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EAN : 9782764816318
209 pages
Libre Expression (19/10/2023)
4.36/5   108 notes
Résumé :
« Depuis cinq mille ans, l'inuktitut et le jappement des qimmiit résonnent dans le Nunavik.La vie y est cruelle. Mais c'est ce qui la rend belle. Précieuse. »Entre la taïga et la toundra, un jeune couple inuit du Nunavik se découvre et apprend à s'aimer. Accompagnés de leurs chiens, les qimmiit, Saullu et Ulaajuk parcourent un continent encore sauvage, tous libres et solidaires.Quelques décennies plus tard, une avocate est dépêchée sur la Côte-Nord pour défendre un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Assassinat sur la Côte-Nord et vie traditionnelle au Nunavik, un roman pour comprendre les Inuit.

Des policiers retraités sont assassinés alors qu'ils pêchent au bord d'une rivière à saumon.. Une avocate à qui on demande de défendre l'Inuk, accusé de ce meurtre. Celui demeure muet.

En parallèle, une jeune Inuk et son amoureux, les chasses à partir de Kuujjuarapik au bord de la baie d'Hudson. Ils se bâtissent des igloos et chassent le phoque, le béluga ou le caribou. Ils parcourent le Grand Nord avec leurs chiens de traîneaux, les Qimmik.

En plus de l'ode à la nature et de l'intrigue policière, le roman a un aspect documentaire. Il raconte le choc des sociétés, avec un historique de la « colonisation », avec la sédentarisation et l'implantation de barrages hydroélectriques.

Un roman plutôt court, au rythme soutenu, riche en informations, mais porté par une écriture à la fois précise et imagée.
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L'auteur continue d'écrire des romans sur a vie traditionnelle des peuples autochtones du Québec et sur les méfaits du colonialisme. Ici il est question d'Inuit, ceux que nous appelions Esquimaux, et de l'abattage insensé par les forces de l'ordre de leurs chiens de traineau, indispensables à leur mode de vie ancestral qui suppose de longs déplacements dans une nature férocement hostile. le premier aspect m'a comblé. le quotidien de ce peuple est rendu avec simplicité, respect; c'est à la fois instructif et enchanteur. Les forces de la nature, la résilience des Inuits, l'immensité des paysages, la fragilité de l'homme, les liens indicibles entre l'inuit et sa meute, sont autant de thèmes sobrement évoqués par une écriture dépouillée, précise, tellement parlante.

Par contre, l'autre aspect du roman est inutilement chargé; le fait d'abattre massivement ces chiens est en soi un acte cruel, barbare, injustifié et injustifiable; il comporte une telle dose d'horreur qu'il est inutile, et contre productif, de trop en mettre. Ainsi je ne suis pas certain que les policiers en charge de ce carnage l'ait fait “en riant” ni qu'ils aient libéré les chiens d'un enclos pour pouvoir prétendre qu'ils se promenaient en liberté. Toutes les relations entre Blancs et Inuits sont teintées d'un manichéisme qui m'a dérangé, même si je ne nie d'aucune façon ce drame historique avoué par les deux paliers de gouvernements. En somme j'ai bien aimé cette lecture qui illustre bien la vie antérieure de ce peuple du Nord et les impacts négatifs de sa sédentarisation, malgré un léger bémol sur la façon dont les abus du colonialisme y sont relatés.
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Eve, avocate ,se voit attribuer une cause pour défendre un itinérant inuit accusé d'avoir tué 3 anciens policiers sur la cote nord. Parallèlement à cela nous suivons un couple dans le grand nord vivant de chasse et de pêche avec l'aide de leur meute de chiens appelés des Qimmik. Même si la vie était rude, ils étaient heureux poursuivant leurs traditions, mais en 1960-1970 les gouvernements décidèrent de mettre fin à cette vie en envoyant leurs enfants dans des pensionnats , en leur construisant des réserves et en tuant leurs chiens afin de faire cesser ces déplacements. Un livre qui m'a bouleversé au point d'en pleurer à chaudes larmes et qui m'a mieux fait comprendre toute l'ampleur du drame que nous avons fait subir à ces gens . Pour tout cela et la beauté de cette écriture , je donne 9/10 à ce roman que je vous recommande.
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Si c'est vrai qu'on doit savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va, ça s'avère tout aussi important de saisir le passé pour donner sens au présent. Peuple millénaire descendant de Thulé, les Inuit ont fait des landes du Nunavik leur terre d'accueil, leur mère nourricière. Et pour survivre aux affres de ces vastes terres arides et inhospitalières, les Inuit ont non seulement fait des kimmiit, leurs chiens, de fidèles compagnons, mais également leurs moyens de protection, de locomotion, un mode de vie austère assuré que par la symbiose entre l'humain et la bête qui n'a de bête que le nom, celui-ci estimé à part entière, à sa juste valeur. Mais comme toute bonne chose à une fin, l'odeur délétère du colonisateur s'est faite sentir, a soufflé, a tout gâché pour le moins qu'on puisse dire. « Qimmik » de Michel Jean, une saisissante lecture relatant la descente aux enfers d'un peuple qui n'avait pourtant rien demandé, parqué et abattu contre gré, vents et marées.
« Les gens du sud leur ont imposé leur propre notion du progrès et, aujourd'hui, ils en sont réduits à habiter des villages isolés, dans un désoeuvrement qui fait honte à nos sociétés. »
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Quel livre émouvant ! L'auteur partage avec les lecteurs la vie de Saullu, jeune femme innuit, qui fait perdurer les traditions de son peuple en chassant pour se nourrir, pour réaliser ses vêtements , accompagnée de ses chiens appelés kimmiks, indispensables à sa survie dans cette nature à la fois magnifique et hostile. En parallèle, une avocate est chargée de défendre un meurtrier inuk . Les 2 histoires vont se rencontrer et m'ont fait pleurée à la fin
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
23 octobre 2023
"Qimmik", un roman-choc, qui ne laissera personne indifférent, raconte par le biais de la fiction, une tragédie malheureusement réelle et dont on a peu parlé. Celle de la mise à mort de milliers de chiens nordiques dans le Nunavik il y a quelques décennies.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
… personne ne s’intéressait à ce coin du monde où les Inuit pouvaient encore vivre en nomades. Cela a changé avec la guerre froide, quand le Canada a réalisé que, en plus des États-Unis au Sud, il avait un voisin russe au Nord. Comme Ottawa avait peu de contacts avec eux, il n’a pas inclus les Inuit dans la « Loi sur les Indiens » lors de sa création en 1876.

(Libre Expression, p.68)
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Des larmes sur mes joues et ce sentiment d'impuissance absolue. J'arrive à faire feu avec une carabine sur un traîneau en pleine course, à lancer un javelot en maniant mon qajaq entre des baleines. Je sais construire un igloo en pleine tempête, récupérer toutes les choses utiles d'une proie pour assurer la survie des miens. Mais rien de ce que mon père et ma mère m'ont appris ne m'a préparée à me retrouver devant un village rempli d'humains et vide de chiens? Un poing dans mon ventre. Où sont les chiens? Où sont-ils?
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Notre histoire est liée à la leur. Sans chiens, beaucoup de choses deviennent impossibles: se déplacer dans la tempête, juger de l'épaisseur et de la sécurité de la glace, trouver les trous d'air du phoque et bien d'autres choses du quotidien. En vérité, malgré tout notre savoir, disait mon père, sans son chien l'Inuk marche aveugle et sourd.
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Une mer, vivante et grouillante. Cinq mille? Huit mille? Dix mille caribous les bois au vent? Combien de cœurs battent au même rythme devant moi? Aucun autre animal sur terre, à part les humains peut-être, ne ressent le besoin de vivre en communauté nombreuse au sein d'une nature austère. Ce troupeau parcourt la toundra depuis la nuit des temps. Ce territoire est le sien.
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Tous les Inuit connaissent la faim un jour ou l'autre. Et tous connaissent la morsure du froid. Quand elles vous tenaillent, elles occupent tout l'espace. L'une et l'autre nous montrent les limites de nos existences.
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