La cuisinière de Castamar

Un joli roman historique, malheureusement un peu gâché, pour moi, par le manque de rythme.

J'ai aussi trouvé que le tout le côté complotisme n'était pas suffisamment palpitant, pas assez machiavélique, et trop prévisible...n'est pas Alexandre Dumas qui veut .

L'écriture est agréable et fluide. Les personnages sont travaillés et ils correspondent parfaitement à l'époque.

Je m'étais réservée la série car je voulais absolument lire le roman avant. Je me ferais donc mon idée lors des longues journées pluvieuses d'hiver

En lisant la quatrième de couverture, on pense évidemment à une sorte de Downton Abbey, transposé dans l'Espagne du XVIIIème, et c'est peut-être ce qui m'a d'abord attirée vers ce roman. Mais La Cuisinière de Castamar ne raconte pas seulement le quotidien d'une grande maison de l'aristocratie espagnole, où le destin des domestiques se mêle à celui des maîtres.

Ce roman, c'est aussi l'histoire de la vengeance implacable d'un homme qui a perdu celle qu'il aimait et qui est prêt à tout pour détruire le coupable et son entourage, n'hésitant pas à recourir au chantage, à la torture ou au meurtre pour atteindre sa cible le plus cruellement possible.

L'auteur nous offre une immersion dans l'Espagne du XVIIIème (alors que les Bourbon succèdent aux Habsbourg après une longue guerre de succession qui a divisé le pays) en émaillant son texte d'une foule de détails comme les plats cuisinés, les titres de livres ou de pièces de théâtre, etc. Il reconstitue également un quartier des domestiques qui ressemble à une fourmilière grouillant de serviteurs, chacun affecté à une tâche précise et soumis à une hiérarchie d'autant plus complexe que chacun veille jalousement à préserver ses prérogatives.

Le rythme s'accélère franchement dans la seconde moitié du roman, mais finalement j'ai préféré le début du livre, plus immersif, alors qu'ensuite le "grand méchant" et ses méfaits prennent presque toute la place dans le récit, reléguant presque en arrière-plan la cuisinière et ses amours.

J'ai passé un excellent moment avec La Cuisinière de Castamar, au point que j'ai du mal à passer à une autre lecture.

Une romance qui se déroule au XVIIIème siècle avec tous les ingrédients du genre : Aventures, secrets, jalousie, cupidité, loyauté, mensonges, désir, haine, trahison, honneur et déshonneur.
L'histoire se déroule dans une maison d'un noble, proche du roi d'Espagne.
Sont abordés des thèmes qui semblent bien précurseurs pour l'époque : différence de classe sociale, esclavage, condition de la femme, homosexualité, agoraphobie, etc.
Une bonne intrigue, des rebondissements, des personnages attachants avec leurs qualité et leur failles concourent à une lecture, ma foi, fort divertissante.

La cuisinière de Castamar est un beau pavé de plus de 700 pages dans sa version poche, mais pas de panique car le livre se lit très facilement. C'est un roman parfait pour l'été qui allie romance, roman historique, intrigue et suspense. Cela aurait pu être un coup de coeur mais le roman souffre de deux points faibles : malgré les 700 pages, tout se déroule trop vite, il se passe beaucoup trop de choses en si peu de temps. Et puis, soyons honnête, tout est extrêmement prévisible.

Pourtant on passe un très bon moment car le roman est superbement bien écrit. L'auteur nous fait découvrir le contexte historique avec les guerres d'Espagne, la vie courante dans le pays (entre riches et pauvres) et tout est très bien décrits.

Les recettes de Clara mettent l'eau a la bouche et moi qui suis gourmande j'ai vraiment adoré découvrir ce que l'on servait pendant les banquets et autres fêtes.

Les personnages sont attachants, Clara est une jeune femme forte, au caractère bien trempée. Je suis bien sûr tombée sous le charme de Diego que j'ai trouvé extrêmement charmant et protecteur. J'aurais aimé une suite, ou une fin un peu moins abrupte et je suis déjà triste de dire au revoir aux personnages que j'ai aimé suivre. Il me reste, malgré tout, la série que je n'ai pas encore regardé pour prolonger le plaisir.
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J'ai enfin terminé cette lecture, attaquée directement lors de sa sortie en juin, aux éditions Charleston.

Je dis enfin, car, si le début m'a bien embarquée et m'a accrochée, j'ai eu un petit coup de mou à la lecture, et j'ai eu beaucoup de mal à le finir, oscillant régulièrement entre poursuivre et laisser tomber.

J'ai finalement été jusqu'au bout, sans regret mais soyez avisés, ça n'a pas été mon "page-turner" de l'été.

Clara Belmonte débarque au domaine de Castamar comme aide de cuisine, où elle va presque immédiatement se faire remarquer, et prendre la place de la cuisinière principale, tant sa cuisine est excquise, le tout dans une Espagne des années 1720, avec en trame de fond les guerres de succession. le maître de maison lui-même ne reste pas indifférent à la belle Clara et à son talent. Mais tout cela c'est sans compter les machinations de l'horrible Marquis Enrique de Soto, qui ne sera tranquille que lorsque le nom de Castamar aura été entièrement détruit. Voilà à quoi vous attendre.


J'ai aimé les personnages, tous un peu torturés à leur façon et pour des raisons qui leur sont propres, qu'il s'agisse de Clara, la fameuse cuisinière, de Don Diego, le maître de Castamar ou même Doña Ursula, la cheffe des domestiques bien qu'elle fasse vraiment tout son nécessaire pour être détestable. le marquis de Soto est détestable quoi qu'il fasse et il est vraiment impossible de compatir un instant avec lui, même si l'on comprend rapidement qu'il s'agit d'un homme brisé.

On traite dans ce roman de la place de la femme a cette époque en Espagne, de la place des nobles à la cour d'Espagne, de leur rôle dans les batailles pour la succession, mais aussi la place des Noirs à cette époque dans la société. C'est intéressant et décrit de façon assez précise.

L'auteur précise dans ses remerciements avoir été influencé par Jane Austen, les liaisons dangereuses et Scaramouche.

Alors oui, clairement on sent bien les différentes influences. Mais du coup, peut être un poil too much d'ailleurs. On a l'impression que tout a été réexploité et que du coup l'intrigue part dans tous les sens. C'est là que je me suis un peu perdue.

Entre les intrigues du marquis de Soto, l'amoureuse jalouse à l'origine du tout premier drame survenu avant même le début de notre histoire, le frère adoptif Noir qu'on veut absolument renvoyer dans les colonies... C'est dur de tout suivre, sans perdre l'intérêt en même temps. Tout avance sans avancer, on ne voit pas trop où les différents événements vont nous mener, ça traine... Et j'ai un peu lâché ma lecture.

J'étais tentée de laisser tomber, mais je n'aime pas abandonner en cours de route, du coup j'ai persévéré. Je suis contente d'avoir eu le dénouement final, avec ses petits côtes Angélique marquise des anges, la vie de château tout ça, mais je reste sur mon impression que ce livre qui fait plus de 900 pages aurait pu en faire... Au moins 300 de moins.

En gros, une lecture historique sympa, mais un poil longue à mon goût, même si je suis une habituée des pavés et que j'adore les gros gros livres !