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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ma chère bibliothécaire m'a tendu ce petit livre posthume de Gabriel Garcia me disant que ce n'était pas un grand texte du prix Nobel mais qu'il devrait me plaire. Et il m'a plu ce petit roman !
Ana Magdalena a une fille qui navigue entre un musicien de Jazz et Jésus, un fils excellent musicien souvent absent et un mari qui n'a cessé d'être un parfait amant.
Tous les ans elle se recueille sur la tombe de sa mère qui à sa demande a été enterrée sur une île.
C'est l'année de ses quarante six ans, ce 16 août après sa visite au cimetière elle
succombe très vite "au charme d'un homme singulier, vêtu de lin blanc, aux cheveux argentés". Elle vit sa première nuit de femme adultère et...quelle révélation !
Même si le monsieur n'est pas très élégant en partant.
Chaque pèlerinage d'août sera pour elle la recherche d'un amant d'un soir.
A chaque retour la question se pose, son mari est-il aussi parfait qu'elle le pense?
Et pourquoi sa mère a-t-elle exigé d'être enterrée sur cette île ?
Même si l'auteur ne voulait pas publier son dernier roman, même s'il commençait à perdre la mémoire et même si les puristes trouvent que le style n'est pas à la hauteur du maître, ce livre est délicieusement exotique et sensuel.
Et chacun interpréta la fin à sa guise !
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Passons outre le débat sur la légitimité de la parution de ce roman posthume...et les longues postfaces justifiant sa parution...revenons à l'essentiel, la lecture d'un roman de Gabriel Garcia Marquez dans lequel on retrouve les thèmes chers à l'auteur, la fugacité de l'amour, ses mensonges, l'humanité du sexe, la recherche d'un équilibre entre les sentiments et le plaisir.
Le personnage principal est « (…) Ana Magdalena Bach (…) âgée de quarante-six ans, dont vingt-six vécus en bon termes avec son mari (…) », chaque 16 août elle se rend sur l'île où est enterrée sa mère et y passe une nuit dans « l'hôtel le plus vieux et le plus déchu de tous. » avant de prendre le bac du retour le lendemain matin à neuf heures.
Elle comprendra au fil du récit pourquoi sa mère a choisie d'être enterré dans cette île, et comment par-delà la mort sa mère continue de diriger sa vie…
Ce 16 août-là, « (…) elle se sentit délurée, allègre, capable de tout (…) » ; au bar de l'hôtel, « le pianiste attaqua le Clair de lune de Debussy dans un arrangement hasardeux pour boléro (…) » ; « (…) juste en face d'elle, un homme singulier vêtu de lin blanc(…) » ; le lendemain au réveil « (…) la conscience brutale qu'elle avait forniqué et dormi pour la première fois de sa vie avec un homme qui n'était pas son mari la foudroya. »
« L'homme (…) lui avait ouvert les yeux sur la réalité de son mariage, jusqu'alors soutenu par un bonheur de convention qui esquivait les divergences pour ne pas trébucher contre elles, comme on cache la poussière sous le tapis. »
Elle se rassure, « Au moins cinq de ses amies s'adonnaient à des amours furtives qui les assouvissaient en même temps qu'elles préservaient la stabilité de leur union matrimoniale. » et « (…) cette coucherie sans amour qu'elle considéra, en son for intérieur comme une affaire entre elle et son mari (…)» ne la regarde qu'elle, tant qu'il l'ignore.
J'ai retenu de ce roman, même si le thème en est trivial, la capacité de Garcia Marquez à nous faire entrer dans le personnage d'Ana, à nous faire comprendre la motivation de ses actes, à douter avec elle, à partager ses certitudes critiquables. Elle seule détient la clef de sa liberté et la possibilité d'un retour à ce qui jusqu'alors avait été pour elle la norme. Plusieurs fois elle évite la sortie de route.
Le roman pose la question du mensonge et de la possibilité de vivre éternellement avec un secret dont on sait que sa divulgation mettre à bas non seulement nos certitudes bancales mais aussi celles de ceux avec lesquels nous vivons.
Il explore également la relation des vivants à la mort et à leur façon de rendre hommage aux disparus.
Avec l'espièglerie qui le caractérise, l'auteur sème le récit de références littéraires - l'Etranger d'Albert Camus, l'anthologie des contes fantastiques de Borgès et Bioy Casares, le journal de l'année de la peste de Daniel Defoe, le Dracula de Bram Stoker- musicales – Aaron Copland, le beau Danube bleu, le concerto pour violon de Brahms, Mozart et Schubert mort à 35 et 31 ans ; Ernest Chausson mort d'une chute de bicyclette – mais aussi d'autres comme la référence à l'école Montessori
Un roman qui m'a permis de retrouver l'auteur que je n'avais pas lu depuis sa dernière publication.
A lire assurément…




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Chaque année au mois d'août, Ana Magdalena entreprend un voyage rituel sur une île. Cette année-là, quand commence Nous nous verrons en août, le rituel dérape. Malgré une fin énigmatique, j'ai aimé le personnage d'Ana Magdalena et l'écriture envoûtante de Gabriel García Márquez.

Il s'agit plus d'une longue nouvelle que d'un roman. Gabriel García Márquez avait prévu deux autres oeuvres qui auraient eu Ana Magdalena comme héroïne, mais sa maladie et son décès nous en ont privés. J'aurais bien continué un bout de chemin avec Ana Magdalena.

Lire cette nouvelle ressemble à une rencontre de hasard, on aurait voulu prolonger la relation, mais voilà, chacun repart de son côté. Ça arrive.

Ne comptez pas retrouver la flamboyance du maître, car lui-même n'avait pas jugé le roman assez bon pour qu'il soit publié. Certes, mais combien d'auteurs aimeraient avoir écrit cette oeuvre sensuelle et prenante, même si la fin pose beaucoup de questions ?

Lien : https://dequoilire.com/nous-..
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Nous nous verrons en août, c'est une esquisse, aussi floue et imparfaite que le sont généralement les esquisses, mais une esquisse d'un maître est la bienvenue. Ce petit livre est comme un souvenir défraîchi, défraîchi mais précieux pour ses associations avec le monde imaginaire fabuleux qu'évoquait García Márquez dans la fleur de l'âge.
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