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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quatre nouvelles assez intéressantes pour leur côté dramatique, en passant par "la mort d'Olivier Bécaille" qui est juste considéré comme mort par ses proches mais qui en fait se trouvait dans un état de catalepsie... "Nantas", plutôt un ambitieux professionnel pour lequel une simple vie de couple n'arrivait pas au niveau de son élévation au travail."L'inondation" la meilleure à mon goût, qui est une descente aux enfers d'une grande famille qui subit les ravages de la Garonne qui s'est mise à déborder dans un village et enfin "les coquillages de Mr Chabre" ce pauvre homme marié et sa femme, ces derniers voulant à tout prix avoir un enfant.
Tout un panel de personnages différents mais le point en commun de ce recueil de nouvelles réside plus au niveau de l'angoisse grandissante qui se dégage des situations ou encore de celle des personnages qui subissent des déboires personnels.
Une écriture toujours aussi juste et descriptive pour laquelle je ne me lasse pas...
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La mort d'Olivier Bécaille
Un homme est retrouvé mort par sa femme. Un matin qui devait s'avérer être comme tous les autres matins, mais qui se révèle être un matin de drame. Alors que sa femme est en pleurs, Olivier, lui assiste à la scène, impuissant. Il nous livre ses pensées, mais surtout, sa conviction d'être encore là, bien vivant, mais simplement endormi sans pouvoir se réveiller. Pourtant, tout s'organise autour de lui : les funérailles, le médecin qui vient constater sommairement la mort, le corps est amené... mais toujours cette conviction qu'il est bien vivant. Mais bon, la marche funèbre est enclanchée et rien n'y fait ! Mais Zola nous surprend... et surprend également son personnage principal. Un beau texte qui témoigne du fait que quelques fois, la meilleure façon d'aimer quelqu'un, c'est dans la nécessité de le laisser partir....
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J'ai vraiment bien aimé ce recueil de quatre nouvelles de Zola !... Et retrouver celui que je connaissais comme romancier, avec ces nouvelles brèves et efficaces fut un vrai plaisir…
Même dans la forme de la nouvelle, Zola a l'art d'être épique souvent, et la lecture de mon cher Emile est toujours riche en émotions.
Que ce soit cette bien triste histoire qu'est "La mort d'Olivier Bécaille", "L'Inondation", "Les coquillages de monsieur Chabre", ou "Nantas", qui est ma préférée, sans doute parce qu'elle est la plus typique du XIXème siècle, siècle qui m'est particulièrement cher, c'est une réussite !...
Toutes ces nouvelles sont puissantes, bien écrites, avec ce souffle épique zolien ( qui ne peut, hélas, être aussi puissant, dans les nouvelles que dans les romans ), qui m'enchante.
C'est vrai qu'on ne trouve pas dans ces textes la puissance d'un "Au bonheur des dames" ou d'une "Faute de l'abbé Mouret", la magie de "Thérèse Raquin" ; mais, il n'empêche, ce sont de beaux textes.
De sympathiques nouvelles.
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Je découvre Émile Zola à travers ses nouvelles et je constate son talent à nous faire vivre les histoires qu'il nous livre, en nous transportant de situation en situation aussi tragique, dramatique, qu'enchanteresse.

Ce livre rassemble quatre pièces de l'auteur, dont la plus parlante : La mort d'Oliver Bécaille. Histoire troublante, d'un homme qui semble faire l'expérience de la mort. le choix de la première personne du singulier dans le récit est habilement utilisé et l'écriture est d'une vraie justesse. J'ai rapidement été plongé dans cette pièce avec le personnage, à ressentir ce qu'il ressentait. L'auteur utilise les sens et la conscience de ce dernier comme seuls outils d'explication. N'ayant que son point de vue, on est donc obligé de le croire et de s'appuyer sur ce qu'il pense et entend. L'une des scènes m'a d'ailleurs rappelé et fait revivre celle hautement anxiogène d'Au revoir là-haut.

La deuxième nouvelle, Nantas, nous livre un rapport complexe et intéressant entre le désir de réussite sociale du personnage - montrer qu'il a des capacités et qu'il est en quelque sorte 'attendu' pour changer les choses de ce monde - et le désir plus subjectif du désir amoureux. La morale est très intéressante, même si la fin me laisse perplexe.

La troisième nouvelle, et la plus tragique, L'inondation, m'a bouleversé et fait quitter pendant un temps ce monde pour vivre celui des personnages, une famille de fermiers dans un endroit tranquille, qui connaissent tour à tour la réussite et le drame qui s'ensuit. Une nouvelle que j'ai véritablement ADORE tant l'auteur rappelle que les choses peuvent vite changer et qu'il faut s'y préparer. le début est assez calme comme un début de tempête...

Enfin, la quatrième nouvelle, Les coquillages de M. Chabre, a été celle qui m'a le moins plu au vu de ses nombreuses descriptions des décors et de son "vocabulaire de mer". Je pense que l'aspect dramatique m'a manqué.

Je découvre à travers ces pièces que j'aime les nouvelles - en tout cas, celle-ci. Qu'elles nous transportent rapidement dans des histoires très différentes et parfois si intenses. Elles me rappellent les contes. Il me tarde donc d'en lire d'autres !!!
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Il faut commencer par là : les autres nouvelles passent en dessous d'Olivier Bécaille. Péchant par leurs longueurs ou l'épaisseur de leur drame -je pense à L'Inondation, qui atteint des hauteurs tragiques-, ne méritant leur place dans ce recueil que parce qu'elles font suite à un premier récit d'une qualité prodigieuse.

Etant une grande lectrice de nouvelles, je me dois de classer celle-ci parmi les modèles du genre. On y trouve à peu près tout ce qui devrait composer un récit court : une histoire percutante -un homme enterré vivant-, un style fouillé, le crescendo dans l'effroi et l'horreur, et une retombée poignante. En somme, Olivier Bécaille est la synthèse d'une bonne histoire comme on apprend à les raconter, et comme on aime à les lire.

La Mort d'Olivier Bécaille vaut la lecture rien que pour sa dernière phrase, dont la conclusion terrible et magnifique termine parfaitement ce remarquable récit. Commencez par là, si vous voulez, et je suis sûre que vous lirez le reste.
Lien : http://latheoriedesmasques.c..
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Une autre facette de Zola.
On l'oublie trop souvent mais Émile Zola n'a pas écrit que de long romans, il a été aussi l'auteur de nombreuses nouvelles (et de contes aussi). Parmi celles-ci, ce recueil en regroupe quatre écrites entre 1875 et 1880 pour un journal: le Messager de l'Europe. Zola s'inscrit dans le courant naturaliste faisant la part belle à l'observation et à l'analyse quasi clinique de ses personnages et des paysages qui en sont comme le complément. Il cherche à décrire la réalité de la façon la plus précise possible, même et surtout à travers ses traits vulgaires, sordides et immoraux. A cette description sans fard, il ajoute une dimension physiologique et la notion de déterminisme: les actions de ses personnages sont en grande partie déterminées par le milieu social. On retrouve la plupart de ces traits dans ce recueil de nouvelles et sur ce point il n'y a pas de surprise! Zola, s'il n'était que naturaliste, serait trop prévisible et trop mécaniste, il ne susciterait pas l'intérêt qu'on lui porte encore aujourd'hui. Ce qui demeure le plus fascinant dans son oeuvre, c'est la façon dont il sort, dont il déborde de ce cadre, de cette structure, de ce carcan qu'il a lui-même théorisé.
Dans le coquillage de M. Chabre, une histoire assez convenue et relativement prévisible depuis le début, c'est surtout le ton humoristique et ironique qui sauve la nouvelle.. La passion amoureuse l'emporte sur les engagements du mariage et le riche mari trompé ne s'en aperçoit pas: une sorte de vaudeville où le naturalisme et Zola ont bien du mal à trouver leur place.
Dans L'Inondation, une histoire simple où le riche propriétaire du matin se retrouve pauvre comme Job le lendemain en ayant perdu tous ses biens et sa famille. Là déjà l'imagination et la fougue de l'auteur tord le bras du réalisme: comment la Garonne peut-elle déborder en une journée au point de submerger une maison de deux étages?
Dans Nantas, un pauvre orphelin devient en une dizaine d'année un des hommes les plus puissants de France et se découvre une passion pour sa femme légitime. Là encore, le réalisme a bien du mal à y retrouver son compte (surtout avec la chute finale)!
Enfin, dans La Mort d'olivier Bécaille, un homme raconte sa vie depuis qu'il est mort ou tenu pour tel par l'ensemble de la société. Indiscutablement, la nouvelle la plus réussie car on est à la limite du fantastique. Zola montre ici tous ses talents d'écrivain et son originalité vont chercher dans la catalepsie les ingrédients de ses réflexions sur la mort et son ironie sur les religions.
Dans ces nouvelles, la force de Zola repose sur la capacité de ne pas se laisser enfermer dans un schéma narratif strict et d'utiliser sa vive imagination pour privilégier le développement de l'intrigue à l'opposé de conceptions stéréotypées et stérilisante. Il conserve ainsi intacte toute sa capacité à nous étonner. La publication en journal a peut-être conditionné cette forme narrative souple et captivante.
Une autre facette du grand écrivain français du 19ème siècle que ce recueil permet de découvrir!
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Cette nouvelle exprime différentes sensations, que Zola, par son réalisme et son naturalisme transmet très bien au lecteur, d'abord la sensation d'enfermement, dès l'intrigue celle-la est ressenti avec une puissance très élevée, ensuite nous aurons la prise de conscience de l'enfermement qui mèneront à l'angoisse, Olivier Bécaille s'imagine dans un train bloqué dans un tunnel et dont les deux extrémités sont bouchées, où bien-sur la question du rêve apparaitra. Il s'en suit de la délivrance du héro, et son retour à la vie.

Il faut tout de même retenir les sensations que Zola parvient toujours à nous transmettre, par son génie du naturalisme et du réalisme, nous avons ici les sensations de la souffrance, du manque, de l'oublie, de l'inquiétude.

La frustration de ne pouvoir agir, est implacable, les sentiments sont vrais et sincères, nous suivons cet homme comme si nous avions envie de le délivrer de cette terrible affaire.
Pour résumer,

Un samedi matin, Marguerite la femme d'Olivier découvre le corps de son mari inconscient. Mais celui-là est demi-conscient, paralysé, il voudrait hurler qu'il est en vie, mais il est impuissant face à ses envies, il assiste à toute la scène depuis le début de son inconscience, les pleurs de sa femme, l'arrivé de sa voisine alerté par les sanglots de Marguerite. La voisine décida d'appeler un voisin ; Monsieur Simoneau qui se charge de tout. Olivier espère l'arrivé du médecin qui prouverait qu'il n'est pas mort, mais celui-ci, approuve sa mort.

Monsieur Simoneau et le fils d'Olivier se charge d'emmener Marguerite dans la chambre d'à côté, pour qu'elle n'assiste pas à ce drame, mais celle-ci éclate en sanglots et ce débat en s'accrochant au meuble.

Quand les deux hommes réussissent à emmener la femme d'Olivier, dans la chambre, la bière arriva. Olivier perd tout espoir lorsqu'il fit transférer dans la bière toujours conscient, mais incapable de sortir le moindre bruit, ou même le moindre geste, il entendit le bruit du marteau enfonçant les clous, pour refermer le cercueil. Il fit transporter jusqu'au cimetière. Dans le fond de sa tombe il cherche à se débattre, il hurle, tape ses pieds contre sa tombe, mais personne n'entendit.

Une nuit, trouvant un clou mal vissé, il arriva à sortir de sa tombe, il décida de rentrer chez lui seul, et fut un malaise lors du trajet, un vieux médecin le retrouva et l'emmena à l'hôpital, où il y passa trois semaines.

Quand il sortit il se rendit à un bar près de chez lui, où il retrouva sa voisine, il se cacha derrière un journal et écouta les commérages de sa voisine, il apprit que sa femme préparée sa nuit de noce avec son voisin.

Il fut déboussolé.
Lien : http://libermoi.blogspot.fr/..
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J'ai découvert une autre facette de Zola en lisant cette ouvrage. Celui-ci est composé de 4 nouvelles. On peut parler de suspens et d'horreur pour l'époque je pense.

La 1ère, La mort d'Olivier Bécaille, raconte l'histoire d'un homme qui se fait enterrer vivant car sa famille le croit mort. Aucune difficulté à vivre avec lui l'horreur.

La 2ème parle d'un homme qui au bord du suicide, se voit offrir un marché qui changera sa vie.

La 3ème, pour moi la plus poignante, raconte l'horreur d'une famille entière face à une inondation meurtrière.

La dernière, plus légère et coquine, conte l'histoire d'un couple qui ne peut avoir d'enfants et qui part en vacances au bord de l'eau suite aux conseils de leur médecin.
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Bon, c'est Zola, on ne présente plus! Mon auteur fétiche même si je ne le lis pas fréquemment... mais cela ne m'empêche pas de rester admirative!
Ce recueil comporte quatre nouvelles : "La mort d'Olivier Bécaille", "Nantas", "L'inondation" et "Les coquillages de M. Chabre". J'avais déjà lu les deux dernières dans un autre recueil. Les quatre me plaisent. Elles ne relèvent pas toutes de la même atmosphère : la première et la troisième sont plutôt sombres, la seconde s'achève sur un happy end et la quatrième est plus légère.
La première fait état du niveau d'avancée de la science au XIXè siècle qui ne sait pas reconnaître un mort d'un vivant! L'entrée en matière est assez surprenante : "C'est un samedi, à six heures du matin que je suis mort..." Olivier, le personnage-narrateur, nous raconte sa lente agonie jusqu'à son enterrement, les pleurs de sa femme et sa résurrection! Mais je vous laisse découvrir combien de temps tout cela prend, ce qui est réellement arrivé à Olivier et s'il a retrouvé sa femme!
Pour la nouvelle Nantas, je ne m'attendais pas à une telle fin, connaissant le pessimisme habituel de Zola! J'ai donc été agréablement surprise par la tournure des événements. Ce que je peux vous révéler, c'est que le héros a finalement été récompensé de ses efforts et de son dévouement.
La lecture des deux dernières nouvelles est plus ancienne pour moi mais je sais que "L'inondation" est inspirée des grandes crues de Toulouse du XIXè siècle. Je l'ai lue plusieurs fois pour des études avec mes élèves et chaque fois, j'ai été touchée, émue, triste par la destinée de cette famille.
En revanche, pour ce qui est de la dernière, il me semble que le ton est plus léger et que le mari est tourné en ridicule! La lecture remonte cette fois à plusieurs années mais de toutes façons, avec Zola, on n'est jamais déçu!
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Pas le plus connu des livres de Zola cette nouvelle reste agreable a decouvrir pour ceux qui,comme moi aiment sortir des sentiers battus litteraires.La nouvelle est un art complique et Zola nous offre ici un recit bien maitrise et tres agreable a decouvrir.
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