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Pierre Szczeciner (Traducteur)
EAN : 9782266332255
368 pages
Pocket (13/04/2023)
4.11/5   265 notes
Résumé :
Beauregard Montage s'était juré de se ranger. Oubliés, ses années de prison et son passé de chauffeur pour les petites frappes locales.
Aujourd'hui père de famille et mari aimant, il rêve d'offrir aux siens la stabilité qu'il n'a jamais connue. Mais à Red Hill, petite ville rurale du sud-est de la Virginie aux tensions communautaires exacerbées, la vie d'un Afro-Américain ressemble encore souvent à un couteau planté sous la gorge. Et quand la pression financ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
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Après deux immenses coups de coeur pour « La Colère » et « le sang des innocents », je me devais d'également lire ce premier roman signé S.A. Cosby.

« Les routes oubliées » nous invitent à croiser celle de Beauregard Montage, un ancien délinquant ayant participé à plusieurs braquages en tant que chauffeur. Cela fait cependant déjà trois ans que l'as du volant s'est rangé, s'occupant d'une part de sa femme et de ses enfants et d'autre part de ce garage qu'il tente de faire tourner avec son cousin. La seule petite ombre au tableau étant que les affaires vont au plus mal et qu'il croule désormais sous les dettes. Alors, même s'il veut à tout prix rester dans le droit chemin, la route la plus courte, qui lui permettra d'à nouveau joindre les deux bouts et d'effacer toutes ses ardoises, passe par un petit braquage apparemment sans risque…

Comme toile de fond de ce roman foncièrement noir, S.A. Cosby plante un drapeau confédéré dégoulinant de racisme dans un petit bled de Virginie nommé Red Hill. L'American Dream n'étant pas vraiment au menu de cet endroit parsemé de mobil homes délabrés, d'ivrognes et de junkies, l'espoir se construit autour de petites combines pour les moins bien lotis et de banditisme à plus grande échelle pour ceux qui ont de meilleures armes. S.A. Cosby nous dresse donc le portrait d'une Amérique raciste et inégale où même le plus droit des chemins s'avère parsemé de nombreux virages…

Le lecteur ne met donc pas longtemps à s'attacher à la droiture de ce père de famille aimant qui a décidé de tourner le dos à la criminalité. Un homme subitement confronté à ses anciens démons et se retrouvant face à un dilemme d'envergure : un dernier coup juteux ou la faillite, la pauvreté et l'incapacité d'entretenir sa famille, de financer les études de ses enfants et de continuer à payer la maison de repos de sa mère ?

La première moitié de roman propose donc un récit assez classique, où un ancien malfrat se voit proposer un dernier coup dont on devine très vite qu'il va forcément mal tourner. La deuxième moitié est cependant plus rythmée, parsemée de courses poursuites et de cavales haletantes et sublimée par une plume particulièrement cinématographique, trempée dans l'adrénaline et la testostérone et incitant le lecteur à tourner les pages en enclenchant le turbo dopé au protoxyde d'azote.

Même si j'ai préféré « La Colère » et « le sang des innocents », j'ai été totalement absorbé par ce bled où toutes les routes mènent à la criminalité et j'invite donc tout le monde à lire les romans de S.A. Cosby au plus vite.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'odeur de l'essence et de l'huile me soulève le coeur, et lire Les routes oubliées m'a rappelé ce blocage que je fais sur les voitures, leurs noms, leurs calibres, et encore plus quand il est question d'un concours/ défi pour faire gagner, moyennant argent, la voiture la plus rapide.
Quand de faux policiers s'en mêlent pour extorquer le pognon gagné par Beauregard, en le menaçant avec un flingue de « gonfler les chiffres des bavures policières » notre chauffard abdique.
Car chauffard, il l'a été pour des braquages, comme son père. Il s'est rangé, a ouvert un garage, croule sous les dettes, et bing, il se fait donc braquer lui-même par d'autres malfrats.
Rixes, recherche du fric, mensonges à sa femme pour justifier de rentrer les mains vides, charmante vie de famille pour nous donner de l'empathie pour celui qui jusqu'à présent nous a semblé un looser… et vengeance, bien évidemment.
Comme dans La colère, Beauregard est un ancien délinquant, et son monde oublié peut venir se rappeler à lui, même s'il ne choisit pas.
Alors, entre vengeance et nouvelle conduite achetée ?
Héritage de la violence ?
Comme dans le sang des innocents, le père qui a abandonné le foyer réapparait plein d'amour. Il avait vécu à cent à l'heure… et moi je n'en plus de relire en essayant de trouver des arguments valables, en le rapprochant avec les deux autres livres de Cosby que j'ai aimé.
Et comme il serait amoral de spoiler, mieux vaut abandonner l'affaire et oublier.
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Lorsque nous sommes à une intersection, il est parfois difficile de choisir le bon chemin à suivre... Vaut-il mieux jouer la carte de la sécurité en se voyant foncer lentement dans un mur ou vaut-il mieux tenter sa chance dans un jeu qui sera quitte ou double ?

Après un passé de chauffeur lors de braquages, Beauregard s'est promis de ne jamais ressortir du rang. Pourtant, malgré son travail acharné, les affaires de son garage vont au plus mal et de nombreuses dettes viennent assombrir l'ardoise du père de famille qui avait enfin réussi à trouver la stabilité. La corde au cou, cet Afro-Américain va devoir faire un choix cornélien après qu'une vieille connaissance lui propose de reprendre le volant pour un braquage semblant sans risque...

Premier roman de S. A. Cosby, j'ai apprécié sa plume très visuelle de l'auteur. Dès les premières pages, nous nous retrouvons sur le siège passager en plein "street racing" où l'adrénaline bat son plein. Même si je ne suis pas très fan du monde automobile, j'ai trouvé intéressant la manière dont S. A. Cosby l'aborde. En ouvrant ce roman que j'ai découvert dans le cadre d'un prix littéraire, je m'attendais à lire un polar. J'ai finalement été un peu déçue sur ce point car celui-ci se révèle avant tout être un roman noir sociétal sur une Amérique où le racisme et les inégalités sociales battent leur plein...

Concernant les personnages, j'ai beaucoup apprécié le soin apporté par S. A. Cosby à celui de Beauregard. On ressent vraiment les tourments et les dilemmes auxquels est confronté ce père aimant et voulant le meilleur pour sa famille. Malgré ses efforts, celui-ci doit faire face à ces vieux démons rendant impossible une possible rédemption tant désirée...

Malgré cette impression concernant le genre de ce livre, j'ai passé un bon moment de lecture et je suis curieuse de découvrir "la colère", le deuxième roman de l'auteur sorti depuis peu...
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Pas simple la vie pour Beauregard. Après avoir suivi les traces de son père dès son plus jeune age dans le banditisme, il s'est rangé, a acheté un garage. Mais la concurrence rend la situation très précaire. Acculé et malgré les avertissements de sa femme, il est sur le point de replonger.

Waouh, quel bon roman ! du suspens, des rebondissements, un héro, un peu trop Bruce Willis de la grande époque certes, attachant. On ajoute le choix cornélien qui s'offre à lui, l'héritage du père, quelques personnages complexes et on a un beau roman policier, même si ces derniers n'ont pas l'air bien "fut fut" et sont étrangement absents.
La toile de fond , c'est la Virginie, celle des mobil homes et des junkies, celle où le racisme est latent, nous amenant à penser à David Joy ou Robert Goolrick. L'ambiance est assez similaire.

Le personnage de Beauregard, complexe, tient à lui seul le roman avec 'Puis je échapper à mon destin ?" en fil rouge.

Alors, si l'on ferme les yeux sur quelques invraisemblances , en tous les cas avec ma vision des capacités humaines, c'est un très très bon moment de lecture avec des astuces de bandits assez incroyables .




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Beauregard a longtemps utilisé ses dons de pilote hors pair pour de criminelles activités avant de se poser avec femme et enfants à Red Hill (Virginie) et d'investir dans un garage un peu miteux.
Mais, confronté à la concurrence, il croule maintenant sous les dettes et se résigne à participer au braquage d'une petite bijouterie proposé par un malfrat local. le coup réussit parfaitement et Beauregard reçoit sa part comme prévu mais la bande de bras cassés ignore que l'officine appartient à un sinistre truand qui n'aura de cesse de récupérer ses billes.
Coincé entre sa famille qui compte plus que tout et les tueurs à ses trousses, Beauregard devra sortir le grand jeu pour ne pas tout perdre.
Pour son premier livre, l'américain S. A. Cosby nous livre un authentique et furieux roman de gangsters sublimé par une écriture très cinématographique et un héros englué dans une société raciste et inégale. Très impressionnant !
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Ta bite n'est pas la réponse à tous mes problèmes, Ronny, soupira Jenny.
Si ma bite n'est pas la réponse, c'est que tu te poses pas les bonnes
questions !
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Le secret, ce n’est pas le moteur. Ça fait partie de l’équation, évidemment, mais ce n’est pas le plus important. Le seul truc qui compte vraiment, même si personne ne veut le reconnaître, c’est le pilote. Si tu conduis avec la peur au ventre, c’est perdu d’avance. Si tu conduis avec la crainte d’abîmer ton moteur, pareil. La seule chose à laquelle il faut penser, c’est atteindre la ligne d’arrivée. Et pour ça, il faut conduire comme si t’avais les flics au cul.
Beauregard entendait la voix de son père chaque fois qu’il prenait le volant de la Duster. Parfois, il l’entendait aussi quand il faisait le pilote sur des coups. Dans ces cas-là, son père lui donnait des conseils chargés d’amertume et lui conseillait de ne pas finir comme lui. Un fantôme sans sépulture.
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En vérité, on ne se range jamais pour de bon : quand on a un passé criminel, on passe toute sa vie à regarder par-dessus son épaule.
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Quand on vit à deux cents à l’heure, comme lui, la fin est souvent brutale. Mais je peux te garantir que si ça s’est terminé en fusillade, il est pas parti tout seul. Tu lui ressembles tellement – physiquement, t’es son portrait craché. Mais t’es différent. Ton père, il voulait pas se poser, ce qui rendait pas les choses faciles pour ta mère. D’ailleurs, comment va Ella ?
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C’était toujours comme ça avec sa mère. Elle pouvait se montrer odieuse et manipulatrice, et vous faire rire l’instant d’après. C’était un peu comme recevoir en pleine figure une tarte à la crème avec un cadenas en ferraille caché à l’intérieur. Toute son enfance, il l’avait vue combiner cet humour acerbe et sa beauté naturelle pour obtenir à peu près tout ce qu’elle voulait. Tous les enfants pensent que leur mère est belle, mais Beauregard avait remarqué assez tôt que dans son cas, beaucoup d’autres personnes étaient du même avis que lui.
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