Robert Ménasse veut comprendre. Il s'est loué en 2012 un appartement à Bruxelles. Pendant des mois il a rôdé autour du Conseil et de la Commission. Il a vu. Il raconte.
Maintenant, Robert est toujours en colère. Mais il en sait plus. Il nous informe avec humour - et il n'a pas changé d'avis.
Commenter  J’apprécie         10
Pour les Allemands, la planche à billets est une machine dans laquelle vous entrez du papier et vous sortez Hitler. Voilà poyrquoi les Allemands sont les seuls autorisés à s'approcher de cette machine : pour empêcher sa mise en route.
Les Etats-Unis, au cours des soixante dernières années durant lesquelles mûrissait le projet pacifique européen, ont mené près de trente-cinq guerres, sans compter les interventions armées et les actions militaires sous l'aval de l'ONU, ont aidé ou soutenu des putschs et des coups d'état dans des Etats souverains, installés des forces armées et des soidisants conseillers en sécurité dans des douzaines d'Etats.
Je trouve que c'est une bonne chose que de plus en plus de Français et d'Allemands saisissent l'occasion que leur offre la liberté de séjour au sein de l'Union européenne pour venir étudier ou travailler en Autriche. Ils découvrent ainsi ce qu'ils ont visiblement tant de mal à voir chez eux : le caractère grotesque de ce que nous appelons "identité nationale".
La nation est criminogène parce qu'elle est incapable de fédérer une communauté sans ennemis ou rivaux, qu'ils soient extérieurs ou intérieurs.
Quand, par exemple, lors d'une séance de la Commission, le commissaire à la Concurrence ou à l'Agriculture doit se rendre aux toilettes, on interrompt la séance jusqu'à son retour. Quand la commissaire en charge de la Culture va aux toilettes, on continue la discussion. C'est triste.
Robert Menasse: "Die Europäische Union - Das Ende des Nationalstaats?"