Un livre exceptionnel qui apprendra énormément sur un sujet qui peut paraitre au premier abord étroit (les relations entre l'Europe et l'Empire ottoman), mais qui se révèle en fait d'une richesse inouïe.
L'auteur est un brillant spécialiste d'historie moderne mais on sent dans ce livre une véritable passion pour sons sujet, passion qui est ici largement communicative.
Il s'agit d'un véritable pavé, mais constitué de nombreux chapitres brefs que l'on peut lire pour eux-même.
Toutefois l'ensemble dresse un tableau riche et surprenant. le livre fourmille d'anecdotes incroyables (je recommande le passage sur l'inflation liée aux tulipes...).
Un livre exceptionnel par sa richesse, et qui offre un vrai plaisir de lecture (disons pour un livre d'histoire !).
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Convaincre rois et princes que le plus grand péril était à l’est, persuader que nul ne pourrait y échapper, décourager le défaitisme, refuser de céder à la tentation des compromissions, encourager les initiatives, telle fut la mission que le pape confia à ses légats. A cette fin, tous les artifices de la rhétorique furent mobilisés et adaptés au public visé. Pour les plus cultivés de leurs interlocuteurs le recours à la mythologie touchait juste : « Devons-nous être satisfaits, comme Ulysse dans la fable de Polyphème, d’être mangés les derniers ? »
Il est, dans l’histoire du monde, des peuples que l’on qualifie d’ennemis héréditaires, à jamais irréconciliables, dressés en permanence les uns contre les autres dans des guerres éternellement recommencées. Il est aussi des empires jamais rassasiés de conquêtes, en lutte constante avec des Etats proches pour s’agrandir jusqu’aux limites, souvent franchies, de l’explosion. Les prodigieuses épopées d’Alexandre le Grand, de Gengis Khan ou de Napoléon ont imposé l’image de ces puissances – qu’elles soient monarchies, empires ou tyrannies – préoccupées de dilater à l’infini leur espace, rebelles à l’idée d’une coexistence pacifique avec d’inévitables voisins.
Le Turc n’était pas seulement un ennemi jamais rassasié de conquêtes, il était « l’ennemi perpétuel de la sainte foi catholique », comme l’écrira plus tard Charles Quint. Le combattre était le devoir de tout chrétien, car c’était un combat pour Dieu et au nom de Dieu. Mourir sous les coups des infidèles avait valeur de martyre et préparait la voie à la sanctification.
A l'occasion du salon "Rendez-vous de l'histoire" à Blois, rencontre avec Jean-François Solnon autour de son ouvrage "Histoire des favoris" aux éditions Perrin.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2365245/jean-francois-solnon-histoire-des-favoris
Note de musique : © Scott Holmes
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