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sur 608 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire de la vie de Gabriële Buffet, théoricienne de l'art visionnaire, femme de Francis Picabia, maîtresse de Marcel Duchamp, amie intime d'Apollinaire. Et aussi arrière-grand-mère des soeurs écrivaines du livre. Donc d'autant plus intéressante.
Début 1900, Gabriële donne une image insolite de la femme pour l'époque. Elle ne veut pas se marier, veut être indépendante et ferait tout pour l'être, même en y payant le prix fort, “coupant” avec sa famille et partant à Berlin, en territoire inconnu. Mais l'expérience sera de courte durée, vu que son chemin croise très vite celui de Francis Picabia, “Être avec lui, c'est un projet en soi. Une création de chaque jour. Ce vampire annihile de facto toute autre puissance artistique.”
Picabia est un drôle de coco, psychologiquement instable, féru de voitures, femmes, jeux, opium et cocaine, et pas que. Riche de famille, des toiles impressionnistes qui se vendent comme du bon pain, il est l'enfant prodige. L'arrivée de Gabriële va tout chambouler. Elle devient sa matrice ( “ une profonde influence libératrice “), et son obstination par coquetterie à ne pas porter de lunettes, malgré sa vue qui baisse, va accélérer la révolution artistique en cours dans sa vie.....A travers la vie de Gabriële, on assiste ainsi à la naissance de la peinture abstraite et du courant surréaliste par le biais de Picabia et de Marcel Duchamps avec lequel le couple aura bientôt une relation fusionnelle....

Une biographie romancée où les soeurs Berest utilisant la force de la fiction, laisse libre cours à leur imagination, plaçant rapports et sensations dans un cadre romanesque qui sublime la vie et la personnalité de Gabriële; une femme qui n'a même pas cure des infidélités de son mari, « Pas de jalousie. Pas de rancune. Et l'art comme unique urgence ». Un soupçon de femme fatale, un soupçon de muse, un soupçon d'artiste, un soupçon de mère, épouse et amie idéale, cette femme intéressante reste quand même floue, aussi floue que sa place dans l'histoire de l'art du XX iéme siècle. Même de ses photos sur internet difficile de discerner un personnage qui aurait de l'aura, et pourtant elle a séduit des grands noms de l'Art et de la musique du XX iéme siècle.
Le style d'écriture indirecte et trop romanesque des Berest m'a au début laissée un peu distante de l'histoire, mais par la suite et vers la fin leur sincérité pour sortir de l'ombre cette femme hors du commun m'a touchée. En le lisant impossible de ne pas penser à l'autobiographie sublime de Peggy Guggenheim, «Ma vie et mes folies », qui raconte la même époque et un peu la même histoire, dans un style directe de première main. Un livre beaucoup plus passionnant, Peggy ayant ratissé un peu plus large, et ayant laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de l'Art contemporain du XXiéme siècle.

Une lecture que je dois à Nuageuse, merci.
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Dépaysement garanti avec cette immersion dans la vie de Gabrïel, arrière grand-mère des deux soeurs écrivaines. Et quelle femme ! Musicienne qui veut rester célibataire pour se consacrer à son art. Jusqu'à ce qu'elle croise le chemin du peintre Francis Picabia, flambeur, exclusif, instable. Amie de Apollinaire et autres artistes connus, délaisse ses enfants pour voyages, puis séjour en Amérique, ménage à trois, alcool, drogue. Personnage fascinant qui a influencé le monde de l'art. Morte à 104 ans.
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« Derrière chaque grand homme se cache une femme, mais pourquoi ne pas dire une grande femme ? Après tout, si l'homme est grand c'est en partie grâce à elle. La femme doit être là pour épauler son homme et le propulser au sommet pour qu'il soit GRAND. » En faisant quelques recherches, je suis tombée sur cette citation d'un certain Fabien Sullivan Grandfils. Je n'ai pas réussi à savoir qui est-ce, ni s'il existe réellement (si un(e) Babéliote cultivé(e) passe par là…), mais, à part la formulation des deux dernières phrases (avec lesquelles on sera d'accord ou pas en fonction de son degré féministe), je trouve qu'elle s'applique bien à « Gabriële », d'Anne et Claire Berest.

Car Gabriële, c'est une sacrée femme ! Iconoclaste, rebelle, anti-conformiste, mais surtout d'une intelligence brillante et redoutable, les mots forts et impactants ne manquent pas pour la décrire. Née à la fin du XIXe siècle, cette femme eut une vie hors norme et plurielle : décidée à échapper au mariage et à vivre de sa musique, Gabriële fut l'une des premières femmes à intégrer la section composition d'une école de musique parisienne, avant de partir vivre (seule, au tout début des années 1900 !) en Allemagne pour parfaire son art. Cette trajectoire prometteuse se termina brusquement avec la rencontre de Francis Picabia, et contre toute attente, avec leur mariage, à partir duquel Gabriële disparut (« s'effaça » volontairement, selon les autrices) derrière l'artiste pour l'accompagner, depuis les coulisses, dans la révolution qu'il voulait apporter à la peinture d'alors, régie par l'impressionnisme. Manager, gouvernante, muse, femme, mère, Gabriële sut être multiple pour le fantasque, l'inconstant, l'infidèle, le dépressif Francis Picabia, ce qui n'était pas de tout repos. Mais elle sut, ce qui est remarquable à cette époque, rester toujours libre. Dans cette vie à mille à l'heure que retranscrivent avec brio Anne et Claire Berest, on rencontre tout le gratin des arts de l'époque : Marcel Duchamp, Guillaume Apollinaire, Picasso…

Mais Gabriële était aussi l'arrière-grand-mère maternelle d'Anne et Claire Berest, ce qu'elles ont découvert assez tardivement, leur mère n'ayant pas de liens avec la famille Picabia (Gabriële n'était pas spécialement maternelle – c'est le moins qu'on puisse dire - ni préoccupée de sa descendance). Ainsi, c'est à un exercice à l'envers que les soeurs Berest se sont employées : raconter son histoire à leur mère, alors qu'habituellement, c'est plutôt l'inverse…

Le tout forme un roman littéraire (Anne et Claire Berest ont comblé les trous, nombreux, dans l'histoire de Gabriële par des événements imaginés, bien qu'inspirés par leur compréhension de ces personnages familiaux qu'elles se sont peu à peu appropriées) très érudit : l'exercice biographique (sans jamais être hagiographique, ni revanchard) leur permet en filigrane de raconter l'évolution de la peinture française moderne et d'avant-garde (notamment la naissance du cubisme, du mouvement dada et les balbutiements du surréalisme). Il redonne également vie à des personnages historiques (je pense à Guillaume Apollinaire, ce grand homme – à tous les sens du terme – attachant), Gabriële ayant connu à peu près tous les artistes français d'alors (son intelligence la rendait magnétique). Quelques paragraphes plus personnels placés en fin de chapitres par les autrices viennent donner une autre dimension à cette biographie de leurs aïeux, et rappeler que ce roman est avant tout une recherche de leurs origines. Cela donne un roman très personnel, tout en restant dans la pudeur (je n'ai pas eu l'impression qu'elles tirent une fierté particulière de cette famille qui leur reste malgré tout inconnue, et qui a provoqué beaucoup de souffrance chez leur mère). Une pudeur face à une douleur familiale sourde qui a peut-être provoqué chez moi une mise à distance avec les personnages du roman, que je n'ai pas trouvés particulièrement attachants ni très sympathiques… (mais doit-on aimer les personnages des romans que l'on lit ?)

Mais « Gabriële » n'en reste pas moins un très beau roman que je vous conseille vivement !
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Enquête familiale, artistique, historique sur les pas d'une arrière-grand-mère oubliée.

Voici le défi que se sont lancées les soeurs Berest, concrétisé par cette biographie littéraire à quatre mains pour redonner vie à une femme d'une liberté et d'une indépendance hors des normes pour son époque.

Musicienne accomplie, épouse du peintre Picabia, inspiratrice des artistes de son temps, Gabriële vit par son mariage dans un tourbillon de rencontres dans les mouvements artistiques novateurs. Sa personnalité fascine, son anti conformisme en attire certains au plus près de la ligne rouge de la fidélité (au même titre que son mari d'ailleurs!). Une modernité aux parfums de scandales, qui exclut le sentiment maternel et qui explique la fracture familiale avec les descendants.
Ses jeunes biographes ont alors toute légitimité à creuser le silence qui l'entoure.

Pour qui serait intéressé voire passionné par les courants artistiques de la première partie du 20e, il trouvera ici de quoi s'immerger. Au-delà du portrait d'une femme originale, le livre est un beau travail de recherches et de documentations et, sans aucun doute, un touchant coup de coeur de deux jeunes femmes pour leur aïeule.

Rentrée Littéraire 2017
Sélection pour le Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018
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Anne et Claire ne sont jamais plus inspirées que lorsqu'elles décident d d'écrire à quatre mains, ce qui est le cas ici d'autant plus qu'elle travaillent sur une histoire qui leur est intime.
En effet la Gabriële qui donne son titre au livre c'est Buffet Picabia, personnalité remarquable hélas oubliée de l'histoire de l'art du XXe siècle et également arrière grand mère des deux soeurs romancières.
Une artiste à la destinée incroyable , théoricienne de l'art visionnairequi aura marqué l'art pictural mais aussi la musique.. Maitresse de Marcel Duchamps, femme de Francis Picabia, amie proche de Guillaume Appolinaire, la vie de Gabriele est aussi un questionnement sur la place des femmes dans l'art du 20eme siècle et leur tendance contrainte et forcée à se mettre en retrait dans l'ombre des hommes... Bref une biographie très documentée et percutante qui aconte autant les grands bouleversements
artistiques. du 20e siècle que la condition féminine, un sujet qui résonne o combien aujourd'hui...
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Deux soeurs écrivains se mettent ensemble pour raconter leur arrière-grand-mère qu'elles n'ont pas rencontrée et qui pourtant a eu un destin hors du commun.

Ce roman-biographie d'une partie de la vie de Gabriele Buffet met en scène la vie de cette femme qui a été au contact de grands artistes du début du XXème siècle.

Nous la croisons d'abord dans l'univers de la musique puis dans celui du peintre Francis Picabia, mais aussi dans celui des auteurs - poètes - critiques.

Elle semble unanimement décrite pour une femme d'un grand charisme, mais surtout d'une intelligence hors du commun.

Dire que j'ai aimé le roman ne correspondrait pas à la réalité. Je dirais plus que j'ai été intéressée voire fascinée par ce monde que je ne connaissais pas et par l'apparent "n'importe quoi" de ce couple hors de toute règle.

Récit d'une période de création dans tous les sens comme me semblent le vivre Picabia et ses amis, mais aussi d'une révolution artistique, comme si le besoin de révolution de Gabriele était sociétal.

Très intéressant et bien écrit, à découvrir pour entrer dans une atmosphère hors du temps!
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Une biographie qui nous fait découvrir un portrait de femme très intéressant et très en avance pour son époque. Un grand respect pour Gabriële qui a mis certes entre parenthèses sa carrière de musicienne pour se consacrer corps et âme à son mari et l'art en général. Picabia serait peut être pas ce qu'il fut sans Gabriële.
Au-delà de cette histoire familiale retracée, c'est un beau panorama du début du XXème siècle, de la naissance du cubisme et de l'art nouveau.
Une rencontre avec Apollinaire, Duchamps, principalement, deux amitiés fortes qui font partie intégrante du couple Picabia.

Une belle biographie, très bien documentée et contée, où on y apprend plus qu'on pourrait l'imaginer.

Si Francis Picabia ne m'est pas sympathique, Gabriële m'a impressionnée et enchantée.
Dommage pour ses deux arrières petites filles ne pas avoir pu connaitre, ni même approcher cette dame impressionnante. Elles ont su avec brio, combler ce manque en lui rendant un bel hommage et une lumière qu'elle a fui pour mieux faire briller l'art et l'oeuvre de son mari et amis.
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Il y a dans ce récit captivant, un supplément d'âme qui lui donne une dimension dramatique, émouvante et marquante. Car si le destin de Gabriële Buffet Picabia figure à lui seul le sujet en or d'un roman extraordinaire, la quête des soeurs Berest qui, en redonnant vie à Gabriële s'attachent à combler les trous d'un arbre généalogique crée chez le lecteur la petite vibration qui touche au coeur et remue en chacun des émotions profondément enfouies.

Mais parlons de Gabriële d'abord. Une femme incroyablement libre et déterminée pour son époque, d'une intelligence aigüe et d'une sensibilité rare à toute forme d'expression artistique. Née dans une famille bourgeoise et assez conformiste même si des formes de rébellion apparaissent chez certains membres, Gabriële impose sa volonté d'étudier la musique (elle veut devenir compositrice et ré inventer la forme musicale, rien que ça) alors que les écoles sont presque inaccessibles aux filles et s'attache à fuir le destin imposé à ses congénères, à savoir se marier et élever ses enfants. Pourtant, en 1908, alors qu'elle vient de passer dix ans à étudier la composition, elle rencontre Francis Picabia et abandonne tout pour lui. Picabia est alors un peintre dans la lignée des impressionnistes, reconnu au point de gagner beaucoup d'argent avec sa peinture et de le dépenser tout aussi rapidement en fêtes et en voitures, sa grande passion avec les femmes. Il avait tout pour faire fuir Gabriële et pourtant... A-t-elle su voir en lui le potentiel qui l'amènerait à ré inventer la peinture à condition d'être stimulé à dessein ? A-t-elle compris le rôle qu'elle-même pouvait jouer auprès de lui ? Quoi qu'il en soit, ce couple va traverser la première moitié du 20 ème siècle à la pointe de tous les mouvements avant-gardistes et auprès des artistes qui imposeront leurs marques.

Il y a un mystère Gabriële Buffet. Cette femme aurait pu elle-même être une créatrice mais elle a volontairement choisi de stimuler, d'influencer, de challenger ceux qui l'entouraient. Picabia, bien sûr pour lequel elle est une sorte de mère, d'amie, de manager, voire de nounou. Mais également Marcel Duchamp, Guillaume Apollinaire ou même Elsa Schiaparelli dans une autre catégorie. Gabriële est une cérébrale que les plaisirs du corps n'intéressent guère. Quant à l'intendance ménagère... Il faudra bien s'y résoudre lorsque naîtront quatre enfants auxquels Francis Picabia aura bien du mal à s'intéresser tandis que Gabriële tentera de gérer le minimum, toute occupée à la logistique destinée à suivre les lubies d'un Picabia qui a la bougeotte et traverse l'Atlantique à la moindre idée.

C'est effectivement passionnant pour le lecteur d'être entraîné dans ce tourbillon foisonnant d'un point de vue artistique et de se plonger dans les grandes théories de conceptualisation de l'art (je vous rassure, ce n'est pas plombant, même moi j'ai suivi). Pourtant, le mystère demeure. Gabriële Buffet, séparée de Picabia dans les années 20 même si les deux n'ont jamais cessé de s'écrire a vécu plus de cent ans et a fini ses jours totalement démunie. Peu attachée aux choses matérielles, elle donnait ou laissait prendre... On referme le livre avec l'impression d'avoir côtoyé une tornade sans avoir percé sa carapace. Gabriële voulait rester dans l'ombre, vivre l'instant présent sans se créer de chaînes. Or, lorsque les chaînes sont venues sous la forme d'enfants, elle a tout fait pour qu'elles n'entravent pas son chemin. C'est ce constat qui soudain donne au travail des soeurs Berest tout son relief dramatique. Elles sont elles-mêmes des maillons de l'une de ces chaînes.

Un récit foisonnant pour un destin hors du commun, un voyage dans le bouillonnement artistique du début du 20ème siècle, une incroyable figure de femme. Mais ce qui m'a le plus émue c'est peut-être ce que les deux auteures (qui ne font vraiment qu'une dans l'écriture) ne disent, ni n'écrivent. Ce lien nié par Gabriële, sorte de vide au silence assourdissant.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Encore un roman de la rentrée littéraire obtenu grâce à Net Galley et les éditions Stock :)
Je me suis donc plongée dans l'e-book de Gabriële écrit par deux soeurs : Claire et Anne Berest. Ces deux jeunes femmes ont écrit une biographie romancée de leur arrière-grand-mère : Gabriële Buffet.
Certains passages n'ont pas pu être retracés par les deux jeunes femmes, c'est pourquoi c'est un roman et pas une biographie, certains passages sont romancés. C'est ce point qui m'a donné envie de lire ce roman, j'aime les biographies, mais j'apprécie encore plus que le (ou les) auteur(e)s donnent la parole à la personne dans ils retracent la vie.
Je ne connaissais pas du tout Gabriële Buffet, ni Francis Picabia (je ne suis pas une grande connaisseuse d'art, peinture...) et j'ai beaucoup aimé découvrir ces deux personnages. Tous deux sont très intéressants, et cette femme était une femme forte, en avance sur son temps.
Le livre est bien écrit, je trouve qu'on apprend pas mal de choses et même si ce n'est pas un coup de coeur Gabriële est un ouvrage très intéressant, qui vaut le coup.
Pour ceux qui souhaitent découvrir les romans de la rentrée littéraire, n'hésitez pas à lire celui-ci.
Je lui mets quatre étoiles :)
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Gabriële est le récit biographique de la vie de Gabriële Buffet-Picabia, première épouse de Francis Picabia, rédigé à quatre mains par ses arrières petites-filles, les soeurs Berest.
La démarche des soeurs est plurielle. Elle revêt une dimension familiale dans la mesure où ces deux arrières grands-parents ont été effacés de la mémoire de leur mère, dont le père s'est suicidé lorsqu'elle avait quatre ans. Son père était le quatrième enfant de Gabriële et Francis Picabia.
C'est donc un pan entier de la lignée qui a disparu. Malgré la renommée du peintre Picabia les deux soeurs n'en avaient jamais entendu parler.
Une réflexion sous-jacente sur la maternité -et la paternité également- au travers de ce couple d'artistes qui n'ont jamais compris leur rôle de parents, nous est ici proposée.
Ce livre est également de la part des auteures une tentative de réhabilitation de cette femme géniale et méconnue qui, par son intelligence, son indépendance, ses apports théoriques et les amitiés qu'elle a développées, a joué un rôle primordial, au début du 20ème siècle, dans la naissance des avant-gardismes.
Musicienne côtoyant les plus grands, elle s'est sacrifiée et a sacrifié ses enfants, pour se consacrer exclusivement aux mouvements cubistes et Dada, auprès de son mari, de Marcel Duchamp, de Guillaume Apollinaire.
Claire et Anne Berest nous immergent dans les courants artistiques de l'avant-guerre 14-18 et nous nous passionnons pour les destins de ces artistes précurseurs.
Le personnage de Gabriële reste malgré tout assez difficile à cerner. Les recherches bibliographiques et documentaires sont conséquentes mais la psychologie de Gabriële résiste à ce travail.
J'étais assez réservée sur le style de l'ouvrage au début, mais l'intérêt suscité ensuite par cette période de l'Histoire de l'art m'a réconciliée avec l'écriture de ce livre.

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