Entre deux tomes de la saga « Les enfants de Poséidon » de
Alastair Reynolds, je me suis offert un peu de détente avec le deuxième volume des enquêtes de la commissaire Romano, l'héroïne créée par
Sophie Chabanel.
Cette fois, la commissaire et sa fine équipe enquêtent sur le décès d'un industriel lors d'un cocktail où il fêtait sa Légion d'Honneur : ce personnage, assez peu sympathique au demeurant, a succombé à une allergie à la crevette … qui n'était sans doute pas accidentelle !
Parmi les suspects, l'épouse du défunt, son associé, son ancien subordonné qui a apparemment séjourné en prison à la place de son patron, et un séduisant ecclésiastique.
L'intrigue policière est plutôt classique, avec ce qu'il faut de rebondissements et de fausses pistes, mais je dirais que pour moi, l'intérêt est ailleurs : c'est le personnage de Romano qui fait l'intérêt du livre (et je ne sais toujours pas son prénom !)
Sophie Chabanel manie un humour ravageur en nous montrant cette héroïne peu banale, qui piétine allégrement les conventions surtout quand elles sont un peu machistes, qui mène une vie sentimentale plutôt débridée sans beaucoup d'états d'âme, mais joue un rôle de mère attentive auprès de ses deux subordonnés et finalement leur permet de donner le meilleur d'eux-mêmes.
Le dénouement de l'enquête est plutôt inattendu, voire invraisemblable, mais peu importe : je me suis régalé des pointes d'ironie qui émaillent les chapitres, avec un peu de militantisme féministe, des réflexions percutantes sur notre mode de vie actuel, et un don particulier pour la formule qui fait mouche.
Le rôle du chat dans l'histoire est plutôt réduit, il accentue par contraste la pétulance et l'originalité de Romano.
Il me reste à me procurer maintenant le troisième tome, «
L'emprise du chat »… dans lequel je trouverai peut-être le prénom de l'héroïne !