Maïtena Biraben publie "La femme invisible" aux éditions Grasset. Un livre coup de poing qui fait fi des discours imposés et assène que la femme cinquantenaire, bien loin des a priori auxquels on pourrait se fier, est une force de vie, de joie et de liberté.
Partant de son parcours personnel, elle livre un récit brut, vrai et d'une sincérité désarmante. Avec la pointe d'humour qui la caractérise, elle renverse les poncifs et les croyances et signe une leçon de vie pour toutes les générations de femmes qui, passé 50 ans, se questionnent sur leur place.
En savoir plus https://www.hachette.fr/livre/la-femme-invisible-9782246817314
Maïtena Biraben/5
12 notes
Résumé :
« J’ai chaud. Les dîners finissent plus tôt. Je bois moins. Je vieillis.
Ça peut couper les jambes, mais ça peut aussi porter, soulever, se faire s’envoler, exacerber l’envie et le goût pour les autres, l’enthousiasme, les tentatives, les échecs sans regrets et les petites réussites. Plus « rien à perdre », comme si cela avait été le cas un jour.
J’ai ressenti la cinquantaine comme une crise d’adolescence équipée d’un cerveau. Une libération. Une jubil... >Voir plus
Ça peut couper les jambes, mais ça peut aussi porter, soulever, se faire s’envoler, exacerber l’envie et le goût pour les autres, l’enthousiasme, les tentatives, les échecs sans regrets et les petites réussites. Plus « rien à perdre », comme si cela avait été le cas un jour.
J’ai ressenti la cinquantaine comme une crise d’adolescence équipée d’un cerveau. Une libération. Une jubil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6)
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Bon moi, j'ai 50 ans, bien tassés -oui, je sais : je ne les fais pas- (blague à part) et j'ai aussi des (:/) enfants.
Et bien sûr, je me souviens de #maitenabiraben et de sa quotidienne, Les Maternelles sur France 5. Elle proposait des partages d'expériences et des conseils pour la parent que j'étais.
Aujourd'hui, elle écrit. Un bon et profond voyage aux confins des aprioris et des fausses certitudes de la -future ou pas- vie de quinqua. Et franchement, ça fait vraiment du bien !
CAR c'est vrai, on ne le dit pas assez mais devenir "invisible" parce qu'on a atteint cet âge "critique"; ce n'est pas toujours marrant !
Alors au lieu de pleurer sur son sort, Maïtena nous le répète et sérine encore : OUI, -je- nous sommes ridées, aux cheveux blancs et à la libido -peut-être- en berne mais NON -je- nous ne sommes pas finies !
(On en parle des hommes ?)
Et pour conclure, ce double manifeste que je vous invite franchement à découvrir.
Qu'importe ton âge, ton genre, tu peux TOUJOURS ÊTRE, AIMER, RIRE, CHANGER, DEVENIR AUSSI car l'obsolescence on n'en veut pas ! (Cfr. #Obsolète de #sophierouviere)
BEAU témoignage que voilà
Et bien sûr, je me souviens de #maitenabiraben et de sa quotidienne, Les Maternelles sur France 5. Elle proposait des partages d'expériences et des conseils pour la parent que j'étais.
Aujourd'hui, elle écrit. Un bon et profond voyage aux confins des aprioris et des fausses certitudes de la -future ou pas- vie de quinqua. Et franchement, ça fait vraiment du bien !
CAR c'est vrai, on ne le dit pas assez mais devenir "invisible" parce qu'on a atteint cet âge "critique"; ce n'est pas toujours marrant !
Alors au lieu de pleurer sur son sort, Maïtena nous le répète et sérine encore : OUI, -je- nous sommes ridées, aux cheveux blancs et à la libido -peut-être- en berne mais NON -je- nous ne sommes pas finies !
(On en parle des hommes ?)
Et pour conclure, ce double manifeste que je vous invite franchement à découvrir.
Qu'importe ton âge, ton genre, tu peux TOUJOURS ÊTRE, AIMER, RIRE, CHANGER, DEVENIR AUSSI car l'obsolescence on n'en veut pas ! (Cfr. #Obsolète de #sophierouviere)
BEAU témoignage que voilà
Un long billet d'humeur plus qu'un essai. Maitena Biraben nous offre un témoignage touchant plein d'optimisme et de vrais questions qui mériteraient d'être plus approfondies.
J'attendais plus et reste un peu sur ma faim, même si j'ai passé un très bon moment. A lire comme un témoignage généreux et vitaminé.
J'attendais plus et reste un peu sur ma faim, même si j'ai passé un très bon moment. A lire comme un témoignage généreux et vitaminé.
Maïtena est une personnalité que j'apprécie depuis longtemps, depuis qu'elle a créé Les Maternelles en 2001, que je regardais quotidiennement, alors en train de devenir mère et je la remercie pour cette émission qui m'a accompagnée vers la maternité, la parentalité, qui m'a autorisée à ne pas être parfaite, à apprendre à être parent avec mon loulou, livré sans mode d'emploi, à nous apprendre, son papa et moi.
Et je me reconnais à nouveau dans son récit 23 ans plus tard qui questionne une autre assignation, celle de l'invisibilisation des femmes ménopausées, exclues du marché de la "bonne meuf" de Virginie, inutiles car ne pouvant plus procréer, dont le physique change inexorablement "bien davantage sommées de "repulper" notre visage que de préserver nos coronaires ou nos articulations", diminuées. J'aime son côté punk, j'aime son humour et sa détermination. Elle dit parfaitement "Moi. Non" et traduit parfaitement ce que ressentent les quinquas, dont un sentiment de liberté assez puissant. Arrêtez de nous assigner. Merci Maïtena.
Et je me reconnais à nouveau dans son récit 23 ans plus tard qui questionne une autre assignation, celle de l'invisibilisation des femmes ménopausées, exclues du marché de la "bonne meuf" de Virginie, inutiles car ne pouvant plus procréer, dont le physique change inexorablement "bien davantage sommées de "repulper" notre visage que de préserver nos coronaires ou nos articulations", diminuées. J'aime son côté punk, j'aime son humour et sa détermination. Elle dit parfaitement "Moi. Non" et traduit parfaitement ce que ressentent les quinquas, dont un sentiment de liberté assez puissant. Arrêtez de nous assigner. Merci Maïtena.
La femme invisible de Maitena Biraben est un récit brut, sincère, mais surtout authentique.
Un témoignage bouleversant, d'une femme, mère, épouse, belle-mère, soeur, sur la place de la femme de plus de 50 ans dans la société aujourd'hui.
Passé 50 ans, on entend souvent ah 50 ans, tu es vieille, alors qu'un homme lui, on ne dit rien, il peut même être père, alors que la femme non.
Passé 50 ans, on fait moins la fête, on boit moins, mais pour Maitena cela a été une totale libération, en gros une crise d'adolescence, mais après 50 ans.
Maitena se livre sans artifices et sans discours imposé.
Une belle leçon de vie pour toutes ses générations de femmes qui passé l'age de 50 ans se questionnent et se demandent où est leur place.
Sortie de ce roman le 2 mai.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Un témoignage bouleversant, d'une femme, mère, épouse, belle-mère, soeur, sur la place de la femme de plus de 50 ans dans la société aujourd'hui.
Passé 50 ans, on entend souvent ah 50 ans, tu es vieille, alors qu'un homme lui, on ne dit rien, il peut même être père, alors que la femme non.
Passé 50 ans, on fait moins la fête, on boit moins, mais pour Maitena cela a été une totale libération, en gros une crise d'adolescence, mais après 50 ans.
Maitena se livre sans artifices et sans discours imposé.
Une belle leçon de vie pour toutes ses générations de femmes qui passé l'age de 50 ans se questionnent et se demandent où est leur place.
Sortie de ce roman le 2 mai.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
« La femme invisible » par Maïtena Biraben
Un récit incisif et drôle sur les femmes invisibles que l'on devient entre 45 et 65 ans. Autrement dit entre la bonne meuf capable de se reproduire et la grand-mère.
L'autrice nous raconte comment transcender la période de la ménopause qui nous est imposée par la société occidentale contemporaine comme une assignation à la décrépitude et au malheur. On la voit en effet trop souvent comme la fin de la vie, comme une invisibilisation de notre condition de femme voire d'être humain à part entière.
Elle nous décrit au contraire la prise de pouvoir qu'elle découvre durant cette période, la résilience, les fous rires et la sororité.
C'est court, c'est beau et empouvoirant, je recommande !
insta : @journaldeborddunelectrice
Un récit incisif et drôle sur les femmes invisibles que l'on devient entre 45 et 65 ans. Autrement dit entre la bonne meuf capable de se reproduire et la grand-mère.
L'autrice nous raconte comment transcender la période de la ménopause qui nous est imposée par la société occidentale contemporaine comme une assignation à la décrépitude et au malheur. On la voit en effet trop souvent comme la fin de la vie, comme une invisibilisation de notre condition de femme voire d'être humain à part entière.
Elle nous décrit au contraire la prise de pouvoir qu'elle découvre durant cette période, la résilience, les fous rires et la sororité.
C'est court, c'est beau et empouvoirant, je recommande !
insta : @journaldeborddunelectrice
Citations et extraits (4)
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Manifeste MESDAMES
Nous sommes nées de l'époque du cadeau Bonux, de deux chaînes de télévision seulement, de la mire ORTF et du déjeuner du dimanche.
Nous avons fait le chemin de la pomme d'Antenne 2 au tadam de Netflix, des jeux de 20 heures à Koh-Lanta, d'Arsène Lupin avec Descrières à Arsène Lupin avec Sy.
Nous avons fait le grand écart entre le téléphone à cadran et Chat GPT.
Le Minitel, la naissance de Windows, l'explosion de Mac, les Nokia, les BlackBerry, les iPod-Pad-Phone, la musique qui se balade, du ghettoblaster à Spotify, c'est nous.
De l'Eglise qui régentait notre sexualité à la pilule et l'avortement qui l'ont libérée,
de la permission qu'ont obtenue nos mères d'avoir un chéquier et un compte bancaire à celle que nous avons de changer de sexualité ou de genre,
nous venons
d'ailleurs
nous venons d'un hier lointain et nous sommes dans la place !
Ceux et celles qui nous racontent aujourd'hui comme on racontait nos mères et nos grand-mères se trompent.
Ceux et celles qui répètent à l'envi que la ménopause est le début de la mort sociale se leurrent.
Ceux et celles qui font prospérer l'idée que la cinquantaine est l'âge de la vieillesse s'égarent.
Ne plus avoir nos règles ? Une libération.
Changer de vie ? Une possibilité.
Voir partir nos enfants ? Une liberté.
Refaire nos vies ? Un choix.
Monter une boîte ? Bien sûr !
Nous sommes nées de l'époque du cadeau Bonux, de deux chaînes de télévision seulement, de la mire ORTF et du déjeuner du dimanche.
Nous avons fait le chemin de la pomme d'Antenne 2 au tadam de Netflix, des jeux de 20 heures à Koh-Lanta, d'Arsène Lupin avec Descrières à Arsène Lupin avec Sy.
Nous avons fait le grand écart entre le téléphone à cadran et Chat GPT.
Le Minitel, la naissance de Windows, l'explosion de Mac, les Nokia, les BlackBerry, les iPod-Pad-Phone, la musique qui se balade, du ghettoblaster à Spotify, c'est nous.
De l'Eglise qui régentait notre sexualité à la pilule et l'avortement qui l'ont libérée,
de la permission qu'ont obtenue nos mères d'avoir un chéquier et un compte bancaire à celle que nous avons de changer de sexualité ou de genre,
nous venons
d'ailleurs
nous venons d'un hier lointain et nous sommes dans la place !
Ceux et celles qui nous racontent aujourd'hui comme on racontait nos mères et nos grand-mères se trompent.
Ceux et celles qui répètent à l'envi que la ménopause est le début de la mort sociale se leurrent.
Ceux et celles qui font prospérer l'idée que la cinquantaine est l'âge de la vieillesse s'égarent.
Ne plus avoir nos règles ? Une libération.
Changer de vie ? Une possibilité.
Voir partir nos enfants ? Une liberté.
Refaire nos vies ? Un choix.
Monter une boîte ? Bien sûr !
Quand j'étais petite, je regardais le monde éberluée et incrédule. Spectatrice du grand barnum. J'ai grandi dans un univers d'hommes avec un père raide, quatre frères puissants, une mère glorieuse et malheureuse au foyer. Incrédule et éberluée parce que j'ai très vite compris qu'on attendait de moi une attitude, un regard sur la vie, une attention aux autres qui n'avaient aucun rapport avec qui j'étais mais avec ce que j'étais : une fille. Mes frères, eux, avaient tout loisir d'être eux-mêmes.
Moi. Pas.
Voilà deux mots qui auront été un mantra silencieux dans ma vie jusqu'ici : Moi. Pas.
J'ai 56 ans et nous en sommes toujours là ! Je ne suis ni celle que vous croyez ni celle que vous sous racontez !
Moi. Pas.
Voilà deux mots qui auront été un mantra silencieux dans ma vie jusqu'ici : Moi. Pas.
J'ai 56 ans et nous en sommes toujours là ! Je ne suis ni celle que vous croyez ni celle que vous sous racontez !
J'ai traversé, donc, et ne me suis pas reconnue dans le récit officiel. Aujourd'hui j'écris le mien. Héroïne du pas de côté, adversaire farouche des assignations, rebelle face à l'ordre établi, me voilà adolescente dans l'âme et ménopausée dans le corps, ambitieuse et sûre de mon fait. Je peux raconter, j'en ai envie, je suis documentée. Arrivée à cet âge, je veux dire combien j'estime les femmes, ces guerrières du quotidien qui travaillent au syndicat du courage avec constance et sourire.
Si pour moi le courage est une valeur, je ne suis pas à l'aise avec l'idée d'en avoir parce que les circonstances m'y obligent ! J'aimerais choisir parfois.
Ce récit qui est le mien, n'a rien de singulier ni d'extraordinaire mais c'est le récit du réel, peut-être même un peu le nôtre. Et déclenché par celui qu'on sert de nous d'habitude, périmé, écoeurant et privatif.
Si pour moi le courage est une valeur, je ne suis pas à l'aise avec l'idée d'en avoir parce que les circonstances m'y obligent ! J'aimerais choisir parfois.
Ce récit qui est le mien, n'a rien de singulier ni d'extraordinaire mais c'est le récit du réel, peut-être même un peu le nôtre. Et déclenché par celui qu'on sert de nous d'habitude, périmé, écoeurant et privatif.
Aucune trace, à mon époque, dans les écoles, dans les bibliothèques personnelles et dans les relations mère-fille, de Simone de Beauvoir, de Gisèle Halimi, de Delphine Seyrig, des grandes femmes qui ont fait bouger notre condition. On a un peu parlé de Simone Veil mais dans la crainte, pas dans la démonstration de la force conquérante. Elle a pourtant tout conquis. Pourquoi l'Education nationale des années 80 et 90 n'imposait-elle pas qu'on étudie Simone de Beauvoir ? Dans Le Deuxième Sexe, Beauvoir dit tout : la femme ne naît pas femme, elle le devient. Notre corps nous définit. Le corps de la femme est son tout. Son sexe l'assigne à une condition, à une fonction, à un avenir. Déjà tracé. Simone de Beauvoir défait tout ça dans les années 50 et 60. Pourtant, en 2023, nous y sommes encore pour celles qui sont ménopausées. Pourquoi ?
Ma mère a-t-elle lu Beauvoir ? Si oui, pourquoi ne m'a-t-elle pas transmis ce livre ? Si non, pour quelles raisons est -elle passée à côté ?
J'ai 18 ou 19 ans quand Simone de Beauvoir meurt. Et je ne le sais pas. Je ne la connais pas. Ce n'est pas un évènement dans ma vie. Etais-je inculte, réduite à l'ignorance, ou était-ce réservé à quelques unes ?
Ma mère a-t-elle lu Beauvoir ? Si oui, pourquoi ne m'a-t-elle pas transmis ce livre ? Si non, pour quelles raisons est -elle passée à côté ?
J'ai 18 ou 19 ans quand Simone de Beauvoir meurt. Et je ne le sais pas. Je ne la connais pas. Ce n'est pas un évènement dans ma vie. Etais-je inculte, réduite à l'ignorance, ou était-ce réservé à quelques unes ?
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