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sur 607 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Gabriële est un livre écrit à 4 mains par deux soeurs sur leur arrière-grand-mère qu'elles n'ont pas connu alors même que celle-ci est décédée à l'âge de 104 ans. C'est donc volontairement que cette aïeule ne leur a pas été présentée, rien de tel pour éveiller la curiosité.

D'abord l'écriture est très fluide ce qui est une belle performance puisqu'il y a deux auteurs. C'est aussi un beau travail de résilience mais aussi de recherche et d'objectivité. Malheureusement c'est tout ce que j'ai aimé. le livre ne m'a pas plu et pourtant j'étais emballée par l'idée de départ. Tout simplement je n'ai pas aimé M et Mme Picabia. Je ne remets pas en cause le fait que ce soit des personnes talentueuses et hors du commun je ne me permettrais pas, mais quel égoïsme. Ils n'ont pas (ou on ne nous l'a pas montré) ce « supplément d'âme » qu'ont la plupart des grands artistes. Ici je n'ai vu que des personnes égocentriques obnubilées par leur nombril et la peinture de monsieur. Comment peut-on être un grand artiste sans faire preuve de plus d'humanité ? le manque d'humilité m'a également beaucoup déplu. Ce qui se passe dans le monde réel ne semble tout simplement pas les intéresser, ils sont au-dessus de tout cela.

On dit de Gabriële que c'était une féministe avant l'heure mais je pense que ce serait à nuancer. Elle s'est effectivement battue pour devenir musicienne ce qui effectivement peut être qualifié d'acte féministe. Tout comme la vie qu'elle mena à Berlin. Mais ensuite elle a tout abandonné pour devenir « l'outil » qui permettait à son mari de créer. Il lui demande à chaque fois de se sacrifier, de l'attendre et elle le fait, certes elle admire son travail mais pourquoi sacrifier sa passion pour la musique même si elle est estime qu'il a plus de talent qu'elle ? Elle dit s'être mise au service d'une révolution artistique mais je n'ai pas trouvé cela convainquant.
Le rapport de cette femme avec la maternité m‘a également beaucoup dérangé. C'était une autre époque et si elle avait eu le choix Gabriële n'aurait certainement pas eu d'enfants. Mais ça ne justifie pas son comportement inhumain à leur égard. Cette indifférence coupable m'a beaucoup déplu. Et comment cet homme qui ressent si profondément le manque de sa mère peut-il négliger à ce point sa propre descendance ?

L'amour sous toutes ses formes est le grand absent de ce livre, je ne m'attendais pas à ce que ce soit le thème principal d'un livre classé « documentaire » bien évidemment, d'autant que les sentiments mièvres et l'eau de rose ne sont pas ma tasse de thée, mais là on est dans l'extrême. Je ne suis même pas sure que ces deux-là aient aimé autre chose que l'art, du moins c'est comme cela qu'on nous les présente.

Finalement ce livre m'a surtout beaucoup énervé. Je connaissais Picabia et n'aimais pas ses peintures j'ai peut-être maintenant un début d'explication. Je ne connaissais pas Gabriële et ce personnage m'a fortement déplu. J'ai trouvé l'ensemble froid et aseptisé. de plus je suis restée sur ma faim avec l'impression qu'il manquait une partie de l'histoire.
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Les soeurs Bérest reconstituent la vie de leur arrière grand mère Gabrielle qu'elles nous présentent comme une femme libre, influente dans la carrière de Francis Picabia et Marcel Duchamp entre autres...Pour moi, c'est surtout une "groupie", sans doute pas la première...

Ce livre est un long numéro de "Gala", encombré de "people" du début du 20e siècle présentés comme des génies.
J'ai eu de la peine pour Apollinaire, comme j'en aurais eu pour Brel s'il avait partagé un numéro de "Voici" avec la "Star Academy".
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