Topo, n°47

Dans cette revue encore une fois de grande qualité, Topo aborde des sujets très variés, toujours sous forme de bandes dessinées. les styles sont variés.
Le ton est léger, parfois humoristique pour des sujets comme les ours et les grizzlys face aux comportements débiles des touristes américains. Il se fait plus grave pour aborder la question des punks à chiens à Rennes : comment ont-ils une chance de sortir de leurs multiples dépendances en ayant eu des enfances placées et en ayant été abandonnés par l'Aide Sociale à l'Enfance le jour de leurs majorité ?
Dans ce numéro, on lira avec intérêt la face cachée de Dubaï, nouvel Eldorado des influenceurs. Topo nous fera entrer dans les coulisses des JO de Pris : sont-ils si verts que ça ?
Bref, encore une fois cette revue d'actualité dessinée réussit à nous captiver, que l'on soit ado ou adulte, par des sujets pertinents et par le dessin. le propos est intelligent sans être pédant.

Merci à Babelio et à Topo pour l'envoi de cette revue dans le cadre d'une masse critique.

Ouais une revue pour ados… Mais qu'est-ce qui a bien pu motiver ma demande sur ce titre ? J'ai très clairement dépassé le public cible de cette revue destinée aux ados. Je m'attendais à un truc un peu mièvre, voire niais. Mais pas du tout.

En fait, la revue revue vise les - de 20 ans et les autres. Mais il n'y a pas de limite d'âge quand le travail est fait de façon aussi sensible et intelligente. Et je connais bien des adultes qui feraient mieux de lire Topo plutôt que de glander sur les réseaux à lire n'importe quoi et à rester enfermer dans leur petite bulle algorithmique.

C'est un bel objet qui sent bon la presse et l'encre. J'avais dejà croisé cette revue sur l'application Cafeyn qui offre l'accès à des centaines de revues et journaux pour tous les goûts et tous les âges. Mais rien ne vaut le papier, son toucher et son odeur. Ça change tout. Et ce qui m'avait alors semblé plutôt commun s'est révélé plutôt exceptionnel.

C'est intelligent, c'est ouvert, c'est un regard bienveillant qui est porté sur le monde, son humanité et son altérité.

On y parle écologie, relation avec les animaux ou entre les hommes, dans toute leur diversité et avec beaucoup de respect.
On commence par vous dire que cohabiter avec un grand prédateur c'est possible. Et c'est un beau reportage en Bd qui se dessine chez les grizzlys.

On enchaîne sur un très beau reportage sur Alex, le punk à chien rennais. Et c'est un autre regard qui se pose sur cette jeunesse perdue. Sans aucun jugement. Sans cette moraline détestable qui nous est si souvent servie.

On passe à l'envers de Dubai, à ses travailleurs pauvres et exploités quand quelques célébrités de pacotille servent à dorer l'image d'un pays où les libertés et les droits humains ne sont pas une priorité.

La Bd consacrée à la dépression chez les ados est impeccablement mise au service de la santé mentale des enfants.

En fait mention spéciale pour tout ! C'est documenté, argumenté. C'est bien plus qu'une simple BD.

J'aurais adoré avoir accès à cette revue, ado. J'aurais sans doute été moins bête.

Topo : à mettre d'urgence entre les mains de tous les enfants. Et allez, soyons foufous, des adultes également.