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EAN : 9782253142614
180 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.07/5   46 notes
Résumé :
L'homme-Dieu
ou
le Sens de la vie

Nous vivons aujourd'hui un double processus
A l'humanisation du divin liée au refus des arguments d'autorité, répond une divinisation de l'humain, conséquence logique de la naissance de l'amour moderne et des relations sentimentales.
En dépit des apparences et par-delà les discours récurrents, certaines formes de transcendances persistent
Le divin aujourd'hui n'est plus une donnée ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Autrefois la question du sens de la vie humaine était prise en charge par la plupart des religions qui étaient censées apporter à l'homme des réponses à ses interrogations et notamment à celle de sa finitude, là justement où se tient en plein la question du sens.
Aujourd'hui, exit la foi, ou pour le moins, baisse de l'influence des religions dans nos sociétés (même si on nous rebat les oreilles avec les religions en ce moment) alors, où qu'on va trouver un sens à notre vie ?

Sûr que la mainmise des religions sur la pensée (les philosophes appellent ça la transcendance) c'était pas le top, mais bon on avait un guide. Maintenant dém… toi tout seul… (ce que d'aucuns appellent si j'ai bien tout compris : le « désenchantement du monde »)
Alors on s'est dém… tout seul et ça n'a pas été facile.. on a sécularisé, (sécularisation- laïcisation) on s'est compris à partir de nous-mêmes si vous préférez, on est entre nous, sans personne pour nous dicter tout… on est devenu des dieux, le « tout à l'humain », de l'authenticité au Jogging et au « be youself » …. mais quid du quant à soi… ? quid du sens ? horizontal ? vertical ?

En gros c'est de ça que ça cause…

Allez ! Je vous donne un indice pour résoudre le dilemme …. Les ailes de Cupidon
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Les questions sur le sens de la vie étaient autrefois prises en charge par la religion. Aujourd'hui, en Occident, celle-ci est devenue affaire privée et les contemporains refusent la transcendance, les vérités verticales, les dogmes, les autorités supérieures qu'elles soient religieuses ou politiques (ainsi pendant un temps, le marxisme a constitué une sorte de religion du Salut terrestre et une vision optimiste de l'histoire). Le problème est que dans notre société matérialiste dans laquelle nous avons injonction du bonheur, la mort, la maladie sont vécues comme anormales et posent à nouveau la question du sens de l'existence auquel l'homme moderne n'est plus préparé. Tout ce qu'il a vécu, ce à quoi il a rêvé auparavant paraît soudain dérisoire face au deuil.
Le refus de la verticalité a pour conséquence l'humanisation du divin et la divinisation de l'homme ( l'amour des autres hommes a remplacé l'amour de Dieu). L'auteur reprend des notions déjà étudiées par des sociologues ou historiens (Rougement, Ariès) sur la naissance de l'amour dans le mariage ou vis à vis des enfants. L'homme a sécularisé les thèmes de la religion chrétienne jusqu'aux années 1960 mais se retrouve depuis face à un grand vide.
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Dans ce livre je n'ai pas trouvé le sens de la vie : peut-être n'y en a-t-il pas ?
Trop de références sur la religion chrétienne dans la deuxième partie.
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Retrouver un sens métaphysique à la destinée matérialiste de l'homme
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
L’économie ne fait à aucun moment partie de la scolarité obligatoire, et cette « science » paraît si incertaine pour ceux-là mêmes qui prétendent la posséder, qu’aucun consensus ne semble s’en dégager. J’aimerais suggérer à nos politiques de faire un sondage sur ce que les Français, même d’un bon niveau culturel et scolaire, savent du Conseil de l’Europe ou du CAC 40, cet être étrange qui s’invite chaque soir à dîner chez nos concitoyens par l’entremise du journal télévisé. Peut-être mesureraient-ils alors combien il est déraisonnable d’espérer donner un sens à leurs projets en fondant ce qui intéresse tout le monde sur ce qui n’intéresse, et pour cause, personne ! D’autant que pour corser la difficulté, nous perdons aujourd’hui, avec la construction européenne, le cadre dans lequel s’était noué un lien aussi original que ténu entre démocratie et solidarité : le cadre national. Je ne songe pas à nier les nécessités d’une Europe censée permettre aux vieilles nations d’avoir encore n rôle à jouer. Mais, pour autant, n’est-il pas insensé de sous-estimer le prix d’un tel « progrès » : c’est dans l’état-nation, et jusqu’à preuve du contraire nulle part ailleurs, que les individus particuliers parvenaient à se reconnaître dans la représentation, par leur classe politique, de quelque chose qui ressemblât un tant soit peu à l’intérêt général.

Dans l’état actuel des choses, la construction européenne reste un « procès sans sujet » : elle produit du droit, des échanges commerciaux, des liens de tous ordres entre les peuples, mais sans qu’à aucun moment cette production ne soit visible, ni a fortiori compréhensible par les citoyens. Au sens propre, irresponsable, elle n’est imputable à aucun sujet : ni à un homme, faute de Président, ni à une souveraineté nationale, faute d’un Parlement digne de ce nom. Et l’on voudrait que l’Europe soit le grand projet d’aujourd’hui, celui qui viendrait donner sens à la politique après l’effondrement des idéologies ? Est-ce vraiment, en l’état, raisonnable ?
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J'ai fait le test, j'allais dire l'épreuve : lire les quinze ou vingt ouvrages récemment consacrés aux méfaits de la société médiatique. La liste est impressionnante et l'on pourrait croire que la télévision a pris la place du Diable lui-même. Voici, sans ajout de ma part ni exagération d'aucune sorte ce que, pêle-mêle, j'ai pu rapporter de cette plongée antimédiatique : la télévision aliène les esprits, elle montre à tous la même chose, véhicule l'idéologie de ceux qui la fabriquent, elle déforme l'imagination des enfants, appauvrit la curiosité des adultes, endort les esprits, elle est un instrument de contrôle politique, elle fabrique nos cadres de pensée, elle manipule l'information, elle impose des modèles dominants, pour ne pas dire bourgeois, elle ne montre de façon systématique qu'une partie du réel en oubliant la réalité du monde ouvrier, elle marginalise les langues et les cultures régionales, elle engendre la passivité, détruit les relations interpersonnelles dans les familles, tue le livre et toute culture " difficile ", incite à la violence, à la vulgarité ainsi qu'à la pornographie, empêche les enfants de devenir adultes, concurrence de façon déloyale les spectacles vivants, cirque, théâtres, cabaret ou cinéma, génère l'indifférence et l'apathie des citoyens à force de surinformation inutile, abolit les hiérarchies culturelles, remplace l'information par la communication, la réflexion par l'émotion, la distanciation intellectuelle par la présence de sentiments volatils et superficiels, dévalorise l'école... À se demander comment chaque soir, l'immense majorité des citoyens se partage entre ceux qui sont devant leur écran, et ceux qui, tout en la critiquant, s'interrogent sur la façon la plus adéquate d'y accéder dans les meilleurs délais...
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Que signifie le mot sens ? …. « Qu’est-ce que cela veut dire ? » Formule étrange, s’il en est, tant on voit mal a priori ce que vient faire ici la volonté. Pourquoi, après tout, ne pas se contenter de demander : « Que dit ce mot ? » Pourquoi le vouloir, c’est-à-dire en l’occurrence, l’intention d’un sujet, donc la présence sous-jacente d’une personne, d’un Moi sont-ils si essentiellement liés à l’idée même d’un sens que nous ne puissions en faire l’économie dans une question pourtant aussi banale ?
La réponse s’impose d’elle-même. Pour qu’un mot, en effet, possède un sens, il faut qu’il fasse signe vers une double extériorité, ou si l’on veut, une double transcendance : d’une part la transcendance d’un signifié (ou d’un référent, peu importe ici) ; d’autre part celle de l’intention d’un sujet, nécessairement supposé en arrière-fond.
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Dans la vie quotidienne, nous savons sans doute, à chaque instant ou presque, pourquoi il nous faut accomplir telle ou telle tâche supposée " utile ", mais l'utilité de cette utilité demeure le plus souvent, lorsqu'il nous arrive d'y réfléchir, opaque ou douteuse.
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Sans y prendre garde, nous sommes entrés dans l’ère de la politique comme technique, au sens philosophique du terme : une recherche de l’accroissement des moyens du pouvoir au détriment de toute réflexion sur les finalités, un art de la maîtrise pour la maîtrise, de la domination pour la domination. … D’un côté, la mort de la « raison objective », de cette raison qui fixe des fins, des « objectifs » justement, et ne s’en tient pas aux seules considérations tactiques ou stratégiques ; de l’autre, la consécration de la « raison instrumentale » et du machiavélisme….
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