche à renverser Bonaparte. Je me suis laissé porter par ces histoires qui, je l'avoue, m'ont captivés. Ce roman est très immersif, nous sommes bien plongés en 1803 à Metz, avec ces places, ses rues et ses personnages haut en couleurs.
La fameuse Mme de Staël et ce prêtre aux opinions dérangeante sont particulièrement prenant.

J'ai particulièrement apprécié Victoire, la femme de l'inspecteur Montfort, qui profite de son activité de sage-femme pour glaner des informations inaccessible pour son mari. Nous apprenons également à connaître les pratiques de son métier à cette époque. C'était très intéressant et instructif.

En bref, un roman historique où il faut se laisser porter par les intrigues, ne vous attendez pas à de la tension. Entre enquête et politique, ce roman immersif et élégant vous plongera parfaitement dans l'ambiance.

Lors d'une de mes conversations avec Monique Bernard, spécialiste de Charles de Villers, dont je suis les publications depuis des années, j'ai eu le plaisir d'apprendre qu'Anne Villemin-Sicherman y avait trouvé son inspiration pour ce livre 1803, La Nuit de la sage-femme, qui vient de sortir. Anne Villemin-Sicherman est une passionnée d'Histoire au projet très singulier : munie d'un talent d'auteur de polar reconnu, elle se consacre à révéler par ce média l'Histoire de Metz. Ses personnages fictifs rencontrent ainsi des hommes et des femmes réels ayant marqué l'Histoire, dans des lieux de la ville qu'ils ont réellement parcourus. Familière depuis longtemps de Charles de Villers et de ses amis Germaine de Staёl et Benjamin Constant, c'est avec une grande impatience que j'attendais la parution du livre. Je ne suis pas déçue. Les personnages historiques prennent vie avec un réalisme étonnant qui atteste d'une lecture toute en finesse des sources sur lesquelles elle s'est appuyée. Son art du scénario entraine notre imaginaire aussi bien qu'un film, et nous laisse sur l'impression de les avoir rencontrés. Quant à l'intrigue si originale, elle nous plonge dans des univers en rapport avec la médecine, aussi rigoureusement documentés et vraiment très surprenants.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Critique de Véronik du 18 Thermidor de l'an 23 de la République,

Je découvre ce nouvel auteur, Anne Villemin-Sicherman, Docteur en médecine, gynécologue, déjà auteur de nombreux romans historiques, avec un grand plaisir, ravie d'avoir réussit à emprunter ce roman à la médiathèque.

Respect pour tout le travail de recherche fait en amont afin de nous livrer un fresque sociétale, scientifique et politique de ce début du 19ème siècle. Il y a une liste de nombreux livres d'où Anne Villemin-Sicherman a du tirer ses références, ses connaissances.

Je ne vous raconterais rien de cette histoire, il y a déjà beaucoup de résumés sur Babelio.

La mort, la vie, le pouvoir, la religion, le réel et le fictif s'entremêlent aux évènements historiques français, dans la ville de Metz, dont Vauban disait que "si les autres places fortes défendent la Province, Metz, elle, défend l'Etat".

Je me suis sentie un peu perdue dans les faits historiques mais cela n'a pas gênés ma lecture passionnée. Livre lu en trois jours, et j'avais hâte de le retrouver.

J'ai bien rit au petit morceau de tissus oublié sur le bureau du préfet, j'ai souffert avec les accouchantes, et j'ai eu vraiment de grosses angoisses avec la tombe qui parle.



Je vais de ce pas tenter la lecture de Delphine de Mme de Staël, écrit en 1802, cause de son exil de Paris, par le premier consul Bonaparte.

Pourquoi une sage-femme ?

Anne Villemin-Sicherman répond elle-même, dans une interview de mars 2023 : " J'ai choisi une sage-femme parce qu'elle va partout. Elle nous introduit dans tous les milieux de la société d'alors: femmes du peuple ou aristocrates. Cela me permet de dresser un portrait de la société à travers ses yeux."

Le 29 Prairial An XI (12.06.1804), Napoléon officialise un décret sur la gestion des cimetières, des morts et donne la liberté d'enterrer son défunt selon son culte religieux.

Je viens de terminer "1803, la nuit de la sage-femme", le dernier livre d'Anne Villemin Sicherman, le premier d'une nouvelle série. J'ai passé un excellent moment, si bien que je regrette d'avoir déjà fini ce livre. Chaque fois que, après lecture, je replaçais le marque-page dans le livre, je voyais avec désespoir l'épaisseur résiduelle fondre de plus en plus : que faire? en finir? découvrir le ou la criminelle?
Je ne suis pas de ceux qui se torturent l'esprit pour "trouver" cela.
Grace à Anne Villemin-Sicherman, je me balade dans Metz, je croise des personnages fictifs, des personnalités réelles qui ont séjourné à Metz, et qui se rencontrent. La toile de "1803" est si bien tissée que l'on ne distingue pas la chaine historique de la trame fictive. du grand art mais certainement un gros travail en amont!
Merci Madame Villemin-Sicherman, vivement la suite....

J'ai lu "1803 la nuit de la sage femme". C'est un roman policier historique qui se passe à Metz à l'époque du consultat. C'est un "page turner" si bien que j'ai abandonné momentanément la lecture d'un autre livre.
L'histoire policière tient en halène, la description de la période post-révolutionnaire à Metz sous Bonaparte est très intéressante. L'auteure profite du passage de Madame de Staël à Metz pour l'introduire habilement dans le récit.
J'ai eu l'occasion de lire la critique de ce livre dans une revue "Du monde" .
Cet article montre mieux que je ne saurai l'écrire combien ce livre est intéressant et distrayant.
Voici le lien:

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