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Citations de Lucas Clavel (49)


Expliquez aux dames qu’être sexy attire les corps, être belle attire les cœurs mais c’est être elles-mêmes qui attire les âmes.
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Pour toutes ces femmes qui ignorent leur beauté.

Tu es belle ce soir,
N’écoute pas les reflets de ton miroir,
observe toi dans mes yeux, et si
je ne suis pas là, contemple toi
dans mes mots, oui, regarde !
Regarde comme tu es belle :

Là où tu vois des rondeurs, je vois
le plaisir d’une chair à empoigner,
là où tu vois la maigreur, je vois
un désir d’espace où m’installer,
là où tu vois des cicatrices je vois
la force de l’expérience,
là où tu vois des ridules,
je vois des années à rire à outrance,
et là où tu vois des larmes, je vois
le courage d’aimer...

Ce que tu crois laideur est ta plus grande beauté,
ta différence, ce qui fait de toi l’unique
dans ce monde où tous se ressemblent,
dans ce monde où tous cherchent
à se ressembler.

Ton visage enfariné de solitude dépasse
la beauté éclatante des premiers flocons
d’hiver fondant au soleil,
tes yeux embrumés de lassitude écrasent
la clarté enivrante des derniers rayons
d’été s’endormant sous la lune,

tu es parfaitement toi,

avec tes petites manies et tes sales habitudes,
quand tu mordilles la pointe de tes cheveux,
quand tu ronges le bout de tes ongles,
quand tu enlaces ta couette
entre tes cuisses pour
être moins seule,

quand tu embrasses tes lèvres sèches
de n’avoir personne à qui parler d’amour,
quand tu caches les plis de ton corps sous
une tenue simple et légère, là où
il me suffirait de souffler
la brume de mon désir
pour te dénuder
d’un courant d’air,

oh solitude tu es belle pauvre idiote !
Belle de l’ignorer, belle de le savoir
sans vouloir l’accepter.

Tu es belle ce soir,
il n’y a rien à ajouter.
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Ne m’en veux pas, s’il te plaît, je vais certainement tenter de te séduire le long de ces pages (je ne sais pas faire grand-chose d’autre), mais je sais que ton cœur est épuisé, de frémir, de frétiller de vigueur au bout des hameçons tranchants des malintentionnés, mais tu verras, le mien est fait de coton, et je ne percerai de toi que ce que tu ouvres avec grâce.
Alors tes caprices (encore inconscients) seront mes vœux, à ta guise ignorante j’irai remuer l’appétit que tu ne frôles qu’en songe, par peur de souffrance, et je comblerai ta faim avec l’imprudence de ma folie.

Tes fêlures seront ma fièvre, tes frénésies mon délire, ta folie ma bêtise la plus sage.

Je commence doucement à t’imaginer, dans un éclair flamboyant, tourmentée de ton passé, angoissée de ton avenir - c’est étrange mais tu m’apparais avant tout comme une enfant. Alors, grandissons ensemble ! Petit à petit, et peut-être que dans ce manque d’articulation littéraire nous trouverons, tous deux, un schéma de construction pour nous épanouir. Et les blessures aux magnificences d’abstraction seront enfin cautérisées par cette formule de Duparc que j’aime tant :


Dans le calme aimant de tes bras.


Tes bras d’absence que seul mon imaginaire matérialise...
Mais je te sens ma belle, je te respire, indécise encore face à ce texte qui a la prétention de te parler, uniquement à toi, tout en étant face aux yeux de tous. Mais nous, nous savons n’est-ce pas ? Nous savons qu’il n’y a que nous.
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Attends le jour où elle n’aura pas eu le courage de se faire belle, pour lui dire qu’elle l’est
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- Je t’aime -

Je t’aime, voilà des mots dont on semble connaître toutes les coutures, toutes les formulations, et - pourtant - lorsque l’on est sujet de leurs énonciations, ils paraissent sans cesse nouveaux ; neufs, ils se renouvellent, ils ne s’usent pas avec le temps lorsqu’ils sont offerts sincèrement, mais peuvent s’abîmer au sein d’une même bouche, les lèvres s’écorchent sur le mot mais ce sont les lettres qui souffrent et ce sont ces lettres qui touchent.

La première fois que je le prononce, « je t’aime » semble empli de sens, il m’est concret et justifié, il me parait même utile, symbolisant alors avec sincérité l’importance que je donne à un instant futile ; il est un passager qui s’invite et qui peut embellir ou du moins apporter la touche finale à ce qui n’en avait pas forcément besoin.

Car « je t’aime » n’est jamais une nécessité, ce n’est pas obligatoire, c’est gratuit, c’est léger, et pourtant ce sont bien souvent les mots les plus lourds que l’on puisse écouter. Passé le premier aveu, « je t’aime » devient énigmatique, il me semble comme le barillet d’un revolver qui, une fois le premier coup parti ne laisse que des balles à blanc.

Alors je tire - violence - mon « je t’aime » et j’espère qu’il t’abatte. Mais si je me rate, si je te rate, aurais-je une autre chance ?

N’aurais-je pas alors tout gâché ?

Avec le temps, au creux d’une relation d’antan, il devient une sorte de preuve que je tends à l’autre de temps en temps pour montrer mon affection qu’elle est toujours réelle, qu’elle est toujours là ;

« Ne t’en fais pas, je t’aime encore »

Pourtant ce que j’aimerais, c’est que tu m’aimes à nouveau, différemment, que ton amour mûrisse avec le temps. Car on n’aime jamais l’autre comme au premier jour, c’est ridicule, je ne t’aime pas comme la première fois, je t’aime comme aujourd’hui, je t’aime comme maintenant et mes déclarations passées n’étaient que des préambules à ce moment - cet instant, qui lui-même n’est qu’introduction à « comment t’aimerais-je demain ? ».

« Je t’aime » est fragile, nuancé, il s’adapte et se moule aux situations, il a ce pouvoir de se confondre parfaitement avec ce que je cherche à exprimer dans mes déclarations, et dans ces deux mots se concentre chaque mot doux que j’aurais pu dire.

En disant « je t’aime » je dis tout, et pourtant je ne dis pas grand chose.

« Je t’aime » semble parfaitement équilibré, « je » pour moi, « te » pour toi, et « aime » pour nous. Il est une direction, évolution linguistique, il arrive à nous.

Pourtant, il me parait n’être qu’un seul mot, une même entité, un bloc brut indissociable qui supprime les explications. J’ai beau t’écrire des lettres par centaines il n’y a que ces mots qui sachent captiver toute ton attention, « je t’aime ».

« Je t’aime » s’affaiblit profondément si je le renforce - affaiblis - d’un autre mot : « je t’aime beaucoup », « je t’aime fort », « je t’aime trop » n’égaleront jamais un « je t’aime » sans mots.

« Je t’aime » se définit de lui-même, là où « je t’adore » renvoie à de multiples interprétations, « je t’aime » ne me paraît être qu’une chose, son intitulé. Passion veut dire besoin, désir, obligation, « je t’aime » se dit lui-même, comme si j’étais moi-même condamné à ne dire que mon propre nom.

« Je t’aime » ne s’anticipe pas, il se jette, ou plutôt il s’égare, il s’échappe de moi, il est un accident, un incident que je sentais venir, un coup devant lequel je préfère fermer les yeux... j’ai peur de lui...

Devrais-je fuir ?

Et pourtant, il me donne cette sensation d’être en vie et de peut-être pouvoir donner vie à l’autre.

Et si aujourd’hui on devenait vivant ? Et si aujourd’hui on aimait vraiment, et si aujourd’hui on se disait tout, et si aujourd’hui « je t’aime » était notre seule conversation, nous sentirions-nous silencieux ?

Oh que non, on aurait l’impression d’avoir parlé des jours entiers, si « je t’aime » était notre résumé.
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Les yeux bandés de ta beauté je contemple, l’aveuglement de la perfection que personne ne semble pouvoir déceler, et mon égoïsme est heureux de pouvoir se bercer d’illusion, la vision d’être le seul homme à pouvoir saisir entièrement l’image de ce que tu es.

T’allonger sur ce lit sans aspect m’érige au-delà des monts idiots qui ne dessinent pas tes formes, au-delà des mondes stupides qui ne parlent pas de toi, et cette terre... Oh cette terre qu’est ton corps, là où fleurissent les frissons de mes caresses comme des champs d’hortensias oubliant de faner, et je flâne de t’aimer, dans le calme de ta prairie, sous tes yeux de tempête je guette tes tremblements offerts à mes lèvres en sucrerie, les miettes de ton esprit qui s’abandonne sont les ritournelles de ma langue, et tu danses...

dans l’infini de ce temps serré, qui s’est enfermé,
pourtant tant fermé, mais qui s’étend maintenant que tu me laisses te toucher.


Si Dieu est vivant, alors il doit pleurer.
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Les plus beaux poèmes sont les silences amoureux
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Ce qui manque le plus dans les rues enneigées c’est de ne pas avoir la sensation d’être le premier à laisser sa trace.
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tu dois l’oublier,
celui qui veut souvent de ton amour,
seulement pour savoir si il peut l’obtenir.
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Tu me dis que tous se moquent, que c'est inutile, que rien ne les choque plus de nos jours, tout est futile. Ils ne lisent qu'en secret avec la honte d'être sensibles, mais cite moi l'un d'eux qui ne fût pas déjà seul et pensif ?

Aucun ma belle, aucun...

Mais il est plus simple de fuir que de ressentir, il est plus simple de rire que de conquérir.
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Et je lui ai promis que je serai toujours là, comme si c'était possible,
Puis je lui ai dit pardon, comme si c'était pardonnable
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Tout est silence... Mais l'absence résonne... et papillonne dans ton crâne, comme un oiseau se heurtant au bord d'une cage, les ailes tranchées par des barreaux faits de diamants.
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Mon amour,
sache
qu’être sans cœur
n’empêche pas
de se le faire briser.
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"Faire l'amour à une femme avec la langue, et être face à l'effet qu'il en résulte, me conforte dans l'idée que la féminité a la capacité (le pouvoir) de sentir la chair du langage, ses contours, ses formes, ses caresses et fessées, comme les rondeurs d'un corps à part du corps"

Image furtive : Attention, à force de chercher à être aimé, on en oublie parfois de montrer notre amour.
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Crois moi mon doux amour, ici les mots sont la plus tendre des caresses...
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Tu ne peux passer ta vie à juger ta propre sensibilité, à te reprocher d’être fragile, délicate et tendre - à faire de ta propre nature un défaut, une cause aux erreurs de ceux qui n’ont pas eu le courage de rester dans ta vie - la faute est à ce monde, ce monde étrange qui voit la douceur en faiblesse, ce monde idiot qui considère la sensibilité comme une impuissance, comme un handicap au bien-être - peut-être qu’il est temps d’avoir pitié pour cette humanité sans âme qui, par peur de l’émotion, s’ampute des plus grandes saveurs de la vie - le croquant de l’existence n’est pas dans les événements, mais dans le regard que l’on y porte - savoir s’émouvoir, c’est être capable de déguster l’allégresse du temps jusqu’au noyau - mon amour, ne t’arrête jamais à la peau des choses - et si cette époque ne supporte plus les larmes, alors qu’elle vive sans nous ! Dans son enclos de sécheresse - ensemble, nous resterons sous les orages de frissons, à les entendre réaliser avec peine, que rien ne pousse dans la pluie - pas même la haine.
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Viens te reposer
Dans mes bras
Qui ne te tirent pas
Mais t'attirent,
Qui ne te retiennent pas
Mais t'attendent.
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Mon amour. La solitude est douce chez ceux qui ont appris à supporter leur propre compagnie.
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Je n'ai rien à te reprocher, après tout, comment pourrais-tu être coupable d'abandonner ce que tu ignores posséder ?
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