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EAN : 9782072981678
320 pages
Gallimard (04/01/2023)
3.57/5   152 notes
Résumé :
Quand quatre femmes exaspérées par un exhibitionniste prennent les choses en main.

Dans une supérette de quartier, quatre femmes se retrouvent pour de petits travaux et de bons après-midi de papotages. Elles ont respectivement dans les 20, 30, 40 et 60 ans environ. Toutes s'ennuient auprès de maris qui rivalisent de paresse et de machisme. Alors quand un exhibitionniste sévit dans le quartier, elles décident d'enquêter pour le faire arrêter. Et y parv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 152 notes
Un polar coréen passionnant qui commence sur l'air d'un cosy mystery et qui bifurque vers le thriller sur la fin (quelques scènes violentes voire un peu gore mais pas trop). J'ai beaucoup aimé entrer dans cette atmosphère du milieu populaire coréen et découvrir la nature des liens sociaux : ceux qui unissent les femmes qui s'appellent toute "petite soeur" ou "grande soeur" et ceux qui existent entre hommes et femmes (c'est pas gagné pour la cause féminine !). La question des noms difficiles à retenir a posé problème à pas mal de gens qui ont critiqué sur babelio : mais il y a très peu de protagonistes et un glossaire des noms à la fin pour aider (je ne m'en suis pas servi). J'ai vu que des lecteurs et lectrices critiquent le style (attention, ce n'est pas du Flaubert mais une traduction du coréen qui veut conserver la saveur du récit original !). Je ne me suis pas ennuyée une minute dans ce livre qui se lit d'une traite !

Résumé :
Dans une supérette de quartier, quatre femmes se retrouvent pour de petits travaux et de bons après-midi de papotages. Elles ont respectivement dans les 20, 30, 40 et 60 ans environ. Toutes s'ennuient auprès de maris qui rivalisent de paresse et de machisme. Alors quand un exhibitionniste sévit dans le quartier, elles décident d'enquêter pour le faire arrêter. Et y parviennent.Peu après, dans leur résidence composée d'une dizaine d'immeubles, un serial killer vient de reprendre ses activités criminelles après quelques années de pause. Sa spécialité : laisser près du corps de ses victimes sans tête un badge " smiley ".Ensemble, pour gagner la prime qui paiera le divorce de l'une d'elles, bravant mille dangers, les quatre Sherlock Holmes de la supérette vont se lancer aux trousses de l'assassin. Un roman sinistre et drôle, cruel et savoureux, avec quatre héroïnes inoubliables.


Lien : https://www.babelio.com/list..
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A Séoul, le calme de la résidence Gwangseon est perturbé par Boules de Mulot, un exhibitionniste qui sévit sans vergogne jusque dans les ascenseurs des immeubles, terrorisant la gent féminine du quartier. Impuissante, la police a promis une récompense à quiconque aiderait à l'arrestation de ce pervers. Dans la supérette qui leur sert de QG, quatre femmes au foyer décident de se lancer dans l'enquête, appâtées par la prime qui permettrait à leur amie Jisuk de se séparer de son mari alcoolique et violent. Ainsi naît la Section des enquêtrices mères au foyer. Mais si Boules de Mulot est somme toute inoffensif, la bande de copines va lever un lièvre autrement plus dangereux : rien de moins qu'un tueur en série ! Un homme insaisissable qui s'attaque aux femmes de la résidence, les découpe et dissémine leurs restes macabres dans les poubelles du quartier. Grisée par l'adrénaline, la Section part sur ses traces.

Elles sont donc quatre, ces mères au foyer qui s'improvisent détectives sous l'impulsion de l'intrépide Miri, grande lectrice de polars et fan de Sherlock Holmes. C'est elle qui enrôle ses amies, un peu pour vivre son rêve, un peu pour oublier sa dépression, son mari qu'elle n'aime plus, sa vie banale. La supérette où elles se réunissent est tenue par Jihyeon, mal mariée elle aussi, à un homme qui ne l'aide pas au magasin et préfère aller draguer dans un dancing malgré son âge avancé. La troisième, c'est Gyeongja, femme d'un mari policier qui ne la prend pas au sérieux. Et pour finir, Sohui, la plus jeune, est mère célibataire depuis qu'elle a dû abandonner ses études après avoir été mise enceinte par un petit ami qui a pris la poudre d'escampette. Ce quatuor improbable tient la vedette de ce cosy mystery à la sauce coréenne. Mais que l'on ne s'y trompe pas. Là où la tradition britannique du genre confronte de respectables vieilles dames à des meurtres soft entre un scone et une tasse de earl grey dans les paysages bucoliques de la campagne anglaise, le Coréen Gunwoo Jeon est plus trash. Entre un exhibitionniste et un serial killer qui sème des restes humains dans la cité, l'ambiance est plus populaire et plus gore. Heureusement, l'humour vient contrebalancer les effusions de sang et imaginer les quatre amies engoncées dans le trench-coat qui leur sert d'uniforme dans la chaleur suffocante et humide du printemps coréen est un pur régal.
Tension dramatique, humour corrosif et dénonciation du machisme de la société coréenne pour un roman moins léger qu'il n'y paraît. A découvrir !
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Une petite pépite que ce roman policier (sûrement le premier tome d'une série) , tout d'abord par sa rareté : il nous vient de la Corée du sud , pour son humour aussi, et pour son côté " Toutes pour une, une pour toutes" .

Mais qui sont ces 4 enquêtrices ? Et bien , c'est sur l'initiative de Miri grande amatrice de romans policiers, qui en avait marre que l'exhibitionniste de leur résidence échappe à la police qui a mieux à faire, que se forma ce curieux club. Elles ont fait connaissance dans la supérette que tient la plus âgée des personnages féminins, où, à part faire leurs courses, elles se réunissent pour coudre des yeux à des nounours en peluche, histoire de gagner quelques sous. Ces femmes sont toutes femmes au foyer, c'est LA condition pour faire partie des enquêtrices ! Armées d'un trench-coat chacune (ça fait plus pro', ça fait Sherlock Holmes!), elles vont recueillir des indices. Mais l'affaire se corse , un cadavre est trouvé et ça ,ça ne fait pas très "mulot" ! .

C'est un roman qui verse dans le style cosy mystery pour son côté "enquêtrices amatrices" ( et débordées ), mais aussi pour son humour, et sa fraicheur.
Comment ne pas aimer, un roman qui ne nomme un personnage exhibitioniste que par un surnom : "Boules de Mulot" ( rapport à ses parties génitales riquiqui !)
Cette appelation m'a fait sourire à chaque fois que je la croisait. Tout comme j'ai eu un fou-rire à l'évocation de "l'objet" servant à arrêter le tueur.
Tout comme j'ai souri de l'implication totale du personnage de Miri qui se prend pour Miss Marple ou Sherlock Holmes.

Mais si ce roman est amusant, il y a tout de même quelques passages, qui eux, ne sont pas "cosy" du tout, mais versent plutôt dans le thriller, quand l'auteur se met dans la tête du tueur. En ce sens , c'est un roman qui refuse les genres, les cases, il n'en est que plus riche car on ne sait pas à quoi s'attendre .

Ce n'est pas grace à ce roman que je pénétrerai dans la société coréénne, que je connaitrais ses paysages, son mode de vie.
L'auteur nous présente quatre femmes coincées, dans leurs petites vies étriquées, dans leur quartier dont on ne les voit pas sortir. Tout au plus , connait-on vaguement leurs vies de famille, leurs vies maritales qui ne donnent absolument pas envie de faire la connaissance de leurs maris respectifs ! Qu'elles soient ignorées (au profit du foot), méprisées, humiliées, battues, abandonnées, on comprend qu'elles aient envie de faire tout péter (l'autorité masculine), de prendre leur revanche en résolvant une enquête, de prendre de l'assurance, de la distance... Elles sont touchantes ces femmes, un peu naïves, mais courageuses et battantes.

Si le titre est parfaitement intrigant et séduisant (de mon point de vue... ), il est différent dans sa version originale ( "Salon de Holmes"). Et on comprend, à la fin (qui laisse entendre une suite..), quel sera le mot remplacé et par lequel.
Comme un cheminement, une affirmation fraîchement acquise, une boucle bouclée.
Vivement la suite... Un coup de coeur...








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Les cosy mystery, ces petits polars légers, sans trop de violence mais avec pas mal d'humour sont généralement anglais ou américains, celui-ci vient de Corée du Sud, et j'ai trouvé ça plutôt dépaysant.
Bon, j'ai eu un peu de mal avec les noms à rallonge qui se ressemblent beaucoup, il m'a donc fallu du temps pour identifier les différents personnages.
Dans ce roman, les héroïnes sont des femmes au foyer qui se retrouvent régulièrement dans une supérette, pour coudre des yeux sur des ours en peluche, et qui ont en commun d'avoir des vies de famille compliquées, avec des maris absents, alcooliques ou violents et des enfants à charge.
La vie de femme mariée telle qu'elle est vue dans ce roman ne fait pas envie, la plupart n'étant pas heureuse, et devant subvenir aux besoins de toute une famille quasiment toutes seules.
Et en plus, un exhibitionniste et un meurtrier vont venir bouleverser leurs vies quotidiennes, elles vont donc décider de former une sorte d'association de détectives amateurs afin de faire régner l'ordre dans leur quartier.
J'ai passé un bon moment avec ces mères au foyer qui ont choisi de prendre leurs vies en main, et de s'affranchir du rôle de femmes soumises que leurs maris ou leurs parents attendent d'elles.
Les références à Sherlock Holmes et à Miss Marple m'ont fait sourire.
Un roman léger qui change un peu, car la mentalité coréenne est quand même bien particulière et les dialogues sont souvent cocasses.
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Livre déroutant, c'est une version asiatique (Coréenne) des enquêtes d'Agatha Raisin.
Un quatuor d'enquêtrices décident de s'attaquer à un mystérieux exhibitionniste qui sévit dans leur quartier. Mais pas que ...
L'originalité : ce sont des amatrices, elles se réfèrent à des séries, des héros de romans policiers occidentaux, essaient de leur ressembler...
Cela donne des moments souriants, comme l'achat de trench-coats pour faire uniforme d'enquêtrice...
La réserve : la forme. Comme nombre d'occidentaux, j'ai énormément de mal avec les noms asiatiques et il m'a fallu une centaine de pages pour reconnaître tout le monde et comprendre les interactions. Hormis à cause du triste constat de mon peu d'agilité intellectuelle, c'est aussi parce que l'écriture est particulière. Je ne sais pas si c'est la traduction ou l'original (ou l'un rendu difficile par la particularité de l'autre) qui pêche, mais la narration est bizarre. On saute parfois d'une situation à une autre sans percevoir le lien logique. Des termes désuets sont mis dans la bouche des protagonistes, un peu à contre courant. On monte en épingle des faits pourtant banalement interprétables...
Bref, je n'ai pas aimé ce style.
Par contre le portrait brossé de la société est lui saisissant, surprenant. On est loin de Samsung, Hyundai et autres Hankook ...
C'est une société machiste, dont les mâles sont de gros "beaufs" pervers ou frustrés ou fainéants au choix, mais qui de toute manière font pitié.
De ce point de vue, cette immersion dans une Corée du Sud profonde (deep corean state) est saisissante.
J'espère pour les Koraians que c'est romancé est très exagéré...

Intermède culturel : Selon l'explorateur et anthropologue Arnold H. Landor, dans son ouvrage du XIX siècle : Corea or Cho-sen,
« Cho-sen, donc, est maintenant le seul nom par lequel les habitants eux-mêmes désignent leur pays, puisque le nom de Korai a été entièrement abandonné par les Coréens des temps modernes. le sens du mot est très poétique, à savoir "Le pays du Matin calme", et est bien adapté aux Coréens d'aujourd'hui puisque, en effet, ils semblent avoir entièrement perdu la vigueur et la force de leurs prédécesseurs, les Koraians"
Paul Claudel, ambassadeur à Tokyo de 1921 à 1927 alors que la Corée était sous occupation japonaise, fait remarquer quant à lui que "Choson" signifie plutôt "matin frais"...
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
- Mais concrètement, Miri, quel est ton plan ?
- Déterminer, à partir des informations rassemblées jusqu'à aujourd'hui, les endroits où on peut le surprendre. Aller voir les victimes et recueillir leurs témoignages? On en tirera peut-être des détails précieux, qui leur seraient revenus plus tard ou qu'elles n'auraient pas osé raconter aux policiers. Cette constellation d'indices nous aidera sans doute, par déduction, à découvrir l'identité de Boules de Mulot, son adresse, etc...
- Wow ! s'exclame Sohui, salivant devant les explications de Miri. Par déduction, ça fait tout de suite important.
- Par déduction, oui bien sûr. Désormais nous sommes détectives.
- Détectives ? répète Gyeongja.
- C'est quoi détective ? Demande Jihyeon avec curiosité.
- C'est une personne qui trouve des coupables sans être policier. Sherlock Holmes, par exemple, ou Miss Marple.
Je ne connais ni l'un ni l'autre. Des étrangers ?
- Grande soeur Jiheyeon, quand même ! tu ne connais pas Holmes ? la série télé ? Il y a même des films.
- On n'a déjà pas le temps de regarder le JT ou les séries, alors les films étrangers... Et puis les sous-titres passent tellement vite qu'on n'arrive pas à les lire.
- Je vais te prêter quelques romans, grande soeur. Faciles et intéressants. Conan Doyle, Agatha Christie... Quant à vous autres, je vous donnerai une liste, vous les lirez et de cette manière vous vous habituerez à la déduction.
- Yes ! s'écrie Sohui avec un sourire rayonnant.
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Tout ce qu'il fait, une fois rentré à la maison, c'est regarder le foot. Pas juste les matchs nationaux, il fait aussi le tour du monde. Les footeux anglais, espagnols, allemands, italiens, chinois, japonais... même les vietnamiens. Il se prend pour le président de la FIFA ou quoi ? Qu'est-ce qu'ils ont tous à s'affoler comme ça, partout dans le monde... pour du football ?
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— À un moment ou à un autre, l’homme perd son utilité. Comme une casserole au manche cassé ou un chemisier démodé. À ce moment-là, il faut s’en débarrasser. Ça ne sert à rien de les garder, ça devient juste… encombrant. Mon mari est obsolescent.
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- J'ai quelque chose à te dire. Regarde-moi un peu.
- Quoi ? Suis occupé moi, répond Seungho distraitement.
- Ce sont les footballeurs qui sont occupés.
- Justement. Je dois les soutenir.
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— Quelles informations a-t-on réunies ? demande Sohui.
— Son truc minuscule, sa petite taille, sa maigreur… un gringalet quoi. Il doit avoir un caractère réservé, pas très bavard. Son entourage n’imagine certainement pas qu’il est obsédé sexuel. Il est probablement très banal, voire transparent. Mais malgré son manque de présence les gens le trouvent sûrement doux et gentil.
— Flippant, commente Gyeongia. Ce serait un calme, un type ordinaire comme on en croise partout.
— Pas ordinaire, non, un monstre calme. Considérer qu’il y a des types comme lui partout revient à réduire ce genre de comportement à un dérapage banal. Or il s’agit bien d’un crime, qui doit être puni par une peine appropriée.
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