J'ai créé cette plume de verre à l'encre d'océan pour une amie romancière. Si vous utilisez de l'eau transparente au lieu d'encre indélébile, vous réécrivez chaque jour votre vie.
Ecrire n'est pas anodin. Dépeindre une émotion nous la fait ressentir.
Le crayon à papier remplace le mât de mon voilier. L'écrivain est un navigateur qui fait souffler le vent et choisit les courants marins qu'il emprunte. L'écriture est mon île.
Qui voit Groix voit sa joie, dit une passagère.
Si tu crêves de ne pas rentrer chez Visconti, ouvre la grille avec des mots. Tes mots. Aucun verrou ne résiste à un papier et à un crayon. La maison sera tienne. Tu tiendras le monde au bout de ton stylo.
Écrire n'est pas anodin. Dépeindre une émotion nous l'a fait ressentir.
Un livre qu'on lit est un tapis volant qui transporte, un gros pull qui réchauffe, une épopée dans laquelle sauter à pieds joints et à cœur battant, les yeux écarquillés. Mais lorsqu'on écrit, c'est un grand huit dont on ne revient pas indemne.
Ah oui oui quand j'écris je suis décollé du monde décollé des informations et tout à coup je suis dans une bulle, dans une parenthèse enchantée, et là, c'est moi qui décide de tout . C'est quand même un formidable boulot.
Que faisons-nous ici, entre quatre murs ? J'ai besoin de respirer, de voir du monde. Nous ressemblons à deux valets muets, tu sais, les cintres posés sur des socles pour ne pas froisser les vêtements !
Un livre est un tapis volant qui transporte, un gros pull qui réchauffe, une épopée dans laquelle sauter à pieds joints et à coeur battant, les yeux écarquillés. Mais lorsqu'on l'écrit, c'est un grand huit dont on ne revient pas indemne. (p. 58)