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Je précise d'emblée que ce livre n'est pas réservé aux cinéphiles, mais s'adresse à tous ceux qui ont apprécié "le style Tavernier", un cinéma à la fois profond et populaire, qui a su explorer aussi bien des sujets historiques que très contemporains. Un cinéma qu'on a plaisir à revoir, qui s'adresse à tous, marqué par son humanisme.

Le titre pourrait presque être le début d'un scénario. Il est emprunté à Frédéric Dard, qui témoignait, à travers cette phrase, de son désarroi après la disparition de sa fille. Il est des êtres que nous chérissons mais à qui, par pudeur, nous n'osons dire explicitement notre affection.
Mais est-ce une raison pour se répandre en "je t'aime " un peu dégoulinants comme ça se pratique dans les téléfilms un peu larme-à-l'oeil ?

On apprend plein de choses dans ce livre, quelques anecdotes de tournage bien sûr. Mais j'ai découvert que nôtre ami Bertrand était snobé par certains critiques intellos parisiens qui faisaient peu de cas de ses films. Une vindicte qui ne l'a pas épargné, même lors de sa disparition.
Qu'avait t'il fait pour mériter ça ? Mon hypothèse est celle-ci : il était trop ostensiblement Lyonnais, c'est-à-dire provincial, en dehors d'un certain microcosme qui se targue de savoir ce qui mérite d'être vu,lu, admiré, encensé, reconnu.

Mais peu importent ces jugements négatifs, car l'oeuvre de ce grand bonhomme dépasse sa filmographie. le cinéma est bien plus qu'une industrie, bien plus qu'un ensemble de techniques, il va au-delà des tapis rouges des festivals, des récompenses clinquantes, le cinéma est d'abord un art majeur, comme la littérature, qui contient l'essence de nos vies humaines.

Ce livre rend hommage à un homme à la vie foisonnante, il aurait pu s'appeler "La passion Tavernier".
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Thierry Frémaux propose un hommage à l'immense cinéphile et réalisateur que fut Bertrand Tavernier. Son essai « Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage » livre un portrait fouillé, documenté et élogieux de cet homme qui m'a fait aimé, à distance, le cinéma.

Bertrand Tavernier était un pédagogue passionné, né par et pour le cinéma. Est-ce qu'il y a plus fort comme terme que cinéphile ? Parce-que le cinéma était toute sa vie.

Thierry Frémaux raconte son compagnonnage au côté de Bertrand Tavernier : de la création de l'institut Lumière en 1982 à sa présidence jusqu'à la fin de sa vie en 2021, rue du Premier-Film à Lyon.

Quarante ans d'amitié décrites avec beaucoup de tendresse ! Aucune révélation privée, Bertrand Tavernier ne l'aurait pas supportée ! Plutôt la description d'un homme passionné, acceptant de reconnaître s'être trompé lors d'un avis, cherchant jusqu'à la fin à compléter sa culture, pourtant si phénoménale que personne ne peut le remplacer !

Par trois fois, Bertrand Tavernier était venu parlé de son film du moment dans mon cinéma de banlieue. A chaque fois, le silence qui régnait montrait combien chaque spectateur était honoré de recevoir ses anecdotes, ses confidences sur la manière de monter telle ou telle scène, etc. Aucun de ceux présents regardait sa montre pour s'inquiéter de l'heure qui passait trop vite. Cet homme était d'une simplicité si désarmante avec son imper et son échappe rouge que j'aurais donné beaucoup pour suivre ses Matersclass si elles avaient existé.

Thierry Frémaux nous fait revivre cet homme que nous avions suivis presque pas à pas dans son oeuvre : L'horloger De Saint-Paul en 1974, dont j'ai cherché la boutique lors d'une balade dans les Traboules, Que la fête commence où ses trois compères sont en costume d'époque (un must), le juge et l'Assassin avec Galabru avec un rôle dramatique, La mort en direct où Romy précède Loana, le coup du torchon avec un Eddy Mitchel en Nono … Je m'arrête là. Tous ses films font partis de notre culture cinématographique jusqu'au dernier Voyage à travers le cinéma américain qu'il nous a laissé comme un testament.

J'ai découvert l'amitié de Thierry Frémaux pour cet amoureux du cinéma. « Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage » est bien plus qu'un hommage c'est une ode au cinéma avec de multitudes précisions concernant les films réalisés par Bertrand Tavernier mais ceux aussi qu'il aimait. le portrait qui se dégage est conforme à l'homme que nous connaissions, au savoir infini mais aussi au valeurs humanistes que nous pressentions où le fait de douter n'était pas la moindre de ses qualités.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Tavernier est l'un des personnages lyonnais incontournables. Un joli portrait de lui est d'ailleurs affiché à l'entrée de l'Institut Lumière, rue du Premier Film.
C'est aussi un réalisateur étonnant, qui a fait des films aussi variés que "L'horloger de Saint-Paul" ou "Un dimanche à la campagne, pour n'en citer que deux parmi son impressionnante filmographie.
Grand cinéphile devant l'éternel, il a été le mentor de Thierry Frémaux qui lui rend dans ce livre un hommage vibrant.

Comme Frémaux, on s'interroge sur les raisons qui ont poussé certains journaux a détester tous ses films sans exception. Bien que lui-même adepte du copinage (voir les habitués ayant leur rond de serviette au(x) festival(s) de Cannes et/ou Lumière) on ne peut que regretter avec lui que la mort ne mette pas un terme aux chamailleries.

Il raconte un être hors du commun, complexe et passionné, intarissable sur les trésors du cinéma, multipliant les projets et les voyages.
Et l'on se prend à regretter de ne pas avoir assisté à ces discussions sur les grands chefs d'oeuvres ou les films oubliés du grand public.
L'amitié qui lie les deux hommes est très touchante, et le dernier chapitre particulièrement émouvant.
Une ode à la cinéphilie et à l'amitié.
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Pour les fans de Tavernier, l'homme. Thierry Frémaux le fait revivre dans son enthousiasme, ses colères, sa peine. On est emporté par cette énergie, on a la boule au fond de la gorge, on trouve un regain d'élan vital. On entend ses envolées intellectuelles, son rire, ses coups de gueule. On le revoit colosse dégingandé descendant les marches de l'Institut Lumière. C'est un livre pour ceux qui ont du mal à vivre sans BT.Un livre qui nous permet de passer encore un moment en sa compagnie.
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Un très beau titre pour ce texte hommage de Thierry Fremaux à Bertrand Tavernier. Ce titre est emprunté à Frédéric Dard, qui témoignait, à travers cette phrase, de son désarroi après la disparition de sa fille.
Cinéphile, j'ai beaucoup apprécié le travail au cinéma de Bertrand Tavernier, des souvenirs de rencontres lors de la sortie de ses films et sa gentillesse, culture. Quelquefois et même souvent, nous n'avions pas envie de l'arrêter car il était si passionné, passionnant. Il parlait si bien du cinéma, de sa passion pour le cinéma américain, il a aussi été éditeur de textes de westerns à Acte Sud. j'apprécie l'homme aussi et ses engagements sociaux, politiques.
Thierry Fremaux parle de cette amitié de 40 ans, que ce soit lors de leur première rencontre à Lyon, jusqu'aux derniers jours de Bertrand Tavernier.
Ce texte est un hommage sensible, émouvant, au cinéaste, au passeur d'images, au passeur d'anecdotes. Des souvenirs personnels font écho à des souvenirs que j'ai de ces rencontres cinématographiques, littéraires ou lorsque l'on le croisait dans les rues ou dans les théâtres (souvenirs émouvants de l'avoir croisé lors d'un dimanche après midi au théâtre de l'Atelier, lors de pièces hommages à Duras).
Thierry Frémaux parle très bien du manque de cet homme laisse aprés son départ et de son amitié, il va beaucoup manqué au monde du cinéma et de l'édition.
Ce texte donne envie de revoir ses films, les documentaires qu'il avait fait, ou les films dont il parlait si bien, que ce soient des chefs d'oeuvre ou des séries B, relire ses dictionnaires et les textes édités par sa collection à Actes Sud.
#Sinousavionssuquenouslaimionstantnouslaurionsaimédavantage #NetGalleyFrance
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L'un de mes grands regrets (j'en ai peu) est de ne jamais avoir rencontré Bertrand Tavernier. Parce que j'aime ses films, bien sûr, mais surtout parce que l'homme, l'être humain, me bouleverse. Si j'admire énormément sa culture cinématographique, je suis surtout subjuguée par sa capacité à transmettre, à communiquer, à enseigner sans jamais faire preuve de pédantisme ou de cuistrerie.

Pour toutes ces raisons, je ne pouvais passer à côté du livre de Thierry Frémeaux parce qu'il nous offre un Tavernier présent, proche. Vivant.

Loin d'une biographie classique, le livre de Thierry Frémeaux entremêle biographie et autobiographie, révélant l'indissociabilité des deux hommes unis par une amitié réelle. Par des anecdotes, des souvenirs, des analyses fines de la personnalité de Bertrand Tavernier, l'auteur parvient à tracer un portrait tout en sensibilité et en finesse du réalisateur. Rien d'impudique dans ces pages irriguées de tendresse et d'admiration, mais un hommage vibrant à un homme qui nous manque tellement désormais.

Thierry Frémeaux nous restitue Bertrand Tavernier tel que nous l'imaginons, tel que ses films nous le révèlent, avec ses enthousiasmes, ses colères, son sens de la justice et son humanité bienveillante. Et, oui, après cette lecture je l'aime davantage.
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Il y a des rencontres qui changent une vie….Thierry Frémaux, aura la sienne « chamboulée » par Bertrand Tavernier.
Un parcours amical qui influencera une carrière, des choix de vie.
On se plonge avec délice dans la narration des anecdotes autour de ce grand cinéaste, qui a tellement compté pour le cinéma français.
Un passionné, un puits de science cinématographique.
On aimerait tous connaitre une telle amitié. Un très bel hommage qui vous donnera envie de voir ou revoir de nombreux chefs d'oeuvre, qu'ils soient de Bertrand Tavernier ou d'autres grands réalisateurs.
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Le portrait écrit avec sensibilité et douceur d'un homme qui vivait et respirait cinéma.
A travers des souvenirs et des anecdotes, ce sont des mots d'amitié et d'admiration qui sont transmis et également un très beau moyen de dire merci pour ces quatre décennies de partages et d'amitié.
Ce livre est un très bel hommage à l'homme de cinéma qu'était Bertrand Tavernier et à tout ce qu'il a apporté au 7ème art.
De leur rencontre, aux événements marquants de leur amitié ; de leurs voyages réalisés ensemble, aux découvertes cinématographies ; des montées cannoises aux avant-premières lyonnaises ; des films créés aux films visionnés, les pages sont noircies par une succession d'anecdotes étayées par des références cinématographiques.
Quarante ans d'amitié entre deux hommes de deux générations différentes.
Une passion commune pour le cinéma les a liées pendant des décennies. Cette passion pour les films et les hommes et les femmes qui les façonnent, les a nourris, fait vibrer et échanger pendant des heures. Ensemble, ils ont travaillé, visionné un nombre d'heures incalculable de pellicule.
Ce livre est également un hommage passionnant au monde du cinéma. On apprend beaucoup de choses, on découvre et redécouvre des films, on corne les pages pour un roman à lire ou un film à visionner.
Au fil des pages, c'est un homme passionnant que l'on découvre, c'est une amitié touchante qui est racontée, c'est un portrait émouvant d'un cinéphile et d'un homme qui a oeuvré pour le cinéma.
Un témoignage émouvant et écrit avec beaucoup de pudeur. Une ode à l'amitié et au 7ème art.

Lien : https://www.quandleslivresno..
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