Ce qui est passionnant, dans le regard de
Will Eisner, c'est qu'il reste fidèle à ses racines, sans pour autant tomber dans le communautarisme militant. Cette posture là me convient bien, surtout qu'il la déploie bien à travers les pages de ce premier volet.
Il raconte les origines de ses parents. Rocambolesques, pleines de hauts et de bas. Deux familles bien mal engagées, qui en donnent une troisième qui n'est pas encore sûre de s'être sorti des problèmes. D'autant que le père du jeune Will, voit sa carrière professionnelle aller en dents de scie. le jeune Will a besoin de travailler, pour aider sa famille à vivre.
Et comme fil rouge conducteur, on a la guerre. Eisner commence avec elle, et c'est sous forme de flash-backs, tirés de l'esprit du soldat Eisner mobilisé, que l'histoire nous est comptée. Régulièrement, Eisner ramène la guerre comme une bouffée d'air qui n'en serait pas une, avant de nous replonger dans les petites affres de la vie de sa famille. Sauf que la vie des juifs au début du XXe siècle n'est jamais très éloignée du propos de la Seconde Guerre Mondiale.
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