Quand on est au milieu

Quand on est au milieu est un très bel album qui nous parle de la fratrie, et plus particulièrement de l'enfant du milieu. Une place pas toujours évidente, mais qui offre aussi de jolis avantages...

J'étais tombée sous le charme de Chevalier Chouette, alors quand j'ai su qu'un nouvel album de Christopher Denise était paru, j'ai foncé le découvrir. Et qu'est-ce qu'il est chou cet album !

Être au milieu, c'est jouer ensemble, avoir envie d'être seul parfois, se disputer aussi, partager de doux moments de complicité, partir à l'aventure, montrer ou suivre l'exemple... C'est avoir des responsabilités, mais aussi pouvoir compter sur les autres. C'est aussi, et surtout, trouver sa place et son chemin...

Et bien sûr, au final, être au milieu, - ou l'aîné, ou le benjamin - c'est avant tout appartenir à une famille, à un groupe soudé.

Si la thématique et la délicatesse avec laquelle elle est abordée m'ont convaincue, j'ai totalement fondu devant les superbes illustrations. Pleines de lumière, elles ont un charme désuet qui donne une ambiance nostalgique à cet ouvrage. Et puis, ne sont-ils pas craquants, ces petits lapins ?

Un album rempli de tendresse, de douceur et d'amour familial. Un gros coup de coeur !

Les albums jeunesse, c'est pour moi l'occasion de parler des petits tracas du quotidien de manière plus poétique et décomplexée pour susciter ensuite la discussion. Quand on est au milieu y réussit à merveille pour évoquer cette place si compliquée dans la fratrie.

En cette occasion, j'ai été ravie de retrouver la douceur et la lumière des dessins de Chritopher Denise que j'avais déjà adoré l'an dernier dans le Chevalier Chouette, une savoureuse histoire d'apprentissage revisitant le conte médiéval et le désir des enfants de devenir à leur tour chevalier pour sauver la veuve et l'orphelin avec un humour et des références truculentes. Je suis très contente de le retrouver ici même dans un autre registre.

Là où Chevalier Chouette invitait à l'aventure, Quand on est au milieu parle du quotidien d'une famille et plus particulière d'une fratrie, celle des lapin avec trop petits trop choupinous, qui représentent un peu le collégien, l'écolier et le petit dernier de maternelle. Les auteurs nous invite à nous pencher avec humour sur cette place pas facile qui suscite souvent des tensions et des mal êtres car on passe après un premier essai, que les parents essaient souvent de corriger, mais on n'a pas droit au laxisme réservé au petit dernier. On a aussi ce grand qu'on envie et admire mais on est aussi le grand de quelqu'un et un modèle, ce dont on ne veut pas forcément. Pas facile, facile.

Avec un texte très simple et réduit, nous pénétrons ainsi dans le quotidien de ce cadet et le charme opère d'emblée. On se met facilement dans sa peau et on comprend aussi bien ses frustrations que ses joies. Et puis, il y a surtout les dessins de Christopher Denise qui ont un charme fou. Très lumineux avec ce côté presque doré et chaleureux, très doux aussi, presque duveteux avec ces lapins qu'on a envie de prendre dans nos bras. On est un peu dans une représentation à l'ancienne de la vie de ceux-ci dans leur terrier aménagé, on a une vieille table en bois façon Blanche-Neige, une balançoire en bois accroché à une branche d'arbre et des petites balades dans la campagne en équilibre sur un arbre mort au-dessus d'un ruisseau. C'est charmant !

J'ai adoré cette rencontre pleine de charme et de douceur et pourtant proposant une belle histoire avec une réelle immersion dans la peau de l'enfant du milieu avec ses hauts et ses bas. C'est un très bel ouvrage et une charmante histoire pour discuter avec votre enfant s'il est dans ce cas-là où même s'il ne l'est pas pour qu'il se mette à la place de son frère ou sa soeur. Ça montre que c'est bien de grandir mais pas trop vite non plus pour en profiter au maximum et être entouré de tout plein d'amour. ❤
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On adore, vraiment. Les illustrations feront écho à l'univers de Béatrix Potter et à celui de Winnie L'ourson de Alan Alexander Milne. La douceur et la tendresse candide servant à peindre ses décors de coins de nature près d'une rivière ou de cuisine à l'ancienne mode avec mobilier de bois, également ces personnages qui rappelleront des enfants, sont très anglais.
Mais l'auteure Anika D. Denise est américaine, ainsi que l'illustrateur Christopher Denise, son époux.
Nous avions déja été réjouit du talent de Christopher Denise avec le titre adorable " Chevalier Chouette", aussi traduit chez Kaléidoscope.

"Quand on est au milieu" racontera la fratrie et la fameuse place du milieu, avec une famille de lapins.
Si d'habitude les albums nous aurons beaucoup raconté sur la place du dernier, soit considéré comme gâté par les parents ou ignoré aux yeux des frères et soeurs plus grands, ou bien sur les relations d'un grand et d'un plus petit simplement, cette fois une auteure laissera la parole à celui qui se trouvera coincé au milieu.
Quel est son ressenti ?
Ce n'est en effet pas le dernier, mais ce n'est pas non plus le plus grand.
L'aventure tournera autour de ces privilèges et obligations vis à vis du plus petit et de l'aîné.
Il y aura des avantages à profiter de la sagesse du plus grand qui aura ouvert la voie et parfois des inconvénients à récupérer ses affaires pour le côté économique.

A trois, ils vont faire des gâteaux, aller se promener et il faudra s'entendre.
Alors comment cela marche ?
Il y a une adorable alchimie du dessin et du propos.
Certains se retrouveront forcément dans l'une des trois places.
C'est un titre à noter.
Et le caractère utile mis de côté, c'est un vrai plaisir à lire.

Merveilleux livre jeunesse aux illustrations toutes en douceur et au texte délicat, touchant et juste.

Ayant moi-même trois lapinous à la maison, j'observe chaque jour combien la place de celui du milieu peut-être complexe, fragilisante mais belle aussi et j'ai été tout particulièrement touchée par ce texte. A chaque page, j'ai reconnu mon cadet dans ce joli livre où l'auteur évoque avec sensibilité le pire et le meilleur de cette place toute particulière qui crée des êtres tout aussi particuliers.

Vraiment un bel opus sur cette problématique, traitée ici avec une grande délicatesse et beaucoup de pertinence, bien mieux que dans certains livres psychologisants sur le thème de la fratrie.

Mon lapin ayant déjà dix ans, il est un peu âgé pour ce genre de littérature, mais ça ne m'a pas empêché de le trainer en librairie pour le lui lire, enthousiasmée par cette découverte; et tandis que je lisais pour lui, la larme à l'oeil, j'ai bien vu dans le petit sourire de son écoute qu'il s'y est senti reconnu.

A mettre entre toutes les mains, surtout celles des lapins entre-deux bien sûr, à qui l'on ne répètera jamais assez qu'on les aime...

La place du milieu n'est pas toujours la plus enviable dans une fratrie. Jamais le plus grand mais néanmoins pas assez petit, il n'est pas toujours facile de ne pas avoir les mêmes privilèges que l'aîné sans pour autant bénéficier de la même souplesse ou liberté accordée au petit dernier.

Mais être au milieu c'est aussi avoir toujours un compagnon de jeu, être ou avoir un modèle à suivre, avoir des responsabilités mais pouvoir aussi s'appuyer sur quelqu'un. Et dans tous les cas, la place du milieu a de ça en commun avec celle de l'aîné ou du benjamin que l'on fait parti d'un même tout, d'une même famille, auprès de qui il y aura toujours des moments de complicité, d'aventures partagées, de besoin de solitude, et surtout, toujours beaucoup de chaleur et d'amour à partager.

Quand on est au milieu est un très bel album pour aborder la question de la place du milieu dans la fratrie. La simplicité du texte d'Anika A. Denise résonne avec la richesse des illustrations de Christophe Denise aux couleurs lumineuses et au charme désuet. La complicité des enfants prend forme dans tous ces instants de la vie de famille qui unissent ces adorables petits lapins aux traits réalistes. L'ensemble forme un album plein de tendresse dont le style graphique n'est pas sans rappeler celui de Beatrix Potter.
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