Un petit voyage poétique et rêveur aux côtés de Chagall, sous la plume de Joan Sfarr ; comme un air de famille chez ces deux-là...
C'est plaisant, parfois sans queue ni tête, avec beaucoup de références aux peintures et dessins de Chagall, ce peintre qui ne ressemblait à aucun autre, avec ses violonistes volants et ses mariés en lévitation... (a dû aussi inspiré Emir Kustiriza pour son Temps des gitans...).
L'histoire : Chagall, dessinateur rêveur, se laisse vivre en Russie. Mais il est amoureux, et le père de son amoureuse ne veut pas donner sa fille à un feignant qui n'a pas de vrai travail... Chagall part en quête de conseil auprès du grand rabbin, et de travail accessoirement. Sur sa route, il croisera de bien étranges personnages....
A suivre !
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Quelle déception. Cette BD ne peut être lu que par les personnes ayant un bon niveau de connaissances de la culture Juive : certains dialogues sont juste incompréhensibles, du fait de la présence dans chaque phrase d'un terme yiddish.... sans glossaire : c'est impossible à lire.
C'est aussi une représentation très symbolique de la vit de Marc Chagall, et pour qui ne connait que vaguement sont oeuvre, c'est aussi à n'y rien comprendre.
Il me restait donc le dessin..... et me laisser porter par un récit qui m'échappait... Je vais lire le second tome car je l'ai emprunté en même temps que celui ci... mais je ne vais pas m'attarder.
C'est pour moi une mauvais expérience
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Lorsque j'ai envie de dessiner et que je n'ai pas le crayon en main j'imagine ce que ça serait de dessiner mon modèle.
Mais ça n'est pas pareil que le faire pour de vrai. Dessiner et s'imaginer qu'on dessine ça n'a rien à voir. Quand on se l'imagine, c'est toujours beau et parfait.
A l'inverse quand on dessine pour de vrai se produisent des choses imprévisibles. Pas des maladresses puisqu'elles sont consubstantielles du dessin.
Les juifs veulent tous la même chose. Crois-moi, Marc, à chaque fois qu'un type se prétend différent des autres, tu peux être sûr que c'est un con. Ou un fou.
- Tu vois. Moi je dis la vérité. En ce moment je trouve que l'art sert à ça.
- C'est bien.
( J'ai envie de dessiner ce juif qui dit la vérité.)
- Tu as vu. Tu es jaune.
- C'est un symbole ? Je n'aime pas les symboles. Je n'aime pas tout ce qui nous éloigne du monde.
- Non. Tu es jaune parce que j'avais du jaune.
Il y a de drôles de gens dans ma Russie. J'y ai croisé le Christ mais depuis toujours je savais qu'il était juif et russe.
Et voilà que je rencontre un Golem. Puis un cosaque me vole sans savoir comme il est fort.
- Comment interpréter le message que nous envoie le Très-Haut…
- …quand il ordonne aux Russes de traiter les juifs comme de la merde?
FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition
Avec Hervé le Tellier et Kerwin Spire
Lecture par Emmanuel Noblet
Depuis l'an dernier, les grands entretiens du festival rendent aussi hommage à des écrivains disparus. Ainsi, Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, né en 1914 à Vilnius, en Lituanie, décédé en 1980 à Paris, dont l'oeuvre immense continue de susciter l'admiration, et de faire l'objet de nombreuses adaptations et études.
La vie de Gary est en soi un roman : arrivé en France avec sa mère en 1928, il passe son adolescence à Nice, étudie le droit à Aix-en-Provence et s'engage dans l'Armée de l'air. Entré en résistance dès 1940, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait compagnon de la Libération et s'engage dans une carrière diplomatique, qui le mènera notamment à New York, puis à Los Angeles. Écrivain prolifique, ses romans seront marqués par les épisodes de sa vie, par un engagement humaniste contre les barbaries modernes, les injustices et les violences, entretenant une tension entre espoir et désespoir de voir l'homme céder à ses pulsions médiocres. Romain Gary est aussi à l'origine d'une des controverses les plus fascinantes de l'histoire de la littérature française, puisqu'il fut le double lauréat du Prix Goncourt, d'abord en 1956 pour "Les Racines du ciel" et ensuite en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour "La Vie devant soi", révélant ainsi la dualité et le conflit identitaire qui le hantaient.
Pour évoquer cette figure, l'écrivain Hervé le Tellier, fervent admirateur de Gary, et Kerwin Spire, qui lui a consacré deux romans biographiques, sont réunis pour un exercice d'admiration. Images d'archives, extrait de film et interview réalisée pour l'occasion ponctuent cet entretien, au cours duquel on entend Romain Gary lui-même, avec sa voix charismatique, mais aussi Joann Sfar, autre grand admirateur, qui étudia à Nice dans le même lycée que Gary et l'a maintes fois dessiné.
Un grand entretien posthume pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre et la vie d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.
À lire
- L'oeuvre de Romain Gary est disponible dans La Pléiade (deux tomes) et chez Folio/Gallimard.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary. Consul général de France – 1919 Outpost Drive – Los Angeles 28, California", Folio, Gallimard, 2022.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary, Écrivain-réalisateur – 108, rue du Bac – Paris, VII – Babylone 32-93", Gallimard, 2022.
- Hervé le Tellier, "Le Nom sur le mur", Gallimard, 2024.
Un grand entretien posthume animé par Alexandre Alajbegovic et enregistré en public le 23 mai 2024 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 8e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr
#OhLesBeauxJours #OLBJ2024
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