Ce refuge évoque ce que l'écrivain et musicologue cubain Alejo Carpentier appelle l'onirisme créole. Egalement observée par André Breton à la fin des années 1940 lors de son exil en Amérique centrale, cette modalité de l'imagination caraïbe est à rapprocher du surréalisme dans la littérature européenne: une manière de fuir le réalisme bourgeois, autant que de se protéger du réel. (Page 105)
Les histoires personnelles et les actions individuelles, pour peu que l'on en est le choix, ont de la valeur, même au milieu des grandes intrigues de ce monde. Ce qu'il se passe sur Terre reste sur Terre, mais peu importe, tout ce qui arrive à un sens.
[...] C'est en l'écoutant comme elle a été faite, par immersion dans une cacade continue et insaisissable, que la musique de Greedo prend toute sa mesure.
La superposition des images, galvanisante, permet d'imaginer comment Greedo travaille, enregistrant en permanence ce qui encombre sa tête.
Dans ses textes, la ville est un fruit pourrissant, vicié et grouillant d'individus toujours seuls au milieu de la multitude.