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Torrents Eduard (Autre)
EAN : 9782808502825
136 pages
Dupuis (01/03/2024)
3.58/5   6 notes
Résumé :
Montpellier, 1975. Angelita, fille de réfugiés espagnols à qui sa vie tranquille semble trop rangée, est tentée de flirter avec l'un de ses collègues. Mais son existence va soudain prendre un tour dramatique lorsqu'elle découvre que sa mère a fait une crise cardiaque. À Barcelone. Alors qu'elle avait promis de ne pas y retourner tant que Franco serait encore vivant... Accompagnée de René, son beau-père français, qui l'a élevée après la mort de son père alors qu'elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est une BD intéressante sur l'exode de certains Espagnols fuyant le régime de Franco. C'est un événement qui est très peu connu, que je connaissais très mal. Évidemment, comme beaucoup d'ouvrages qui parlent de la Mémoire, de ces événements à ne pas oublier, c'est à lire.

Néanmoins, j'en suis ressortie un peu mitigé. Globalement, ce fut une lecture intéressante. On découvre l'Espagne de cette époque, les difficultés auxquelles les familles font face. On découvre les camps, les mots, les abus sur les plus faibles, dont les femmes et surtout, j'ai apprécié voir les conséquences futures de cette période. Ici, la famille fut séparée avec les douleurs que cela suppose. Ce traitement est intéressant.

Mais je n ‘ai pas spécialement apprécié que le passé finalement soit peu développé, que le régime de Franco soit pas plis utilisés finalement plus que cela. Certes, le futur est important, car la guerre ne s'arrête pas à des dates. Mais il me manque quelque chose en refermant cette BD.

En plus de cela, j'ai trouvé que le coup de crayon parfois un peu grossier. Je ne suis pas la plus charmée par cela même si les bulles se lisent sans difficultés, je ne suis pas la plus séduite par ce style.
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Cette intégrale commence comme une tranche de vie lambda, avec les envies d'ailleurs d'une femme cantonnée dans sa vie de famille, métro-boulot-dodo. Mais tout bascule, oserais-je dire “à nouveau”, quand le passé la rattrape avec “Le convoi”. Celui qui a transformé sa vie à tout jamais !

Ce simple petit mot évoque souvent de grandes choses. le transport, souvent exceptionnel, de matériaux en grande quantité ou d'un volume impressionnant (vous avez déjà vu passer une pièce de fusée sur une autoroute ?!). Mais dans la mémoire collective, il rappelle aussi, souvent, les convois vers la mort dans les camps de concentration de la seconde guerre mondiale. Mais saviez-vous que les Juifs n'étaient pas les seuls à prendre ces trains à bestiaux ? Il y avait les résistants, les opposants, les homosexuels... et les Espagnols sous le nouveau régime dictatorial de Franco.

C'est le récit d'un de ces déportés, ayant été emmené au terrible camp de Mauthausen, qu'Angelita va découvrir en retrouvant son père biologique. Mais Denis Lapière va plus loin en narrant l'expérience de la jeune femme et de sa mère sur les plages françaises après avoir traversé la frontière dans l'espoir d'une vie meilleure, le regard des autochtones sur ces immigrants venant en masse et la répercussion sur la vie de tous les jours. Une tranche de vie à la fois courte et longue, sommaire et intarissable dans ses non-dits, et riche d'émotions retransmises dans le dessin d'Eduard Torrents qui résume admirablement les silences dans l'expression d'un regard embué de larmes.

Un graphisme assez réaliste qui accompagne l'existence de cette famille explosée par la succession de guerres. Une ambiance mise en valeur avec les décors, avec une colorimétrie, signée Froidebise, un peu terne, comme un vieil album photos ressortis d'un grenier poussiéreux. Certes, le scénario n'est pas tendre, mais plus de chaleurs dans les couleurs auraient sans doute ajouter du contraste entre la vie qui a gagné contre la mort malgré toutes les souffrances. Je clôturerai en vous suggérant le film “Le photographe de Mauthausen” auquel j'ai directement pensé... à la prochaine (chronique).
Lien : https://sambabd.net/2024/04/..
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Le traitement des juifs par le gouvernement de Vichy, bien sûr je connaissais. Mais les "camps" de concentration en France pour les espagnols fuyant Franco, plus généralement la gestion française de cette vague d'immigration, je n'y connais rien !
Merci de titiller ma curiosité et de me rendre moins con sur l'histoire de mon propre pays, (alors que ce n'est pas si vieux que ça !)
Je recommande cette lecture à toutes personnes qui comme moi aime apprendre, sans se prendre la tête.
(Merci pour les rebondissements c'est plus ludique !)
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critiques presse (2)
Bedeo
09 avril 2024
Cette réédition sous format intégrale est une bonne idée, car outre les anciens lecteurs, les nouveaux pourront appréhender un thème méconnu, celui de l’exil espagnol à la fin des années 1930 en France, grâce à une histoire dramatique bien conçue.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LigneClaire
27 mars 2024
On pourrait [...] parler de mémoire à un moment où l’Europe retrouve une situation qui se rapproche presque de celle de 1939 et la montée des extrêmes. La reconstitution, le dessin, le soin des détails, le destin d’Angelita, le mépris de beaucoup, si ce n’est la haine, viennent s’ajouter aussi à une relation passionnelle. Et à un coup de théâtre. La postface est signée par Christelle Pissavy-Yvernault. Un ouvrage à lire, relire.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
De toute façon, il n’y a plus rien à discuter ! Tu nous accompagnes en France et puis tu disparais. Pour le reste, je ne veux rien savoir, puisque tu veux jouer aux héros... 
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Vidéo de Denis Lapière
Dans le 172e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Barcelona, âme noire, que l’on doit au scénario conjoint de Denis Lapière et Gani Jakupi ainsi qu’au dessin de Ruben Pellejero, Martín Pardo et Emmanuel Torrents et qui est édité chez Dupuis sous le label Aire libre. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du premier tome sur deux de Sans Francisco 1906 un album baptisé Les trois Judith que l’on doit au scénario de Damien Marie, au dessin de Fabrice Meddour et c’est à retrouver aux éditions Grand angle - La sortie de l’album Sang neuf que l’on doit à Jean-Christophe Chauzy et aux éditions Casterman - La sortie de l’album Carcajou que l’on doit au scénario d’ElDiablo, au dessin de Djilian Deroche et c’est édité chez Sarbacane - La sortie de l’album Vivre libre ou mourir que l’on doit au scénario d’Arnaud Le Gouëfflec, au dessin de Nicolas Moog et c’est publié chez Glénat dans la collection 1000 feuilles - La sortie de l’album Oh, Lenny que l’on doit à Aurélien Maury et aux éditions Tanibis - La réédition en intégrale du diptyque Le convoi que l’on doit à Denis Lapière au scénario, Emmanuel Torrents au dessin et c’est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre.
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