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EAN : 9782351780558
88 pages
Gallmeister (07/06/2012)
3.82/5   11 notes
Résumé :

"Les coins secrets sont l’âme de la pêche." Ainsi s'ouvre ce nouveau recueil de récits de John Gierach qui va une nouvelle fois nous faire voyager dans le temps et dans l'espace avec humour et légèreté. Du coin perdu de l'Illinois où le jeune John, alors âgé de cinq, partait pêcher des poissons-chats en cachette de ses parents, aux étangs privés sur lesquels, quelques dizaines d’années plus tard, il va pêcher la truite en compagnie de ses amis fortunés amate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un très bon petit livre nature qui parle de pêche et de truites dans l'Illinois, texte rempli de poésie, de mouches sèches et de truites. Si on est pêcheur de truites, on apprend encore car dans ce domaine il y a toujours des choses à découvrir.

John Gierach emmène ses lecteurs dans ses lieux de pêche de l'ouest américain, dans la nature profonde, là où les cutthroat abondent et où le vrai pêcheur prend soin de sélectionner ses postes pour tenter le duel avec les plus belles, les plus rusées, celles qui gagnent quelquefois la partie d'un combat pouvant paraître inégal, pourtant aléatoire pour les deux protagonstes.

Mais John ne parle pas que des truites et de la pêche, il sanctifie aussi dans son texte la nature, pouvant paraître encore préservée dans le grand ouest à l'époque, début des années 90, pourtant il évoque déjà les changements du climat.

Son livre comprend aussi, comme de la part de tout homme plongé longuement au coeur de la nature, ses pensées, ses méditations philosophiques. J'aime particulièrement celle sur la tristesse qu'il voit comme une émotion tournée vers le passé. Il préfère lutter contre elle en affrontant l'avenir.

Se perdre dans l'ample nature de l'ouest, partager sa solitude est un grand moment de bonheur avec la lecture de son livre.
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Là bas, les truites font la taille de ta jambe !
Là bas, les truites se ramassent à la pelle;
Là bas, seuls le rancher et moi avons les clefs du portail;
Là bas, personne ne vient jamais pêcher, c'est un coin secret…
Elles sont croustillantes les anecdotes de John Gierach sur sa passion, la pêche à la mouche. Elles sont croustillantes et chuchotées d'ami à ami, en toute discrétion, parce qu'elles racontent les « coins secrets », ces endroits à l'écart, préservés des touristes et connus des seuls initiés… Qui n'a pas de coins à champignons, d'endroits à mûres, de plages secrètes où pullulent les palourdes, de repères à châtaignes ou de bois giboyeux cachés, ne peut pas comprendre.
De ces endroits merveilleux dont la position géographique exacte ne se transmet qu'en cercle restreint et méritant, Gierach en a quelques uns, et se propose de nous les faire découvrir (enfin presque !) dans ces chroniques divertissantes, tantôt drôles, tantôt philosophiques, écrites d'une plume entraînante, sous le couvert paisible des peupliers de virginie.
Pêcheuse-cueilleuse dans l'âme, j'ai bien aimé cet ouvrage léger qui n'a pour seul défaut que sa trop petite taille.
Petite frayeur tout de même face aux nombreuses réflexions sur le réchauffement climatique, quand on pense que le livre date de 1991… Et que rien n'a changé depuis.
Une rencontre avec Gierach réussie, ses autres récits sont d'ores et déjà dans ma pal.
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Une lecture comme un long fleuve pas tranquille. En effet, j'ai l'essentiel de ces neuf chapitres et de ces 88 pages dans la salle d'attente du cabinet vétérinaire, au gré des visites et des chats que je devais rechercher. L'ayant reposé, je viens seulement de le finir ce soir – beaucoup de temps, finalement, pour 88 pages.
88 pages, oui, mais tout une vie de pêcheur pour John, de l'enfance à l'art d'être grand-père, ou presque. Il nous raconte la découverte de la pêche, les fameux « coins secrets » dont on ne peut divulguer le lieu puisqu'ils sont secrets, justement, les fluctuations des lieux de pêche, l'évolution, aussi, des copains pêcheurs qui sont devenus des adultes respectables pouvant investir dans un bon matériel de pêche.
Il nous parle de la nature, également. J'ai presque envie de dire « bien sûr ». Et je pense qu'il n'est pas besoin d'être féru de pêche pour apprécier ce livre, il est besoin simplement d'aimer lire et de se laisser bercer par les mots.
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Une chasse aux coins secrets de pêche qui commencent dès l'enfance (5 ans !!!) pour John Gierach.
Ces chroniques sont rafraichissantes, dépaysantes. Il parle beaucoup de pêche avec des termes techniques et aussi du matériel qu'il possède où qu'il voudrait bien avoir. Heureusement qu'il a de riches amis qui lui permettent de pêcher dans des coins secrets ou réservés et qui lui prêtent des cannes de luxe.
La nature est bien sûr au coeur de ce livre. Les rivières, les bois qu'il faut traverser pour arriver à l'endroit voulu malgré les pièges ou les serpents. John Gierach parle, déjà, du réchauffement climatique et de l'obligation de préserver la nature.

Lecture « apéritif » avant de lire « Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche » qui se trouve sur ma PAL.

Revivifiante lecture par ces temps de canicule et beaucoup de nostalgie des parties de pêche avec mon père et mon frère sur les bords de Meuse.
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Magiquement dépaysant! :)
Dans ce recueil de courtes nouvelles J. Gierach nous conte avec une brillante efficacité quelques unes de ses parties de pêche à la mouche dans son Ouest américain. Ces courts textes nous invitent à découvrir la Nature de cette partie des USA, et particulièrement ici les coins secrets où il y fait bon déployer sa soie (la plupart du temps en catch-and-release, parfois pour déguster les prises). On se retrouve vite naturellement immergé dans ce monde de pêcheurs, certes viril (peu de femmes croisées le long des méandres de ces pages) mais tout en sensibilité et émotions partagées.
Laissez-vous appâter par ce livre et vous serrez alors comme moi irrémédiablement ferrés par la plume de et les histoires de Gierach!
P.S. Je ne peux que recommander également "Sexe, mort et pêche à la mouche" de Gierach, offrant un véritable plat de résistance si cet apéritif léger vous a tenté.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Évidemment, la mythologie de l’Ouest s’écorne un peu quand on y vit. Ainsi, j’appris que lorsque le président Eisenhower venait pêcher, la division de la Faune déversait toute une cargaison de grosses truites bien stupides dans sa rivière, sachant que les journalistes prendraient des photos d’Ike brandissant fièrement ses prises, que ces images seraient dans tous les journaux du pays, et que l’État du Colorado profiterait grandement de toute cette bonne publicité gratuite. Mais qu’est-ce que ça peut faire, après tout ? C’est ce genre de raisonnement qui a fait de l’Amérique ce qu’elle est aujourd’hui. Et l’on raconte qu’une fois le président et les journalistes partis, les autochtones, tapis derrière les arbres comme une meute de coyotes, sortaient de leur cachette pour aller prendre les truites. 
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D'un côté, il y a toujours le jour d'après, la truite d'après, la rivière d'après, la saison d'après, et comme ça indéfiniment jusqu'à ce qu'enfin vous soyez trop vieux et trop décati pour enfiler vos waders. Les bons jours, ça peut avoir des airs d'éternité. D'un autre côté, il y a ce poisson-là, maintenant, après quoi il semble que plus rien n'existera. Pour un temps qui, lui aussi, peut avoir des airs d'éternité.

C'est alors qu'un éclair illumina le bassin. En cette fraction de seconde d'extrême illumination, je vis les cercles concentriques de deux douzaines de truites en plein gobage et une centaine d'éphémères dans les airs, le tout figé en un instantané bleu ozone de science-fiction.
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L’espace d’une saison ou deux, nous eûmes l’endroit pratiquement pour nous tout seuls et, en ce qui me concerne tout du moins, j’en appris alors beaucoup sur la pêche à la mouche, tant en matière de technique que pour le reste. Même quand je n’arrivais pas à prendre le moindre poisson, j’étais capable de profiter de ce que j’avais sous les yeux : une rivière fraîche, des truites farios, une canne à mouche, les contreforts des montagnes du Colorado, et aucun autre humain.
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La tristesse est un sentiment dont on devrait se débarrasser en s'ébrouant un peu, ou que l'on devrait au moins remplacer par quelque chose de plus énergique, comme la colère. La tristesse est une émotion geignarde tournée vers le passé. Si vous cherchez quelque chose comme de la joie de nos jours, alors il vous faut tenter d'être joyeux comme un Viking -- c'est-à-dire quelque part entre paré à affronter les ennuis et brûlant de se ruer à leur rencontre.
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